Coupe du monde - Ce qu'on aimerait avoir au tirage
Coupe du monde tirage dans quelques heures
Messi avec Ronaldo Ce sont, de loin et de façon incontestable les deux plus grandes stars de la planète football. Alors, forcément, une confrontation directe entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, sans que l'un porte le maillot du Barça et l'autre la tunique blanche merengue, porterait en elle un sel particulier. Un tel duel a déjà eu lieu, en février 2011, mais c'était un simple match amical. Incomparable. Au-delà du prestige de l'affiche entre deux équipes candidates à un rôle majeur dans ce Mondial, un Argentine-Portugal serait, du fait de la présence des cinq derniers Ballons d'or (en attendant le verdict de l'année 2013…) un des temps forts du début de cette Coupe du monde brésilienne. Un groupe de la mort, un vrai Un premier tour sans groupe de la mort, ce n'est plus un premier tour. Avec 32 équipes sur la ligne départ, le plateau est moins dense qu'il y a 20 ou 30 ans. La "protection" géographique qui empêche des groupes à trois Européens, complique encore les choses. Néanmoins, la probabilité de voir un groupe nettement plus corsé que les autres reste élevée. D'autant que parmi les têtes de série, on trouve quelques équipes moins huppées que certaines qui n'y figurent pas (Belgique et Suisse plutôt que Pays-Bas et Italie, par exemple). Du coup, si l'Européen reversé dans le chapeau 2 est un ancien champion du monde, comme l'Italie, l'Angleterre ou la France, ou un prétendant comme les Pays-Bas ou le Portugal, ça peut faire mal. Les possibilités sont multiples mais disons qu'un petit groupe: Brésil, Italie, Pays-Bas et Mexique aurait vraiment de la gueule. C'est l'assurance d'avoir un voire deux énormes poissons passer à la trappe dès le premier tour. Si un tel groupe sort, on en reparlera encore dans vingt ou trente ans, sans problème. Autre possibilité, dans le même ordre d'idées, un petit Argentine-France-Etats-Unis-Portugal. Pas mal non plus, non? Un match d'ouverture avec une affiche qui ait de la gueule Depuis 2006, ce n'est plus le tenant du titre, comme le voulait jusqu'alors la tradition, mais le pays organisateur qui dispute le match d'ouverture. En 2006 et 2010, qu'il s'agisse d'Allemagne-Costa Rica ou d'Afrique du Sud-Mexique, l'affiche avait un petit goût d'inachevé sur le papier. Cette fois, avec le Brésil en tête de gondole, la moitié du duel est déjà prometteur. Qui pour affronter les Auriverde le 12 juin à Sao Paulo? Forcément leur adversaire issu du chapeau 2. Celui-ci ne pourra pas être le Chili ou l'Equateur. Ce sera donc soit une équipe africaine, soit l'Européen issu du chapeau 4. Il y a donc 14 possibilités. Dans "l'idéal", si un gros poisson est redirigé dans le chapeau 2, nous aurons droit à une affiche de rêve pour l'ouverture. Brésil-Portugal, Brésil-Pays-Bas, Brésil-Italie et, soyons fous, Brésil-France… On en reparle tout de suite. Le Brésil pour les Bleus Le Brésil, c'est la plus belle histoire d'amour du football français en Coupe du monde. Trois matches en 20 ans, de 1986 à 2006, et trois victoires tricolores, en quarts de finale par deux fois, et en finale bien sûr en 1998. Du coup, si les Français devaient traverser ce Mondial brésilien sans croiser la route des maitres des lieux, il manquerait un petit soupçon de quelque chose. Oui, on a envie de voir les Bleus affronter la Seleçao. Alors, pourquoi pas dès le premier tour? A condition de ne pas tirer deux autres adversaires trop compliqués, évidemment. Après tout, ce serait aussi le meilleur moyen de ne pas les croiser trop vite par la suite. Puis ce serait un match formidable à jouer pour les Bleus. Ils n'auraient pas de pression et une tonne de plaisir à prendre. Un tirage enfin clément pour la Côte d'Ivoire Avant 2006, jamais les Ivoiriens n'avaient disputé une phase finale de Coupe du monde. Depuis, ils ne la quittent plus. Ils joueront au Brésil leur troisième Mondial consécutif. Pour cette talentueuse génération, on aimerait que le tirage au sort se montre enfin un peu clément. Difficile de faire plus poissards que les Eléphants en 2006 et 2010. En Allemagne, ils étaient tombés dans le groupe le plus relevé, avec l'Argentine, les Pays-Bas et la Serbie. Pour les débutants qu'ils étaient, c'était mission impossible. Il y a quatre ans, en Afrique du Sud, si la Corée du Nord était une proie facile, ils avaient hérité à côté du Brésil et du Portugal... Résultat, une troisième place, malgré un bilan plus qu'honorable (une victoire face aux Coréens, un nul contre les Portugais), une nouvelle sortie au premier tour. Alors, si dame chance pouvait s'acharner sur quelqu'un d'autre et laisser aux Ivoiriens une réelle chance à la bande à Drogba d'apercevoir les huitièmes de finale, ce ne serait pas volé. L'Angleterre face à l'Uruguay de Suarez On mesure mal vu de ce côté de la Manche la place prise par Luis Suarez dans le football anglais. Ses frasques répétées et ses performances d'un niveau exceptionnel font du buteur uruguayen un personnage à la fois central et controversé. Globalement, chacun reconnait à Suarez ses immenses qualités d'attaquant, mais il est probablement le personnage le plus détesté du pays, à part du côté d'Anfield. Le Daily Mail s'amusait cette semaine à souligner qu'à part... les Français, rien ni personne en matière de sport ne cristallisait un tel rejet. "Du Nord au Sud, chez les riches, chez les pauvres, il fait l'unanimité", écrivait le journal. Si l'Uruguay devait se trouver sur la route du Three Lions, ce serait à n'en pas douter savoureux. De quoi causer dans les six mois à venir... Et si Suarez venait à marquer le but de la victoire pour la Céleste l'été prochain, on vous laisse imaginer ce que pourrait devenir sa cote auprès des sujets de sa Majesté.