L’être humain ne peut pas vivre sans dépendre de son environnement qui est son pourvoyeur de tout ce qu’il a besoin pour survivre. Malheureusement en voulant satisfaire ses besoins, il détruit cet environnement.
Bien qu’il puisse trouver certaines richesses (biens et objets) dans son milieu, l’être humain n’est jamais satisfait. Ce problème date dès sa présence dans le jardin d’Éden où tout lui avait été donné par le bon Dieu, le créateur, mais il demeura insatisfait en utilisant les ressources naturelles sans se soucier de l’environnement. Cette attitude cause une destruction sur l’environnement s’il n’y a pas une politique du développement durable.
C’est ainsi, dans le cadre de notre milieu d’étude, notre souci est de savoir si l’environnement est géré de quelle manière. Les recherches nous ont montré que la population fait son mieux pour trouver quelques bois à partir de reboisement et des anciennes souches (forêt équatoriale). C’est ainsi que certains conflits y trouvent place sans oublier même, l’implication du gouvernement en autorisant l’écotaxe pour l’exploitation des bois sans suivi.
Face à tous ces problèmes, quelques stratégies ont été prises à savoir : L’implication des autorités locales dans l’amélioration de l’environnement et le suivi des exploitants forestiers, Mettre à la disposition de la population de la ville de Mbandaka des gens pouvant les sensibiliser à faire les pépinières ; Expliquer à la population qu’il y a la dégradation de l’environnement s’il n’y a pas la reconstruction des arbres exploités ; Faire aussi l’éducation environnementale à travers les sensibilisations.
L’être humain pour survivre, doit exploiter les ressources naturelles que regorges son environnement. Par conséquent, en dehors de l’exploitation de bois pour certains travaux, une grande partie de la forêt est détruite pour trouver de milliers de tonnes des grumes, les champs et autres. Tous ceci, dans le cadre de satisfaire les besoins de l’homme sans tenir compte du futur.
Dès l’origine de l’homme jusqu’au 18ième siècle, l’être humain était soumis et dépendait de la nature. La pression sur les écosystèmes était nulle. Cependant, avec la révolution industrielle au 18ième siècle, la domination de l’homme sur la nature s’affier par l’utilisation du charbon, machine à vapeur, l’énergie fossile pour ne citer que ceux-là, avec comme objectif l’accumulation des richesses. Progressivement, l’homme se détache de la nature, elle devient une proie à saccager.
Les bois constituent théoriquement une ressource renouvelable. Dans les pays industrialisés, l'abattage est généralement suivi d'un reboisement, et la régénération naturelle est favorisée. Le nombre d'arbres plantés dans les forêts et dans les plantations réglementées des pays industrialisés dépasse la quantité d'arbres abattus ou perdus à cause des insectes et des maladies. Cependant, dans les forêts tropicales (pays en développement) en particulier, on observe une tendance inverse, aussi de nombreux spécialistes de l'environnement ont exprimé leur inquiétude à ce sujet (Microsoft Encarta 2009).
Depuis quelques dizaines d’années, la déforestation s’est accélérée. Chaque année, des millions d’hectares de forêt disparaissent à travers le monde. Par exemple, dans la forêt Amazonienne, 4,3 millions d’hectares de forêt sont détruits chaque année. Si la déforestation continue à ce rythme, cette forêt tropicale pourrait bien avoir totalement disparu dans moins de 100 ans (Microsoft Encarta 2009).
Vers les années 1960, l’homme prend conscience des risques de l’exploitation de la nature, certains économistes proposent des écotaxes suite à la pression des écologies.
Sur le plan national, le pays dispose d’une ordonnance-loi n°69-041 du 22 aout 1969 en faveur de la conservation de la nature et de la stratégie nationale et plan d’action de la biodiversité en vue de la protection des écosystèmes et, donc de la biodiversité. Aussi, plusieurs d’autres lois et arrêtés ont été signé.
L’homme n’est pas pour la protection de l’environnement, alors que toute exploitation des ressources naturelles en général et des bois en particulier, sans la reconstitution ou la restitution d’une ressource exploitée, conduit à une destruction progressive.
