UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE DROIT
B.P : 204 KINSHASA XI
DEPARTEMENT DE DROIT ECONOMIQUE ET SOCIAL
RAPPORT DE STAGE EFFECTUE AU PARQUET DE GRANDE INSTANCE DE KINSHASA/ KALAMU
Du 10 Mars au 10 Avril 2020
Par
BAYINA LOYOLA Yannick
L2/ D.E.S
Encadreur : KATSHUNGU KALONGO Marc(KKM)
Magistrat
Année Universitaire 2019-2020
AVANT PROPOS
Au terme de notre stage effectué au Parquet de Grande Instance de Kinshasa/ Kalamu, nous ne pouvons commence ce rapport sans rendre grâce au seigneur Dieu Tout Puissant, le maître de temps et des circonstances, pour la bienveillance grâce sur nous, malgré la pandémie du corona virus appelé autrement Covid-19 mais sa grâce est avec nous.
Nous tenons très sincèrement à remercier le Procureur de la République, Madame ISSUMO KIAMBO Nathalie qui a bien voulu recevoir avec bienveillance tous les étudiants stagiaires envoyés près sa juridiction.
Mes remerciements vont également à mon encadreur, OMP/KKM (KATSHUNGU KALONGO Marc), Magistrat au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu pour les efforts combien louables qu’il a déployés pour faire tomber les écailles de l’ignorance qui m’étaient suspendues aux yeux, non seulement à moi mais aussi à plusieurs de mon groupe.
Mes remerciements vont droit aux autorités académiques pour la bravoure qu’elles ont témoignée à tous les étudiants du premier cycle, en nous permettant de confronter nos connaissances théoriques à celles de la pratique.
Enfin, nous adressons nos sentiments de gratitude à tous les camarades de stage grâce auxquels cette formation a été un plaisir et à toute personne qui, d’une manière ou d’une autre, de près ou de loin, nous a soutenu tant sur le plan spirituel, moral que matériel.
BAYINA LOYOLA Yannick
INTRODUCTION
Le stage objet du présent rapport, s’inscrit dans le cadre de la prévision du programme d’enseignement de l’université de Kinshasa dont le souci est de voir les finalistes du deuxième cycle concilier la pratique a la théorie leurs apprise.
C’est ainsi que nous avons été amené à passer du 10 Mars au 10 Avril 2020 notre stage au parquet près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu sous la direction du magistrat OMP/KKM.
Le présent rapport contient le condensé de deux étapes de notre stage ; c’est d’une part la visite du secrétariat avec ses différentes sections, et d’autre part, la pratique assimilée dans le cabinet de notre encadreur.
Il s’ensuit que le présent rapport soit axé sur deux chapitres qui sont précédés de
la présente introduction.
- Le premier chapitre est consacré à l’organisation et au fonctionnement administratif
du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu.
- Le deuxième chapitre est consacré au fonctionnement judiciaire du parquet près le tribunal de grande instance Kinshasa/Kalamu.
Enfin, il conviendra de dégager après toutes ses analyses une conclusion qui retrace le constat découlant de notre stage.
CHAPITRE I : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PARQUET PRES LE TRIBUNAL DEGRANDE INSTANCE DE KINSHASA/KALAMU
Nous aborderons tour à tour, dans le premier chapitre, l’organisation du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu (Section I) et le fonctionnement administratif du Parquet de grande instance (Section II).
SECTION 1. L’ORGANISATION DU PARQUET PRES LE TRIBUNAL DE GRANDE
INSTANCE KINSHASA/KALAMU
Nous aborderons d’une part, le point relatif à sa présentation et à ses compétences
(§1), et d’autre part, celui relatif à sa structure (§2).
§1. Présentation et compétence du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu
Nous ferons d’abord sa présentation avant d’indiquer ses compétences.
A. Présentation du Parquet
Aux termes du code d’organisation, fonctionnement et compétence des juridictions de l’ordre judiciaire et l’ordonnance-loi n°82/044 du 31 mars 1982 portant l’organisation du ressort territoriale des tribunaux de la ville de Kinshasa, un parquet est rattaché auprès de chaque juridiction. Pour le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu, il y a le Parquet de Grande Instance Kinshasa/Kalamu qui est identifié par le code 022.
B. Compétence du Parquet
Il faudrait distinguer sa compétence territoriale de sa compétence matérielle.
1. La compétence territoriale
La compétence territoriale du PGI/kalamu. Elle s’étend sur les communes de
KALAMU, BANDALUNGWA, KASA VUBU, NGIRI NGIRI, BUMBU, SELEMBAO.
N.B : Les ressortissants de la commune de MAKALA sont justiciables du tribunal de paix LEMBA mais, certes ces justiciables peuvent se voir être justiciables du tribunal de grande instance KALAMU lors que la peine a prononcé à la suite d’une infraction ne peut excéder 5 ans de servitude pénale.
2. La compétence matérielle
La compétence matérielle du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu s’étend sur toutes infractions commises dans les limites de sa compétence territoriale. Et, voire même pour toute autre infraction commise ailleurs lorsqu’il est saisi pour faire la commission rogatoire.
§2. Structure du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu
Nous verrons d’abord son organigramme, puis ses différents services.
1. organigramme
[6]
A. Organigramme
Procureur de la
république
1er subst. Du procureur de la
république
Secrétariat
Subst. Du procureur de la
république
Section de services généraux
Section de l’action
publique
Section judiciaire
Section d’exécution des jugements
2. Les services du Parquet
Nous distinguons d’une part, le service administratif et d’autre part, la
magistrature.
A. le service administratif
A côté du procureur de la république chef de l’office, est rattaché un secrétariat. Il
est dirigé par le secrétaire divisionnaire et il est reparti en quatre sections à savoir :
- La section des services généraux ;
- La section de l’action publique ;
- La section judiciaire ;
- La section d’exécution des jugements.
