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Il y a longtemps que la Coopération Technique Belge intervient en République Démocratique du Congo dans le domaine de désenclavement des milieux ruraux. Ce dernier est sans doute l’une des voies primordiales de développement rural en général et en particulier du secteur agricole. Le présent travail porte sur l’impact de désenclavement occasionné par PRODADEKK sur la production et la commercialisation des produits agricoles en général et en particulier le maïs dans le bassin de production de Kenge II, dans le territoire de Kenge, province du Kwango. L’objectif global était d’évaluer cet impact sur la production et la commercialisation de maïs. Pour y parvenir, nous avons utilisé la méthode documentaire et les enquêtes menées à deux niveaux : d’abord auprès des producteurs des villages situés le long de deux axes routiers (l’un réhabilité -et en bon état de praticabilité - et l’autre non réhabilité) ; puis auprès des commerçants opérant entre Kenge et Kinshasa. Il ressort de l’analyse des résultats ce qui suit: le désenclavement du bassin de production de Kenge II a influencé positivement la production de maïs, du fait qu’elle est passée de 13 sacs/an pour le producteur fort, 3,4 sacs/an pour le producteur moyen et 1,2 sac/an pour le producteur faible en 2012, à 30 sacs/an pour le producteur fort, 9,3 sacs/an pour le producteur moyen et 1 sac/an pour le producteur faible en 2017.


Du point de vue de la commercialisation, les résultats obtenus ont confirmé qu’il y a eu un mouvement au niveau du prix de vente fixé par les producteurs. Du côté de l’axe routier non réhabilité, les producteurs vendent à un prix élevé soit16, 022$, alors que du coté de l’axe routier réhabilité, le prix d’un sac (environ 120 kg) revient à 14,375$. En comparant ces prix par rapport à celui de 2012 qui était de 15$ le sac, on constate que le désenclavement de quelques villages du bassin de production KENGE II a contribué à la baisse de prix de vente de maïs. Cette baisse de prix ressort de l’augmentation de la production au niveau des villages désenclavés.



Tous les impacts positifs cités ci-dessus influencent le développement socio-économique par le biais de l’amélioration de condition de vie de la population.
Mots clés : Désenclavement, Bassin de production de Kenge II, Impact, Maïs


INTRODUCTION

La perspective du développement agricole de la République Démocratique du Congo n’a cessé d’entretenir l’espoir d’une meilleure autosuffisance alimentaire, réclamée avec insistance par la population congolaise dans son ensemble (Lebailly, 2010 cité par Bolakonga 2013). De surcroît, la RDC s'est retrouvée en dernière position des nations en termes de développement humain avec un Indice de Développement Humain de 0,435 et un Taux de pauvreté de 63.4% (PNUD, 2017). Le développement rural du pays depuis l'indépendance demeure certainement l’un de ses plus grandes difficultés. Parmi les facteurs majeurs enregistrés, la détérioration des infrastructures de communication ayant entraîné l'enclavement de la majeure partie du territoire national et sans doute, le plus important.



Cet enclavement a étouffé le plein épanouissement du secteur agricole en affectant la productivité agricole. La production s’est détériorée de 60% entre 1960 et 2006, cette baisse de la production plonge jusqu’au aujourd’hui près de 75% des Congolais dans l'insécurité alimentaire. De ce fait, le pays reste tributaire des importations des produits alimentaires : 400.000 tonnes de céréales, 120.000 tonnes de poissons congelés et plus de 50.000 tonnes des poulets et abats congelés par an (Ministère du Plan, 2011).



Les milieux ruraux restent les plus durement frappés par le phénomène de pauvreté. Plus de 70 % des Congolais pauvres sont des ruraux, tributaires de l'agriculture pour l'alimentation et la subsistance (MINAGRI, 2009). L’une des solutions majeures de lutter contre le problème de la pauvreté en République Démocratique du Congo est le désenclavement de zones rurales. En faisant allusion aux mêmes problèmes dans la sous-région, les analyses de Fofiri EJ. Et al. (2011) au Cameroun, montrent que le développement des infrastructures routières occasionné par le projet ARDESAC au Cameroun et en Centre Afrique a eu un impact positif sur le développement des filières vivrières régionales.

