Le modéliste est un cadre formé, un artiste confirmé rompu en dessin et ayant une maîtrise incontestable dans la conception des formes, des lignes, des vêtements et des motifs. Il utilise le dessin pour ses créations reflétant une certaine beauté et qui permettent à l’homme de s’habiller selon son goût, lequel dépend de plusieurs aspects dont la forme, la couleur et l’expression.
Aujourd’hui, les technologies de l’information et de la communication suscitent l’apparition de nouveaux savoirs et de nouvelles approches du patrimoine culturel.
Ils contribuent à la modernisation des systèmes publics d’information sur le patrimoine culturel et par la numérisation des fonds d’Etat, permettent la sauvegarde des œuvres originales, augmentent le nombre des efforts de nouveaux produits multimédias interactifs destinés à la recherche, à l’enseignement.
Elle s’intéresse à l’histoire des formes aux styles qui les caractérisent, aux civilisations et aux artistes qui les créent aux mouvements artistiques qui se fédèrent. Elle s’intéresse également aux contextes culturels et dans lesquels les œuvres sont crées.
La tenue pour la reine Kuba, jadis l’une de plus belle robe du royaume Kuba qui éclaire, soutient l’argument selon lequel les lignes et les formes est le véhicule d’un artiste sont l’une des procédures pour maintenir la création sous entendue d’un créateur.
La ligne étant un élément mesurable qui construit une forme, la notion de dimension est fondamentalement dans l’écriture des formes ou lettres et la conception des motifs ou compositions. Cette même notion détermine l’espace des formes ou lettres et leur disposition sur une surface bien donnée.
La recherche de correspondance des formes avec l’intention à exprimer, le vouloir artistique qui se matérialise en forme approprié. Les lignes et les formes sont des véhicules d’idées, des canaux à message. La tâche de l’artiste ne consiste pas seulement à maîtriser les formes mais à adapter les formes à un contenu.
C’est dans cet ordre d’idée que notre étude sera basée sur ces questions suivantes : - Comment arriver à moderniser la robe de la Reine Kuba ? En effet, le royaume Kuba était l’un des principaux états de ce qui constitue l’actuelle République ? - Sommes-nous en mesure de réaliser une robe qui soit acceptable pour transmettre cette civilisation ? - Quelles seront les caractéristiques spécifiques à cette robe ? - Dans quelle matière peut-on la réaliser ?
L’empire ou le royaume Kuba se forma dans le Kasaï Occidental et la luluwa ses origines remontent au XVe siècle, sous le règne de Chamba Bolongongo appelé Shyan Mbala Ngoong par Vansina (ou Shyam à Mbal à Ngoong) . Ce souverain encouragea les nouvelles cultures du maïs et du tabac. Il apprit à ses sujets le tissage du raphia, la sculpture et institua un véritable service militaire. Le royaume des Bakuba est particulièrement intéressant parce qu’il est le seul, dans cette région d’Afrique des traditions orales :, l’art de la sculpture et de la décoration y a atteint un niveau remarquable.
A la fin du XVIIe siècle, ces luba envahissent le royaume Kuba. Celui-ci perdura néanmoins jusqu’à sa soumission par les belges 1904. Les Bakuba étaient les populations congolaises les plus aptes à se défendre contre les menées de la force publique avec les Baboa et les Babudje.
La date précise de la fondation du royaume Kuba n’est pas connue et le nom du fondateur non plus mais le roi le plus connue s’appelle Shaon Ambula NGHONG (Shamba Bolongongo) dont le règne se situe au début du Xe siècle, s’il est le 93e de la longue liste des rois et considéré comme le fondateur du royaume. Il est originaire du Kwilu.
Avant toute chose, il faut savoir que le nom Bakuba signifie ‘’éclaire’’ le royaume Kuba avait étendu ses limites et grâce à la conquête : ainsi à son apogée, il était limité au Nord par la rivière Sankuru au sud, les Bakuba ont une frontière commune avec les lunda. A l’Est, il y a la forêt l’ebeste à l’ouest par les rivières Kasaï et lulua.
A la tête du royaume, le roi qui est un personnage sacré, il ne peut pas fouler le sol de ses pieds (il est toujours porté), il ne pouvait pas manger en présence des femmes. Quand il toussait son entourage répétait le geste avec insistance, le roi était secondé par six membres qui exerçaient des fonctionnements différents (juges chargés de la garde royale etc.). Le royaume était divisé en province dirigées par les Tshikala.
