Par José

Il est recommandé que toute recherche scientifique, notamment en sciences sociales, soit précédée par une lecture profonde de la littérature existante. Par la suite, le chercheur devra en produire un résumé critique afin de tracer une ligne de démarcation entre celle-ci et ce qu’il envisage entreprendre. C’est ainsi que, nous avons exploité quelques travaux parmi ceux réalisés antérieurement sur le phénomène « union libre », en vue de nous en démarquer et de nous orienter vers un point de vue original. Ainsi, Nkuanzaka Inzanza aborde le problème du contrôle de la sexualité, c’est-à-dire sa limitation à la vie de mariage grâce à une discipline sexuelle résultant elle-même d’une continence qui débouche sur l’énergie sociale, force qui agit comme moteur de la civilisation et du développement.

De son coté, WINIJ NGUNDIPASI dans « Les causes de la crise du manage dans la société kinoise », note que celle-ci est occasionnée par plusieurs causes dont la méconduite des jeunes qui prépare l’infidélité, la considération de l’union de deux individus comme une source de richesse ; n’est plus l’affaire de deux familles mais c’est devenu une affaire individuelle. De façon plus détaillée, les actes du Colloque de Bruxelles du 6 et 7 avril 1984 disent qu’une majorité de personnes pensent que le mariage reste la base de la société qui assure la stabilité du couple et nécessaire lorsque les enfants sont désirés. Mais en même temps, l’union libre n’est plus condamnée ni considérée comme une union immorale puisqu’il est admis qu’un homme et une femme ont droit de vivre ensemble sans se marier.

De même, le divorce est considéré comme une pratique reconnue mais qui ne peut pas simplement être banalisée même si beaucoup considèrent que le mariage devrait pouvoir être rompu par un simple accord. Ces résultats dénotent une relative «avance» des idées sur les comportements. La cohabitation juvénile apparaît encore très limitée en 1980 et le mariage à essai comme minoritaire; mais il n’est pas exclu que ces tendances progressent rapidement si l’on en juge par les opinions très positives que les jeunes expriment à l’égard de l’union libre. Dans son mémoire intitulé « L’incidence du phénomène fille-mère dans les familles kinoises », MWATUMU HUSSEIN note que les conditions de vie de la population kinoise en général et celle de la commune de Lemba en particulier accusent une précarité extrême.

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