Les débats et analyses qui ont accompagné pendant longtemps les premières manifestations de l’essor des technologies numériques, et qui s’interrogent sur la légitimité ou non de présager un bouleversement sociétal radical, se sont aujourd’hui pour la plupart déplacés sur d’autres sujets, semblant ainsi entériner l’avènement d’une nouvelle ère: celle de la société numérique.
De fait, et que cela soit considéré en terme de rupture, de révolution, de mutation ou d’évolution, la société est effectivement et même irréversiblement entre dans une période où l’empreinte numérique est de plus en plus profonde. La fulgurance et l’ampleur de ces mouvements n’ont pas fini de surprendre. Progressivement, la voix, les sons, les images ont été conquises et sont passés au mode digital. Des puces électroniques miniaturisées ont envahi des objets les plus personnels, une succession d’innovations se sont enchainées renforçant ainsi la conversion au tout numérique.
Aujourd’hui, il est facile de constater que le monde dans lequel nous vivons est en pleine mutation. Tout ce dont nous avons besoin pour exister s’adapte au rythme des progrès technologiques. Notre environnement se transforme, autrement dit « les rapports sociaux et les façons de travailler, de s’informer, de se former, de se distraire, de consommer, et plus fondamentalement encore de se parler, de s’écrire, d’entrer en contact, de consulter, de décider et peut-être, peu à peu, de penser. »
L’évolution par les TIC ne laisse personne indifférent, tant constituent désormais l’environnement de l’homme moderne qui s’adapte de plus en plus aux caractéristiques de ces technologies dans son vécu quotidien.
Cependant, l’évolution des technologies suppose d’abord et avant tout l’évolution dans le mode opératoire, c’est-à-dire la transformation, mieux la multiplication des fonctionnalités, la miniaturisation du dispositif, notamment dans sa forme et son volume. De la sorte, d’un outil à un autre, de l’ancien au nouveau, notamment de l’ordinateur à la tablette, les technologies nouvelles offrent davantage des nouvelles possibilités de communication, de distraction, etc.
Au-delà de la miniaturisation du dispositif, c’est sur l’environnement numérique qu’il convient de tabler, dans la mesure où celui- ci permet de travailler avec le dispositif. La maitrise, mieux l’appropriation de l’environnement numérique est l’un des indicateurs par rapport auxquels on peut apprécier la performance du dispositif technologique et son potentiel de communication. Car, en effet, tous les dispositifs ont comme dénominateur commun la satisfaction de besoin de communication de l’homme.
De la sorte, partant de l’ordinateur et de la tablette comme de deux pôles technologiques (du moins pour notre étude), il convient de s’interroger entre autres sur l’appréciation comparative de leur environnement numérique susceptible de faciliter la manipulation et de renseigner sur la performance, et sur la communication à travers ces outils.
Dans cette perspective, nos préoccupations se résument à travers la question de recherche ci- après:
• Dans quelle mesure les usagers construisent-ils la performance comparative de l’environnement informatique de l’ordinateur et de la tablette?
• Comment apprécient-ils les possibilités de communication qu’offrent l’ordinateur et la tablette numérique?
• Quels sont les éléments sous jacents à ces construction et appréciation?
Les usages construisent la performance de l’environnement informatique de l’ordinateur et de la tablette conformément à la facilité de manipulation qu’ils offrent et aux satisfactions retirées. Celles-ci étant par ailleurs, la source première de la motivation d’acquisition de ces outils. Ainsi, l’ordinateur au-delà de son antériorité sur le marché, est plus sollicité pour sa grande capacité de stockage et ses possibilités externes de manipulation.
La tablette, comme pour chaque apparition de nouveaux outils, contribue à développer les usages du numérique. Dans un cadre donné, par sa mobilité, sa proximité par rapport à l’utilisateur et son mode de fonctionnement tactile, elle ouvre de nouvelles perspectives en offrant notamment la possibilité de prolonger le geste. Elle participe au mouvement vers la simplicité et facilite l’accès aux ressources grâce notamment à ‘ergonomie du système d’exploitation.
NOTION DES TIC
Le terme NTIC (Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication) a souvent été utilisé dans la littérature francophone au cours des années 1990 et au début des années 2000 pour caractériser certaines technologies dites ‘’nouvelles’’. Mais les définitions fournies. Sont généralement floues ou équivalentes à celles des TIC. La qualification de ‘’nouvelles ‘’ est ambigu, car le périmètre des technologies dites nouvelles n’est pas précisé et varie d’une source à l’autre.
En raison de l’évolution rapide des technologies et du marché, des innovations déclarées ‘’nouvelles’’ se retrouvent obsolètes une décennie plus tard. Parfois il s’agit de distingue les technologies basées sur l’internet par opposition aux télécommunications traditionnelles.
Parfois, il s’agit de distinguer les plateformes du web 2.0 par opposition aux premières technologies de l’internet qui ont maintenant trois décennies et sont tout à fait obsolètes. Parfois, il s’agit de caractériser les services issus de la convergence des télécommunications et des multimédias utilisant des accès à haut débit car les applications utilisant seulement les accès à bas débit peuvent difficilement être qualifiées de « nouvelles ».
Le concept de « technologies de l’information et de la communication » fait objet de différentes définitions selon le point de vue de la source utilisée ou selon l’époque de la définition en raison du brouillage progressif des frontières des domaines concernés et de l’évolution rapide des technologies avec la convergence numérique.
