Dans les sociétés traditionnelles Africaines, l'infirme, le bossu, l'aveugle doivent vivre d'aumône car ils sont considérés comme porteurs de pêchés. Ces personnes étaient marginalisées et vouées à tous les démons. Elles dépendaient de la charité publique pour leur survie. Le handicap était considéré comme une fatalité. Le comble c'est que les personnes handicapées et leurs familles y croyaient fortement et s'y confinaient.
Les personnes handicapées en République Démocratique du Congo rencontrent, dans leur existence quotidienne, beaucoup de problèmes liés au non respect de leurs droits humains fondamentaux et à la nature spécifique de leur handicap. Ces problèmes ont trait entre autres aux préjugés et attitudes négatives de la société, à l'accessibilité, à leur représentation sociale et politique, à la législation générale qui n'intègre pas suffisamment la spécificité du handicap. Malgré la lutte opiniâtre que mène les personnes handicapées depuis plusieurs décennies, en RDC, ces dernières se heurte à certaines pratiques et des faits qui sont très révoltants parce que tout simplement inhumain.
Pour s'en convaincre, il suffit de sillonner la ville de Kinshasa où on observe au niveau de certaines artères principales de nombreuses personnes handicapées qui vivent comme des bêtes sauvages. Ces personnes handicapées vivent majoritairement à la belle étoile dans des abris de fortune comme. Ceci témoigne éloquemment que malgré tous les efforts fournis par la communauté internationale notamment les Nations Unies qui se sont investies les premières en initiant une série de programmes et des mesures d'ordre réglementaire dont la dernière en date est la Convention sur les Droits des Personnes Handicapées adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 13 décembre 2006 et entrée en vigueur le 3 Mai 2008 ; et promulguée au pays en 2012, il demeure évident qu'il reste beaucoup à faire pour une bonne prise en charge des ces personnes vulnérables.
A cet effet, plusieurs Ong dans la capitale congolaise militent pour la prise en charge des ces personnes.
Notre problème général de recherche réside dans l’ignorance des moyens de communication utilisés par les organisations non gouvernementales pour la prise en charge des PVH.
Les études portant sur la protection des personnes vulnérable ont retenu l’attention des plusieurs chercheurs à l’Institut Facultaire des Sciences de l’information et de Communication. Mais en ce qui concerne notre étude, deux travaux ont retenu notre attention.
La toute première étude porte sur l’approche communicationnelle dans la relation personnelle entre traitant et personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH). Cas de la clinique Ngaliema ( ) réalisée par Lokuka Bokunanisa Sandra.
La question de l’auteur est la suivante : existe-t-il une autre forme de communication interpersonnelle visant à prendre moralement en charge la personne vivant avec le virus dans nos hôpitaux ?
Son hypothèse est que la relation médecin-malade ne procède pas uniquement de l’ordre thérapeutique mais aussi de l’ordre communicationnel. En recourant aux méthodes descriptive et analytique, l’auteur arrive à la conclusion que la relation médecin-malade fait appel à la communication interpersonnelle.
La seconde étude est menée par Pezo Tumwa Christelle, elle porte sur la prise en charge communicationnelle des PVVIH. Expérience d’Amocongo, femme plus et Alpi + ( ). Cette étude avait la question de recherche suivante: quelle communication pour une prise en charge efficace avec les personnes vivant avec le VIH/Sida ? L’hypothèse de l’auteur était la suivante : le choix de ma politique de la communication et du type de campagne d’information est fondamental et constitue la première étape de la lutte contre le Sida. L’auteur a recouru à la méthode descriptive et sa conclusion est la suivante : la communication ne permet non seulement à la diffusion de l’information concernant le VIH/Sida en assurant une meilleure connaissance et acceptation de la situation mais surtout elle favorise un changement des comportements de la part des PVVIH et de leur entourage.
L’originalité de notre étude qui s’inscrit dans l’axe de la compréhension, est qu’elle analyse les moyens et les actions de communication utilisés par les ONG pour lutter pour faciliter la prise en charge des personnes vivant avec handicap.
D’où notre question de recherche : quelle stratégie de communication l’ONG ASF a-t-elle mise en place pour la prise en charge de PVH. Et une sous-question cette communication est-elle efficace ?
L’Association de Santé Familiale (ASF) est une ASBL dont la mission est d’améliorer la santé de la population congolaise en fournissant des produits de santé de première nécessité pour la prévention des IST et le VIH/SIDA, la planification familiale, la lutte contre la malaria et la prévention des maladies d’origine hydrique .
Le siège administratif de l’Association de Santé Familiale (ASF) se situe au croisement des avenues Tombalbaye n°234 et Kasai dans la commune de la Gombe.
L’Association de Santé Familiale est un organisme non gouvernemental qui a comme objet social de créer, d’encourager et de soutenir toutes les actions susceptibles de promouvoir la famille en assurant une assistance, elle sera agréé officiellement qu’en 2001 par l’arrêté ministériel de la justice 2GS n° 064/cab/J et GS 2001 du 10 décembre 1990.
Le projet Association de Santé Familiale (ASF) est un projet de marketing social (PMS) créé le 25 mars 1990 par la population service Washington. Un groupe non lucratif basé à Washington, leader mondial du marketing social et qui compte des projets dans plus de 70 pays.
Fondé en 1970, PSI est une organisation à but non lucratif qui fait appel au marketing social pour améliorer la santé et sauver la vie par l'intermédiaire des différentes interventions.
La mission PSI se sert de marketing social afin de fournir des produits, des services et des informations dans le domaine de la santé qui permettent aux personnes à faibles revenus ou d'autres personnes vulnérables de mener une vie plus saine .
Elle a ensuite comme mission de dispenser des services sanitaires de la santé de reproduction et autres produits de santé. Il s’occupe également d’informer les personnes vulnérables et à faibles revenus afin de leur permettre de changer de comportement en vue de mener une vie saine.
Dès sa création, l’Association de Santé Familiale s’est attelée à monter un système de distribution des préservatifs sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.