Chaque section est dirigée par un secrétaire ayant le rang d’un chef de bureau et comprend plusieurs autres secrétaires qui sont hiérarchisés suivant le rang connu par la fonction publique.
B. la magistrature
Le parquet de grande instance de Kinshasa/Kalamu est dirigé par le Procureur de
la république qui est le chef de l’office. Il est secondé des premiers substituts et les substituts.
Le magistrat peut être appelé aussi l’Officier du ministère public, le Procureur de la
République, le parquet, l’organe de la loi…
SECTION 2. FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF DU PARQUET PRES LE TGI KINSHASA/KALAMU
Nous verrons dans cette section les différents services ou sections qui sont sous la direction du secrétaire divisionnaire ; chef de l’administration du parquet.
§1.La section des services généraux
Nous verrons d’une part, les attributions, et d’autre part les différents registres y
tenus.
A. Attribution de la section des services généraux
Elle s’occupe de la gestion des dossiers du personnel, elle étudie les dossiers disciplinaires ouverts à charge des agents ; elle s’occupe de la tenue des dossiers des Officiers de police judiciaire, de l’économat de l’intendance du service de relation publique et
protocole, elle coordonne le service du pool de la dactylographie. Relevons qu’au secrétariat
tout se consigne dans des registres.
B. Les registres tenus aux services généraux
Les services généraux fonctionnent avec trois registres :
1. registre d’entrer ou courrier entrant
Ce registre s’occupe des courriers ordinaires, c’est-à-dire des différents procès- verbaux initiales et plaintes ; le PV subséquent, les courriers émanant d’autres paquets.
Il se présente sous forme d’un tableau avec des rubriques dans lesquels on
enregistre des renseignements relatifs aux dits courriers. Ces rubriques sont au nombre de 7.
Le numéro d’enregistrement ou d’indication d’entrée attribuée par le secrétaire
qui tient ce registre :
- La date de l’enregistrement ou de réception ;
- Le numéro et date de provenance de la lettre ;
- Annexes ;
- Expéditeur ;
- Objet ;
- Observation.
Ce registre se présente concrètement comme suite :
N ° |
D A T E |
A N N E X E |
EXPEDITEUR |
R E S U M E |
O B S E R V A T I O N |
0038 |
0 9 / 0 8 / 2 0 1 7 |
2/FD/MBB/ AD 2005 |
U N I K I N |
Stage des étudiants de L2/droit |
|
2. registre de sortie ou courrier sortant
Ce registre s’occupe de tous les courriers sortant du parquet. On distingue :
- Réquisition d’information ;
- Mandat d’arrêt provisoire ;
- Mandat d’élargissement ;
- Requête aux fins de fixation d’audience ;
- Le courrier adressé aux autres parquets.
Ce registre est composé des mêmes rubriques que celui précèdent, sauf que la
rubrique intitulée expéditeur à l’entrée est appelée destinateur à la sortie.
§2. La section de l’action publique
Nous verrons d’une part, ses attributs, et d’autre part, les différents registres y
tenus.
A. Attribution de la section de l’action publique
La section de l’action publique s’occupe de tous les procès-verbaux venus des Officiers de police judiciaire de la compétence territoriale du Parquet de grande instance Gombe. Elle s’occupe aussi de l’élaboration du budget annuel, ensemble avec les services généraux.
En outre, cette section s’occupe de la sous-section appelée R.O.S (registre d’objet saisi). En effet, lorsque les biens d’un inculpé sont saisis ou même des biens ou objets quelconque (objet volé, etc.). Ceci donne lieu à l’attribution d’un numéro R.O.S le procès- verbal d’audience. Ces objets sont gardés dans le magasin des biens saisis. Cependant, si ce sont les biens consomptibles, c’est-à-dire ne peuvent être gardés longtemps, le magistrat en fait rapport au Procureur de la république qui décide, soit de leur vente, soit de leur destruction, soit encore de leur acheminement au CPRK.
L’action publique comme toutes les autres sections tient aussi les registres.
B. Registres tenus
L’action publique s’occupe principalement de 2 registres appelés indicateur d’entrée, à savoir : Indicateur d’entrée de procès-verbal sans prévenu et indicateur d’entrée de procès-verbal avec prévenu.
1. indicateur d’entrée de procès-verbal avec prévenu
Ce registre est dressé pour le procès-verbal reçu avec prévenu ; c’est-à-dire une personne arrêtée. Il comprend les rubriques suivantes :
- Numéro d’ordre ;
- Date d’enregistrement ;
- Nom de l’Officier de police judiciaire et sa commune ou la société ;
- Nom et prénom du prévenu ;
- Infraction ;
- Observation.
Ce registre se présente concrètement comme suite :
N° |
D A T E |
N ° d e P V |
E X P E D I T E U R |
RESUME |
PROVENTION |
OBSERVATION |
001 |
02/01/06 |
8 2 7 |
LAMOMBOcommissariat de lemba |
RICHARD |
Abus de confiance art 95 C.P LII |
|
2. indicateur d’entrée de procès-verbal sans prévenu
Ce registre se présente concrètement comme suite :
D A T E |
N ° |
N° de PV |
EXPEDITEUR |
R E S U M E |
O B S E R V A T I O N |
Date d’enregistrement |
N° d’ordre |
N° du PV |
Nom de l’OPJ et lieu du commissariat |
Nom de la personne incriminée |
Réservé au Procureur, chef d’office |
Relevons qu’à ce niveau les procès-verbaux peuvent être accompagnés en annexe de tous les éléments précités pour les procès-verbaux avec arrêté, sauf du procès-verbal de saisie de personne.
§3. La section judicaire
Nous verrons d’une part, ses attributions, et d’autre part, les différents registres y
tenus.
