INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
En début du 21eme siècle, la situation internationale connait sans
cesse des changements, aussi profond que complexe et la globalisation gagne en profondeur. Le maintien de la paix, la promotion du développement et l’intensification de la coopération représentent les principaux thèmes de notre époque [1]
Pourtant, les peuples africains sont toujours à la quête de la paix
et le processus du développement amorcé au niveau de chaque Etat et dans le cadre de l’union africaine et d’autres organisations régionales n’a pas apporté ses fruits. Depuis prés de cinq décennies, l’aide occidentale en Afrique, les institutions de BRETTON WOODS : le fond monétaire international et la banque mondiale n’ont pas produit des effets du développement à long terme.
Au contraire le continent africain s’est jeté dans une fosse de ré-
endettement au grand désastre de sa population. On se souviendra qu’après la deuxième guerre mondiale, l’Europe, alors complètement détruit, il n’a fallu que quelques années au plan Marshall « l’aide fournit collectivement aux Européennes »[2] et aux prêts américains pour effacer presque toutes les traces de la guerre.
A un moment où les puissances occidentales semblent délaisser le
continent africain ou n’y ont maintenu qu’un seuil de leur présence minimale : l’ouverture vers la chine a fait montre de la capacité de celle-ci à assurer son nouveau rôle de puissances émergente et a suscité jusque là des nouveaux espoirs au sein de la population africaine.[3]
Mais la question fondamentale qui se pose est de savoir : Est-ce
que la Chine ne risque –t-il pas d’embarquer l’Afrique dans un processus d’accumulation des dettes, comme se fut le cas avec l’occident.
En outre, cette ouverture permettra-t-il à l’Afrique de réaliser la
transformation sociale et la croissance économique ?
Quelle suite peut-on réserver à l’aide occidentale, alors on sait que
la chine n’est pas prédisposée à entretenir les relations privilégiées avec les africains, en raison de son éloignement géographique et de l’absence de déterminant culturel commun ?
Dans tous les cas, au regard des questions soulevées ne devraient-
elles pas interpeller l’Afrique sur sa capacité à prendre en charge son destin et à ne considérer l’aide extérieure d’où qu’elle vienne, comme un appoint et non le principale pivot de son développement ?
0.2 HYPOTHESES
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les circonstances
ont démontré la nécessité pour les Etats d’entretenir les relations non seulement pour maintenir la paix mais aussi pour le développement mutuel.
L’Afrique, le continent regroupant le plus grand nombre des pays
en développement à travers le monde, l’ouverture vers la chine offre des nouvelles chances de développement.
La chine, quatrième puissance économique mondiale a besoin de
nourrir sa croissance économique des ressources énergétiques dont regorge le continent africain, ce dernier encore pauvre a besoin des aides pour se développer[4]
Bien que dans sa nouvelle politique africaine, la chine annonce
une nouvelle lune de miel, un développement harmonieux et une coopération gagnant-gagnant 5 les africains doivent réfléchir et trouver les causes qui ont toujours maintenu leur continent dans le sous développement chronique. En se référant aux modèles de ceux qui ont réussi, « l’Afrique doit considérer l’aide extérieure comme un appoint de son développement »[5]
Répondant aux questions soulevées dans la problématique :
Paul WOLFOWITZ, alors président de la banque mondiale a
affirmé que les aides chinoises auront pour conséquences le ré-endettement du continent africain ; étant donné que ce dernier devra rendre compte de plusieurs milliards de dollars aux institutions financières internationales et aux puissances occidentales. De plus, les prêts et les suppressions de dettes des pays les plus pauvres participeraient à encourager la corruption dans un continent ou ce fléau rencontre déjà la pratique douteuse des hommes affaires chinois.
Tibor MENDE, dans son ouvrage « De l’aide à la recolonisation »
pense que l’aide internationale ne fera que longer les pays du tiers monde dans un cercle vicieux de dépendance et de la recolonisation.
En outre, au delà des considérations mentionnées ci-haut, il sied
de soulever les problèmes qui se posent au niveau des africains eux-mêmes :
De prime abord, L’Afrique ne semble pas comprendre sa place et
rôle qu’il devra jouer sur la scène internationale, a l’instar OLESEGUN OBASANJO, alors président du Nigeria, déclarant, lors du diner officiel offert le 26 avril 2006 à HU JINTAO « nous souhaitons un jour que la chine dirige le monde, et quand ce sera le cas, nous voulons être juste dernier vus ». Cette déclaration, démontre à suffisance que l’Afrique n’est pas prête à concurrencer d’autres puissances mondiales et de prendre en charge sa destinée.
Précisons ensuite, le partenariat Afrique occident n’est pas
complètement rompu, malgré l’ouverture vers la chine. Et pourtant a plusieurs points l’occident s’oppose à la politique chinoise de l’Afrique.
Washington par exemple, pense que la chine ne donne pas de
leçons de démocratie à l’Afrique, sa politique ne favorise pas à long terme la résolution des conflits qui minent encore le continent et ne permet pas des avancées dans la promotion des droits de l’homme.[6]Pour les autres la chine traite avec les personnages très controversés, comme OMAR AL BECHIR et ROBERT MUGABE respectivement présidents du Soudan et du Zimbabwe.
De toutes les façons, la chine reste un candidat sérieux pour
concurrencer l’occident sur le plan économique.
0.3 INTERET DU SUJET
Etant donné que le problème de paix et développement touche
directement tous les membres de la société, notre intérêt pour un tel sujet est de pouvoir comprendre pourquoi le processus de développement amorcé en Afrique n’a pas répondu aux grandes préoccupations des populations ; alors que le continent a toujours bénéficié de l’aide occidentale et des autres institutions financières internationales.
L’objectif poursuivi à travers une telle cherche consiste à :
A démontrer le revers de l’aide internationale en Afrique c’est-à-
dire comment elle n’a pas pu améliorer les conditions économiques et sociales
En suite, analyser l’ouverture chinoise en Afrique en mesurant le
risque de retomber dans une crise de ré-endettement du continent
En fin proposer les mécanismes qui servirons de garde-fous et
permettrons d’orienter le nouveau cadre du partenariat sino-africain
0.4 METHODES ET TECHNIQUES
Dans le cadre de ce travail nous allons faire recours aux méthodes
et techniques ci-dessous :
0.4.1 METHODE
Par méthode on entend « l’ensemble des opérations intellectuelles
par laquelle une discipline cherche à atteindre la vérité qu’elle poursuit [7]
Ainsi, en ce qui nous concerne, nous allons recourir à la méthode
suivante :
0.4.1.1 Méthode systémique
Cette méthode nous guidera dans l’étude des systèmes
coopération économique.
0.4.2 TECHNIQUES
La technique documentaire qui nous permet de consulter les sites
internet, les ouvrages, les journaux, les brochures, les revues… nous aidera dans l’élaboration de ce travail.
0.5 DELIMITATION DU SUJET
Toute démarche scientifique procède fatalement par un
découpage de la réalité. [8] Selon R. REZSOHAZY, un sujet doit être délimité d’un triple point de vue : du point de vue temporel ou chronologique, sur le plan spatial et du point de vue typologie des faits[9]
0.5.1 DELIMITATION SPACIALLE
De ce point de vue notre travail concernera les relations sino-
africaines, en particulier les pays pétroliers
0.5.2 DELIMITATION TEMPORAIRE OU CHRONOLOGIQUE
Nos analyses se porteront durant la période allant de 2000, l’année
que nous considérons comme celle où se définit le nouveau partenariat sinoafricain, à 2007.
0.5.3 DU POINT DE VUE TYPOLOGIE DES FAITS
Il s’agira ici d’étudier les relations sino-africaines dans sa
dimension économique, analysant les aides, les prêts, et les crédits chinois en Afrique.
0.6 PLAN SOMMAIRE
Outre l’introduction et conclusion, notre travail comportera trois
chapitres :
Le premier portera sur les considérations générales et la définition
des concepts de base.
Le deuxième traitera les différents principes fondateurs de la
politique chinoise en Afrique en passant par la présentation des différents modèles de coopération
En fin, dans le troisième chapitre, il s’agira de mésuser les
impactes des réactions occidentales par rapport à l’ouverture chinoise et de prédire l’avenir non seulement des relations sino-africaines mais aussi de la coopération nord sud.
CHAPITRE I : LES CONSIDERATIONS GENERALES
Avant d’aborder le sujet proprement dit, il s’avère indispensable
de définir les différents concepts qui couvrent ce sujet dans le but d’ouvrir les esprits et de faciliter la compréhension des aspects qui seront développés.
I.1 CONCEPT AIDE INTERNATIONALE
I.1.1 Notions
L’aide désigne selon Larousse, un secours ou une assistance ;
ainsi elle apparait comme un concept complexe et global.
