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De façon officielle, La République Démocratique du Congo(RDC), a toujours affiché sa volonté d’assurer une « bonne » éducation à la jeunesse. L’éducation scolaire est même considérée par la constitution de la RDC (2006, art 43) comme un droit de toute personne. C’est à travers ses écoles que la RDC est appelée à offrir un enseignement de qualité, gage d’une bonne préparation à la vie. De nombreux chercheurs ont souligné la place de l’enseignant dans la réalisation d’un projet éducatif (Ekwa bis’Isal, 2004 ; 3 Kupelesa Ilunga, 2006 ; du plus ancien au plus récent au contraire, 1 Lumeka, 1985). De façon générale, ils insistent sur le fait que la mise en œuvre d’un enseignement de qualité repose un personnel enseignant qualifié, compétent, motivé et en nombre suffisant.

La crise dans laquelle la République Démocratique du Congo (RDC) croupit depuis des décennies a eu des conséquences dans plusieurs domaines de la vie. Le secteur de l’éducation n’est pas épargné. Abordant la question des conséquences de la crise dans le système éducatif congolais, Ekwa Bis’Isal (2004, p.72) parle du fossé dangereux qui s’est élargi en précipitant l’école congolaise au « déclin ». En dehors du constat dressé par cet auteur sur le délabrement et l’insuffisance des infrastructures scolaires, le manque des matériels didactiques, les faibles ressources allouées au secteur de l’éducation, il y a lieu de mettre en exergue ses observations sur la situation de l’enseignant. Il parle de la baisse du niveau de formation des enseignants, de la dévalorisation de la fonction enseignante et de la démotivation du personnel enseignant, de l’inefficacité de l’encadrement pédagogique (op.cit, p.39).

Au regard de son importance, l’école apparait, comme le disait Brunet et al. (1991, p.155), le lieu du passage obligé, mais aussi comme le « champ de bataille » idéologique, un lieu d’interpénétration des différences dans une société qui ne sait actuellement comme (l’école et la différence). C’est à travers le travail des enseignants que les écoles réalisent leurs tâches. Comme le dit Kupelasa Ilinga (2006, p.12), « l’enseignant dispose d’un fort pouvoir d’influence sur la qualité d’apprentissage des élèves ». Ainsi aucun système d’enseignement ne peut prétendre dispenser un enseignement de qualité, s’il n’accorde pas une place de choix à la formation des enseignants. En RDC, des efforts ont été déployés pour le système d’enseignement congolais à forme des enseignants dans divers domaines en créant des filières de formation des enseignants utiles pour les écoles primaires et les écoles secondaires.

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