A. Attributions de la section judiciaire
La section judiciaire est appelée mère ou miroir du parquet parce que l’ouverture, le numérotage ainsi que les suites données de tous les dossiers sont trouvables dans les registres de cette section.
B. Registres tenus à la section judiciaire
C’est une section purement technique du parquet de grande instance, elle s’occupe de 8 registre dont 5 ont des dossiers judiciaire et 3 sont des registres administratifs. Il s’agit de :
- R.M.P (registre du ministère public) ;
- R.E.C.L (registre des enfants en conflit avec la loi) ;
- R.D (registre de détention, c’est un registre administratif) ;
- R.I (registre d’information) ;
- R.F.N.I (registre des faits non infractionnels) ;
- R.A.T (registre des amendes transactionnelles, registre administratif) ;
- R.A.P (registre d’autre parquet) ;
- R.O.S (registre des objets saisis, registre administratif).
1. Registre du ministère public
Il est un registre central du parquet de grande instance, il est ouvert pour les infractions qui sont punissables par la loi d’au moins deux mois de servitude pénal principal. Il marche de pair avec le R.M.P du magistrat et leur différence réside sur la rubrique procès- verbal initiale ou plainte qui n’est pas dans le registre du magistrat. Cette rubrique nous permet à reconstruire un dossier judiciaire lors de sa disparition. Ses rubriques sont :
- Date d’inscription ;
- Numéro RMP ;
- Nom, post-nom et fonction du prévenu ;
- Nationalité du prévenu ;
- Qualification préventif ou infraction ;
- Date d’arrestation ;
- Mandat d’arrêt provisoire ou MAP ;
- Ordonnance de détention provisoire ;
- Ordonnance de confirmation ;
- Procès-verbal initial ou plainte ;
- La suite donnée ;
- Observation.
2. Registre des enfants en conflit avec la loi
Ce registre est ouvert uniquement pour le mineur d’âge. Un magistrat ne peut jamais arrêter un mineur, malgré la gravité de l’infraction, le magistrat auditionne le prévenu lui-même et le transfert ainsi que son dossier devant le tribunal pour enfant par une lettre de transmission signé par le Procureur de la république. Ses rubriques sont :
- Date d’inscription ;
- Numéro R.E.C.L ;
- Nom, prénom du prévenu mineur ;
- Numéro d’ordre ;
- Age du prévenu mineur ;
- Sexe du prévenu mineur ;
- Nationalité du prévenu mineur ;
- Qualification préventive ;
- Suite donnée ;
- Observation.
3. Registre de détention
Ce registre est un registre administratif qui nous permet à enregistrer le prévenu mis sous MAP (prévenu qui est arrêté) et régulariser leur détention en chambre du conseil devant le juge de paix. Cette dernière nous sert à éviter les irrégularités de la détention. Ses rubriques sont :
- Le numéro d’ordre ;
- Date d’enregistrement MAP ;
- Numéro RMP ;
- Nom, prénom du prévenu ;
- Qualification préventive ou infraction ;
- D.A, cette date nous permet à calculer le nombre de temps passé par un condamné lors de sa libération ;
- Suite donnée ;
- Observation.
Signalons que le Mandat d’arrêt provisoire, a un délai de 5 jours après ce délai, si le magistrat instructeur estime maintenir l’inculpé en détention, il devra présenter le prévenu en chambre du conseil devant le juge de paix. Et là, il y a à différencier :
- Les ordonnances de détention préventive, elle a une durée de 15 jours ou 2 semaines ;
- Les ordonnances de confirmation, elle a une durée de 30 jours ou 1 mois.
4. Registre d’information
Ce registre est ouvert sur une information donnée, soit sur une plainte ou un procès-verbal, il est aussi ouvert pour le haut cadre et le cadre de commandement tel que : magistrat, médecin, professeur, directeur, divisionnaire ainsi que le chef de lieu. Lorsque le dossier R.I est ouvert dès qu’on y découvre une infraction qui est punissable par la loi à plus de 2 mois de SPP, le dossier R.I sera convertie en dossier RMP. Ses rubriques sont :
- Date d’inscription ;
- Numéro R.I ;
- Nom, prénom du plaignant ;
- Nationalité du plaignant ;
- Profession du plaignant ;
- PV ou plainte, nom du prévenu ;
- Suite donnée ;
- Observation.
5. Registre des faits non infractionnels
Ce registre est ouvert pour les infractions qui ne sont pas punissable par la loi pénales. Donc, c’est réserver aux faits à caractère civile. Ils sont ouverts sous l’initial du Procureur de la république. Ils sont souvent classés sans suite pour le caractère civil des faits, ce registre a les mêmes rubriques que le R.I.
6. Registre d’amende transactionnelle
Ce registre est un registre administratif qui nous permet de connaitre la recette judiciaire produit par le parquet dont l’argent est versé à la DGRAD du ministère des finances.
7. Registre autres parquets
Il est ouvert sur les devoirs demandés par d’autres parquets, ces devoirs leur
parviennent sur le document appelé commission rogatoire. Il a comme rubriques :
- Numéro RAP ;
- Date d’inscription ;
- Nature du document ;
- Parquet d’origine ;
- Référence de transmission ;
- Suite donnée ;
- Observation.
8. R.O.S
C’est un registre administratif qui nous sert à enregistrer les biens saisis dans une affaire et transmis devant le parquet de grande instance. Ces biens saisis sont enregistrés en quantité et en qualité et à l’Etat où ils se trouvent.
Ces biens saisis sont restitués ou détruits que sur le rapport du magistrat instructeur ainsi que le procès-verbal de restitution ou destruction établit par le secrétaire chargé desdits biens saisis. Ses rubriques sont :
- Numéro ROS ;
- Date d’enregistrement ;
- Numéro RMP ;
- Nature des objets saisis ;
- Suite donnée ;
- Observation.
