INTRODUCTION GENERALE
Notre sujet de recherche porte sur le marketing social de
l’Association de Santé Familiale (A.S.F.) dans la promotion du préservatif féminin chez les habitants de la commune de Matete.
Actuellement, le Sida constitue un des fléaux qui ravagent
l’humanité. Il est l’un des principaux problèmes de santé publique dans le monde. Les statistiques sont alarmantes. 34 millions de personnes vivent avec le VIH /Sida dans le monde. Le VIH/Sida a fait à ce jour 30 millions de morts. Environ 2,7millions de personnes ont été infectées en 2010.[1]
La grande majorité de personnes atteintes habitent dans des pays
à revenus faibles ou intermédiaires. Ce qui fait du VIH/Sida aujourd’hui, un véritable problème de développement.
Considérant que jusqu’à nos jours, aucun médicament ni vaccin
n’est disponible, les mesures préventives constituent le moyen le plus efficace de lutte contre le VIH/Sida. Parmi les mesures préventives, nous pouvons citer notamment l’usage du préservatif, l’abstinence et la fidélité. A ces trois méthodes, on peut ajouter le dépistage volontaire car la connaissance de son état sérologique par le test permet de se protéger davantage.
Partant du fait que la voie sexuelle représente la principale voie
de contamination et que bon nombre de gens ont du mal à s’abstenir et à rester fidèle, le préservatif demeure le moyen le plus efficace pour se protéger. Il peut s’agir du préservatif masculin ou du préservatif féminin.
Cependant, le préservatif féminin est peu connu et reste
beaucoup moins utilisé que le préservatif masculin. Ce constat est étayé par un récent rapport de l’Association pour le Bien-être familial-Naissances désirables (ABF/ND). Le rapport révèle le résultat d’une enquête menée auprès de différentes pharmacies de Kinshasa et montre que le préservatif féminin est moins demandé alors qu’il se vend à moins cher.
Ces résultats sont corroborés par les déclarations de quelques
hommes et femmes interrogés sur le sujet. Ils affirment ne pas utiliser le préservatif féminin suite notamment à son incommodité. Cet instrument paraît très difficile à porter et ne semble pas adapté. Pire, certaines femmes ignorent même l’existence du préservatif féminin. Pourtant plusieurs organisations, spécialement l’Association de Santé Familiale(ASF) s’évertuent à promouvoir l’usage du préservatif féminin à travers plusieurs actions (publicité, conférencesdébat, distribution des préservatifs,…)
Notre problème général de recherche réside dans l’ignorance
totale des raisons qui expliquent la faible appropriation du préservatif féminin par les hommes et les femmes. Ce problème s’inscrit dans l’axe de la compréhension étant donné que nous cherchons l’explication du phénomène soumis à l’étude.
D’où la question générale de recherche suivante : Quels sont les facteurs qui sont à la base de la faible appropriation du préservatif féminin par les hommes et les femmes ? Cette question générale de recherche appelle plusieurs sous-questions :
- Quels sont les facteurs qui entravent le marketing social de l’ASF pour l’adoption du préservatif féminin ?
- Comment fonctionnent les actions du marketing social dans le cas du préservatif féminin ?
Plusieurs auteurs ont entrepris des études sur le SIDA, orientées
notamment vers la vulgarisation, la réception ainsi que la perception de tel ou tel outil. Quelques-unes ont retenu notre attention. Il s’agit notamment de l’étude de Mafuta Bua Anne, intitulée : le marketing social et les stratégies de communication du PNMLS dans la lutte contre le SIDA.[2]
La problématique de ce mémoire a tourné autour de la question
suivante : Quel marketing social et stratégies de communication le PNMLS a-t-il mis en œuvre dans la lutte contre le SIDA ?
L’auteur a émis l’hypothèse selon laquelle le PNMLS utilise la
communication de grande masse du fait de l’hétérogénéité de la cible de la communication. Le PNMLS recourt aussi à la communication nationale du fait qu’il opère dans une étendue nationale bien déterminée, la RDC. Et enfin, il fait usage de la communication institutionnelle pour rattacher son personnel aux objectifs poursuivis, crédibiliser ses messages et pour soigner son image auprès des partenaires externes dans le but de mobiliser les fonds auprès de ces derniers.
Pour parvenir au résultat, Mafuta Bua Anne a recouru à la
méthode descriptive appuyée par les techniques d’analyse documentaire et d’enquête.
En guise de conclusion, l’auteur a affirmé que la stratégie de
communication institutionnelle mise en œuvre par le PNMLS était utilisée pour crédibiliser l’institution PNMLS vis-à-vis des ses différents partenaires.
Une autre étude est celle de Nsamalanda Makanzu Pathy qui a
travaillé sur le titre suivant : l’appropriation du préservatif féminin vulgarisé par l’association de Santé Familiale par les femmes et filles de la commune de Kasa Vubu.[3]
L’auteur est parti de la préoccupation suivante : les femmes et
filles de la Commune de Kasa Vubu s’approprient-elles l’usage du préservatif féminin vulgarisé par l’Association de Santé Familiale ?
A titre d’hypothèse, Nsamalanda Makanzu Pathy a postulé que
l’utilisation du préservatif féminin est le résultat d’une bonne campagne menée par l’institution qui s’en charge et malgré les nombreuses campagnes, le degré de réception et surtout d’usage du préservatif féminin est à améliorer.
Pour mener à bien son travail, l’auteur a recouru à la méthode
analytique accompagnée par les techniques d’analyse documentaire, d’observation et d’enquête.
Après enquête, l’auteur a abouti à la conclusion selon laquelle les
femmes et les filles de la commune de Kasa Vubu ne se sont pas du tout appropriées le préservatif féminin faute de vulgarisation de la part de l’ASF. Sur ce, cette institution devra dans renforcer sa politique de communication et améliorer ses stratégies relatives consistant à la campagne d’information dans le but de sauvegarder des vies humaines contre les maladies sexuellement transmissibles ainsi que le VIH Sida comme le stipule bien l’objet de l’ASF.
La particularité de notre étude par rapport aux précédentes réside
dans le fait que nous examinons la communication marketing d’une institution censée faire la promotion d’un produit et encourager ainsi un changement de comportement social.