Dans le souci de restaurer l’accès et la mobilité afin de relancer les différentes activités notamment agricoles et économiques, et améliorer ainsi les conditions de vie de la population enclavée, le Ministère du Développement Rural a mis en œuvre, avec l’appui de différents bailleurs, un programme d’organisation des pools de développement axé notamment sur la réhabilitation des routes de desserte agricole sur toutes les provinces de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce programme, qui s’intègre parfaitement dans le DSCRP, vise la réduction de la pauvreté. C’est dans cette optique que s’inscrit la noble initiative du Programme de Développement Agricole et Désenclavement des districts de Kwilu et Kwango dans le Bandundu démembré « PRODADEKK » de la Coopération Technique Belge (CTB), un programme à l’échelle provinciale qui vise la réhabilitation et l’entretien des pistes prioritaires en vue de soutenir les activités de relance et reprise de la production agricole.



Désenclaver les bassins de productions est une priorité de la CTB. Quelques 325 km de routes ont été réhabilités, 716 km de routes entretenus par l’appui de 28 comités locaux d’entretien routier (CLER), 2 ponts construits et 5 autres réhabilités dans les territoires de Bagata, Masimanimba et Kenge, pour faciliter la circulation des personnes et des biens. Avec un financement de 40.000.000 Euro, le programme PRODADEKK a intervenu dans les territoires de Masimanimba, Bagata et Kenge au moment où la production ne faisait que diminuer. Le bassin de production de Kenge II a bénéficié d’une attention particulière de ce programme à travers plusieurs actions parmi lesquelles figure la réhabilitation de quelques axes routiers importants cas du tronçon Kenge1-Nsakala Mbewo (45 km), pendant que dans le territoire de Kenge par exemple la production de maïs était de 13 sacs/an pour le producteur fort, 3,4 sacs/an pour le producteur moyen et 1,2 sac/an pour le producteur faible (Ntoto, 2012).



Vu l’importance des routes réhabilitées, la présente étude tente de répondre à la question suivante : Quel est l’impact du désenclavement du bassin de production de Kenge II sur la production et la commercialisation des produits agricoles ?





Ainsi, l’introduction de ce travail abordera la position du problème (1), la démonstration de l’intérêt du sujet (2), la délimitation du sujet (3), l’élucidation des méthodes et techniques suivies (4), et enfin l’énoncé du plan de travail (5).


1. 1 Aperçu sur le programme PRODADEKK

Au départ, la CTB avait lancé séparément deux programmes, le Programme de Désenclavement des districts de Kwilu et Kwango « PRODEKK » pour le désenclavement des zones de production agricole et le Programme de Développement Agricole dans les districts de Kwilu et Kwango « PRODAKK » pour soutenir la production agricole. Suite aux résultats des études de base, le bailleur a pu réuni ces deux programmes en une seule initiative parce qu’ils concouraient à un même objectif. Ce qui a fait que le PRODEKK et le PRODAKK devient le PRODADEKK signifiant le Programme de Développement Agricole et de Désenclavement dans les provinces du Kwilu et du Kwango.



Le PRODADEKK avait pour mission de relancer de façon durable le secteur agricole dans l’objectif de combattre le déficit alimentaire et la pauvreté dans le Kwilu et le Kwango.


1.1.3 Durée – financement - budget – partenaires

Le Programme de Développement Agricole et de Désenclavement dans les provinces du Kwilu et du Kwango en sigle « PRODADEKK », avait débuté en 2012 avec le Programme de Désenclavement des districts de Kwilu et Kwango « PRODEKK » et en suite est venu le Programme de Développement Agricole dans les districts de Kwilu et Kwango « PRODAKK » en 2013. Le PRODEKK avait une durée de 60 mois et le PRODAKK quant à lui devrait durer 72 mois. Financé par le royaume de Belgique, le PRODADEKK disposait d’un budget de 40.000.000 d’Euros, ses partenaires étaient les ministères provinciaux de l’agriculture, de développement rural, du genre, famille et enfant et des travaux publics, infrastructures, reconstruction, transports et voies de communication.


1.2. Bassin de production

Selon PRODADEKK (2014), théoriquement, le bassin de production représente la projection spatiale de l’agro filière, considérée dans ses interrelations avec l’espace géographique. Selon UCL (2013), le bassin de production est une entité fonctionnelle non administrative comprenant un ensemble de villages dont les activités agricoles constituent le levier majeur des dynamiques locales, et dont la production agricole est destinée à l’approvisionnement des marchés locaux et des agglomérations urbaines. Les marchés d’écoulement sont considérés à la fois comme une composante essentielle des bassins de production ainsi que des éléments de structuration des échanges au niveau local et régional.