§4. La section d’exécution des jugements
Nous verrons d’une part, ses attributions (A), et d’autre part, les différents
registres y tenus (B).
A. Attribution de la section d’exécution des jugements
Cette section a principalement une double mission à savoir : celle de préparer les audiences et celle d’exécuter les jugements du Tribunal de grande instance.
1. Préparer le procès pénal
Si c’est tribunal qui organise le procès, il est aussi vrai que la présence de l’Officier du ministère public nécessite que son office puisse aussi à son niveau, faire une certaine préparation du procès pénal dans lequel il est la partie principale.
En effet, quand un dossier est fixé au tribunal, le double du dossier au dossier administratif, c’est-à-dire les différentes copies, est envoyé à cette section par le greffe pénal du tribunal et avec la date de l’audience. Puis, la section à son tour, apprête ce dossier administratif qu’elle va remettre à l’Officier du ministère public programmé afin de s’en servir. Après l’audience, l’Officier du ministère public relève la décision du tribunal, l’inscrit au registre d’audience et signe. Ce n’est qu’alors qu’il remet le jugement à la section pour exécution.
2. Exécution des jugements pénaux
Après que le Tribunal a rendu un jugement, la section d’exécution en prend les dispositifs qu’elle soumet au Procureur de la république pour la signature de la réquisition aux fins d’emprisonnement.
B. Registre tenu à la section d’exécution
Cette section tient 4 types de registres ci-après :
1. Registre d’audience ordinaire
C’est sur ce registre qu’est enregistré le dispositif ou décision du tribunal.
2. Registre des audiences foraines
Ce registre est juste réservé aux audiences foraines, celles tenues au CPRK à titre exemplatif.
3. Registre du ministère public d’appel
4. Registre d’exécution
§5.La fonction du magistrat
Le parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe est dirigé par le Procureur de la République qui est le chef de l’office comme dit ci-haut. Il est secondé des premiers substituts et le substitut.
Le magistrat détient 7 registres à savoir :
- R.M.P (registre du ministère public)
- R.E.C.L (registre des enfants en conflit avec la loi)
- R.A.C (registre des avis civil)
- R.I (registre d’information)
- R.F.N.I (registre des faits non infractionnels)
- R.A.T (registre des amendes transactionnelles, registre administratif)
- R.A.P (registre d’autre parquet)
- R.T (registre de tutelle)
1. R.M.P
Il est un registre central du parquet de grande instance, il est ouvert pour les infractions pour les infractions qui sont punissable par la loi d’au moins 2 mois de servitude pénale principale. Il marche de pair avec le R.M.P du magistrat et leur différence réside sur la rubrique procès-verbal initial ou plainte qui n’est pas dans le registre du magistrat. Cette
rubrique nous permet à reconstruire un dossier judiciaire lors de sa disparition.
2. R.E.C.L
Ce registre est ouvert uniquement pour le mineur d’âge. Un magistrat ne peut
jamais arrêter un mineur, malgré la gravité de l’infraction, le magistrat auditionne le prévenu
lui-même et le transfert ainsi que son dossier devant le tribunal pour enfant par une lettre de transmission signé par le procureur de la république
3. R.A.C
Ce sont des registres pour avis civil.
4. R.I
Ce registre est ouvert sur une information donnée, soit sur une plainte ou un
procès-verbal, il est aussi ouvert pour le haut cadre et le cadre de commandement tel que : magistrat, médecin, professeur, directeur, divisionnaire ainsi que le chef de lieu. Lorsque le dossier R.I est ouvert dès qu’on y découvre une infraction qui est punissable par la loi à plus
de 2 mois de servitude pénale principale, le dossier R.I sera converti en dossier R.M.P.
5. R.A.T
Ce registre est un registre administratif qui nous permet de connaitre la recette
judiciaire produit par le parquet dont l’argent est versé à la DGRAD du ministère de finance
6. R.A.P
Il est ouvert sur les devoirs demandés par d’autres parquets, ces devoirs leur
parviennent sur le document appelé commission rogatoire.
7. R.T
C’est un registre qui est ouvert pour les personnes incapable d’ester en justice,
dépourvu des moyens, les indigents.
CHAPITRE II : FONCTIONNEMENT JUDICIAIRE DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE KINSHASA/KALAMU
Nous aborderons le mode de saisine du Parquet de grande instance/Kalamu,
l’instruction du dossier judiciaire et la clôture du dossier judiciaire.
SECTION 1.LES MODES DE SAISINE DU PARQUET
Le parquet est saisi soit par le procès-verbal de l’Officier de police judiciaire ; ou de l’Inspecteur de police judiciaire, soit par une plainte, peut être écrite ou verbale, soit par une dénonciation, soit par une commission rogatoire, soit enfin par une saisine d’office. Ainsi, quand un dossier est enregistré comme nous avons dit très haut, il est attribué au Procureur de la république ; après, ce dernier le remet à l’état initial.
SECTION 2. L’INSTRUCTION DU DOSSIER JUDICIAIRE ET LA CLOTURE DU
DOSSIER JUDICIAIRE
Instruire, c’est poser tous les actes nécessaires en vue d’aboutir à la vérité. Le magistrat pose toujours des actes par le procès-verbal ; le procès-verbal peut être de constat, saisi, restitution ou comparution ; on peut acter une plainte de dénonciation, déposition de l’inculpé, soit sur l’interrogation de l’inculpé.
§1. Schéma d’un procès-verbal
Un procès-verbal comprend trois grandes parties à savoir : le préambule, les questions réponses et les signatures. Dans le préambule, il y a :
- La date qui doit être inscrite en toute lettre ;
- Le nom du magistrat instructeur et sa qualité ;
- Le lieu où le procès-verbal est adressé ;
- L’identité complète du comparant ; la langue choisie par le comparant pour
l’entretien ; si elle est autre que le français, le magistrat devra en faire la traduction.