Notre problème spécifique de recherche tient à l’absence des
connaissances sur les facteurs qui entravent le marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin chez les habitants de la Commune de Matete.
La question spécifique de recherche est la suivante : quels sont
les facteurs qui entravent le marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin chez les habitants de la commune de Matete ?
Hypothèse
L’échec du marketing social développé par une organisation a
comme causes les faiblesses du système de communication mis en place.
Choix et intérêt du sujet
Cette étude présente un double intérêt :
Sur le plan scientifique, elle contribuera à apporter des éléments
complémentaires sur la stratégie marketing en matière de changement de comportement ;
Sur le plan professionnel, les critiques et suggestions qui seront
formulées permettront à l’ASF d’améliorer son plan marketing sur le préservatif féminin.
Méthodes et techniques
Pour réaliser cette étude, nous avons recouru à la méthode
sociologique qui nous permettra d’appréhender les faits sociaux associés à notre étude.
Quant aux techniques, nous sommes servi de l’observation, à
l’analyse documentaire, de l’entretien et de l’enquête par questionnaire.
Champ d’analyse
Chaque recherche exige une délimitation dans l’espace et dans le
temps.
Dans l’espace, nous avons choisiMatete pour des raisons de
proximité.
Dans le temps, notre recherche couvre la période allant du mois de janvier 2013 à juin 2013.
Division du travail
Outre l’introduction et la conclusion générales, notre étude
comprend trois chapitres. Le premier chapitre constitue la partie théorique. Il définit les concepts fondamentaux, et fixe le cadre théorique de référence. Le deuxième chapitre présente l’ASF et la Commune de Matete qui est notre champ empirique.
Le troisième et dernier chapitre expose d’abord le marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin et ensuite rend compte des résultats de l’enquête menée auprès du public.
CHAPITRE I :
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Introduction
Ce chapitre expose les assises théoriques de notre travail. Il comporte deux sections .La première porte sur les définitions des concepts clés de l’étude tandis que la deuxième en circonscrit le cadre théorique.
Section I. Cadre conceptuel
Les concepts à définir sont les suivants : marketing social, plan
marketing et préservatif féminin.
I.1. Marketing social
Avant de définir le marketing social, nous allons tout d’abord
définir le marketing et ensuite le marketing social.
I.1.1. Marketing
1. Généralités sur le marketing
Le concept « marketing » est une déclinaison de « market »,
terme anglo-saxon signifiant « marché ». Le sens original étant « commercialisation », sa traduction en français pur est « mercatique ». Toutefois, « marketing » reste l’expression la plus répandue et la seule usitée en français et en anglais. Le marketing est né dans le contexte de surproduction industrielle où l’offre excédait la demande. Il a vu le jour au début du siècle dernier aux USA, prend son essor à partir de 1950 et est pratiqué aujourd’hui dans beaucoup de pays selon des modalités diverses[4].
2. Définition
Le marketing de la gestion qui, dans une économie de marché,
fait appel à des études et recherches menant à l’anticipation et à la mise en place de moyens d’action fondées sur l’adaptation du produit, du prix, de la distribution et de la communication dans le cadre d’un plan d’action contrôlé à l’aide d’indicateurs.[5]
Pour Kotler et Dubois, le marketing est le mécanisme économique
et social par lequel individus et groupes satisfont leurs besoins et désirs au moyen de la création et de l’échange avec autrui de produits et services de valeur.
Le marketing consiste à planifier et mettre en œuvre l’élaboration,
la clarification, la communication et la distribution d’une idée, d’un produit ou d’un service en vue d’un échange mutuellement satisfaisant pour les organisations comme pour les individus.[6]
Il est également défini comme un mécanisme économique et
social par lequel les individus et groupes satisfont leur besoin »7.
D’autres source(s) arguent que le marketing est un outil de
chasse et de garde de la clientèle ; un état d’esprit ou une attitude caractéristique des individus ou groupes qui veulent conquérir et conserver les faveurs d’une clientèle ;
Selon Ndeke Aley, le marketing est la mise en œuvre sur des bases
scientifiques de toutes les activités qui concourent dans une entreprise à créer, promouvoir et distribuer de façon rentable des produits ou services en vue de satisfaire la demande présente ou future des consommateurs.8
Elizabeth Reiss souligne que « le marketing est le souci dominant
de satisfaire la demande en vue de réaliser le profit optimum durable. Il comprend l’analyse prévisionnelle de la demande, d’une part et d’autre part, l’analyse et la mise en œuvre des moyens propres à satisfaire dans des conditions de profit optimum définies à l’avance par les responsables de l’entreprise ladite demande. Le marketing est tout à la fois un ensemble de techniques d’analyse prévisionnelle de la demande, un état d’esprit qui préside à l’utilisation de ces techniques et donc une certaine conception de structures et de la finalité de l’entreprise »9.
Dans le cadre de ce travail, nous retenons que le marketing est la
conception, la mise en œuvre et le contrôle de tout processus quelle que soit sa nature psychologique, technique commerciale, scientifique ou organisationnelle..
De ce qui précède, nous affirmons que le marketing est le pivot de
l’activité commerciale contemporaine et l’élément majeur de lutte contre la concurrence pour toute entreprise.
3. But et tâches du marketing
3.1. But
Pour John Petrof, le marketing vise la conquête, la conservation
et le développement d’une clientèle rentable car, convient-il de ne pas ignorer ou minimiser la concurrence. Sachant que l’activité commerciale se déroule dans un environnement concurrentiel sans merci.10
3.2. Tâches
Pettigrew précise que le marketing systématise l’application de la
politique commerciale de l’entreprise et met en relief les achats et les ventes. Ce concept implique que la direction de l’entreprise accepte que toute décision soit
9 REISS,E, le marketing éthique, Paris, village mondial,2004,p.83
10 PETROF,J, Comportement du consommateur et marketing, Paris,2002, p.456
prise à la lumière des besoins du consommateur et non des siens propres. Ainsi, sa finalité est de garantir la prospérité du groupe qui le met en mouvement11.
4. Concepts de base du marketing
Les concepts de base du marketing sont : l’entreprise
(l’organisation), le produit, le marché. Ce dernier est le lieu de développement de vente d’un produit. Au sens restreint, le marché désigne un ensemble de personnes en mesure de consommer un produit ou le consomment déjà. La première catégorie est celle des consommateurs potentiels et la deuxième celle des consommateurs effectifs.