Si la tablette telle que nous la connaissons aujourd’hui est récente, le principe est lui bien plus ancien. Contrôlée au clavier ou au stylet, la tablette tactile a évolué pour inspirer la vision d’un objet autonome et immédiat, dont la conception est étonnamment fidèle à celle d’origine, commercialisée il y a plus de vingt ans de cela.
Dès 1987, le Linus Write-Top de Linus Technologies, Inc., une société américaine, fait office de révolution en transformant l’écriture manuscrite en caractères numériques à la vitesse de cinq caractères par seconde.
La première tablette tactile « grand public GridPad» remonte à septembre 1989 arborait le stylet qui marquera les appareils de productivité mobiles des années 1990.
En août 1993, la firme américaine Apple sort l’Apple Newton, assistant personnel à écran tactile sans clavier et équipé d’un logiciel de reconnaissance de écriture manuscrite. Muni d’un écran monochrome piloté avec un stylet, fonctionne sur le système d’exploitation NewtonOS. Le terme « tablet PC » a été rendu populaire par un produit annoncé en 2001 par Microsoft, et défini par la société comme étant un stylo-ordinateur compatible et conforme aux spécifications matérielles conçues par Microsoft pour Windows XP édition tablet PC, système d’exploitation dérivé de Windows XP. Microsoft a qualifié ces versions de Tablet PC Edition (par exemple Windows XP tablet PC édition).
- Convertible : sous la forme d’un portable traditionnel avec clavier qui contient la majeure partie de l’électronique, mais dont l’écran peut se détacher, de telle sorte que seul l’écran devienne une tablette tactile.
L’ergonomie et les fonctions des tablettes pourraient encore évoluer pour mieux s’adapter à différents usagers comme les enfants ou les personnes âgées, voire en fonction des lieux d’utilisation. Ainsi, le projet Proxirna Mobile, un portail de services aux citoyens sur téléphone mobile, a produit un ivre blanc intitulé Seniors et tablettes interactives.
La tablette est un outil mobile et personnel qui, grâce à son format poche du livre ou du cahier améliore l’accessibilité au numérique. Elle offre à possibilité d’accéder aisément aux ressources, elle ouvre vers ‘utilisation des médias, capables d’aider les apprenants à l’acquisition des connaissances et au développement des compétences. Elle propose l’accès à un outil de proximité qui prolonge le lien entre l’humain et la machine.
En RDC, mus par ce courant mondial et suite au dysfonctionnement de l’opérateur public, les opérateurs privés nationaux et internationaux se sont installés et se sont mis à exploiter le service public des postes Cette exploitation privée a pris une si grande part du marché que le Ministère des PTT a été obligé de la règlementer par l’arrêté N°026 du 18 novembre 1993. La loi budgétaire à son tour, avait déjà pris compte des recettes provenant de l’exploitation de service postal par les privés à partir de l’année 1991.
La loi consacre la situation créée en limitant ainsi, de façon simple, le monopole aux services réservées en l’espace, le service postal, universel et en s’ouvrant à la concurrence le marché des services à valeur ajoutée. L’exploitant public est aussi appelé à participer à cette concurrence.
En RDC, des liaisons câblées présentent au moment des la promulgation de l’ordonnance loi N°25/télécommunications du 23 avril 1940, l’on est passée aux liaisons hertziennes introduites dans les années 1750, en suite aux liaisons par satellites et récemment à la numérisation, la téléphonie cellulaire, mobile ou sans fil côtoie le téléphone avec fil ou fixe.
Concernât les services, du simple téléphone vocal du télégramme, on est passé, grâce à la télématique à l’internet et ses applications le courrier électronique (e-mail), le transfert des fonds, etc.
Pour débuter une recherche quantitative, il faut avoir une problématique en tête. La problématique et la construction du protocole expérimental se construisent en même temps, se construisent tout le long de la recherche, dans une négociation entre l’idée et le réel, les désirs et la réalité.
L’outil de mesure n’est pas un objet matériel sorti d’une boite à outils, mais une vue de l’esprit adaptée à une problématique particulière, à des hypothèses qui en découlent et qui attendent l’administration de la preuve.
En SIC, les outils de mesure sont nombreux. Pour notre part, nous construisons notre outil de mesure par une démarche double, combinant l’approche qualitative et quantitative.
En effet, pour éviter de tomber dans le piège de centre d’intérêt, de conceptions du chercheur, des à priori, nous commençons par des entretiens en profondeur avec un petit échantillon, de manière à relever les tendances émergentes du terrain.
Ces entretiens constituent des prétextes, susceptibles de permettre un détachement de l’hypothèse à l’imagination, à la fiction ou au postulat pour devenir une hypothèse conjecture, liée à l’expérience qui prouvera sa vérité ou sa fausseté, et entrainera une nouvelle façon de concevoir.
Il s’agit des entretiens de recherche ou entretien qualitatif.
Partant des données des enquêtes, nous pouvons dégager certains types d’informations susceptibles de nous enseigner sur la construction des indicateurs comparatifs de la performance et de la communication de l’environnement informatique des outils étudiés, à savoir: l’ordinateur et la tablette.
Certes, la conception des outils, mieux de technologie intègre d’une manière ou d’une autre les besoins des usagers, c’est-à-dire la tendance du marché. Mais aussi, les nouveaux outils technologiques s’inscrivent dans la suite des anciens. Dans tous les cas, il revient à l’usager de construire ses usages selon les facilités qu’il a.