Dans le corps du procès-verbal où il y a série questions-réponses l’Officier du
ministère public cherche à connaitre :
- L’antécédent judicaire de l’inculpé ;
- La confirmation des déclarations, il peut s’agir de celle faite devant l’Officier de
police judiciaire ou de la plainte ou de la dénonciation.
Les éléments constitutifs de l’infraction ; pour y parvenir, il peut poser les questions suivantes :
Qui ? Pour déterminer l’auteur de l’infraction ;
Quand ? Pour connaitre la date de la commission de l’infraction afin de vérifier si les
faits sont prescrits ou pas ;
Où ? Permet de déterminer le lieu de commission qui détermine sa compétence territoriale ;
Comment ? Afin de connaitre les moyens utilisés et aussi le résultat obtenu ;
Pourquoi ? Pour connaitre les causes de la commission de ladite infraction ;
Avez-vous autre chose à ajouter ? Ou quel est votre mot de la fin ? A ce niveau, il faut le laisser parler sans l’interrompre pour relever d’éventuelles contradictions qu’il peut ressortir ou des rétractations ; enfin viennent les signatures de l’Officier du ministère
public à droite et celle du comparant à gauche.
1. Illustration du procès-verbal
PRO-JUSTICIA
L’an 2017 le 10ème jour du mois d’août, nous BAYINA LOYOLA, Premier substitut du procureur de la République et officier du M.P près le TGI/Kalamu, nous trouvant dans notre cabinet procédons à l’audition du nommé DIAMUNGANA KABUYA De nationalité congolaise née à Kinshasa le 2 aout 1990 fils de en vie et de MASASU en vie aussi originaire du village de …. Secteur…. District….province de…..ETAT CIVIL (marié ou célibataire) père de…. Ou mère de…. Profession… études faites…. Adresse…. Répondant à nos questions en lingala langue de son choix traduction faite par nous en français comme suite :
1. Avez-vous des antécédents judiciaires connus ?
2. Confirmez-vous le terme de votre plainte adressée à Mr. le Procureur de la République faite ?
3. Qu’est-ce que vous reprochez exactement à Mr. X ?
4. Pouvez-vous nous dire la date de la commission des faits ?
Ainsi de suite dans l’espérance de découvrir la vérité, dernière question votre dernier mot.
Après cette audition on fait rapport au Procureur de la République, au besoin on classe le dossier sans suite.
§2. Les divers autres actes d’instruction
L’Officier du ministère public durant l’instruction qui est sécrète et inquisitoire dispose d’énormes prérogatives afin de lui permettre de faire aboutir sa mission. En effet, il a notamment :
- Le pouvoir d’enquête ; en vertu duquel il peut par l’émission des actes de procédure interpeller toute personne utile à lui fournir des renseignements nécessaire à son instruction. Il peut selon le cas, délivrer soit une invitation, soit un mandat de comparution, soit un mandat d’amener qui est valable pour 3 mois lorsque l’inculpé refuse de répondre.
- Les visites domiciliaires et les perquisitions ;
- La fouille ou perquisition corporelle ;
- La saisie de correspondance ou des objets ;
- La réquisition de la force publique de vaincre les résistances faites à l’exercice de
leurs fonctions ;
- La réquisition d’expert ou à médecin, etc.
Outres ces actes d’instructions, il y a certains dossiers dont l’instruction présente des particularités.
§3. Particularités dans l’instruction de certains dossiers
Nous verrons d’abord le cas des dossiers R.M.P avec prévenu ou personnes arrêtées et en
suite les autres dossiers présentant des particularités dont les dossiers R.F.N.I et R.I.
A. Cas d’un dossier R.M.P avec un prévenu
Lorsque l’Officier du ministère public reçoit un tel dossier, après l’avoir enregistré, il extrait le prévenu au moyen d’un billet d’extraction qu’il adresse au chef de poste de l’Amigo. Une fois le prévenu ou mieux l’inculpé devant lui, il vérifie son identité et le verbalise en vue d’approfondir l’instruction préliminaire menée par l’Officier de police judiciaire.
Si l’Officier de police judiciaire a correctement qualifié les faits, l’Officier du ministère maintien cette qualification, sinon il donne au fait la fait la qualification exacte soit en disqualifiant ou déqualifiant les faits.
A la fin de l’audition de ce dernier ou même de l’inculpé qui se serait présenté devant lui suite à un mandat d’amener ou de comparution. L’Officier du ministère public doit se prononcer sur son sort en adressant au Procureur de la République un rapport soit de
déplacement sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) ; soit de relaxation si il était déjà en détention. L’OMP place l’inculpé sous le lien du MAP lorsque soit il pèse sur lui des indices sérieux de culpabilité, soit les faits sont graves ou soit que sa fuite est à craindre. Le MAP a une durée de 5 jours dans l’espace duquel l’OMP doit présenter l’inculpé en chambre du conseil pour la régularisation de détention préventive.
1. La mise en liberté provisoire de l’inculpé
Le juge n’accorde pas d’office la liberté provisoire, ce qui fait que l’inculpé doit la solliciter au moyen d’une requête qui sera actée par le greffier ou déposé au greffe (art32CPP) puis dans les conditions de la loi ; l’OMP doit interjeter appel dans le 24h qui suivent, le prononcé de l’ordonnance devant la même juridiction mais sera connu par le Tribunal de grande instance (art39CPP). Le juge d’appel pourra soit par ordonnance ce qui maintien l’inculpé en détention ; soit le confirmé ; il n’a plus alors de voies de recours contre cette décision ; le prévenu ou l’inculpé est mise en liberté provisoire.
2. Les pouvoirs de l’Officier du ministère public pendant la détention
Indépendamment du juge ; l’OMP peut placer l’inculpé sous mendiant d’arrêt provisoire, le relaxer s’il l’estime nécessaire.