Les facteurs qui influencent l’extension d’un marché ou sa
sécurité sont : l’environnement culturel et l’ensemble des moyens de communication.
Kotler et Dubois présentent cinq ensembles de concepts qui sous
tendent le marketing dans un contexte concurrentiel :
Ø Les besoins, le désir et la demande ;
Ø Les produits ;
Ø Les échanges et les transactions ;
Ø Les marchés ; Ø Le marketing.
4.1. Les besoins, les désirs et la demande
a) Les besoins
Le besoin se définit comme étant un état de tension, c'est-à-dire un
manque de ce qui, pour l’être humain, est nécessaire à son équilibre physiologique, psychologique et/ou spirituel12.
11 PETIIGREW,D, Marketing, Paris, Chenelière, 2008,p.140
12SAMUELSON, P, L’économique I, Paris, Armand Colin, 1977, P. 183
Le besoin est donc quelque chose de statique impliquant la
présence d’un vide à combler, la nécessité d’un retour à un équilibre momentanément rompu. Il est soit latent, soit caractérisé par une intensité. Paul Samuelson fait remarquer que le marketing ne peut pas créer mais seulement faire apparaitre un besoin latent.13
Un besoin nait d’un sentiment de manque éprouvé à l’égard d’une
satisfaction générale liée à la condition humaine.14
Le besoin est antérieur à toute démarche commerciale. Il ne
devrait pas faire l’objet d’une quelconque hiérarchisation à laquelle procèdent souvent les spécialistes de marketing.
Cependant certains scientifiques se permettent de hiérarchiser le
besoin. C’est le cas de la fameuse théorie de la pyramide des besoins selon Maslow15 citée par les Marketers, les énumèrent ainsi : besoin physiologique, besoin de sécurité, besoin d’affection (d’amour), besoin de considération (d’estime et de reconnaissance), besoin d’accomplissement de soi ou de réalisation de soi-même. Les besoins se succèdent ainsi de la base au sommet de ladite pyramide.
Le besoin c’est le fondement du comportement d’achat, il a un
caractère statique.
b) Les désirs
Ils sont les moyens privilégiés de satisfaire un besoin
fondamental. Ces derniers naissent d’un sentiment de manque et sont inhérentes à la nature humaine.
13 Idem,
14 MAZINGA, Marketing, cours inédit, 1erlicence, IFASIC, Kinshasa 2009-2010, p.8.
15 MASLOW, A. H, « Theory of human motivation » in PsychoLogical, Quebec review, 2006,p.32
Ainsi le marketing ne crée pas des besoins, ils préexistent. Le
marketing par contre excite la force (le désir) visant la séduction de l’état de manque et oriente le consommateur vers l’achat qui pourrait le satisfaire, du fait qu’il présente un produit comblant un (des) besoin(s) ainsi que les moyens pour se le procurer.
c) La demande
Elle correspond au désir d’acheter un produit ; un désir soutenu
par un pouvoir et un vouloir d’achat. La demande renvoie au produit, à la valeur, au coût et au degré de satisfaction du produit.
5. Domaines du marketing
Il y a trois grands domaines d’activités, interagissant entre eux,
qui englobent le marketing. Ce sont : le marketing analytique, le marketing stratégique et le marketing opérationnel16
5.1. Marketing analytique
C’est un secteur d’études de marché qui comprend les
consommateurs, les concurrents, les distributeurs et les promoteurs.
Selon la nature du problème posé au responsable, le marketer
influence le contenu de chaque étude de marché. Ce problème peut consister à déterminer le type de promoteur ou la publicité à organiser pour soutenir la vente du produit.
Dans le marketing analytique, les chargés des études procèdent
par les sondages d’opinion, les études des produits, de prix.
16 REISS,E, le marketing durable, Eyrolles, 2006, p.106
5.2. Marketing stratégique
Ce domaine du marketing consiste à définir les orientations à
suivre pour répondre aux problèmes posés lesquels peuvent concerner la nature du produit à élaborer, la façon de vendre au niveau d’un magasin, le nom de la marque ou la façon d’en faire la production.
5.3 Marketing opérationnel
Le marketing opérationnel désigne l’ensemble de
techniques de marketing mises en œuvre sut le court/moyen terme et permettant d’atteindre les objectifs définis dans le domaine du marketing stratégique.
I.1.2. Marketing sociall
1. Généralités
Le marketing social se fonde sur le principe qu’un public cible à la
capacité de prendre des décisions et de faire des choix.
Il rejette ainsi l'idée paternaliste selon laquelle les experts savent
ce qui est mieux et ont la légitimité pour dire aux gens comment se comporter. Le marketing social préconise plutôt une approche centrée sur le public cible.
Il cherche à cerner le profil de chaque public cible (ses besoins,
ses attentes, ses perceptions, les obstacles à l’adoption de certains comportements, son style, son milieu de vie et ses habitudes médiatiques), afin de comprendre ce que veut ce public cible et, ainsi, pouvoir lui fournir le soutien nécessaire pour l'acquérir.17
17 HASTING,G, Marketing social, Paris, PUF,2002,P.29
En d’autres termes, il s'agit de « vendre des idées ». Mais pour
être plus explicite, disons qu'il s'agit de créer, de mettre en œuvre et de superviser des programmes conçus pour amener un changement social.18
Le marketing social concerne les applications du marketing dont
l’objet principal n’est pas de vendre un produit ou service, il s’applique aux idées, à des causes ou des habitudes. Le marketing est donc social dès sa mise en pratique, toute simple, toute naturelle.
Le marketing social constitue comme l’objet l’indique un ensemble
d’univers qu’il faut d’abord identifier. L’adjectif social est défini comme tout ce qui se rapporte à la société, à la collectivité, mais aussi ce qui concerne des personnes défavorisées. Le social, objet du marketing est considéré ici, comme relatif à un groupe d’humains et aux rapports de ses membres, relatifs aux rapports entre les classes de la société, relatifs aux conflits sociaux, ce qui se rapporte à l’amélioration des conditions.