1.2.2. Sélection et priorisation des bassins de production par le PRODADEKK

Tout a commencé par l’organisation d’un atelier de collecte d’information sur chaque territoire. La collecte a démarré avec la recherche participative des critères pour l’identification et la priorisation des bassins de production importants de productions vivrières de chaque territoire, partant des plans de développement de chaque territoire. Ces critères ont été défini, communément pour les trois territoires, en tant que : la grande production agricole, la fertilité du sol, la présence de villages et de ménages agricoles, l’accessibilité, la densité de la population, la présence de marchés et dépôts et l’encadrement technique par les services techniques et les Organisation Paysannes, l’approche réseau en terme de connectivité interbassins et avec d’autres axes routier important et la synergie avec d’autres intervenants dans la réhabilitation/entretien des axes routiers. Une pondération parmi ces critères a permis de sélectionner 18 bassins de production priorisés dont 6 dans chaque territoire couvert par le programme Prodadekk (Masimanimba, Bagata et Kenge) (BONKENA, 2015).



Partant de ces critères, plutôt que d’une définition sensu stricto, les importants bassins de production dans chaque territoire (Masimanimba, Bagata et Kenge) ont été identifiés et utilisés pour permettre d’approfondir le niveau d’information sur le secteur de l’agriculture. La pertinence de l’approche systémique en termes d’agro filières et de bassins de production pour analyser les dynamiques spatiales des productions agricoles a été démontrée par les géographes agricoles.




1.2.3. Profil des bassins de production priorisés dans le territoire de Kenge

Le tableau ci-dessous décrit le profil des bassins de production priorisés dans le territoire de Kenge.

Tableau 1 : Bassins de production priorisés par PRODADEKK dans le territoire de Kenge
Bassins de production - Profil
Kobo: sol fertile, dominé par la forêt, adapté à toute culture, production élevée de : manioc, arachide, maïs, courge, banane plantain, igname et taro ; accessibilité : axe Tshikapa Ngunzi ou axe alternative (Kosi)
Kamueni: forêt, diversité de cultures : maïs, arachide, niébé, courge, manioc, banane plantain ; accessibilité : axe 316
Kasandji: diversité des cultures, forêt, terre fertile ; manioc, maïs, arachide, courge, niébé, chenille, chanvre ; axe Fatundu ;
Kimbau :plus de forêt que savane ; centrale hydro-électrique : facilité de transformation ; manioc, arachide, niébé, banane de table, chenille, maïs et haricot, igname ; axe ;
Kenge II: forêt vierge, maïs, manioc, arachide, igname, courge, banane, poivre, petit bétail, bois, café, palmier à huile ; extraction artisanale de huile ;
Gabia: bien situé entre rivière Wamba et Bakali ; manioc, maïs; accessibilité par route 2 axes (nommer) et voie fluviale ;
Gongo: grande forêt, diversité de cultures : manioc, maïs, courge, arachide, palmier à huile ; axe 322-Gongo, voie navigable Inzia-Misele
Bitadi-Lwasa : forêt et savane, diversité cultures : manioc maïs arachide niébé, ananas, axe Fatundu ;
LukuniWamba: forêt et savane ; manioc, arachides, maïs, bananes, haricot ; axe Kenge-Musamba-Mawanga (en mauvais état)
Misele forêt, maïs manioc courge, champignon, niébé, banane plantain ; axe RN1 & le long de la Inzia.

Harald Müller ajoute à ce sujet que :
« Les pays qui cherchent à acquérir des armes nucléaires ont des motifs de sécurité très précis. Le choix du nucléaire n’est pas dû au hasard. Comme les grandes puissances potentielles, les moyennes et petites puissances observent les attitudes des pays les plus puissants et cherchent à imiter leurs comportements. […] aussi longtemps que les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies conserveront leurs armes nucléaires. Il serait surprenant que les puissances ambitieuses ne leur prêtent pas une utilité considérable » .


1.3. Enclavement : concept et implications

Brunet et ses collaborateurs (1992, 2003, Cités par Bolakonga, opcit) Analysent l’enclavement à l’aune de la mobilité et de l’accessibilité. Pour eux, l’enclavement désigne la situation des territoires mal desservis par les grandes voies de communication. Cette conception est partagée par bon nombre d’auteurs, qui tendent à enfermer ce concept dans sa dimension géographique et spatiale. Ainsi par exemple, pour Carbonne (1997), Cités par Bolakonga, (opcit), l’enclavement d’une région signifie qu’elle est d’accès difficile et qu’elle est mal desservie vers l’extérieur. L’enclavement est donc essentiellement dû à des causes naturelles et physiques liées au relief accidenté ou à de hautes montagnes. Il découle de la perception de l’enclavement spatial trois éléments classiques et fondamentaux qui peuvent être retenus :
• L’intégration de la notion d’accessibilité, insistant ainsi sur l’aspect géographique de la fermeture;
• L’introduction implicite, par le verbe desservie, de l’efficacité du système de transport et de commercialisation et ;
• L’intégration d’un élément essentiel qu’est l’espace de référence extérieur. Dans le cadre de cette étude, il s’agit de la ville de Kinshasa et celle de Kenge comme centre de consommation des productions agricoles pour l’ensemble du territoire de Kenge, et même, de la province de Bandundu démembrée.