La mise en liberté provisoire
Elle est accordée sur demande du prévenu ou de l’inculpé faite par lettre qu’il adresse au procureur de la république (art 33 CPP). Si l’Officier du ministère public estime la lui accordée, il réserve a sa lettre un avis favorable et détermine la caution de la mise en liberté provisoire. Puis il signe l’ordonnance qui sera contre signée par le procureur de la république.
La main levée de la détention
Lorsque l’Officier du ministère public estime qu’il n y a plus lieu de poursuivre l’inculpé, il ordonne la main levée de la détention. Elle se distingue de la liberté provisoire en ce que le dossier étant classé sans suite ne donne pas lieu à des poursuites ; tandis que pour la mise en liberté provisoire les poursuites continues.
B. Cas des dossiers R.I et R.F.N.I
1. Les dossiers R.I
Si le dossier RI était ouvert pour vérifier certains faits et que ceux-ci relèvent constitués une infraction, le dossier RI est converti en RMP, dans ce cas, l’instruction se poursuit comme pour tout dossier RMP tel que nous venions de le voir ci-haut.
Si le dossier RI était ouvert pour les faits infractionnels mis à charge des personnes jouissant de privilège des poursuites exemple : le magistrat, le haut cadre, etc. ou les immunités des poursuites exemple : les avocats ; l’OMP devra adresser au Procureur général un avis d’ouverture d’instruction. Si l’avis lui est accordé, il instruit le dossier. Et, à la fin de l’instruction, il lui adresse une note de fin d’instruction.
2. Les dossiers R.F.N.I
Dans l’instruction de ce dossier ; les faits n’étant pas infractionnels, tel serait le cas de l’inexécution d’un contrat de bail qui est une affaire civile ; l’OMP saisi devra tout simplement tenter de concilier les parties. A défaut pour elle de s’entendre, il clos son instruction par une note de classement sans suite pour fait civil ou non infractionnel.
§4. La clôture de l’instruction
L’Officier du ministère public apprécie quand une faute est suffisamment instruite, puis propose les poursuites (envoie en fixation d’audience), soit le paiement de l’amende transactionnelle, soit le classement sans suite. Ces décisions ne sont pas juridictionnelles, mais administratives, c’est pourquoi le chef hiérarchique peut décider d’une proposition contraire à celle du magistrat instructeur ou même lui renvoyer le dossier pour complément d’information.
Avant tout, il devra d’abord, sous farder de dossier, coter et parapher les différentes pièces et différents dossier qui devront quitter son cabinet et pour lesquels il dresse chaque moi un rapport.
A. Sous-fardage, cotation et paraphe.
L’Officier du ministère public ne peut sortir un dossier de son cabinet qu’après en avoir fait la toilette qui consiste à regrouper les pièces dans le sous-farde (sous-fardage), et les cotes (numérotation) et les parapher afin d’éviter la soustraction des éléments du dossier. Pour ceux, il classe lesdites pièces dans les différents sous farde de la manière suivante :
- S/F1 : contient la plainte, déposition ou dénonciation cotée ;
- S/F2 : contient le procès-verbal de l’OPJ ;
- S/F3 : contient le procès-verbal de l’OMP ;
- S/F4 : contient les pièces de détention ;
- S/F5 : contient les pièces de procédure ;
- S/F6 : pièce à conviction ;
- S/F7 : dossier administratif.
Cet ordre n’est pas mécanique, il arrive qu’une sous-farde manque ; l’Officier du ministère public fera sous-fardage avec le document a sa possession. Le dossier administratif comprend les copies différentes sous farde ainsi que les correspondances.
B. Rapport au Procureur de la République
L’l’Officier du ministère public est tenu de faire un rapport au Procureur de la République, pour le compte de qui il instruit, à la clôture de chaque instruction dans ce rapport il résume les faits et le déroulement de l’instruction, puis propose une décision à prendre.
Relevons ainsi que chaque l’Officier du ministère public est tenu à la fin de chaque mois, d’établir un rapport mensuel sur la gestion des différents dossiers lui confiés par le Procureur de la République.
5. Les décisions de l’OMP après l’instruction
L’Officier du ministère public peut prendre 3 décisions suivantes :
1. Le classement sans suite
Il est prévu par l’art 44 du CPP qui, malheureusement n’en donne pas le motif. Cependant, s’il n’y a plus lieu de poursuite l’Officier du ministère public recours aux motifs proposés par la conférence nationale souveraine.
Il y a classement sans suite :
- Pour fait bénin ou mineur ;
- Pour doute ;
- Pour insuffisance de charge ;
- Pour fait non établit ;
- Pour fait non infractionnel ;
- Pour double emploi ;
- Pour perte d’actualité ;
- Pour vétuste des faits ;
- Pour difficulté matérielle de retrouver le prévenu ;
- Pour extinction de l’action publique ;
- Pour paiement d’amende transactionnelle.
2. L’amende transactionnelle
Elle est prévue par l’art 9 du CPP. En effet, il arrive que l’Officier du ministère public constate l’infraction commise l’abus de confiance par exemple, et que l’auteur de ladite infraction reconnaisse sa faute et la répare. Il est donc libéré de son obligation civile.
De ce fait, l’action civique n’étant pas éteinte, si la loi prévoit la poursuite pour ladite infraction qu’une peine d’amende soit appliquée ; pourra inviter l’infracteur à la payer. Celle-ci éteindra l’action publique sauf si l’inculpé refuse de la payer dans lequel cas le dossier sera envoyé en fixation.
3. Fixation aux fins de date d’audience
Après l’instruction, si l’Officier du ministère public estime qu’il y a lieu de poursuivre, il envoie le dossier en fixation d’audience, soit devant le tribunal de paix si l’infraction est punissable de 5 ans au maximum, soit devant le TGI s’il est de plus de 5 ans.
