Toute personne, où qu'elle se trouve au monde, a le droit à l'information et nul ne devrait être privé des avantages qu'elle offre.
Dans une entreprise, la communication se révèle comme un élément indispensable pour sa survie et son évolution. Elle est également au centre de toute activité humaine, du fait que tout ce que l’homme entreprend au sein d’une société est lié à la communication.
Pour prendre des décisions sensées, réalistes et efficaces, il est indispensable de les fonder sur la communication.
La communication donne des opportunités nouvelles permettant d'améliorer l'efficience du personnel d'une institution de conservation en accédant à l'information des aires protégées, ainsi que les partenaires.
La gestion des aires protégées provient de la connaissance et de la compréhension qu'un homme a sur le fonctionnement des divers écosystèmes à protéger avec un bon degré d'efficacité et de sécurité.
Face à une menace accrue de la gestion des aires, la gestion du personnel peut faire la différence à l’idée que le meilleur ambassadeur d’une institution est d’abord l’employé. Si ce dernier est satisfait des conditions de travail et du climat social, il sera le premier à le faire savoir.
En effet, aucune dynamique du groupe ne peut se passer de la communication comme liant capable de fédérer les actions de tout un chacun pour un but commun à atteindre.
Notre problème général de recherche tient à l’absence de connaissance des pratiques de communication des services publiques. Ce problème général de recherche s’inscrit dans l’axe de la compréhension. Il s’agit d’une étude qualitative à visée descriptive qui cherche à comprendre les pratiques de communication des services publics en externe.
Selon Luc Bonneville, Sylvie Grosjean et Martine Lagacé , « les recherches qualitatives visent la compréhension d’un phénomène pris dans son contexte et se caractérisent par leur ouverture sur le monde, par leur capacité à décrire un phénomène dans toute sa complexité, par leur souplesse et par leur capacité à combiner différents techniques de collecte de données (entrevue, observation, groupe de discussion et analyse de documents). De plus, la recherche qualitative repose sur un raisonnement inductif et la démarche de recherche se veut souple et itérative. Le chercheur se trouve alors dans un positionnement intellectuel visant la compréhension d’un phénomène et il accordera une attention toute particulière aux données qualitatives, c’est-à-dire qu’il cherchera à comprendre les significations des actions auprès des sujets concernés. Autrement dit, le chercheur qualitatif étudie le contexte écologique dans lequel évoluent les personnes et il s’attache à la signification sociale attribuée par le sujet au monde qui l’entoure. Ainsi, la spécificité fondamentale des recherches qualitatives vient de leur inscription dans un paradigme compréhensif. Par ailleurs, les phénomènes humains étudiés dans les recherches qualitatives sont en général uniques, c’est-à-dire non reproductibles ».
Notre question générale de recherche est la suivante : Quelles sont les pratiques de communication des services publics chargés de gérer les aires protégées ?
Des études antérieures ont pris en charge la problématique de pratiques de communication dans les organisations.
C’est le cas de l’étude réalisée par Princylia Kisimba Matondo portant sur la communication interne de la Rawbank . La problématique de l’auteur tournait autour de la manière dont Rawbank pratique la communication interne et de différentes actions qui entrent en jeu pour maintenir un climat favorable au déroulement du travail en son sein. Elle démontre que toute entreprise soucieuse d’établir et de maintenir en son sein un climat favorable pour le travail, mène des actions de communication interne dans le cadre d’une stratégie bien définie et fondée sur les médias et les supports adaptés au travail au sein de l’entreprise.
La deuxième étude est celle de Stella Abaya Kombe portant sur la communication interne de la Fondation M’zee Laurent Désiré Kabila (LDK). La problématique de l’auteur était centrée sur les moyens de communication que la Fondation M’zee Laurent Désiré Kabila utilise pour son public interne. Dans ses recherches, Stella Abaya démontre que la Fondation M’zee LDK utilise les moyens fédérateurs supplémentaires qui assurent l’efficacité de sa communication interne.
La troisième étude est celle réalisée par Gladys Bakana Ntula sur la communication et l’amélioration du climat social au sein de l’Office Congolais des Postes et Télécommunications (OCPT). La préoccupation était celle de connaitre l’impact de la communication pratiquée par l’OCPT sur le climat social au sein de son personnel. L’auteur explique qu’une entreprise qui ne communique pas suffisamment avec son personnel voit son climat social se détériorer au jour le jour. Ceci se caractérise par des situations de tension, telles que les grèves, les arrêts de travail…
Le problème spécifique de notre recherche réside dans l’ignorance des pratiques de communication de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
Notre question spécifique de recherche est formulée en ces termes: quelles sont les pratiques de communication de l’institut national pour la conservation de la nature?
CHAPITRE II- PRESENTATION DE L’INSTITUT CONGOLAIS POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE
Le siège social de l’ICCN est situé sur l’avenue du clinique numéro 13, dans la commune de la Gombe, Kinshasa.
En 1919, lors d'une visite aux Etats-Unis d'Amérique, le roi Albert 1er de Belgique avait visité et admiré le Parc National de Yellowstone, premier Parc National au monde, créé en 1872 .
Le naturaliste Américain Carl Akeley avait pu rencontrer le roi à cette occasion et avait attiré son attention sur l'urgence d'une protection des gorilles de montagnes qui peuplent les volcans éteints des Virunga.
Après un voyage d'exploration en 1921, les savants belges ont été frappés par la richesse très variée de la faune et de la flore du Congo belge et l'idée leur est venue de créer des réserves destinées à protéger les animaux et les plantes qui présentent un intérêt spécial au point de vue scientifique.