L’enclavement entraine la faiblesse voire même l’inexistence de l’accès au marché, dans un espace donné, matérialisé par l’absence de desserte ou de moyens de communication. Il influence négativement la situation socio-économique des populations qui les subissent. Les dimensions physiques et cognitives de l’enclavement rattachées à l’inaccessibilité ou accessibilité réduite, fermeture sociale et d’esprit conduisent à d’autre phénomènes plus subtils tels que l’exclusion, l’auto-exclusion, la fermeture protectrice et à l’auto-claustration.



Selon Bernard C. et al. (2008), le désenclavement est l’action de désenclaver. Le contraire d’enclaver. Désenclaver signifie faire cesser l’enclavement ou l’isolement d’une région par l’extension des moyens de transport et de communication et l’accroissement des échanges économiques. Selon encarta (2009), le désenclavement c’est le développement (d’une aire géographique) par l’aménagement de réseau de communication.


1.5.1. L’agriculture dans le territoire de Kenge

Le territoire de Kenge est entièrement orienté, pour la commercialisation de ses produits agricoles, vers les marchés de Kinshasa. La Cité de Kenge, siège du District du Kwango, ville administrative, est aussi une cité commerçante, très orientée vers le commerce des produits agricoles et manufacturés vers son arrière-pays.

On a pu dire de cette cité turbulente de plus de 60 000 habitants et en pleine expansion qu’elle constituait un commun satellite de la ville de Kinshasa, tant sa culture est imprégnée de celle de la Grande Ville. (Ministère de l’Agriculture, Elevage, Pêche et Développement Rural, 2010). La population vit essentiellement de l’agriculture (manioc, maïs, arachide, courge, niébé, haricot, riz). Le haricot est cultivé en saison A et B dans les secteurs de Pelende Nord (Kamungu, NzawMusito, Kibanda, Mukondo, KasongoNseke et une partie de Kobo). Il est également cultivé en saison C (sèche) dans les mêmes groupements, en savane boisée. Le riz est cultivé dans les galeries forestières dans la cité de Kenge (pont Wamba), NzawMusito, Misele, Bomba. L’igname est cultivé un peu partout de même que la patate douce, l’ananas, la banane plantain ainsi que la banane de table ou les légumes (amarante, oseille de Guinée, épinards) sont cultivés un peu partout.



La population de Kenge vit également des produits de la cueillette (champignons, chenilles, macaroni). A l’exception du secteur de Kolokoso où, grâce aux efforts d’amélioration variétale sur le manioc réalisés ces dernières années, la disette semble éloignée, tous les autres secteurs possèdent un ou deux bassins de production où elle menace toujours. Les localités les plus savanicoles sont à cet égard les plus frappées. Le Konzo peut y commettre ses ravages. (Ministère de l’Agriculture, Elevage, Pêche et Développement Rural, 2010) Les terres sont cultivées en moyenne deux ans de suite, aussi bien en forêt qu’en savane, pour faire place à des jachères comprises entre 3 et 5 ans. Autour des agglomérations, la durée des jachères est inférieures à trois ans cause de la déforestation intense.



Chaque ménage possède, outre les champs de culture, des champs de jachère, entre 5 et 8 champs. Trois à quatre jachères en agglomération. Les premiers arrivés dans les cités disposent de droits de culture plus importants, allant à jusqu’à 7/8 champs de jachère, qu’ils revendent aux arrivants plus récents.



Les cultures saisonnières sont à la fois vivrières et de rente : la principale source de revenu est le manioc ou le niébé pour le secteur de Mosamba et le sud de Pelende Nord. L’arachide ainsi que toutes les cultures vivrières sont commercialisées, parfois au détriment de l’alimentation humaine (Ministère de l’Agriculture, Elevage, Pêche et Développement Rural, 2010).

