La RDC possède environs 10% de l’ensemble des forêts tropicales du monde et plus de 47% de celles de l’Afrique. Ces forêts, qui abritent une population animale riche et diversifiée adaptée aux différents milieux et appréciée des populations locales. De part, la nature de son couvert végétal et la diversité de ses ressources fauniques et floristiques, la RDC fait l’objet d’une très grande attention de la part de la communauté Internationale. Elle contient à elle seule plus de la moitié des ressources forestières du Bassin du Congo dont l’humanité tout entière dépend. ( Charlotte et Emmanuelle, K, 2012). La foret de la RD Congo jouent un rôle essentiel dans la régulation globale du climat au niveau de la planète, et est également d’une importance socio-économique manifeste pour les populations locales et autochtones qui y vivent et en dépendent grandement pour leur survie. Contribuant non seulement au stockage du carbone et à la régulation du climat, elle est importante pour les Populations locales et la communauté internationale, mais seules ses fonctions éco systémiques semblent être sous la menace de plusieurs facteurs et de nombreux processus dont certains concourent au bien être immédiat des populations Riveraines des forêts (Jolien, S et Guillaume Janvier, 2010).
En effet, sa richesse a fait que jusqu’il y a 10 à 20 ans, cette forêt était considérée uniquement comme un capital permettant de produire du bois, de revenus et de devise. Cependant, dans le contexte mondial de la prise de conscience des problématiques environnementales, elle est maintenant perçue comme un milieu complexe et multifonctionnel dont il faut conserver les fonctions écologiques, économique, sociales et culturelles en ménageant son équilibre global, en évitant les mesures irréversibles et en appliquant le principe de précaution.(FAO,2013). Toutefois, malgré la prise de conscience de 1992 de RIO, et la production de la stratégie du plan d’action nationale sur la biodiversité visant sa conservation et son utilisation durable ; la croissance de la population humaine, la fragmentation des habitats et l’urbanisme, le changement climatique reste des sources de forte pression sur les espèces animales sauvage et végétale vivant en RDC en générale et dans la réserve de LUKI en particulier.(Plan d’action de la Biodiversité, juin 1999) Face à l’érosion planétaire de la biodiversité, la forêt constitue un refuge Indéniable pour la sauvegarde de nombreuses espèces par menacées Par le développement des activités humaines, par la fragmentation des habitats et la perte de la diversité génétique qui en résulte. (Marc, Laporte, novembre, 2009). L’absence de conformité et d’application des lois foncières contribue souvent à une grave dégradation des forêts et à la déforestation, y compris à la perte des habitats et de la biodiversité, la détérioration des sols et la perturbation des services d’écosystèmes forestiers. Cette dégradation de l’écosystème s’explique également par l’inexistence de politique de planification et d’aménagement du territoire, la gestion du pays s’étant limitée pendant des nombreuses années, à une exploitation opportuniste et minières des ressources naturelles.(Joël ,KIYULU,2009).
La réserve de Luki, dernier refuge de la forêt du Mayombe, avec ses 57 ans de conservation, est partiellement menacée de disparation. Elle est sujette à une exploitation illicite d’espèces de la faune sauvage due à l’inexistence d’une réglementation de l’exploitation artisanale imprécise ou inapproprié, au poids de la corruption, au trafic d’influence, aux enjeux fonciers, à la pauvreté et à l’explosion démographique de certains villages qui sont tout autour des forêts.(Joël KIYULU , 2009). La déforestation dans la réserve de Luki avance à un rythme soutenu, et suit l’évolution de la perte de la biodiversité dramatique qu’a connue, ce massif forestier du Mayombe au cours de la dernière décennie. Plusieurs espèces animales rares et endémiques ont quasiment disparu ou sont en train de disparaître. Certaines essences de bois précieux suivent le même chemin. Une grande partie du déboisement sert à alimenter le marché local, surtout urbaine, en bois de construction et en charbon de bois.
Cela amène la population à vivre Progressivement dans des environnements dégradés, où tout devient plus rare, plus éloigné, plus cher. Et bien entendu aussi la question des rapports entre pauvreté et dégradation de l’environnement, et l’explosion démographique qui provoque l’extension des certains villages les plus pauvres étant contraints de prélever dans leur environnement immédiat de quoi subvenir à leurs besoins de base., Certains en tirent, un peu rapidement, la conclusion que la surpopulation et les pratiques agricoles traditionnelles, l’exploitation forestière illicite de bois d’œuvre, la carbonisation ainsi que la récolte de bois énergie sont considérées comme les principaux moteurs de la déforestation et de dégradation dans la réserve de Luki. (Hans BACKMAN, 2007). Du fait de la capacité de nuisance de ces activités sur les ressources forestières et de la pauvreté des populations, il est nécessaire de penser aux alternatives qui peuvent aider à satisfaire aussi bien les besoins des populations que la préservation de la nature. Au lieu de s’interroger sur les modèles de développement mis en œuvre au niveau international. Les partenaires au développement devront aussi accepter d’accompagner la réserve de biosphère de Luki dans ce processus.