L’aide internationale, se définit comme l’ensemble des ressources publiques ou privées, transférées à l’échelle international à des conditions plus favorable que celles du marché, dans le but de favoriser le progrès économique et social des pays qui en sont les destinataires.[10]
Ainsi, l’aide internationale dans sa globalité comprend dons, prêts (assortis de conditions plus ou moins avantageuses : délai de remboursement, taux d’intérêt, délai de franchise), investissement privés directs, crédits à exploitation, assistance technique, aide alimentaire…
I.1.2 Les origines
L’organisation d’une aide internationale massive a vu le jour au
lendemain de la seconde guerre mondiale lors de la conférence de BRETTON WOODS, conférence tenue en juillet 1944 à BRETTON WOODS(New
Hampshire, les Etats-Unis d’Amérique) entre 44 Etats, qui a aboutit à l’instauration du système monétaire international avec la création des deux institutions chargées de le piloter : le Fond monétaire international et de la Banque mondiale ;et la mise en œuvre du plan Marshall pour les pays Européens victimes de la guerre. Dès le milieu des années cinquante, l’aide s’est ouverte vers les pays du tiers monde dont la plupart accédaient à l’indépendance politique.
De nos jours l’aide internationale est essentiellement fournie dans
la plupart de cas par les pays industrialisés (directement ou indirectement) et rarement par les pays émergents et est destinée aux pays en développement dont la majorité se trouve en Afrique, en Asie et en Amharique Latine.
Précisons cependant qu’avant la deuxième guerre mondiale le
concept dans le cadre des rapports entre Etats, était moins utilisé dans le sens actuel du terme.
I.1.3 Les modalités de l’aide
A. But et Objectif
Organisée massivement après la guerre mondiale, l’aide
internationale avait pour objectif de sortir le continent Européen du fléau de la guerre.
Dans le contexte actuel, l’aide internationale a pour objectif de
réduire des inégalités entre les pays et le déséquilibre régionaux à l’intérieur d’un même pays ou au sein d’un même continent. En ce sens elle répond à des motivations politiques, philosophiques et économiques.[11]
Dans un monde marqué par une interdépendance croissante des
économiques, l’aide internationale, l’aide économique s’inscrit nécessairement dans une démarche politique : réduire des inégalités entre nord et sud ; cet aspect était déjà présenté par le général américain Marshall dans son plan d’aide exposé pour la première fois dans l’université de HAVARD.
Fort logiquement, dernière ces objectifs et conspirations bradés en
public se cache des agendas sombres : « toutes ces interventions de générosités des pays riches en faveur des pays pauvres sont liées aux intérêts économiques de donateurs et permettent la consolidation de leur politique d’hégémonie. [12]
B. Forme de l’aide
On distingue : l’aide privée qui couvre principalement les dons et
les prêts financé par les ONG, ainsi que le transfert de technologies réalisées par les entreprises.[13]
L’aide publique recouvre pour sa part, un ensemble des
ressources apportées soit directement d’Etats à Etats (on parle alors d’aide bilatérale), soit par les organisations multilatérales spécialisées en la matière BIRD, FMI, AID, SFI… [14]
En 1969 CAD de l’OCDE qui réuni 21 pays développés, propose
sa définition, sont comptabilisé comme l’aide des ressources assorties des conditions financières favorable c’est-à-dire les dons ou prêts dont l’élément de libéralité est au moins égal à 25% du montant de l’aide.
I.1.4 Evolution
I.1.4.1 Volume de flux
En 1964 les pays membres de l’OCDE s’étaient engrangées lors de
la première conférence des nations unies pour le commerce et le développement (CNUSED) à consacre 1% de leurs PNB à l’aide internationale au développement, Objectif ramené à 0,7 en 19772 puis à 0,35 de 1990 à 1995 et à 0,27% en 1995. Ces engagements n’ont jamais été respectes.
Ainsi, sur l’ensemble de la période, il apparait en fait que la
courbe de l (‘aide et flux financiers privés suivent des évolutions inverses en 1975 et 1981 alors que l’aide publique stagnait ou mieux reculait, les flux financiers privés (prêts bancaires, investissements directs, achats de titres…) à destination du sud en développement ont fortement augmenté et atteint en 1995 la somme de 160 milliards de dollars contre 59 milliards pour l’aide publique internationale.
I.1.42 Répartition
Les mutations géostratégiques ont joué un rôle important dans
l’évolution de l’aide internationale dans le monde, avec la disparition de l’antagonisme est-OUEST l’intérêt stratégique de l’aide aux pays du sud n’a plus la même ampleur. Cette régression frappe beaucoup plus les pays pauvres.
Mais, du moins la satisfaction des besoins fondamentaux des populations demeure la priorité du programme d’aide. Tournée principalement jusqu’aux années 1970, vers l’investissement productif, développement des infrastructures économiques et la création d’industrie industrialisant, actuellement l’aide s’oriente progressivement sous l’impulsion du PNUD vers le secteur administratif et social un quart des ressources publiques affectées au développement est actuellement destin é à l’éducation, aux infrastructures sociales et sanitaires, reformes administratives…
I.2 APERÇU GENERAL SUR LA CHINE
I.2.1 Présentation
La République populaire de Chine (RPC), communément appelé CHINE, est un Etat d’Asie orientale, proclamée le 1er octobre 1949, elle est dirigée depuis par le parti communiste chinois avec un régime autoritaire se réclamant du marxisme- Léninisme bien que son économique soit partiellement libéralisée. Elle est l’un des cinq membres permanent du conseil de sécurité des nations unies.
Avec une superficie de 9.596.961 km2 la Chine set le troisième pays
du monde, et compte près d’un quart de la population mondiale pour son propre compte, elle est la première puissance démographique .Elle possède vingt-deux provinces, ile de Taiwan constitue selon les dirigeants chinois une 23 province. En plus de provinces, il ya cinq régions autonomes, quatre municipalité pour les plus grandes villes chinoises deux régions administratives spéciales.
La chine renferme, en outre des ressources naturelles
gigantesques : pétrole, charbon, plomb, cobalt, étain, cuivre… et présente une variété de climat et de paysages et autres merveilles naturelles notamment la chaine de montagnes d’HYMALAYA, où se trouve le point le plus élevé de chine et du monde.
I.2.2 Historique
En 1949, les communistes achèvent de prendre contrôle de la
chine continentale, mettant fin a une longe période de la guerre civile et de morcellement politique. Le 1er octobre 1949 MAO ZEDONG déclare la fondation de la république populaire de Chine sur la place TIEN ANMEN, à PEKIN.
Le nouveau pouvoir veut reconstruire le pays en mettant en place
un nouvel ordre économique et social inspiré de l’exemple soviétique et adapté aux réalités chinoises mais se heurte à plusieurs critiques.
En 195è, prenant acte des insuffisances du régime, Mao lance la
campagne de cent Fleurs, invitant la population à un débat critique. Après avoir reçu les critiques très violentes des intellectuels chinois, Mao réplique en lança une campagne antidroitière qui débouche en 1958 par le grand bond en avant, vaste mobilisation pour la modernisation économique qui se solde fort malheureusement par une famine. Très contesté Mao, perd son autorité.
En 1966, Mao lança la révolution culturelle, qui lui permit de
revenir au pouvoir en s’appuyant sur la jeunesse du pays contre les élites du parti en poste alors. Un période de chaos s’ensuivit peu à peu reprise en main par ZHOU ENLAI. Peu après la mort de Mao, DENG XIOOPING, considéré leader des réformistes, parvint à se hisser au pouvoir, une transition de l’économie de type planifié à une économie de mixte : ouverture progressive du marché chinois, pour parvenir à la constitution d’une classe moyenne urbaine (15% de la population actuelle) et à l’amélioration du niveau de vie qui s’est vérifié par une augmentation spectaculaire du revenu annuel, du niveau de consommation de l’espérance de vie et de l’alphabétisation. Pour les partisans pauvres et certains observateurs étrangers, ces reformes ont crée de grande disparité au sin du pays, une importante pollution, une corruption rampante, un chômage croissant et une très mauvaise gestion des entreprises d’Etat.
Mais le pays le pays adoptera progressivement une économie de
marché et s’inscrit de plus en plus dans le système libéral mondial. En 2001, il adhère) l’OMC.
I.2.3 Situation économique
L’adhésion de la chine à l’OMC en 2001 a confirmé sa place
grandissante dans l’économie mondial se profitant comme nouveau centre économique à l’instar de des Etats unis ; de l’Union Européenne et du japon.