Les productions agricoles du Territoire de Kenge sont, par ordre d’importance, le manioc, le maïs, l’arachide, le niébé, la courge, le haricot, le riz, la banane plantain et de table, l’igname, le voandzu, la patate douce, le pili-pili, le soya (Ministère de l’Agriculture, Elevage, Pêche et Développement Rural, opcit). Ces cultures sont généralement menées en association de forêts ou de savanes :


2.1.1. Présentation du territoire de Kenge

Le territoire de Kenge est l’un des cinq territoires de la province du Kwango. Il a une superficie de 18.126 km2 (PRODADEKK, opcit). Il est compris dans le 5ème degré de latitude sud. Il a pour chef-lieu la Cité de Kenge, à 285 km à l’Ouest de Kinshasa, sur la Nationale N°1. La Nationale traverse le territoire de Batshiongo, à la limite de la Ville de Kinshasa, jusqu’à Misele, sur la rivière Inzia. Il est bordé par les territoires de Bagata au Nord, de Masimanimba à l’est, de Popo kabaka et de Feshi à l’Ouest et au Sud Est.

Le territoire est entièrement posé sur des sables dits du Kalahari, qui alternent en paysages de collines et de plateaux plus ou moins ondulés dont l’altitude varie entre 500 et 600 mètres d’altitude, du nord au sud. Ces ondulations sont drainées du nord au sud par les grandes rivières qui sont le Kwango, la Wamba, la Bakali, la Konzi et l’Inzia. La vallée de la Twana, sur la rive gauche de la Wamba.

Le climat, de type tropical humide, est marqué par deux saisons des pluies totalisant 1500 mm de moyenne, une grande saison entre mi-août et mi-décembre, une petite saison entre mi-février et la mi-mai. Les cultures de première saison (A), sont plus assurées que celles de petite saison (B). Les saisons sèches (du 15 mai jusqu’à septembre, parfois jusqu’au 15 octobre) et la petite (du15décembre au 15 février) sont marquées mais peuvent recevoir quelques pluies émissaires, comme la grande pluie de la mi-juillet en 2010.


2.1.1.2. Situations administrative

Le territoire comprend 4 secteurs (Kolokoso, Dinga, Mosamba, Bukanga Lonzo) et une chefferie (Pelende Nord) (CF carte administrative n° 1). La Cité de Kenge 1 prétend au rang de ville.


2.1.1.2. Situations administrative

La population, telle qu’indiquée par les Services de l’Agriculture est de 1 494 754 personnes pour2009, tandis que les recensements de la Zone de Santé fournissent le chiffre de 515 506 personnes pour 2003. L’extrapolation à 3% de croissance annuelle des chiffres du recensement national de 1984donne 478 00. Une extrapolation plus juste intégrant le facteur urbain (croissance à 6% l’an) aboutirait à une population totale de l’ordre de 500 000 habitants, confirmant ainsi l’évaluation de la zone de santé (Ministère de l’Agriculture, Elevage, Pêche et Développement Rural, 2010). Sa population serait de 65000 habitants. La population moyenne est de 28 habitants par km2.

Les origines ethniques de ces populations sont Yaka, Pelende, Lonzo, Mbala, Bantsamba, Gongo,Yanzi, Teke, Suku. Dans les agglomérations, toutes les origines se retrouvent, ainsi que celles provenant des autres provinces. La population vit essentiellement de l’agriculture (manioc, maïs, arachide, courge, niébé, haricot, riz).

Les routes principales du Territoire sont toutes orientées vers la Nationale N°1, et pratiquement perpendiculaires du Nord au Sud à celle-ci. La Nationale a quant à elle une orientation générale Est-Ouest (cfr Carte n° 2). Il s’agit des routes suivantes, d’Est en Ouest, la première localité étant sur la Nationale :
• Stock (km 322) – Kimbao (Pelende Nord, vers Kimbao) 112 km
• Stock (322) – Gongo (dansKoloso, surl’Inzia) 180 km
• Tshikapa Milombi (dans Pelende Nord) 85 km
• 316 KolokosoKikosi –Ngi 105 km
• 316 –Muzengo- Kasombo, vers Matari 145 km
• Douze Femmes Kikuka (sur la Konzi) dans Pelende Nord 45 km
• Kenge – Kindi – Musamba, Matsalaka dans Musamba 160 km
• Kingulu- Gabia – MbekoKonzi 60 km
• Ndjili- KengeII , 30 km
• Mission Lonzo – BaringaNgasi – Fangulu vers Fatundu 60 km
• Mission Lonzo- NsakalaMbewo – KengeMuniungu, vers Popo kabaka, 155 km
• Baringa – NsediMwele 35 km
• Iniangi – Dinga 100 km
• Kabuba- Kingiengo (national 16) 72 km

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