Selon Kayembe, le marketing est la conception, la mise en œuvre
et le contrôle de programmes conçus pour promouvoir une idée ou une pratique sociale auprès d’un groupe cible.19 Le marketing social est une méthode de changement de comportement. Il doit être :
- Une méthode de modification des comportements,
- Stratégique,
- Essentiel,
- Durable,
- Axé sur la clientèle,
- Axé sur la communication.
18 Idem,P32
19 KAYEMBE,T, communication marketing des organisations, Kinshasa, cœur communiquant, 2012, p.85
Le marketing social recourt aux principes et aux techniques du
marketing dans le but d’amener un public cible à accepter, rejeter, modifier ou délaisser volontairement un comportement dans son intérêt, dans l’intérêt d’un groupe ou dans l’intérêt de l’ensemble de la société20.
Kotler et Zaltman définissent le marketing social comme
l’établissement, la mise en œuvre et le contrôle de programmes destinés à influencer l’acception d’idées sociales et nécessitant la prise en considération de la planification des produits, des prix, communication, distribution, étude de marchés. Il faut aussi le définir comme étant l’ensemble des moyens de marketing en vue de l’acception d’une idée ou d’un changement de comportement d’un certain groupe cible21.
Ce qui aboutit en 1989, à la nouvelle formulation de la définition
du marketing, à savoir : le marketing social est une stratégie pour changer le comportement. Il combine les meilleurs éléments des approches traditionnelles en vue du changement social dans un planning intégré et une action programmée ; il utilise du marketing.22
Le marketing social recourt aux principes et aux techniques du
marketing dans le but d’amener un public cible à accepter, rejeter, modifier ou délaisser volontairement un comportement dans son intérêt, dans l’intérêt d’un groupe ou dans l’intérêt de l’ensemble de la société.
En termes simples, il s'agit de « vendre des idées ». Mais, pour
être plus explicite, disons qu'il s'agit de créer, de mettre en œuvre et de superviser des programmes conçus pour amener un changement social. Le marketing social reconnaît bon nombre des principes qui s'appliquent au
20 LAGARDE,F, marketing social et santé publique, Paris, PUF, 2008, p.8.
21 KOTLER,P, et les autres, Marketing management, Paris, publi-union, 1997, p30
22 VRACEM,P, et BOUTON,B, le fondement du marketing, Bruxelles, Deboeck, 2002, p55.
marketing commercial : évaluation des besoins, identification du public cible, mise au point de produits et évaluation des résultats.
Cependant, le marketing social se distingue essentiellement en ce
qu'il ne vise pas la conclusion d'une opération commerciale qui n'a lieu qu'une seule fois, mais bien la création de rapports durables entre une association et ses différents groupes cibles.
Le succès du programme ontarien de recyclage à l'aide des
boîtes bleues illustre bien comment une campagne de marketing social bien planifiée peut influencer la façon dont une société pense et agit.23
Lagarde propose deux conditions pour que le marketing social
profite à l’organisme :
Primo, il faut comprendre les attitudes de la société dans laquelle
évolue l’organisme, l’association.
Secundo, il faut aborder la campagne de marketing social d'une
manière ordonnée, étape par étape.
Savoir dès le départ ce que le public acceptera constitue un
avantage énorme.
2. Segmenter le public cible
Les individus ne se comportent pas tous de la même manière
face à un enjeu social et ne réagissent pas tous de la même manière à une stratégie donnée.
23 LAGARDE, F, Le marketing social, Montréal, Carroll, 2006, P.30.
En segmentant la population en fonction de certaines variables (l’importance que les gens attachent à un comportement donné ou à ses avantages, leurs habiletés, leur mode et leur milieu de vie), il est possible d’adapter les stratégies en conséquence.
Il s’ensuit une augmentation de l'efficacité des programmes ayant
pour objectif un changement de comportement. On privilégiera les segments les plus susceptibles d'adopter le comportement voulu (y compris parmi les populations difficiles à rejoindre) ou les plus importants pour les objectifs de l'organisme. Le changement de comportement du segment choisi doit profiter à l’ensemble de la société.24
3. Le comportement comme objectif du marketing social
Par comportement, on entend une action ou le manque d’action
observable d'un individu. Le marketing social s’intéresse à l’adoption volontaire des comportements bénéfiques à la société.
Le succès du marketing social se mesure par l’adoption ou non du
comportement désiré, et non pas seulement par un changement du degré de sensibilisation des personnes, de leurs connaissances ou encore de leurs intentions comportementales.
Les efforts visant à influencer les individus en aval sont souvent
renforcés par une intervention en amont auprès notamment des décideurs politiques ou des entreprises, ainsi qu’auprès de leur entourage (amis, famille et autres personnes influentes).25
24 KOTLER,P, et LAGARDE, F, Influence du marketing social, Paris, Sage Publication, 2007,P.47. 25 Idem, P.49.
4. L’évaluation
L’évaluation d’une initiative de marketing social se fonde sur les
résultats en cours (taux de changement de comportement du public cible) et sur les retombées attendues en termes de bénéfices pour la société. Le marketing social est un processus continu dans lequel l'évaluation et le suivi fournissent des données sur les préférences du public cible et sur les changements environnementaux nécessaires pour maintenir et accroître l'effet des programmes.
5. Principes du marketing social
Alors que le marketing social intègre de nombreuses
caractéristiques d'autres formes de changement de comportement, trois principes de base lui sont uniques.
a. Un échange de valeur
Le marketing social se distingue des autres modèles de
changement comportemental par le fait que l’« offre » faite au public cible s’appuie sur l’analyse des avantages à modifier un comportement. Cette approche d'échange se fonde sur le constat suivant : tout changement de comportement sous-tend un coût perçu ou réel (en argent, temps, effort, etc.).
Une personne changera son comportement si les avantages
qu’elle en retire sont plus importants que les inconvénients et les coûts, et si les obstacles qu’elle juge importants sont atténués. En d’autres termes, pour favoriser l’adoption d’un comportement, il faut augmenter les avantages et réduire les freins.
6. Elaboration d’un programme de marketing social
L'élaboration d'un programme de marketing social comporte six
étapes de base. Il est important d'aborder le processus avec méthode pour veiller à ce qu'aucun élément ne soit laissé au hasard.