EN 2007 ; elle accède au rang de troisième puissance économique
mondiale derrière des Etats unis et le Japon ? Elle pèse 6,04% di PIB mondial soit 3.280 milliards de dollars et dispose d’énorme réserves de change. Dopée par l’excellent commercial, la banque du peuple engrange 15 milliards de dévies supplémentaires chaque mois [15]
Ainsi la croissance chinoise à deux chiffres, rare au monde est
essentiellement tirée des exploitations. Leur montant a plus que doublé en quatre, pour atteindre 593 milliards de dollars en 2004.
La chine échange avec le monde entier, adoptant ainsi, une
économie sociale de marche qui essaye de rendre compatible les principes hérités de la nationalisation de l’économie mise en œuvre depuis 1949 et ceux du capitalisme de marché.
I.3 APERÇU GENERAL SUR L’AFRIQUE
I.3.1 Présentation
L’Afrique est le deuxième continent au monde de par sa
population et le deuxième (ou troisième si l’on considère l’Amérique comme formant de deux continents) par sa superficie après l’Asie (et l’Amérique).D’une superficie de 30.221.532 km2 en incluant les iles et une population de 944.000.000 habitants (mi 2007)
L’Afrique est le continent le plus ravagé par les conflits. Selon
l’atlas stratégique 2008, sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où 15 pays sur 53 sont concernés par une crise d’intensité moyenne à haute. Ce qui fait, bien que le continent soit un scandale géologique, ces populations vivent dans des conditions inhumaines, les ressources ne servant des bénéfices que pour les occidentaux ; qui selon la p) plupart des analystes de la politique internationale entretiennent les guerres pour exploiter les ressources naturelles dans des territoires victimes des guerres.
Guerre civile au Darfour( Soudan), interminable conflits à l’EST
de la RDC, rébellion de L’UNITA , crise politique-militaire en Cote d’Ivoire, rébellion au Tchad, à la RCA, au Niger, le génocide du Rwanda, sont les quelques cas illustrent la mauvaise image de l’Afrique au reste du monde.
I.3.2 Historique
L’histoire des Etats Africains a pour de départ la colonisation. En effet, au 19ème siècle, âpres l’abolition de l’esclavage, les Etats Européens se sont installes en Afrique grâce avance technologique et malgré la résistance des populations africaines. Les puissances coloniales se partagèrent l’Afrique lors de la conférence de Berlin de 188 à 1885.
La colonisation s’accompagne de l’exploitation des ressources naturelles et humaines Africaines qui continué jusqu’au milieu du 20ème siècle.
Les aspirations nationalistes Africaines menèrent aux indépendances qui s’étalèrent de 1910 à 1970 suivant les Etats. Précisions tout même que en 1963 les pionniers des indépendances réussirent à mettre en place une institution, un cadre pouvant permettre aux nouveaux de se concerter (la création de l’organisation de l’unité Africaine)
Fort malheureux, ce qu’ils n’ont pas de faire, est s’inculquer une culture démocratique calquer sur le mode le de type occidental, c’est ainsi que s’installeront sur le continent des régimes autoritaires, et dictatoriaux dont les traces indélébiles restent encore jusqu’aujourd’hui.
I.3.3 Situation Economique
L’Afrique est économiquement le continent le plus pauvre du
monde. L’Afrique Australe, en particulier l’Afrique du sud et les pays du Maghreb sont économiquement plus prospères que l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest[16] Le continent est riche en ressources naturelles, mais les revenues issus de la commercialisation de ces ressources sont détournés par les dirigeants, et sont à l’origine des guerres civiles. Le cadre institutionnelle
(marchés financiers, Etat de droit… nécessaire au développement économique est instable ou tout simplement inexistantes dans plusieurs pays d’Afrique. L’inflation fut de 7% en moyenne entre 2002 et 2007. En 2007, 60% de pays d’Afrique ont connu un taux d’inflation égal ou supérieur à 5 %[17]
La dette extérieure totale est de 255 milliards de dollars. Les
accords d’allégement de la dette ont ramené la dette publique de 205.7milliards en 1995 à 115,5 milliards de dollars. La dette privée est quand elle dépassée 92,4 à 110,2 milliards de dollars19
CHAPITRE II : LES PRINCIPES FONDANTEURS DE LA POLITIQUE CHINOISE EN AFRIQUE
Très souvent, les pays en développement estiment que l’état du
sous développement est le résultat d’une exploitation directe ou déguisé par l’occident[18] D’où pour certaines opinions africaines (la chine propose un modèle de la coopération sud à l’opposé du modèle occidentale, qualifié dans la plupart du néo-colonialisme déguisé.
II.1 VALORISATION D’UN MODELE DE COOPERATION A L’OPPOSE DU MODELE DE LA COOPERATION COLONIALE ET NEO- COLONIALE.
II.1.1 Modèle de la coopération occidentale
A. Modèle coloniale
Le système colonial est un système essentiellement basé sur
l’exploitation des ressources naturelles et humaines des pays Africains au profit des puissances occidentales [19]
La colonisation apparait comme le point de départ de la
coopération nord sud, fort logique cette coopération a toujours tournée en faveur du nord. Ainsi la colonisation n’a pas seulement permit aux occidentaux de bénéficiés des services africains et d’amasser leurs matières premières, elle a aussi établit les rapports de forces très défavorable au continent africain, ce qui fait que jus qu’aujourd’hui l’Afrique continu de courir derrière ses mites. La déclaration du ministre Belge des affaires étrangères KAREL GUTCHT illustre bien notre réflexion » la Belgique a le devoir moral sur la RDC ».
B. Néo colonialisme
Le néo colonialisme désigne l’attitude impérieuse d’un pays face à
une de ses anciennes colonies[20]
Bien que indépendant, l’Afrique n’est pas épargnée de la
mainmise dans la gestion de ses ressources, qui place le continent dans une position à degrés de dépendance très élevé.
II.1.1.1 l’Organisation de l’ aide occidentale
Frappe par la pauvreté, les manques d’infrastructures sociales,
insuffisances des capitaux, ajoutez a cela les conflits armés qui déchirent le continent, L’Africains ont besoin de l’aide extérieure pour se développer. D’où on se retourne vers les puissances coloniales pour la solliciter.
Cette aide impérativement conditionnée, permet aux donateurs
exercer leur hégémonie, jusqu’à étouffer la vie sociale, économique et politique des populations.
Hors-mi l’aide bilatérale, l’aide internationale est organisée par les
institutions financières internationales : le Fond monétaire international e et la banque mondiale qui conditionnent l’aide aux reformes économiques, sociales et même politiques.
II.1.1.2 Les Conditionnalités
Dans le cas l’organisation économique internationale : Les grandes
organisations économiques internationales, dont la banque mondiale et le fond monétaire internationale proposent les financements aux pays en développement principalement. Les prêts du fond monétaire international visent à assurer la stabilité du système monétaire international alors que ceux de la banque mondiale concernent plutôt les projets de développement du microcrédit, au projet d’infrastructure…[21]
Ces prêts ne sont pas sans contre partie, les pays emprunteurs
sont mis banc des circuits traditionnels du prêt en raison de leurs problème de solvabilité, et sont donc presque obligés de passer par ces organismes en fin d’obtenir les fonds[22] les taux d’intérêt proposés sont presque relativement bas.
Mais, ces organisations imposent aux pays emprunteurs des
reformes, des privatisations des entreprises publiques, des diminutions du personnel administratif, gel des salaires, des reformes de la fiscalité……. Outre les services de dette (taux d’intérêt)
En dépit de tout ce qui précède, jusqu’à ces jours aucun pays
africain n’a réussi a se développement par les dettes et les prêts internationaux, conséquences, les nombreux Etats n’empruntent que pour avoir les capacités financières de rembourser leurs dettes, et non pour l’investissement dans le développement.
Dans le cadre de coopération bilatérale :
Etant donné que sur la scène internationale les Etats sont, de
prime abord motivés par l’intérêt national, il sied de faire remarquer, tout acte que pose l’Etat s’inscrit dans le cadre de sauvegarder l’intérêt national. D’où aucun Etat ne peut faire cadeau à un autre Etat pour ne rien gagner en fin de compte. Ainsi, l’aide internationale s’inscrivant dans la sphère de coopération bilatérale n’est pas sans contre partie, outre le taux d’intérêt.
II.1.1.3 Politique d’ajustement conditionnelle
Une politique d’ajustement consiste à donner les conseils, aux
gouvernements des pays emprunteurs en maitres de contrôle du mouvement social, des réactions des populations face aux mesures d’austérité[23]
Le rapport sur la faisabilité politique d’ajustement fut publié en 1999 par l’OCDE fort malheureux cette politique est très souvent combattit et désapprouvée par les populations sévèrement critiqué par certains observateurs.