Il s’agit de tribunal de paix au moyen d’une requête aux fins de fixation
d’audience (RFFA) et le TGI au moyen d’un réquisitoire.
SECTION 3. L’OFFICIER DU MINISTERE PUBLIC A L’AUDIENCE DE
JUGEMENT
L’envoi d’un dossier en fixation n’efface pas le parquet, car celui-ci est toujours représenté ; et parfois même est la partie principale aux différents procès du TGI.
Ainsi, nous verrons les différentes interventions de l’Officier du ministère public, d’abord dans un procès pénal, et en suite dans un procès civil.
§1. L’intervention de l’Officier du ministère public dans un procès pénal
A. L’Officier du ministère public partie principale du procès
La règle est que l’Officier du ministère public est la partie principale dans ce procès, car c’est lui le représentant de la société qui accuse sauf en cas de citation directe. Dans un procès pénal, ouvert par le réquisitoire de l’Officier du ministère public ; celui-ci est la partie principale car il vient soutenir l’accusation en présentant ses réquisitions ; il le fait
débout d’où l’expression « magistrat débout ». Et la partie civile victime de l’infraction n’est
là que pour solliciter ses intérêts civils.
Relevons qu’en vertu du principe de l’unicité du ministère publique, ce n’est pas forcement l’Officier du ministère public qui instruit qui va présenter les réquisitions à l’audience. Celui-ci soutiendra l’accusation et lira le réquisitoire pour qu’il devienne définitif, toute fois devant la lecture, ce dernier peut faire un réquisitoire oral en vertu de l’adage « la plume est serve, mais la parole est libre ».
B. L’Officier du ministère public partie jointe au tribunal
Il l’est dans tout autre procès que celui pénal, à la limite, signalons que dans un
procès civil il peut aussi être partie principale à titre purement exceptionnel.
§2. Intervention du ministère publique en matière civile
Dans le procès civil, l’Officier du ministère public intervient également comme partie jointe étant donné que le dossier appartient au tribunal. Toutefois, deux cas se présentent, ils donnent des avis qui sont soit facultatifs, soit obligatoires.
A. Avis facultatif
Selon l’art 9 du COFCJ, l’Officier du ministère public agit par voie d’avis et même par voie d’action principale dans l’intérêt d’une personne lésée, mais inapte d’ester en justice, ainsi par voie de requête il peut aussi demander au tribunal à désignation d’un conseil pour ladite personne. Le principe est que le ministère public, au procès, donne son avis, qui en fait est facultatif lorsque le juge le lui demande. Il peut donner celui-ci sur le banc, ou demander le dossier en communication pour le faire par écrit dans le 3 jours. Toute fois ; un bon OMP, qui devrait avoir la maitrise du droit, demandera la parole et donnera son avis.
B. Avis obligatoire
Il y a certaines manières pour lesquelles la loi exige de l’Officier du ministère public un avis obligatoire art 9 COFCJ. Il en est tel par exemple en matière du travail, de succession etc… même dans ce cas, l’avis peut être donné sur le banc c’est-à-dire un avis verbal, ou par écrit lorsque l’Officier du ministère public le demande en communication. Cet avis ; lorsqu’il est obligatoire, doit être suffisamment motivé, si non, c’est un motif de cassation.
§3. Inspection des AMIGO
Le magistrat du ressort a l’obligation de descendre chaque fin du mois pour
inspection des AMIGO.
§4. Inspection de la prison
Chaque Procureur et le magistrat de son office inspectent la prison au moins 2 ou
3 fois l’année.
CONCLUSION
Notre stage au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu a été une expérience fort enrichissant dans la mesure où il nous a non seulement permis de mettre en pratique les enseignements théoriques reçus sur le banc de l’université, mais aussi d’élargir nos connaissances sur le plan purement pratique pour exercer les fonctions de Magistrat.
Ainsi, dans ce laps de temps, nous avons eu à constater que la magistrature est un métier noble et exige certaines qualités dans le chef de celui qui l’exerce à savoir ; le bon sens, la maturité, la concentration, l’aptitude intellectuelle avérée etc. Toutes ces qualités lui permettent de bien appliquer la loi.
Cependant, il convient de faire remarquer les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les magistrats notamment :
La promiscuité des locaux : plus de quatre magistrats travaillent dans une pièce qui serait, dans les conditions normales, être destinées à un seul magistrat. Sur ce, nous demandons aux autorités de faciliter la bonne administration de la justice en dotant le parquet près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu des locaux capables de répondre au standard international ;
Manque de fourniture de bureau
L’absence d’un salaire décent : cette question a fait l’objet de plusieurs recommandant issues de différents colloques et états généraux de la justice, nous pensons que l’amélioration du salaire de magistrat contribuerait à réduire le niveau de corruption constaté dans le secteur judiciaire.
Outre les conditions difficiles dans lesquelles les magistrats travaillent, nous avons été, au gradin de notre stage, buté à certaines difficultés qui ont mis à mal le bon déroulement du stage, notamment :
Le manque ou la rareté de transport qui parfois nous obligeait à être en retard sur le lieu de stage ;
La lourdeur de l’administration du parquet près le TGI/Kalamu: la
mauvaise administration du parquet a fait que nous puissions passer plus
d’une semaine au secrétariat et perdre encore quelques jours à assister aux
audiences en attendant les affectations auprès des magistrats instructeurs, ce qui ne nous a pas permis de beaucoup approfondir la connaissance théorique, ce qui parait, la raison de notre stage.