Notre étude consiste à savoir si la politique qui gère l’environnement n’est pas dégradante car, connaissant que la ville de Mbandaka est entourée par ses milieux périphériques qui constituent les sources en approvisionnement en bois. D’où, notre attention sera focalisée sur l’étude de savoir si le déboisement est suivi d’une politique de reboisement car l’arbre est l’élément essentiel de l’équilibre dans la nature et grâce à ses feuilles contenant les chlorophylles, il réalise la photosynthèse. L’homme par sa nature à un penchant inné a la destruction de sol et des autres. Les grandes décisions qui sont prises même par les pays des grandes puissances aboutissent à des divergences d’idées et des intérêts car les grands décideurs politiques et économistes ne voient que leurs intérêts matériels.
En entrant sur notre milieu d’étude, nous allons nous poser quelques questions à savoir : Qu’est-ce qui pousse la population de Mbandaka à ne pas respecter l’environnement? Qu’est-ce qu’il faudrait pour qu’il y ait la protection de l’environnement?
Les recherches sur le problème de la destruction de l’environnement confirment que nous ne sommes pas les premiers à observer cette réalité. Plusieurs autres auteurs ont parlé précédemment de ce domaine en ciblant les problèmes qu’ils rencontrent localement dans chaque milieu.
BONHALE SAPHI Lambert, dans son travail de fin de premier cycle intitulé; « les savoirs paysans face à la gestion des terres dans la ville de Mbandaka en Province de l’Équateur », l’auteur parle de la destruction de la ressource terre et préconise la bonne gestion de la terre par des techniques antiérosives, la vulgarisation de nouvelles méthodes et/ou techniques culturelles;
BOLONDJI IKWA Jean Pierre, démontre dans son mémoire intitule « Évaluation de l’Impact environnemental et socio-économique du Parc National de la Salonga/Monkoto », que l’être humain recherche les bonnes conditions de vie. Pour répondre à ses multiples besoins, il fait recours aux ressources environnementales dans la nature. Il constate que l’environnement est détruit car la conservation de la nature n’est pas une préoccupation majeure des tenants du pouvoir. Il a fini par proposer les bonnes stratégies pouvant permettre la protection et la pérennité des écosystèmes halieutiques.
Après avoir évoqué ces quelques idées de nos prédécesseurs, notre étude porte sur le problème de l’implacabilité des besoins anthropiques et ses effets destructeurs sur l’environnement. Il s’avère que l’homme depuis qu’il a cherché les biens matériels pour satisfaire ses besoins, il n’a jamais été satisfait de ses conditions, ce qui constitue le problème réel de son existence sur la terre.
Notre travail va consister à montrer à l’homme que malgré sa lutte pour atteindre le Zénith du plaisir, il fera qu’augmenter les conséquences de la destruction de l’environnement, une fois ses attitudes ne sont pas contrôlées et cela conduira à son autodestruction, d’où il a tout intérêt à participer activement à la restauration de l’équilibre écologique et atmosphérique de l‘environnement.
II. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE II.1. Milieu d’étude : La ville de Mbandaka
L’histoire nous renseigne que le lieu où était implantée Coquilathville aujourd’hui Mbandaka était un site d’échange des biens entre les populations autochtones et les populations des tribus environnantes.
Henry Morton Stanley, durant l’une de ses expéditions de 1877, accosta pour la première fois à Mbandaka où il trouva un clan dénommé Mbandaka Inkole. Stanley reviendra durant la seconde expédition vers 1883, voyage qui avait pour mission de découvrir l’embouchure de la rivière Ikelemba, dont il aperçut les eaux noires durant le premier voyage. Ne l’ayant pas retrouvée, il décida de s’installer momentanément à Wangata avec son équipage et, durant son séjour, il fonda la «station de l’Équateur» grâce au concours du chef Ikenge avec qui il signa un pacte d’amitié.