Étape 1 - Préparatifs
Définissez le problème et ses composantes. Renseignez sur le
sujet, évaluez les ressources dont vous disposez, puis déterminez vos points forts, sans perdre de vue les attitudes du public et les courants sociaux. Rappelez-vous que ce qui pouvait constituer un atout il y a une dizaine d'années pourrait très bien, aujourd'hui, représenter un handicap.
Étape 2 - Planification et élaboration de stratégie
Identifiez le public cible, établissez votre but et vos objectifs,
voyez quels sont les avantages que vous et votre public pourrez tirer de la situation et choisissez les méthodes qui permettront d'évaluer vos progrès. Vous devez être très prudent à cette étape. Il est essentiel que vous soyez honnête avec vous-même et réaliste quant à vos objectifs.
Il est à noter que la moitié du temps doit être consacrée à
connaître et à comprendre le public cible. On doit procéder par : la segmentation qui est une technique qui consiste à diviser le public cible en petits groupes ayant des habitudes, des besoins et des caractéristiques semblables. Cette segmentation influe sur les besoins de marketing. Nous avons à cet effet :
- La cible principale : c’est un groupe que l’on veut atteindre et influencer au premier chef. C’est principalement sur ce groupe que seront axés l’attention et le matériel du programme.
- La cible secondaire : c’est un ensemble des personnes qui trouvent le message important et qui pourraient aider à atteindre la cible principale.
Étape 3 - Concevez les matériels et les activités
Décidez la teneur du message, puis planifiez les activités
médiatiques, les événements spéciaux et les techniques promotionnelles qui permettront de le diffuser.
Étape 4 - Rédigez le programme de communication
Il s'agit de la pierre d'achoppement du programme. Révisez
attentivement tout ce que vous avez fait jusqu'ici et consignez par écrit le problème qui vous préoccupe, votre but, vos objectifs, votre public cible, les avantages du programme pour le public, les méthodes employées pour le mettre en œuvre, les ressources à votre disposition, les difficultés possibles, les indices de réussite et les méthodes d'évaluation. Dressez ensuite par écrit un calendrier d'exécution réaliste.
Étape 5 - Mise en œuvre du programme
Préparez le lancement de votre campagne. Assurez-vous l'appui
des personnalités locales afin que le message soit au moins entendu des gens que vous visez. À mesure que le programme se concrétise, n'hésitez pas à le revoir et à le modifier au besoin. Rien n'est plus néfaste que de poursuivre dans une direction qu'on sait ne pas être la bonne.
Étape 6 - Évaluation des résultats
Voilà le moment de voir si tout a réussi. Rédigez un compte rendu
honnête et détaillé. Ce compte rendu vous aidera à identifier les points faibles et les points forts en vue d'améliorer toute future campagne.
7. Les 5P dans le marketing social
Produit, prix, point de vente, promotion et participation.
Le produit désigne l'objet de la vente; le prix, ce que le client paie; le point de vente, le lieu de vente du produit ou des services; la promotion, les démarches entreprises pour attirer l'acheteur. Les spécialistes du marketing social ont ajouté un autre facteur à cette liste, à savoir la participation, qui amène une nouvelle perspective. Voici maintenant comment définir ces facteurs (les 5 « P ») dans le cadre du marketing social :
Produit :
L'idée, la croyance ou l'habitude que votre public cible doit
accepter, adopter ou modifier afin de répondre à ses besoins. Exemple : Vous voulez faire passer l'idée que l'adhésion à votre association est enrichissante sur le plan personnel.
Prix :
Ce qu'il en coûte au public cible en termes d'habitudes et de
mentalité à changer et de temps ou d'argent à consacrer pour répondre à ses besoins. Exemple : Vous dites au public qu'il ne lui en coûte que du temps pour se joindre au groupe, qu'il n'y a aucun droit d'adhésion mais que les membres sont tenus d'assister à une rencontre hebdomadaire.
Point de « vente » :
L'endroit où le média utilisé pour transmettre le message. Exemple : Votre groupe tient, dans des locaux municipaux, une réunion à laquelle sont conviés des membres potentiels afin qu'ils puissent se faire une idée personnelle de l'association.
Promotion :
Le moyen de communication ou le message utilisé pour attirer
l'attention sur votre produit. Exemple : La station de radio locale parle des expériences enrichissantes qui attendent le futur membre.
Participation :
Le rôle du public au niveau de la planification, de l'élaboration et de
la mise en œuvre du « produit » dont il a besoin. Exemple : Les planificateurs consultent les membres potentiels pour voir quelles expériences enrichissantes ils recherchent.
8. Différence entre le Marketing social et commercial
Le marketing commercial peut amener votre association à trop
centrer son attention sur ses propres préoccupations et à ignorer celles du public cible. À force d'essayer de « vendre » trop rapidement, votre association court le risque de se replier sur elle-même et de manquer d'ouverture.
Le marketing social oblige l'association à se pencher à la fois sur
les besoins de son public et sur ses propres besoins, l'idéal étant que l'association se tourne davantage vers son public et cherche à établir des relations à long terme avec lui. En d'autres mots, votre association sera plus en mesure, grâce au marketing social, de motiver et de justifier la participation du public cible.
Il est capital en marketing social de centrer son attention non pas
sur les besoins de l'association mais sur les besoins de son public. Tenir compte des facteurs de base du marketing social (les 5 « P ») est utile, mais il faut en même temps prendre garde de ne pas s'enfermer dans un cadre qui place les préoccupations de l'association devant celles du public. La solution consiste à aborder les facteurs de base du marketing social du point de vue du public.
I.2. Plan marketing
I.2.1. Définition
Le plan marketing est un découpage dans le temps de la stratégie
marketing d'une entreprise, elle-même partie importante de la politique générale de celle-ci.
Le plan marketing est un plan recensant concrètement des
actions opérationnelles prévues pour une période donnée (une année par exemple). Il décrit donc les cibles de clientèle visées, les moyens à mettre en œuvre, les opérations à mener, les chiffres d'activité à atteindre et les échéances correspondantes26.
I.2.2. Importance du plan marketing
Le plan marketing est un document qui définit l'application de la
stratégie marketing au niveau des diverses unités de l'entreprise allant de la production à la commercialisation sur une période donnée. Il sert notamment de référence pour le service marketing chargé de formaliser la planification, préciser l’objectif marketing et contribuer à coordonner et suivre la réalisation27.