Pour ERIC TOUSSAINT (président du comité pour l’annulation
des dettes du tiers monde de la Belgique) ce manuel est vrai « manuel de guerre économique contre les populations » il propose l’annulation sans condition de ka dette du tiers monde alors que, les créanciers occidentaux préfèrent une politique des reformes préalable.
II.1.2 Le modèle de coopération chinoise
En Certains points nous pouvons affirmer que la chine propose un
modèle de l’aide à peu près différent de celui présenté depuis près d’un siècle et demi par l’occident, cette divergence ne place pas le modèle de coopération chinoise dans une position de rupture totale avec le paradigme occidental.
II.1.2.1 L’organisation de l’aide chinoise
L’approche chinoise de l’aide se différencie de celle de l’occident
seulement en certains points. Si pour l’Europe et les Etats-Unis, l’outre les bénéfices réalisés à travers l’aide internationale, celle-ci leur permet d’assoir leur politique d’hégémonie. La chine, en vertu du principe de non ingérence estime que la politique intérieure des Etats bénéficiaires de son aide ne l’intéresse que très peu. Ainsi, pour les chinois chaque Etat a sa façon, de conduire des affaires intérieures et cela devrait être respecté par les autres.
II.1.2.2 Conditionnalités
L’une des raisons, significatives de la stratégie politique te
diplomatique chinoises, est que PEKIN n’est peu regardant sur les questions politiques internes des pays avec qui elle coopère, suivant le principe de non ingérence, d’où la chine ne pose aucune condition politique en son aide et à sa coopération.
Lors de sa visite, au Cap (RSA), le 22 juin 2006, WEN JIABAO
premier ministre de la République populaire de Chine a déclaré «Nous ne voulons exporter nos propre valeurs et notre modèle de développement » Ainsi la Chine veut parvenir a nouveau type de partenariat stratégique avec l’Afrique, caractérisé par l’égalité et la confiance réciproque sur le plan politique.
Du point de vue économique la chine propose aux pays des prêts
et des crédits à taux préférentiel pour un montant cumulé de 5ùilliards de dollars, et a effacer les prêts à taux zéro arrivé à l’échéance en 2005 des pays Africains les plus endettés[24]
II.1.2.3 Promotion d’un modèle chinois : Une nouvelle logique de l’aide
La présence chinoise en Afrique s’inscrit dans stratégie de
contournement des puissances occidentales que sont en premières lieu les Etats unis et l’Europe de 27(Union Européenne).
D’après le département Afrique du ministère des affaires
étrangères chinois, l’aide extérieure chinoise se fait sous les trois formes suivantes : les prêts bonifiés préférentiels, le projet d’entreprises à cogestion à capitaux mixtes et l’aide sans contre partie.
La pratique du prêt préférentiel a déjà fait ses preuves en Angola
où les investisseurs chinois, malgré ire du FMI et de la banque mondiale ont mis à la disposition de’ ce pays 5 millions de dollars. Avec la politique des projets d’entreprises, PEKIN étend sa politique énergétique à l’acquisition des matières des premières en plus du pétrole en combinant le développement des infrastructures et l’extraction des minerais (cuivres, cobalt, coltin, charbon et autres…[25]
Quand à l’aide sans contre partie, elle se traduit le plus souvent
par des réalisations des prestiges. La chine se engagée à l’issue du sommet sino-africain de Novembre 2006, de construire gratuitement un siège pour l’union africaine à ADDIS ABBEBA.
Ainsi, le modèle chinois semble faire des émules au point que JOWAD KERDOUDI pense que « l’Afrique pourra prendre l’exemple sur la chine pour son développement »[26] Ce modèle ses preuves, puis qu’il permet un taux de croissances le plus élève du monde, et qu’il attire de la pauvreté des millions des personnes.
II.1.3 Comparaison de deux modèles
II.13.1 Considérations économique
Depuis les années 1990, la chine est devenue de plus en plus
présente économiquement en Afrique, accordant des prêts à taux plus réduit que ceux proposés par l’occident, annulant plus de 10,5 milliards de yuans soit 1.3 milliards de dollars de dettes.[27]
Mais il apparait que malgré la volonté de se démarquer des
partenaires économiques traditionnelles de l’Afrique il est à craindre que la chine ne soit pas réellement capable.
En effet, elle exporte sur le continent des produits manufacturés a
hautes valeurs ajoutés alors qu’elle y importe des matières premiers ce qui à terme pourrait rendre déficitaire le balance commerciale des pays africains avec qui elle échange. Des éléments qui nous incitent à qualifier la présence chinoise en Afrique de néo coloniale déguisé.
II.1.3.2 Du point de vue politique
Ici la chine s’écarte du paradigme occidental qi exige certaines
reformes politiques (en matière des droits de l’homme et de la démocratie) économique et sociales ; en prônant les cinq principes qi régissent la politique étrangères chinoise énoncé pour la première fois en 1953 par CHOU EN-LAI et qi sont :
Respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale
Non agression mutuelle
Non ingérence dans les affaires intérieures
Egalité et bénéfice réciproque
Coexistence pacifique
La chine ne pose aucune condition politique à son aide
II.1.3.3 Du point de vue socioculturel
De ce point de vue, précisions que l’Afrique est très affectée par la
culture occidentale. Ainsi l’absence du déterminisme culturel commun comme nous avons signalés ci-haut.
II.2 LES STRATEGIES CHINOISES SUR LES GRANDS ENJEUX
POLITIQUES ECONOMIQUES EN AFRIQUE
II.2.1 Fondement historique
Le contact de l’Afrique et l’Asie en particulier la chine, remonte à
trois millénaires ; malgré l’impression de nouveauté qi semble caractérisée l’envol de la diplomatie chinoise en Afrique ; force est de reconnaitre qu’elle s’inscrit dans la continuité d’une politique africaine de la chine qi pris forme à partir de la conjugaison de plusieurs événements survenus dans le monde dans la moitié du 20ème siècle.
La proclamation de la RPC et la fin de la longe période coloniale
africaine seront le prétexte pour établir le contact avec l’Afrique à travers d’abord les tentatives d’émancipation et d’affirmation portée par la conférence de BANDUNG en Indonésie, du 18 au 24 Avril 1955. Pis par le bais de la lutte de libération dans plusieurs pays du continent.
Mais, la lutte anticoloniale n’est pas le seul fermentes retrouvailles
sino-africaines. En plus d passé colonial commun aux partenaires, la chine ne rate jamais de mettre en exergue, en évidence l’appartenance à la même sphère idéologique, en de positionnant comme l’ainé des pays en développement. Ce qi li a permis de retrouver son siège du membre de conseil de sécurité des nations unies en 1971 grâce aux voix africaines et l chine de son coté a toujours apporté son aide aux pays africains.
II.2.2 Définition de nouveau cadre de partenariat
La nouvelle orientation de la politique chinoise consiste d’une
part à dénoncer de façon à peine voilée le néocolonialisme comme mentionne la déclaration de Beijing issue de la réunion des ministres des affaires étrangères et du commerce extérieurs et de la coopération internationale de la chine et des pays africains tenue du 10 a 12 Octobre 2000 : »aucun pays ou groupe de pays n’a le droit d’imposer sa volonté a autrui ni de s’immiscer dans les affaires intérieures des autres sous prétexte quelconque, ni de leurs imposer de manière unilatérale des mesures économiques coercitives.
D’autre part, elle annonce l’avènement d’une nouvelle ère tournée
vers la proclamation et la renaissance d’une Afrique dont les relations avec le reste du monde doivent être dépouillées de toute conditionnalité.
II.2.2.1 Le véritable enjeu
Selon un représentant chinois du ministère du commerce, il a été
prévu, lors de la conférence ministérielle qi s’est tenue en marge du sommet chine-Afrique de Pékin en Novembre 2006, plus de 2500 accords en matière d’échanges commerciaux.
Mais le véritable enjeu pour les chinois est la question du pétrole. La chine prévoit aussi d signer, indique-t-on des accords liés aux ressources énergétique. Les dirigeants des principales nations productrices du pétrole du continent d’où la chine a importé 38 millions de tonnes de brut en 2005, soit 30% de ses importations seront présents.
Au lieu d’argent, ils peuvent nous apportés du pétrole propos de ZHANG YUQING, président du bureau de l’énergie de la commission national pour les reformes et le développement
Certains analystes estiment que la Chine n’a finalement plus le
choix de ses partenaires, les occidentaux contrôlent les meilleurs champs mondiaux. « En tant que dernière venue dans le jeu pétrolier, la Chine n’a guerre d’autres choix que de conclure les accords avec les Etats sous le feu des critiques de la communauté internationale à l’instar du Soudan, de Zimbabwe…30
II.2.2.2 La diplomatie Economique et Commerciale
En effet, comme nous avons fait remarquer ci-haut, de tous les
enjeux énergétiques de l’engagement chinois en Afrique le pétrole est sans probablement le plus important.