Vers les années 1886, le poste de l’Équateur à Wangata fut confié à la Société Anonyme Belge, SAB en sigle, pour le commerce du Haut-Congo et le centre administratif fut transféré à Mbandaka, Coquilathville en 1892.
Le décret Royal du 1er mai 1918 consacra le début effectif de l’administration de la population indigène dans la ville de Mbandaka.
L’urbanisation de la ville nécessitant une main-d’œuvre quantitativement élevée, vers les années 1891 et 1892, il y a eu afflux des populations des régions environnantes vers le poste de Mbandaka.
Les travaux d’occupation et établissement des institutions a eu lieu sous la supervision de l’Administration coloniale qui faisait appel d’une manière ou d’une autre aux populations des milieux environnants.
Mbandaka devint une circonscription urbaine le 23 février 1895 et commença à jouer un rôle de 1er plan dans la vie régionale et ainsi les activités commerciales prirent de l’ampleur, étant cette fois-là la plus accablante activité humaine et urbaine.
Ainsi, la ville de Coquilathville prenait l’allure d’une foire ou d’un marché quotidien dénommé plus tard «Zando ya Regideso» où les paysans venaient vendre les produits de la terre et achetaient les produits manufacturés. Il y eut également le commerce de gros et petits bétails dans des magasins.
En 1966, lorsque le Président Mobutu déclencha la politique de recours à l’authenticité, débaptisant les prénoms Congolais et les villes, voire des services sociaux de base, Coquilathville prit le nom de Mbandaka (Archives du Bureau des Affaires Intérieures et Mairie de Mbandaka).
Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, est située dans la Cuvette centrale à l’embouchure de la rivière Ruki et sur la rive gauche du Fleuve Congo. Elle est bornée :
Au nord par le territoire de Bolomba; Au sud par le territoire de Bikoro; À l’est par le territoire d’Ingende; À l’ouest par le Fleuve Congo qui la sépare du territoire de Bomongo.
De par sa situation dans la Cuvette centrale et sur la ligne de l’Équateur, Mbandaka est située dans la zone climatique équatoriale, zone dans laquelle la saison sèche est quasi inexistante mais avec une nette diminution de pluies en janvier et février et est caractérisée par une chaleur constante tant la nuit que le jour, une température de 23° à 27°, maxima moyen 25° et minima moyen 23, 63° et les vents locaux y soufflent et perturbent l’atmosphère ;
La pluviosité annuelle accusant une double périodicité, un maxima (en avril 169, 15mm et en octobre 245 mm et un minima (en juillet 97, 02mm et janvier 100,04). De ce fait on connait une alternance de quatre périodes non tranchées dont 2 périodes d’étiages (janvier à mars puis de juin à septembre) et 2 périodes de crues (avril à juin et octobre à décembre) caractérisant 2 saisons : la saison sèche et la saison de pluvieuse.
Sol
Le sol de la ville de Mbandaka, du point de vue texture et structure, est de nature sablo-argileux en certains endroits, argileux dans d’autres. Certains chercheurs témoignent qu’hormis la composition granulométrique (texture et structure) susdite, ce sol est de nature hydro morphe.
Les alluvions constituant des éléments de fertilisation en l’agriculture composés par les dépôts des manières en décomposition rendent fertiles les sols aux abords des eaux et cela grâce aux alluvions qui y sont déposées.
La ville de Mbandaka est drainée par un important réseau d’affluents qui sont navigables et qui se déversent dans le Fleuve Congo, qui passe par ses limites Ouest. On trouve dans sa partie Nord-est les affluents Ikelemba et la Ruki; au Sud-Ouest, les affluents Ubangi et Ngiri. Toutes ces rivières présentent d’énormes potentialités du point de vue halieutique.
Notons que le Fleuve Congo, au niveau de Mbandaka, se ramifie en plusieurs eaux et s’étendant sur une largeur de plus au moins 35 km, ils forment plusieurs îlots. On y rencontre alternativement des rocheux, des fonds sablonneux.
Compte tenu de la teneur en substances dissoutes, le Fleuve Congo contient des eaux douces contrairement aux eaux salé dont la teneur en substance dissoutes est élevée.