26 KOTLER, P, et les autres, op cit, p.655
27 Idem, p657
Pour simplifier, il est généralement subdivisé en 4 parties
dissociables l'une de l'autre. Ce sont les tactiques concernant le prix, la distribution, le produit et la promotion.
I.2.3. Démarche du plan marketiing
I.2.3.1. Élaboration et contenu
Le plan marketing est appliqué en tenant compte à la fois de la
connaissance du marché, des buts et moyens de l'entreprise.
Son contenu peut prendre en compte par exemple les données suivantes :
a. les cibles marketing (ce sont des couples segment marketing + gamme de produits) :
- un segment marketing (ou segment de clientèle) est une catégorie identifiable de clients (et de prospects) visés ;
- une gamme de produits est un ensemble de produits et services (existants et nouveaux) proposés à une clientèle (segment) donnée ou à l'ensemble de la clientèle ;
b. les canaux de commercialisation (points de vente, chargés de clientèle, revendeurs, vente directe par courrier ou télévendeurs), eux aussi souvent organisés en segments et/ou gammes ;
c. les actions de vente ou de promotion (publicité, démarchage, éventuellement pénurie organisée, tête de gondole…), définies par cibles et par canaux ;
d. les objectifs de résultats (quantités, chiffres d'affaires, parts de marché, marges), établis par cibles, canaux, actions ;
e. les budgets nécessaires et les moyens (financiers, physiques, humains), et méthodes à mettre en place, là encore par cibles, canaux, actions.
I.2.3.2. Exécution
L'exécution d'un plan marketing demande un suivi rapproché de la
mise en place des actions et de leurs résultats. Cela permet de remédier aux déviations possibles, ou de repérer et exploiter de nouvelles tendances et opportunités.
Ce suivi suppose à la fois un contrôle sur le terrain et la
conception et l'utilisation d'indicateurs de gestion appropriés (tableau de bord).
I.3. Préservatif féminin
Nous allons tout d’abord définir de manière générale le préservatif
et ensuite parler particulièrement du préservatif féminin.
I.3.1. Préservatif
a. Définition :
Le préservatif ou condom est un étui mince et souple,
imperméable au sang ainsi qu'aux sécrétions vaginales et péniennes. Il en existe deux types : le préservatif masculin et le préservatif féminin, d'introduction plus récente. Le premier est aussi nommé plus familièrement capote, ou capote anglaise en français européen28.
Le préservatif, correctement utilisé lors d'une relation sexuelle, est
le seul contraceptif qui protège également des infections sexuellement transmissibles (IST).
b. Histoire
3.000 ans avant J-C, les soldats égyptiens souhaitant se protéger
des maladies vénériennes utilisaient des boyaux de mouton ou des vessies de
28MARTIN,E, et KRANTZ,E, Analyse des effets de condom dans la prévention de HIV, Paris, PUF, 2010, p.105
porc. Par la suite, le préservatif deviendra aussi un moyen de contraception, qu'il soit en papier de soie ou de tissu huilé, de soie ou de velours.
Gabriel Fallope propose l'utilisation de ce que certains ont d'abord
cru être un préservatif3, « fourreau d'étoffe légère, fait sur mesure, pour protéger des maladies vénériennes », pour se protéger de la syphilis dans « De morbo gallico » publié après sa mort en 1564 après avoir testé son efficacité sur 1 100 hommes. Il écrivait en fait : « Demum cum coiverit ponat supra glandem et recurrat praeputium », indiquant qu'il s'agissait d'un remède posé avant la relation.
En 1709, le journal anglais The Tatler évoque le préservatif,
appelé « condom », comme ayant été conçu par un « éminent » médecin anglais au nom éponyme, mais le succès de son invention aurait fini « par rendre toute allusion à son nom contraire aux usages de la décence ». De fait ce personnage n'a jamais existé.
Quelques dizaines d'années plus tard Giacomo Casanova lui
donne le nom de « redingote anglaise » et fait un usage important de ce « petit sac de peau que les Anglais ont inventé pour éviter au beau sexe de s'inquiéter ».
Le premier préservatif en caoutchouc est inventé en 1880 par la
compagnie de pneumatiques Goodyear Tire & Rubber, soit 40 ans après la découverte de la vulcanisation du caoutchouc. Il est lavable après usage et garanti cinq ans.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'armée américaine
dénombra plus de 18 000 soldats atteints de maladies vénériennes. De ce fait, le commandement fut incité à distribuer des « pro-kits » de prophylaxie.
En Allemagne, il était connu avant la Seconde Guerre mondiale
sous le nom de « Fromm », du nom du fabricant juif qui en vendait 50 millions d'unités par an. Avec l'arrivée des nazis, il dut abandonner son usine et s'exiler à Londres pour y trouver refuge5.
c. Efficacité
Les études ont montré qu'une part non négligeable de l'inefficacité
occasionnelle du préservatif provient souvent d'une mauvaise éducation quant à son usage. Le principal problème reste essentiellement celui d'une mauvaise pose du préservatif et d'une mauvaise connaissance du dispositif.
Exemples :
• problèmes mécaniques d'usage (déchirures, fissures même microscopiques laissant passer les sécrétions) ;
• utilisation de préservatifs ayant dépassé leur date de péremption ;
• utilisation de corps gras rendant le matériel poreux et augmentant le risque de rupture, car le latex est fragilisé ;
• manque de lubrifiant, surtout dans les rapports anaux, mais également lors de rapports vaginaux.
Voici d'autres exemples d'une mauvaise utilisation du préservatif
et leur conséquence lors des rapports génitaux ou anaux (plus risqués concernant la transmission du VIH) :
• trop large, un préservatif ne tient pas en place ;
• trop petit ou trop fin (pour les rapports anaux, surtout), un préservatif se fissure, voire craquèle ;
• des bulles d'air entre la verge et le préservatif mal déroulé provoquent des craquements ;
• le non-respect de la poche de réserve peut aussi être à l'origine d'éclatements locaux et minuscules mais dangereux ;
• l'utilisation de deux préservatifs en même temps peut entraîner des déchirures.