Jusqu’ au début des années 90, la chine arrivait grâce à ses
réserves, à couvrir ses besoins n pétrole et même à en exporter31
Aujourd’hui, elle a besoin d’assurer et de diversifier les sources
d’approvisionnement. La production pétrolière africaine qi représente un peu plus 10% de la production mondiale, est pour la chine une solution vis-à-vis de sa dépendance vers les producteurs du moyen orient32 C’est ma région d golf de Guinée qui nourrit la soif chinoise et constitue pour Pékin en jeu stratégique. Le Nigeria entête 2500000 de barils par jour, l’Angola un million de barils par jours, Guinée Equatoriale, le Soudan, le Gabon, le Congo, et le Tchad autour de 250000 et 300000 de barils par jour.
Dans sa logique économique et commerciale a log terme Pékin est
entrain de promouvoir un model chinois qi remet en cause les pratiques traditionnelles de l’aide au développement mises en œuvre par les institutions de BRETTON WOODS et les puissances occidentales.
II.2.2.3 Diplomatie pétrolière
Actuellement, l’Afrique est le zone d’internationalisation des
compagnies pétrolières chinoises, attire principalement par les trois grands producteurs qui sont : le Soudan, l’Angola et le Nigeria ; abritant 9% des réserves pétrolières mondiales
30
31
32
La diplomatie chinoise se présente le plus souvent sous la forme
d’offre multidimensionnelle pour les pays d’accueil. Ces derniers ont en commun les caractéristiques suivantes : Implanté dans les zones de crises désertés par les pays par les majors pétroliers occidentaux (cas de l’Angola et du Soudan) souvent engagés dans un bras de fer avec la communauté internationale pour des raisons politiques antérieures. Ils disposent en outre, des réserves pétrolière peu convoitées ou n’offrant aucune rentabilité immédiate.
En voici quelques cas :
A. LE NIGERIA
Dans le cas du Nigeria « la chine a abouti à un lien où se mêlent
commerce, matières premières et soutien politique selon CHUNG-LIAN JIANG au cours de sa visite d’avril 2006 au Nigeria, le président HU JINTAO a finalisé un accord portant sur quatre licences d’exploitations pétrolières. Des investissements de l’ordre de quatre milliards de dollars dans l’infrastructure, les centrales Hydroélectriques services téléphoniques sont annoncés. Depuis 2005, le Nigeria s’est engagé à fournir 30.000 de barils de pétrole par jour durant cinq ans à Pétrole chine, une compagnie publique chinoise.
En fin les prédécesseurs du président HU JINTAO avaient accordé
leur soutien politique à dictateur Nigeria SANI ABACHE, l’actuelle diplomatie chinoise valse sur le soutien potentiel qu’elle pourrait apporter au Nigeria engagé dans la course à un siège de membre permanant africain au sein du conseil de sécurité des nations unies.
B. LE SOUDAN
En 1997, dans un Soudan en proie à la guerre civile au nord et
sud, l’entreprisse d’Etat china National Pétroleur corporation(CNPC) s’engage à exploiter dans le cadre d’une jointe venture (avec une firme Malaisienne et une autre Canadienne) les gisements du sud de pays, plus exactement dans le basin au MUGLAD avec investissement global d’un milliards de dollars. La CNPC a importé 2000 ouvriers chinois pour réaliser n oléoduc de 1600km reliant les champs pétrolifères de MUGLAD à la mer Rouge. Aujourd’hui, le Soudan relise 7,5% des importations totales de la chine, dans une zone en proie à une longue période de guerre civil, ces investissements ont permis l’approvisionnement en armes d Soudan par la chine comme précise le rapport de l’Amnesty international de 25006, la chine a livré des armes au gouvernement de Khartoum accusé de génocide au Darfour.
Marie France GROS, ajoute, à ce sujet que la chine n’a pas d’état
d’âme. Quand le gouvernement soudanais, entre 1999 et 2001, déplace par une politique de terre brulée des certaines de milliers des civiles dans les zones pétrolières pour y laisser le champ libre aux entreprises chinoises ; la chine en a cure, tandis que les sociétés occidentales comme la canadienne Talisman, qui a du quitter le Soudan âpres une campagne d’ONG canadienne ; sont soumises a une pression dans leurs pays 33 La position chinoise est justifiée par le principe de non de non ingérence.
C. L’ANGOLA
Les tentatives du FMI et de la banque mondiale d’amener Luanda,
en plus de transparence sur les fonds pétroliers Angolais, alors troisième sur les cent deux pays les plus corrompu selon TRANPARENCY international, avait vu, en 2001 un tiers de revenues de l’Etat s’évapore, alors qu’un quart de la population souffrant de famine et attendait une aide extérieure. La chine saisit l’opportunité et accorde un prêt de 2 milliards à 1,5% d’intérêt sur 17 ans, en échange de 10.000 barils de pétroles par jour. Les autorités anglaises pouvaient désormais s’opposer au FMI et à la banque mondiale.
Grosso modo, c’est à une vrai diplomatie pétrolières articulée, en
fonction des circonstances, a un soutien politique, économique ou diplomatique que se livre Pékin en Afrique. Cette politique énergétique menée pour promouvoir « un modèle de développement en rupture totale avec le paradigme occidental selon les milieux chinois et certains observateurs, qualifiée du néo colonialisme pour d’autres.
II.1 PLAN D’ACTION CHINOIS ET LEURS IMPACTS EN AFRIQUE
L’offensive chinoise en Afrique a poussé Pékin à décrire 2006
comme l’année africaine de la chine. L’empire du milieu fait tout aujourd’hui pour devenir le partenaire principal du continent, comme le prouve le
33
lancement des forums, dont le deuxième(2003à ADDIS ABEBA) avait justement permis de mettre en place un plan d’action avec des objectifs fixés pour la période 2004-200634
Le noyau de ce plan d’action est repris dans une publication
intitulée politique de la chine à l’égards de l’Afrique donnant les grandes lignes des échanges sino-africains pour annoncer les mesures à prendre dans le sens et programmer, pour les années à venir, la coopération sino-africaine dans les divers domaines, en vue de faire progresser un développement régulier et durable des relations entre les deux parties et porter leur coopération mutuellement avantageuse à un nouveau palier.
Ce manuel comprend cinq parties outre un avant propos :
Ø La première partie définit le rôle et la place de l’Afrique sur la scène internationale passant par un petit rappel du passé sombre du continent.
Ø La deuxième partie intitulée relations chine-Afrique, étale sommairement l’histoire commune chine-Afrique et prône l’ouverture entre les deux partenaires.
Ø La troisième partie : la politique de la chine à l’égards de l’Afrique, cette partie définit les principes et les objectifs majeurs de la politique de la chine en Afrique en les résumant en quatre points : Entretenir une relation d’égal à égal, Assurer les avantages réciproques en vue de développement partagé, Se prêter mutuellement soutien et agir en étroite coordination, Apprendre mutuellement et explorer en commun les voies du développement.
Ø D ans la quatrième partie, la chine envisage le renforcement de la coopération sino-africaine dans tous les domaines.
En matière politique, la chine prévoit outre les contacts de haut
niveau, la coopération dans les affaires internationales, les échanges entre les institutions législatives, les mécanismes de consultations, les contacts entre partis politiques et les contacts entre les collectivités locales.
En matière économique, bien que aucun chiffre n’est avancé dans
ce manuel, la chine entend améliorer : les conditions d’échanges commerciaux avec son partenaire, les investissements, la coopération financière, coopération agricole, la construction d’infrastructure, coopération en matière
34
de ressources, coopération touristique, réduction et annulation des dettes, aide économiques coopération multilatérales.
En matière de l’éducation, de la science, de la culture, de la santé
et du progrès social, la chine prévoit : la vulgarisation des ressources humaines et coopération éducative, coopération technico-scientifique, échanges culturels, coopération entre medias, coopération administrative, coopération consulaire, échanges non gouvernementaux, coopération environnementale et autres
En matière da la paix et de la sécurité, la chine envisage outre la
coopération militaire, le règlement des conflits et action de maintien de la paix, la coopération judicaire et policière et la sécurité non classique
Ø La cinquième partie est consacre par les forums sur la coopération sinoafricaine et action de suivi
Ø Et en fin, la sixième partie vient conclure régissant les relations entre la chine et les organisations régionales africaines.