Les Kuba croient en un Dieu suprême, mais ils se préoccupent sur tout des esprits, les ‘’Ngesh’’. Il existe des sociétés secrètes telle que la société TWIMY, l’art Kuba est davantage orienté vers l’homme, vers la glorification du roi et l’agrément de la vie. Il est sans conteste l’un des plus riches du Zaïre et même de l’Afrique, il supporte le parallèle avec l’art du béninet se mesure avantageusement avec l’art Baoulé.
La vie était basée sur une société à classe, elle comprenait le roi et les membres de sa famille, les nobles et leurs familles, les hommes libres et les esclaves.
L’économie était basée sur l’agriculture (manioc, igname, tabac). Le commerce à longue distance se pratiquait aussi (vente des objets d’arts) on élevait la poule, la chèvre, le chien. Il faut aussi citer la chasse et la pêche qui étaient surtout réservé aux femmes et aux enfants. Un tissu spécial, les croisettes servaient de monnaie, les Bakuba sont connus en Afrique pour leur art très développé, un art royal (statuette, masque). La plus célèbre et ancienne statuette représente le roi SHAMBA BOLONGONGO.
La révolution a tenté de promouvoir la culture Kuba longtemps annihilée par les influences étrangères d’arts ont vu le jour, et ont permis une mise en valeur des particularismes culturels locaux.
A propos du masque mulwalwa, du XIXesiècle, Frobenius dit sur les peuples congolais : « Civilisés jusqu’à la moelle des os ! « ici le moindre objet, même banal, porte la banque de l’exigence artistique commune et révèle une intention raffinée » …
L’art Kuba est d’abord un art royal et aristocratique. L’art est sous forme de statues, peignes, porte rasoirs, boites à fond stylisé, coupe céphalomorphes, maque de danse, étoffes tissées en fibre raphia et brodées.
I.3. HISTOIRE DE LA REINE KUBA
Partant de la femme dans la société congolaise en général, quelques exemples existent qui démontrent la place lui réservée. Jadis à la femme congolaise était considérée comme fondatrice et défenderesse de la société.
Il est remarquable, le rôle donne à la femme dans l’émergence des royaumes du Congo ancien méridional, notamment à la lisière de la forêt chez les kuba et dans la savane sud chez les kuba, en effet le roi récompensa sa fille en ne considérant que ses enfants comme héritiers, déshéritant de ce fait ses enfants mâles.
Ce faisant, il fit de la femme le pilier du royaume naissant. La succession, jusqu’ alors patrilinéaire, devint matrilinéaire. Plus tard, c’est grâce à la complicité de sa femme que MANCU MASHAANG, on compte même une reine parmi ses rois fondateurs et toute la série d’innovations qui permis le perfectionnement de l’organisation interne du royaume kuba au 17 siècle n’aurait pu survenir sans la femme
II.9. L’ART ET LA CULTURE KUBA
Le territoire kuba présente plusieurs productions d’une beauté exceptionnelle et d’une grande finesse qui explique le succès auprès des autres peuples.
Les artistes kuba occupés une place très importante dans la société, ces derniers travaillent avec bois et couteau, sans modèle proprement dit, mais ils respectent les formes généralement imposées traditionnellement selon la fonction l’importance de l’objet qui leur été commande. Les bois est le plus utilise l’ivoire métal qui server aux œuvre, précisément les masques du roi d’où nous retrouvons la géométrisation des formes dans la présentation de leurs œuvres d’arts.
L’art kuba était orienté vers deux grands axes : - Les politiques - La religion : surtout le monde des esprits.
II.9.2. Caractéristiques générales de la culture kuba
La culture kuba est fondée sur la majesté royale et la noblesse aristocratique. L’art vient souvent sous forme de statut qui représentent des lignes droites, et des courbes, la féminité est le sujet le plus travaillé, elle inspire l’artiste dans toutes les créations, partout, elle est le modèle préféré et amoureusement interprété.
La réalisation kuba suggère le goût des justes propositions. Elles sont harmonieuses et relativement proches des vraies mesure, les membres inferieurs se raccourcissent selon les canons de la perspective descendante. La tête atteint rarement cette importance excessive que l’on constate si souvent dans l’art négre. L’art kuba est aussi un art de détails, qui s’est attaché à la représentation exacte de l’œuvre et la coiffure.
Les statuettes : sont des statues de petites tailles, comme tant d’autres arts africains étaient plus orientés au fonctionnalisme, c’est-à-dire que qu’ils étaient utilisés pour des cérémonies d’où nous distinguons deux groupes principaux d’après l’usage : les sculptures d’initiation, et les sculptures d’esprit. Elles sont plus taillées en bois, en métal ou en ivoire. Il est le masque principal de la royauté kuba par ce qu’il incarne le personnage du roi.