Au-delà de ces situations, un certain nombre d'études donnent
une idée de l'efficacité du préservatif quand il est correctement employé. Il convient alors de distinguer suivant l'effet principal mesuré : contraception ou protection contre les infections sexuellement transmissibles, et notamment le SIDA.
d. Efficacité dans le contrôle des naissances
L'efficacité du préservatif en tant que contraceptif est bien
connue. Son indice de Pearl (qui donne le nombre de grossesses parmi 100 femmes utilisant régulièrement ce procédé de contraception durant une année) va de 2 à 15 % pour le préservatif masculin et de 5 à 25 % pour le préservatif féminin29.
e. Efficacité dans la prévention des infections sexuellement transmissibles
L'efficacité du préservatif dans la prévention des infections
sexuellement transmissibles n'est connue qu'approximativement. Elle se mesure également en termes de réduction du risque sur une année pour un individu donné et varie, selon les études disponibles, entre 60 et 96 % environ (par exemple, une méta-étude de 1993 conclut à une réduction du risque de 69 %6 ; une autre étude de 1994 donne 87 % moyenné (entre 60 % et 96 %)7 même si ces études concluent au peu de fiabilité de leurs propres mesures). Elle est sensiblement moindre dans le cas de l'herpès génital.30
Un rapport du National Institutes of Health (agence
gouvernementale américaine), paru en 2000, relève une réduction de 85 % du
29 Document, Onu sida sur la transmission de VIH, Paris, Onu/Sida,2010, p2
30 Document, OMS, interventions prioritaires, préventions, traitement et soins du VIH/Sida dans le secteur de la santé, Paris, OMS, 2010, p23
risque de transmission du VIH en cas d'utilisation correcte et systématique de préservatifs en latex.
En avril 2009, un rapport publié par l'OMS aborde dans ce sens : « L’utilisation correcte et systématique du préservatif masculin réduit le risque de transmission sexuelle du VIH de 80-90 %. D’après les données disponibles, le préservatif féminin offrirait des niveaux semblables de protection. »
c. Emploi dans la lutte contre l'épidémie de SIDA
Dans les pays où la prévalence du SIDA est la plus importante, et
notamment en Afrique sub-saharienne (qui compte 67 % des personnes infectées par le VIH et 75 % des décès dus au SIDA), la question de l'efficacité des procédés de lutte contre l'infection se pose non seulement en termes d'efficacité de l'usage individuel, mais plus largement en termes de stratégie globale de réduction des risques31.
Ainsi la stratégie CNN (Condoms, needles, and negotiation, c'est-
à-dire préservatifs, seringues et négociations) consiste à promouvoir avant tout des pratiques plus sûres parmi les groupes à risques : les prostitués et leurs clients, les consommateurs de drogues, et les femmes dans les milieux déshérités. La stratégie ABC (Abstinence, be faithful, use a condom, Abstinence, fidélité, préservatif) est basée sur l'idée d'une hiérarchisation des réponses, en promouvant un idéal d'abstinence et de fidélité et en proposant l'usage du préservatif comme troisième recours.
31 MARTIN,E, et KRANTZ,E, op cit p.105
d. Sortes de préservatif
Nous distinguons le préservatif masculin et le préservatif féminin.
1. Préservatif masculin
Le préservatif masculin est généralement en latex. Il se place sur
le pénis en érection, avant une relation sexuelle mettant en contact le sexe masculin et une muqueuse ; il remplit deux fonctions :
• prophylactique, pour éviter la propagation de maladies et d'infections sexuellement transmissibles (MST et IST) ;
• contraceptive, pour éviter la procréation non désirée.
Le préservatif masculin doit respecter des normes strictes. Les
différents contrôles peuvent concerner les dimensions, les volumes et pressions d'éclatement, la résistance à la traction avant et après vieillissement, l'absence de perforations, la stabilité des couleurs, la résistance au stockage, les emballages.
Cas d'utilisation :
• pénétration anale : les risques de transmettre une MST ou une IST sont plus élevés dans ce cas ; il est recommandé d'utiliser des préservatifs spécifiquement destinés à cet usage ;
Précautions d'utilisation :
• un préservatif est périmé au bout de 5 ans ;
• il ne s'utilise qu'une seule fois ;
• il doit être conservé dans un endroit frais et sec ;
• il ne faut jamais utiliser deux préservatifs l'un sur l'autre ;
• il doit être enlevé de sa pochette avec les mains et non à l'aide de ciseaux ou d'ustensiles coupants sous peine de l'endommager ; il doit ensuite être manipulé avec attention en évitant le contact avec les ongles ;
• en cas de rapports vaginaux durant plus d'une dizaine de minutes, et en cas de rapports anaux, l'usage des gels lubrifiants, vendus entre autres en pharmacies et en grandes surfaces, est recommandé. Les corps gras (crèmes, huiles, vaseline par exemple) sont fortement déconseillés avec les préservatifs en latex car ils les rendent poreux, et donc inefficaces.
1.1. Les différents préservatifs masculins
Des préservatifs avec des caractéristiques différentes existent : la
taille, la texture, les parfums, mais aussi le lubrifiant varient.
• Les préservatifs standards sont ceux disponibles dans les distributeurs.
• Les préservatifs plus fins ont une épaisseur de 40 à 55 micromètres.
• Certains préservatifs sont mieux lubrifiés. Cela permet de contourner les problèmes de sècheresse vaginale. La lubrification est aussi le garant d'un confort plus important et réduit aussi le risque de rupture... attention toutefois à bien utiliser des gels lubrifiants compatibles avec les préservatifs en latex (sans corps gras).
• Des préservatifs grande taille existent.
• Pour les personnes allergiques au latex, des préservatifs sans latex existent (ils sont alors constitués de polyuréthane par exemple).
• Des préservatifs avec des nervures existent.
• Certains préservatifs sont colorés ou parfumés : par exemple : rose, orange, à la fraise, à la menthe, ou à la vanille. Il en existe même des phosphorescents.
2. Préservatif féminin
Le préservatif féminin est le pendant du préservatif masculin
adapté à la morphologie de l'organe sexuel féminin. Ce dispositif est composé d’une fine gaine en polyuréthane (pour éviter les problèmes d'allergie du latex) munie d'un anneau souple à chaque extrémité. L’anneau du côté fermé se tord et se place dans le vagin alors que l’autre bout prend place à l’extérieur et recouvre les parties génitales.