CHAPITRE III : REACTIONS OCCIDENTALES ET PERPECTIVES SINO-AFRICAINES
La montée de la chine au rang des puissances mondiales engendre
des changements dans le système global. Le système étant un ensemble où la modification ou le mouvement d’un élément appelé o affecte tout le système35 Ainsi l’ouverture chinoise vers l’Afrique, n’a pas laissé les uns et les autres indifférents.
I. LA REACTION DE DIFFERENTES INSTITUTIONS OCCIDENTALES
I.1 Les institutions financières internationales
L’approche traditionnelle de l’aide proposé parles institutions
financières internationales notamment la banque mondiale et le fond monétaire international diffère sur plusieurs point de celle proposée par la chine.
En effet, les occidentaux estiment que l’aide chinoise aura des
conséquences déflaquâtes à long terme en raison de son désintéressement total de tout ce qui se passe dans les pays bénéficiaires de son aide, d’une part, et d’autre part de l’influence qu’elle pourra exercer sur le continent dans l’avenir ; car la chine elle-même inquiète la communauté internationale et le monde occidentale matière de droits de l’homme et de la démocratie. Et pourtant l’Afrique est un continent qui souffle beaucoup en la matière. D’où le modèle chinois n’est pas sans doute une bonne option pour résoudre les problèmes qui déchirent l’Afrique.
Au-delà de ces considérations Paul WOLFOWITZ alors président
de la banque mondiale a déclaré : les aides chinoises risqueraient d’aboutir au ré-endettement du continent Africain ; du fait que ces aides sont octroyées
35
sans conditions, la non conditionnalité participerait à encourager la corruption, le détournement du dénié public, les trafiques illégaux des drogues et des matières premières etc.…
Bien que les aides chinoises rencontrent un écho favorable dans
certains pays africains comme en témoigne ces propos de Robert MUGABE « il nous faut tourner vers l’Est, là où se lève le soleil. La chine apporte une aide et établit un partenariat qui vise à promouvoir une coopération réciproque sans poser des conditions préalables » [28]
De quoi donner les idées à PEKIN, et inquiété les milieux
occidentaux. Ainsi, la chine a une influence croissante sur le continent africain. On peut craindre qu’elle ait l’intention d’aider les dictateurs africains d’obtenir une mainmise sur les richesses naturelles de l’Afrique et de détruire ou réduire le progrès réalisé par un bon nombre des pays africains grâce au concours de la banque mondiale et du FMI, en matière de la démocratie et de la gestion des affaires publiques.
Outre, le sort de la démocratie et de l’Etat de droits ; les
institutions de BRETTON WOODS s’inquiètent du fait que les africains devront lui rendre compte de plusieurs milliards de dollars. Au cas où l’ouverture chinoise débouchait sur le ré-endettement du continent africain, comment s’apprendra-t-elle ? Alors que la dégradation des conditions sociale des populations est très avancée.
Ces institutions n’ont pas rompu avec les pratiques traditionnelles
d’aide, mais pour répondre à la chine, elles s’emploient à récompenser ses bons élèves en annonçant les mesures de grâce (réduction des dettes, effacement des dettes….)
I.2 PUISSANCES OCCIDENTALES ET ANCIENNES METROPOLES
COLONIALES
Comme l’a souligné Brett SCHAEFFER, spécialiste des
réglementations à l’Héritage Fondation* de Washington lors d’une conférence tenue le 7 Mars 2006 sur l’influence grandissante de la chine en Afrique, il en découle que la crise politique et humanitaire qui sévissent l’Afrique intéressent particulièrement les occidentaux d’abord pour des raisons humanitaires, en suite et surtout en raison d’intérêt stratégique.
On enregistre plusieurs réactions s’inscrivant dans le cadre des
préservations des zones influences et à l’intérêt extra frontaliers.
Bien que certains points de vue alignés ne sont pas officiels, du
moins ils reflètent la lecture de la situation au niveau national et traduit les inquiétudes des puissances occidentales quand au maintien de leurs relations avec les anciennes colonies.
I.2.1 LA FRANCE
Du coté Français, le partenariat sino-africain ne laisse personne
indifférent. UN rapport de 200 pages consacre à la pénétration chinoise, publié en Janvier 2006 par le cabinet BD-consultants, conclut la nécessité de prendre des mesures vigoureuses pour sauver la politique de la France. Apres avoir pointé du doigt le dynamisme économique chinois en Afrique le rapport mentionne que l’efficacité chinoise contraste avec une relative passivité Française (…à sans une vigoureuse réaction visant à remuscler et à redynamiser les diverses facettes de notre présence n Afrique, la chine occupera vraisemblablement une place importante sur la scène africaine que la France.
Cette sentence sans équivoque des mesures hardies qui seront pas
sans susciter une rivalité Franco-chinoise au niveau du continent africain, surtout dans les pays où les intérêts pétroliers français sont aujourd’hui menacés par la percé chinoise.
En effet, outre le fait que les firmes pétrolières françaises Totales et Elf sont de plus en plus menacées et concurrencées par leurs homologues chinois, l’influence politique française l’est aussi à long terme.
Dans le pré-carré africain, la présence chinoise remet très
nettement en cause l’esprit de la Baule sur lequel comptait en premier, la France pour inscrire ses anciennes colonies sur le chemin de la bonne gouvernance[29]
Dans tout le cas, instauration des structures politiques sino-
africaines viable inquiète déjà au point que Renaud DELAPORTE annonce l’échec des ambitions françaises en Afrique en ces termes ; En plaçant délibérément le sommet sino-africain dans un cadre d’un dialogue sud-sud, la chine s’impose comme la seule puissances capable d’offrir à l’Afrique l’espoir d’une politique de développement réaliste, pragmatique et par conséquent applicable. Elle entérine l’échec de trente ans de politique africaine française[30][31]
Ainsi pour la plupart des analystes de la politique française, la France doit redynamiser son action (donner un nouveau souffle au risque de voir ses intérêts se fragilisés par la percé chinoise.
I.2.2 L’ALLEMAGNE
Juste âpres le sommet de PEKIN de 2006, le ministre allemand du
développement Madame WIECZOREK ZEUL, dans une interview a insisté sur le fait que l’approche chinoise au développement est pour l’Europe un réveil qui sonne, elle a aussi ouvertement critiqué la politique d’aides chinoises et a souligné que les prêts à l’Afrique devraient être liés à des conditions.
Ainsi, l’Europe devrait suite au son du réveil chinois, se concentre
sur le continent et faire face aux méthodes chinoises non occidentales[32]
On comprend donc que l’Allemagne propose aux Européens de
réagir pour arrêter l’avancée chinoise en usant de méthodes qui selon WIECZOREK devraient être systématiquement opposées a celles que la chine emploie.
I.2.3 L’ANGLETERRE
La rection Anglaise va de dans le même sens que les deux
premières en occurrence celle de la France et de l’Allemagne. Elle s’inquiète sur le sort de la démocratie et des droits de l’homme.
En effet, la secrétaire britannique au développement international Hilary BENN[33], averti la communauté européenne que l’aide chinoise fera plus de mal que de bien, car elle est très convaincue que l’aide inconditionnelle peut amener à un revers en terme de démocratie, de droits de l’homme et de l’Etat de droit.
Elle ne propose aucune piste de solution concrète, mais estime au-
delà de la remise en cause du modèle de développement chinois, le partenariat sino-africain pourrait déboucher sur un nouveau transfert rivalités de puissances sur le continent africain.
I.2.4 LES ETATS UNIS
Dans le document portant sur la stratégie de sécurité national
publié en 2006, l’administration américaine exprime ouvertement ses craintes en ses termes : « ils (chinois) développent le commerce mais agissent comme s’ils pouvaient en quelques sorte verrouiller l’approvisionnement énergétique de par le monde ou chercher a diriger les marchés plutôt qu’à les ouvrir, comme s’ils pouvaient appliquer un mercantilisme d’une époque discréditée et soutenir de pays compte tenue des écarts de conduites à l’étranger »
Cette critique met en parallèle, l’émergence de la chine comme un
acteur significatif sur la scène économique, avec sa demande inépuisable des matières premières.
A coté de ses griefs d’ordre économique, Washington dans sa lutte
contre le terrorisme pourrait vite se retrouver en conflit avec PEKIN, plus précisément dans certaine partie du continent, le cas du Soudan d’Omar Al BECHIR et la région de Darfour, où la vision chinoise entre en conflit avec la nouvelle stratégie antiterroriste des Etats unis d’Amérique.
En outre, le projet du grand moyen orient dressé par les Etats unis
concerne curieusement plusieurs pays pétroliers africains (Mauritanie, Mali, Soudan…) ayant des relations commerciales avec la chine. Les Etats unis veulent par leur réaction préserver ou conserver leur leadership sur la scène internationale et protéger les différentes zones d’influences aux intérêts vitaux des américains.