TABLE DES MATIERES
AVANT PROPOS .................................................................................................................. 2
INTRODUCTION .................................................................................................................. 3
CHAPITRE I : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PARQUET PRES LE
TRIBUNAL DEGRANDE INSTANCE DE KINSHASA/KALAMU .................................. 4
S ECT ION 1. L’ ORGAN IS AT ION DU P AR QUET PRES LE TRIBUNAL DE GRANDE
INSTANCE KINSHASA/KALAMU..................................................................................... 4
§1. Présentation et compétence du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu ................ 4
A. Présentation du Parquet ................................................................................................... 4
B. Compétence du Parquet................................................................................................... 4
1. La compétence territoriale............................................................................................... 4
2. La compétence matérielle................................................................................................ 5
§2. Structure du Parquet de grande instance Kinshasa/Kalamu ............................................. 5
1. organigramme ..................................................................................................................... 5
2. Les services du Parquet ...................................................................................................... 7
A. le service administratif....................................................................................................... 7
B. la magistrature.................................................................................................................... 7
SECTION 2. FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF DU PARQUET PRES LE TGI
KINSHASA/KALAMU ......................................................................................................... 7
§1.La section des services généraux ....................................................................................... 7
A. Attribution de la section des services généraux................................................................. 7
B. Les registres tenus aux services généraux ......................................................................... 8
1. re gist re d’ entrer ou co urrier ent rant .................................................................................... 8
2. registre de sortie ou courrier sortant ................................................................................... 8
§2. La s ecti on de l’ acti on publi q ue......................................................................................... 9
1. indi cateur d’ entrée d e procès -verbal avec prévenu ............................................................ 9
2. indi cateur d’ entrée d e procès -verbal sans prévenu ........................................................... 10
§3. La section judicaire......................................................................................................... 10
A. Attributions de la section judiciaire ................................................................................. 10
B. Registres tenus à la section judiciaire .............................................................................. 10
1. Registre du ministère public ............................................................................................. 11
2. Registre des enfants en conflit avec la loi ........................................................................ 11
3. Registre de détention ........................................................................................................ 12
4. Regist re d ’information ...................................................................................................... 12
5. Registre des faits non infractionnels................................................................................. 13
6. Regist re d ’amend e tra nsacti onnell e .................................................................................. 13
7. Registre autres parquets .................................................................................................... 13
8. R.O.S ................................................................................................................................ 13
§4. La s ecti on d’ex écuti o n des jugements ............................................................................ 14
A. Att ributi on de la secti on d’ex écuti on des juge ments ....................................................... 14
1. Préparer le procès pénal.................................................................................................... 14
2. Exécution des jugements pénaux...................................................................................... 14
B. Registre tenu à la secti on d’ex écuti on ............................................................................. 14
1. Regist re d ’audien ce or dinaire ........................................................................................... 14
2. Registre des audiences foraines ........................................................................................ 15
3. Regist re du mi nist ère publi c d’appel ................................................................................ 15
4. Regist re d ’ex écuti on ......................................................................................................... 15
§5.La fonction du magistrat .................................................................................................. 15
1. R.M.P ................................................................................................................................ 15
2. R.E.C.L ............................................................................................................................. 15
3. R.A.C ................................................................................................................................ 15
4. R.I ..................................................................................................................................... 16
5. R.A.T ................................................................................................................................ 16
6. R.A.P ................................................................................................................................ 16
7. R.T .................................................................................................................................... 16
CHAPITRE II : FONCTIONNEMENT JUDICIAIRE DU PARQUET DE GRANDE
INSTANCE KINSHASA/KALAMU................................................................................... 17
SECTION 1.LES MODES DE SAISINE DU PARQUET .................................................. 17
S ECT ION 2. L’ INSTR UCT ION DU DOS S IE R J UDIC IA IR E ET LA C LOTUR E D U
DOSSIER JUDICIAIRE....................................................................................................... 17
§1. S chéma d’un pro cès -verbal ........................................................................................... 17
1. Illustration du procès-verbal.......................................................................................... 18
§2. Les di v ers autr es act e s d’inst ructi on ............................................................................... 19
§3. Particularités dans l’i nstructi on de cert ains do ssi ers ...................................................... 19
A. Cas d’un dossier R .M. P avec un pré venu ........................................................................ 19
1. La mi se en li berté p rovisoire de l’inculp é ..................................................................... 20
2. Les pouvoi rs de l’Of ficie r du mini stère publi c pen dant l a détention ............................ 20
La mise en liberté provisoire ......................................................................................... 20
La main levée de la détention........................................................................................ 20
B. Cas des dossiers R.I et R.F.N.I ........................................................................................ 21
1. Les dossiers R.I ............................................................................................................. 21
2. Les dossiers R.F.N.I ...................................................................................................... 21
§4. La clôt ure d e l’inst ructi on ............................................................................................... 21
A. Sous-fardage, cotation et paraphe. ................................................................................... 21
B. Rapport au Procureur de la République ........................................................................... 22
5. Les d écisi ons de l’OM P après l’ins tructi on ...................................................................... 22
1. Le classement sans suite................................................................................................ 22
2. L’ amende tr ansa cti onnell e ................................................................................................ 23
3. Fix ati on aux fins de date d’audienc e ................................................................................ 23
S ECT ION 3. L’O FF IC IER DU M IN IS TERE P UBLIC A L’AU D IENC E DE J UGEMENT
.............................................................................................................................................. 23
§1. L’inte rventi on de l’O fficier du mini stère publi c dans un proc ès pén al .......................... 23
A. L’ Offici er du mini stère p ubli c partie principale du procès ........................................... 23
B. L’ Offici er du mini stère p ubli c partie joint e au trib unal ................................................ 24
§2. Intervention du ministère publique en matière civile ..................................................... 24
A. Avis facultatif ................................................................................................................ 24
B. Avis obligatoire ............................................................................................................ 24
§3. Inspection des AMIGO................................................................................................... 25
§4. Inspection de la prison .................................................................................................... 25
CONCLUSION .................................................................................................................... 26
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 28