C'est ainsi que l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, (ICCN), tire ses origines le 21 avril 1925 avec la création par un décret royal du Parc National Albert, l'actuel Parc National des Virunga. Il est le premier Parc africain qui avait pour but de protéger plus particulièrement le gorille de montagnes. Par la suite, on y découvrit le gorille de plaine de l'Est.
L'Institut qui fut chargé de la gestion de ce premier parc africain, en 1934, avait dans sa prévision la création future des autres parcs nationaux, ce qui a fait qu'il prenne le nom de l'Institut des Parcs Nationaux du Congo Belge (IPNB). Cette dénomination se concrétisa 13 ans plus tard avec l'établissement des parcs nationaux de la Garamba et de l'Upemba respectivement en 1938 et 1939. L'IPNB allait, dorénavant s'occuper de trois parcs au lieu d'un seul. Durant toute la période coloniale qui se termina en 1960, l'IPNB était géré par un Comité de Direction qui avait son siège à Bruxelles et dont les membres étaient nommés par Bruxelles .
La gestion de l'IPNB à l'indépendance passa des mains des autorités belges à celles congolaises de l'époque qui, en dépit de l'impréparation de manque de formation adéquate, assumèrent avec compétence cette lourde responsabilité et maintinrent le personnel subalterne en place et en activités. C'est alors le ministre de l'agriculture qui se chargea de la gestion des parcs nationaux de 1960 à 1969, en remplacement justement du défunt Comité de Direction de Bruxelles.
Sur le plan administratif, la plupart des chefs de quartiers ont atteint soixante-dix ans, ils sont devenus inefficaces du fait du poids de l’âge. Sur le plan de l’étendue, la Commune de la Nsele regorge des quartiers plus vastes que certaines communes de la ville, ce qui rend la tâche difficile aux chefs de quartiers minés par le poids de l’âge d‘y assurer une couverture administrative adéquate.
Durant cette période, les Parcs Nationaux de l'Est ont connu bien des événements : troubles relatifs à l'accession du pays à l'indépendance, rébellion de 1964, guerres perpétrées par les mercenaires. Malgré cette dangereuse situation, le personnel resta en service. 23 Conservateurs et gardes tombèrent d'ailleurs, armes à la main, en défendant, héroïquement les Parcs Nationaux.
Aujourd'hui en dépit de la guerre, le personnel est en place et, des gardes ont aussi péri. Cette Institution a plusieurs fois changé de noms : IPNB en 1934, il devint Institut des Parcs Nationaux (IPNC) en 1967 et Institut National de la Conservation de la Nature (INCNC) en 1967. Depuis, sa dénomination a varié en fonction de celle du pays. En 1975, il va s’appelait Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature (IZCN), quand le pays devint République du Zaïre. Le Zaïre redevenu République Démocratique du Congo en 1997, l'Institut a changé de nouveau de nom pour porter celui de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
Statut juridique et mandat
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN en sigle) est une entreprise publique à caractère technique et scientifique, d'où sa « neutralité politique ». Il est doté de la personnalité juridique et est régi par des lois de base dont :
Ordonnance-loi n°69-041 du 22 août 1969 relative à la Conservation de la Nature ; - Loi n° 75-023 du 22 juillet 1975 portant statut de l'ICCN tel que modifié et complété par l'Ordonnance-loi n°78-190 du 05 mai 1978 portant statut de l'ICCN ;
Loi n° 78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux Entreprises Publiques. En tant que tel, il jouit d'une personnalité juridique propre et une autonomie financière.
Conformément à l'Ordonnance-loi n° 75-023 du 22 juillet 1975 telle que modifiée et complétée par l'Ordonnance-loi n° 78-190 du 5 mai 1978, l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a pour mandat :
Offrant un panorama exceptionnel sur la côte et l’étendue de la rivière Mfusu à la rivière Bibwa, frontalier avec le quartier Mikonga II, à l’endroit fut implanté le premier village appelé « Two » qui, à l’époque coloniale a été déplacé jusqu’à l’actuel concession de l’église Kimbanguiste de Kinkole-Pêcheurs. A cause de la maladie du sommeil, étant proche du fleuve, ce village a été de nouveau déplacé à l’actuel Bahumbu I (Kinkole-Bahumbu).
- La Conservation de la Nature, c'est-à-dire d'assurer la protection de la faune et de la flore dans les Réserves Naturelles intégrales ou quasi intégrales ; - De favoriser en ces milieux la recherche scientifique et le tourisme dans le respect des principes fondamentaux de la Conservation de la Nature ; - De gérer les stations de capture établies dans ou en dehors des Réserves.
Eu regard aux objectifs ci-dessus, l'ICCN réalise les activités ci-après : - Le renforcement de la loi par le développement des activités d'anti-braconnage par le monitoring de surveillance ; - Le renforcement de la recherche et de la coopération internationale ; - La dynamique des populations ; - Amélioration des infrastructures immobilières, routières, touristiques, etc. ; - Développement de l'éducation mésologique et de la gestion participative ; - Amélioration des conditions sociales de son personnel ; - Renforcement de la capacité des ressources humaines par la formation.
Les Aires Protégées de la République Démocratique du Congo (RDC) sous la gestion de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) comprennent les Parcs Nationaux ainsi que les Domaines et Réserves de chasse avec une superficie de 200.000 km². Elles représentent environ 8% de la superficie totale du Pays 2.345.000 km² dont la politique en matière de la conservation est d'ériger 15% de territoire national en Aires Protégées.