Washington va plus loin, met un acens fort sur le fait que la chine
ne donne pas de leçons de démocratie à l’Afrique. D’où cette politique ne favorise pas à long terme la résolution des conflits qui rongent encore le continent et ne permet pays des avancées dans la promotion de droits de l’homme.
C’est ici le concept de spécifié de valeur, opposé l’universalisme
des principes occidentaux[34]
I.2.5 L’UNION EUROPEENNE
Le président de la banque européenne investissement PHILIPE MAYSTAAT a renouvelle en 2007 ses précautions concernant les prêts agressif faits par la chine qui pourraient conduire selon lui, la dette à des nouveaux dangers, si la chine prête trop facilement42
L’UE dont le 20% de l’exportation pétrolière proviennent de
l’Afrique[35] ne tardera probablement pas à se positionner face à la stratégie chinoise en Afrique.
Le président de la BEI demande aux Européens d’ouvrir un
dialogue avec la banque chinoise pour le développement pour discuter des problèmes des prêts sans conditions. Il se fait rejoindre dans son point de vue parle commissaire européen au développement, qui déclara lors des réunions annuelles de la banque mondiales et du FMI : « ce n’est pas en dénonçant la politique chinoise au développement que l’on fait des progrès. Il préconise deux options pouvant permettre à l’Europe de gérer la montée chinoise en Afrique : se confronter ou coopérer avec la chine et en même temps faire connaitre mieux les opinions de l’Union Européenne[36]
II. LES CONSEQUENCES
II.1 Sur le plan politique
Le retour de Pékin en Afrique se caractérise par la volonté de
compenser la faiblesse politique sur le continent par une série de s mesures susceptible de rehausser son pavillon [37] conscient de la nécessité de disposer des tribus sous le modèle de sommet franco-africain ou des rencontres périodiques du Common wealth Pékin a lancé un espace de dialogue politique consacré par le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) et l’institutionnalisation de s rencontres annuelles au plus haut sommet.
II.1.1 Le renouveau Diplomatique chinois
Depuis qu’elle a identifié l’Afrique comme partenaire stratégique la chine cherche à y garantir une visibilité politique à la hauteur de ses ambitions.
Pour se faire les hauts responsables chinois multiplièrent les voyages en Afrique : Le ministre des affaires étrangères se rendit en 2006 dans 7 pays africains46 Le premier ministre WEN JIABAO a effectué un tourné des sept mis47 précédé de deux mis par HU JINTAO président chinois48
SI du coté chinois l’ouverture l’Afrique profite pour redorer l’image de la politique chinoise et pour redynamiser la diplomatie, les inquiétudes persistes du camp africain.
II.1.2 Les menaces de l’Etat de droit et de l’intégration politique africaine
La diplomatie chinoise semble constituée un frein à l’émergence de l’Etat de droit en Afrique. Dans le temps, elle retarde l’intégration politique du continent tout en donnant à Pékin les moyens de rayonner dans les instances internationales au détriment des puissances concurrentes grâce à l’appui des pays africains, qui bénéficient de retour soutien chinois au sein du conseil de sécurité des nations unies.
Pékin n’hésite pas à user de son statut de membre permanant du conseil de sécurité des nations unies pour défendre ses alliés ; mais dans la plupart des cas la chine se place du mauvais coté, foulant aux pieds les droits de l’homme et la démocratie ; par exemple :
Ø En Avril 2005, elle s’est abstenue au cours de la saisie de la cour pénale internationale visant à traduire en justice les responsable Soudanais supposé impliquer dans les crimes de guerres au Darfour. Aujourd’hui le Soudan s’oppose toujours au déploiement des troupes onusiennes sur le sol soudanais, avec le soutien discret de la chine.
Ø En juillet 2004, la chine a menacé d’utiliser son droit veto pour bloquer l’adoption des sanctions politiques et pétrolières contre le Soudan de BECHIR accusé de génocide au Darfour.
Ø Afin de faire face a son isolement international le président Robert MUGABE a entreprit une politique d’ouverture en direction des entreprises chinoises.
46
47
48
Ø En Angola, elle est accusé par les ONG de soutenir indirectement la campagne électorale du président Edouardo DOS SANTOS par le financement de nombreux projets électoralistes du parti au pouvoir.
Cette situation représente une menace pour l’édification de l’Etat de droit en Afrique.
En premier lieu, le soutien chinois constitue une bouée de
sauvetage à des régimes politiques souvent décriés et perpétue en suite le mal gouvernance politique dans le continent sous prétexte de respect de la souveraineté des Etats.
II.2 Sur le plan Economique
Même si en apparence, les nouvelles relations sino-africaines sont
porteuses d’espoir économique, pour le continent, il n’en demeure pas moins qu’elles ne garantissent pas un développement économique viable et surtout elles représentent incontestablement de réels risques de déstructuration du tissu industriel embryonnaire des pays africains.
En effet, la chine exporte sur le continent des produits
manufacturés à haute valeur ajoutée alors qu’elle y importe des matières premières, ce qui à terme pourrait rendre déficitaire les balances commerciales des pays avec qui elle échange. Des éléments qui incitent certains observateurs à qualifier la présence chinoise en Afrique de néo-colonialisme déguisé : une stratégie qui permet aux régimes les plus contestés de la région de reconstituer une économie, de rente fondée sur l’exploitation massive des ressources naturelles, sans réelle transfert de richesses ou de savoir faire vers les populations locales[38]
Les africains ne sont pas dupes de cet échange « En échangeant
des matières premières que nous leur vendons, nous achèterons leurs produits manufacturés, et cela ne peut qu’avoir un résultant prévisible : une balance commerciale inégalitaire. N’assiste-t-on pas à la répétions d’une vieille
histoire ?[39]
Le partenariat chinois n’set pas générateur de croissance durables
des richesses en raison des procèdes généralement mis en œuvre dans les investissements.
De ce fait, la chine se singularise par sa propension à ne pas créer d’emplois en Afrique. Dans les grands travaux de construction
d’infrastructures, elle n’hésite pas à importé la main d’œuvre chinoise[40][41]
II.3 Sur le plan culturel
Du point de vue culturel, RENAUD DELAPORTE écrit : la
reconnaissance de l’identité culturelle du continent constitue un aspect inhérent de la politique chinoise. Si le G8 ou l’OMC n’ont jamais songé à inviter des groupes de danses folkloristes ou d’exposer quelques 300 pièces de sculpture, de la peinture de la poterie à l’occasion de leurs arides conférences d’experts, les chinois, eux ont tout de suite compris la nécessité [42]
C’est ainsi qu’en 2004, trois manifestations à caractère culturel ont
été organisées, en l’occurrence un festival internationale intitulé « rendezvous à Beijing » une tournée dite de la culture chinoise et un festival de jeunesse chinoise et africaine
Parallèlement, une implantation linguistique et annoncée avec la
création de la première station radio chinoise, la radio internationale, au Kenya depuis Février 2006.
A coté de cet outil de vulgarisation et d’échange, s’ajoute la
création de centre culturel CONFUCIUS, au Cameroun, au Kenya et au Zimbabwe.
Le dialogue culturel ainsi prôné renforce l’opposition de la chine
aux règles traditionnelles du partenariat nord-sud dans lequel les cultures africaines sont toujours reléguées au second plan. Il demeure toujours au service d’une logique commerciale bien pensée car : au lieu des copier des marques occidentales sur les polos, c’est bientôt des boubous ornés de logos de marque chinoises que les africains s’arracheront sir les marchés[43]
III LES PERSPECTIVES SINO-AFRICAINES
Bien que pour un grand nombre des points de vue, la chine est
entrain de promouvoir un modèle chinois qui remet en cause les pratiques traditionnelle d’aide au développement mises en œuvre par les institutions de BRETTON WOODS et les anciennes puissances coloniale ; l’aide chinoise n’est pas la rupture du modèle impérialiste occidental.
Derrière les chiffres et les promesses de l’offensive chinoise, il y a
lieu de s’interroger sur l’avenir politique et économique du continent à la lumière des tendances qui se dégagent
III.1 Sur le plan Economique
Tout d’abord, la présence économique chinoise connait des limites
au niveau de la génération d’un cadre structurel africain favorable à la croissance, et s’inscrivant dans le schéma d’intégration en cours [44]
En suite, les mécanismes du partenariat rappellent bien des égards
le déséquilibre commerciale qui a toujours caractérisé les échanges entre les l’Afrique et les puissances coloniales ; En fin, la présence chinoise n’est pas toujours synonyme de création de richesse de fait des procèdes en vigueur.
