Les guerres à répétition que le Congo a connues ont contribué énormément à la dégradation de la situation de la tuberculose avec l'abandon du traitement, la malnutrition, la promiscuité et la destruction des infrastructures chargées du dépistage et du traitement des cas. Le nombre de malades détectés a augmenté régulièrement de 1179 cas en 1992 à 9959 cas en 2005. Le taux du VIH parmi les tuberculeux de 23% . La tranche d'âge la plus touchée est comprise entre 15 et 44 ans. Il y a autant d'hommes que des femmes. Le sexe ratio est de 1,4. 85% des cas dépistés proviennent de Kinshasa et de Lubumbashi, les deux plus grandes villes du pays qui comptent 60 % de la population totale de la R.D. Congo.
Le Programme National de lutte contre la tuberculose, mis en place en 1980, a adopté la stratégie DOTS en 1992. En termes de couverture, tous les départements du pays, possèdent au moins un centre de dépistage et de traitement des cas de tuberculose (CDT). Malgré l'existence des CDT dans tous les départements, la non intégration du DOTS dans tous les centres de santé intégrés oblige les malades à parcourir de longues distances en quête de traitement. L'abandon de traitement demeure un problème important dans la prise en charge des cas. L'évaluation des malades sous traitement durant la période 2001-2005 montre un faible taux de succès thérapeutiques de 50% ; un taux de perdus de vue de 27% et un taux de détection de 65%.
Notre problème général de recherche réside dans l’ignorance de la politique de communication du PNLT dans la lutte contre la tuberculose au Congo. En répertoriant les études antérieures nous avons pu découvrir quelques travaux scientifiques traitant ce problème de politique de communication. En ce qui concerne notre étude, deux travaux ont pu retenir notre attention, il s’agit de l’étude menée tout d’abord par Muhoya Milindi Bobo portant sur la politique de communication de la délégation de la commission européenne en République Démocratique du Congo.