Bien que les perspectives restent très ouvertes, les africains
doivent réfléchir et mettre en place un certain nombre des mécanismes, gardefous pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs du passé. La chine doit quand a elle revoir sa politique africain au risque de produire les mêmes effets que les occidentaux.
Par exemple, dans le domaine du développement des
infrastructures, les investissements chinois sont généralement tournés vers les constructions d’un réseau de communication (routes, chemine fer, oléoduc…) seulement utile à l’extraction et à l’acheminement du pétrole et d’autres matières premières, souvent déconnecté du projet d’intégration du NEPAD.
N’oublions pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets. La part de la responsabilité revient aux africains qui devraient ramener son partenaire sur le droit chemin.
III.2 Sur le plan politique
Dire que l’avenir politique de l’Afrique est compromise par
l’ouverture chinoise c’est trop dure, mais du moins et ce qui sure les aides chinoises en Afrique ne permettent pas vraiment les avancées en matière de la démocratie, des droits de l’homme, de liberté d’opinion car la chine elle-même est très critique par la communauté internationale et sur terrain la chine s’ouvre très facilement aux d’Etats contestés au plan interne et international.
De quoi donner les idées aux africains, sur l’avenir politique de
leur continent, qui souffle beaucoup dans domaines politique.
CONCLUSION
Solidement arrimée aux courants des mutations profondes qui caractérisent le monde post-guerre froide, la chine s’est lancée dans une dynamique de calibrage de sa politique et sa diplomatie afin de la mettre au service de ses objectifs stratégiques, dont le plus important demeure la sécurité énergétique.[45] L’Afrique l’un des continent possédant des normes ressources naturelles, ce choix chinois de l’Afrique n’set pas fortuit. Toute fois du coté chinois on estime que la chine propose un modèle de coopération qui se veut éloigner des sentiers dressés du colonialisme et de l’exploitation des ressources érigés en règle par les anciennes puissances coloniales.
Même si il est encore très tôt de prédire un échec, mais la réalité sur terrain est tout autre : Au plan économique les lourdes tendances laissent rappeler, la politique d’exploitation des matières premières par les puissances occidentales au lendemain des indépendances africaines. En ce sens, il s’apparente à une logique de prédation et ne garantit aucune croissance à long terme des économies africaines.[46] Si tel est le cas, l’Afrique est bien partie pour se retrouver dans une situation de ré-endettement comme le prédise la plupart des analystes politiques occidentaux ; car nous ne sommes pas sans savoir que l’Afrique devra rendre compte de plusieurs milliards de dollars au prés des institutions financières internationales et des puissances occidentales. Et très mal partie pour faire sortir ses populations sous développement dont elles sont victimes depuis plus de cinq décennies.
Au plan politique, en plaçant au cœur de sa stratégie le principe de non ingérence et de neutralité dans ses relations avec les pays africains, la chine a introduit de nouveau paramètres dans l’appréciation de l’avenir politique et économique du continent. La chine veut apprendre aux pays africains de résoudre eux-mêmes leur problème et pourtant l’expérience à démontrer à plusieurs remises que les Etats africains ne sont pas encore matures pour les problèmes intérieurs sans une main mise extérieure. N’est-il pas la solution pour les africains qui ont toujours dénoncé ingérence occidentale dans les affaires intérieures ? L’avenir nous dira.
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8. Livre blanc du gouvernement chinois, la voie de développement pacifique de la chine, décembre 2005
9. ELISSEEFF Danielle, Histoire de la chine, éditions du Rocher, Paris 2003
10. MANDELBAUM J.H. Daniel, la Victoire de la chine : L’occident piégé par la mondialisation, Descartes & Cie, 2001
II. ARTICLES ET TRAVAUX SCIENTIFIQUES
11. MBAYE CISSE, L’affirmation d’une stratégie de puissance : la politique africaine de la chine, mémoire, Dakar, CID, 2006
12. TUAREMBA, OFFRE, cours d’économie de développement, G3 R.I, FA SSAP, UNIKIN, 2008
13. « Politique de La chine à l’égards de l’Afrique », Janvier 2006
14. VALERY NIQUET, « La stratégie africaine de la chine », politique étrangère n°2/2006,
15. Yves EKOUE AMAIZO, »pour une nouvelle coopération Afrique-chine : des erreurs à ne plus reproduire », article en ligne www.afrilogy.com/eco/amaizo chinafric.htlm , avril2006
III. REVUES, DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIE
16. Politique de la chine à l’égard de l’Afrique, Janvier 2006
17. Encyclopédie Microsoft Ecartant ligne 2008, www. .encarta.msm.com
18. Larousse, petit dictionnaire français actuel, Toulouse, Berger le VRAUL, 1989
IV. LES SITES INTERNETS
19. www.cg.chineesembassy.org
20. www.ecdpm.org
21. www.diploweb.com/forum/chine07102.htm
22. www.chinebroadcast.com
23. www.wikipedia.org
24.
[1] « Politique de La chine à l’égards de l’Afrique », Janvier 2006, p1
[2] DUIR KATOND, Histoire des Relations Internationales, éd Sirius, Kinshasa, 2007 p55
[3] . MBAYE CISSE, L’affirmation d’une stratégie de puissance : la politique africaine de la chine, mémoire, Dakar, CID, 2006, p2
[4] Texte disponible en intégralité sur le site de radio chine internationale, http://fr.chinebroadcast.cnc/142/2006/01/12/103@88622.htm 5 Idem
[5] Ibidem
[6] VALERY NIQUET, « La stratégie africaine de la chine », politique étrangère n°2/2006, p363
[7] PINTO, R et GRAWITZ, M, Méthodes des sciences sociales, éd Dalloz, Paris 1971, p30
[8] REZSOHAZY cité par TSHOMBA, K, Méthode de la recherche scientifique, Kinshasa, éd MES, 2008, p238
[9] Idem, p39
[10] http:// fr.encarta.msm.com1997-2008 Microsoft corporation « Aide internationale » Encyclopédie Microsoft Ecartant ligne 2008
[11] http : / fr. encarta.msm.com/enclyclopedia781561491/aide internationale
[12] TUAREMBA, OFFRE, cours d’économie de développement, G3 R.I, FA SSAP, UNIKIN, 2008
[13] http:/fr. encarta.msm.com/enclyclopedia781561491/aide internationale
[14] Idem
[15] http/fr.wikipedia .org/wiki%c3%89conomie de la chine
[16] http/fr.wikipedia .org/wiki%c3%89conomie de l’Afrique
[17] http/fr.wikipedia .org/wiki%c3%89conomie de l’Afrique 19 Ibidem
[18] http : // fr.encarta.msm.com1997-2008 Microsoft corporation
[19] http://fr.wikipedia.org/wiki/afrique
[20] http://fr.wikipedia.org/wiki/afrique
[21] http://fr.wikipedia.org/wiki/banque mondiale
[22] Idem
[23] http://fr.wikipedia.org/wiki/banque mondiale
[24] www.diploweb.com/forum/chine 07102.htm
[25] MBAYE CISSE, l’affirmation d’une stratégie de puissances : la politique africaine de la chine, mémoire, Dakar, CID, 2006, p15
[26] Idem, p16
[27] MBAYE CISSE, op.cit., p15
[28] Robert MUGABE, en Mai 2005 à l’occasion du 25ème anniversaire de l’indépendance du ZIMBABWE
[29] MBAYE, op.cit, p25
[30] Renaud DELAPORTE, »la chine a lancé une OPA amicale sue l’Afrique » éd agora vox, nov.
[32] www.ecdpm.org/document PDF
[33] Réaction d’Hilary BENN, extrait tiré sur www.ecdpm.org
[34] Valérie NIQUET « la stratégie africaine de la chine »politique étrangère N° 2/ 2006p 363-364 42 www.ecdpm.org
[35] MBAYA CISSE op cit p 34
[36] MBAYE CISSE ? Op cit p39
[37] LOUIS MICHEL, commissaire Européen au développement et l’aide humanitaire, il est temps de remettre l’Afrique bau centre de la politique extérieure européenne, conférence publique sur la stratégie chinoise en Afrique, Berlin 8 Novembre 2006
[38] Valérie NIQUET, « stratégie africaine de la chine » politique, N°2/2006, pp 32-33
[39] Déclaration de MBEKI MOELETSI, Vice président de l’institution sud africaine des affaires étrangères et de l’université de NITWATERSNAND
[40] Paul KENEDY, naissance et déclin des grandes puissances, éd PAYOT & RIVAGE, 2004 pp 39-
[42] DAPORTE, op cit
[43] DAPORTE, op.cit.
[44] MBAYE CISSE, Op.cit., p27
[45] MBAYE CISSE, op.cit., p35