Au même titre que le préservatif masculin, le préservatif féminin
est à la fois contraceptif et protège des maladies sexuellement transmissibles (MST). L'anneau interne peut être retiré pour plus de confort mais également pour les rapports anaux (cependant aucune étude scientifique à ce jour ne garantit que cette pratique soit aussi fiable que lorsque l'anneau interne est présent).
L'anneau sert alors de guide pour positionner le préservatif, ainsi
que pour en favoriser le maintien lors des rapports sexuels. Une fois retiré, le préservatif féminin doit être jeté. Son utilisation doit impérativement être limitée à un seul partenaire, afin d'éviter les transmissions de virus entre deux partenaires masculins successifs.
En RDC, des efforts sont entrepris pour la promotion de ce
préservatif car il est aujourd'hui le seul moyen de contraception et de protection contre le VIH et les IST entièrement contrôlé par les femmes.
En effet, le préservatif féminin ne requiert pas l'approbation du
partenaire masculin car il peut être mis en place facilement quelques heures avant un rapport sexuel ; bien que celui-ci se voie un peu de l'extérieur (sur les lèvres vaginales), et qu'il peut être préférable d'avertir son partenaire de l'utilisation d'un préservatif féminin.
Avantages habituellement cités pour ce préservatif :
• il est très solide ; moins de risque de déchirure qu'avec les préservatifs en latex. Sa solidité a porté certains couples homosexuels à l'utiliser pour les rapports anaux, bien que cet usage ne soit pas recommandé par le fabricant.
• il est doux et agréable.
• il peut être utilisé avec un lubrifiant à base d'eau.
• il peut être posé longtemps avant le rapport, ce qui n'interrompt pas les préliminaires.
• après éjaculation, il n’impose pas le retrait immédiat.
• il ne serre pas le sexe masculin, permettant de meilleures sensations au niveau du pénis (inconvénient souvent cité au sujet du préservatif masculin).
• il ne provoque pas d’allergie, car il n’est pas en latex mais en polyuréthane pour sa première version ou en nitrile synthétique pour la seconde pour réduire le coût de production.
• les préservatifs sans latex sont plus perméables aux échanges de chaleur et de mouvements.
• le gel lavant intime pour femmes est compatible avec ce produit, sans l'altérer.
Quelques réserves sont cependant émises par les utilisateurs :
• le coût, plus important que le préservatif masculin.
• l'apparence, qui n'est pas entrée dans les mœurs.
• la mise en place. Peu connue, elle mérite un entrainement préalable ou une grande complicité dans le couple lors des premiers essais.
• cunnilingus et masturbation, l'anneau extérieur n'empêche pas la stimulation orale ou manuelle du clitoris, mais la rend moins aisée. Il en va de même pour la masturbation vaginale.
• les nuisances sonores. Étant moins ajusté que le préservatif masculin, le préservatif féminin peut provoquer des bruits de succion lors de la pénétration.
• l'anneau interne, qui ne doit normalement pas être ressenti par le partenaire masculin, peut l'être dans certaines positions.
• il existe malgré tout des risques de perforation avec les ongles ou bijoux.
• la texture du lubrifiant d'origine est considérée comme trop visqueuse par certaines utilisatrices.
Section II. Cadre théorique
Pour bien analyser notre recherche, nous avons choisi deux
théories : la théorie de l’appropriation et celle de la persuasion. Ces deux théories se justifient. La première nous permettra d’analyser le comportement de notre public vis-à-vis du préservatif féminin sous l’angle de l’appropriation. Le préservatif, en tant qu’outil, peut être étudié en termes de technologie.
Pour la seconde, nous avons estimé que le marketing social
s’inscrit dans un schéma d’une communication persuasive. La théorie de la persuasion nous permettra donc d’analyser notamment le niveau d’exposition du public aux messages émis par les producteurs, les effets que cela peut entraîner.
Cette section consiste à présenter les différents contours de deux
approches précitées afin de mieux appréhender l’objet de notre recherche à savoir : l’usage et l’appropriation du préservatif, une des finalités du marketing social mené par l’ASF.
I. Approche de l’appropriation
Généralement, l’appropriation est un concept essentiel utilisé pour
comprendre comment se réalise l’insertion d’une nouvelle technique de communication dans une société. Cependant, cette approche peut être étendue à l’étude d’autres phénomènes. C’est le cas notamment de cette recherche consacrée à l’usage et l’appropriation du préservatif féminin. C’est dans cette perspective que l’individu consommateur ou mieux l’usager occupe une place centrale.
Nous allons passer en revue les approches définitionnelles du
concept « appropriation » et sa typologie.
I.1 Définition
Selon le Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse(GDEL), ce
concept est défini de plusieurs manières et dans de différents domaines32.
Par appropriation, il faut entendre :
§ L’action d’approprier quelque chose à quelqu’un ; d’être approprié.
L’on parlera, par exemple, de l’appropriation du sol à la culture ;
§ L’action de s’approprier quelque chose. Exemple, l’appropriation des moyens de production par un petit nombre des personnes.
§ Dans le domaine de la télécommunication, ce terme désigne la disposition du montage permettant de superposer un circuit télégraphique sans troubler celui-ci, en général, grâce à l’envoi des signaux télégraphiques en parallèle sur les deux conducteurs du circuit télégraphique avec un retour par la terre ;
§ En philosophie, plus précisément dans le marxisme, l’appropriation est la forme fondamentale de l’exploitation de l’ouvrier par le capitaliste, qui s’approche du travail non payé.
Parce que nous parlons, ici, de l’action de s’approprier ou
d’approprier ; qu’en-est-il du terme approprier ?
Dans le même ouvrage(GDEL), le verbe « approprier » vient du
latin médiéval « Approprier » 33 qui veut dire en français, approprier quelque chose, l’adapter, le rendre propre à une destination précise.
- Etre approprié : être adapté, trouver la solution appropriée, c’est-à-dire à la situation ; trouver un emploi approprié ;
- S’approprier : faire d’une chose sa propriété ; s’en attribuer la paternité.
32 Grand Dictionnaire Encyclopédique Larouse (GDEL), Ed.Larousse, Paris, 1983, p.483
33 Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse, op.cit.p.7
Dans le cadre de cette étude, la définition qui convient le mieux est celle qui assimile le terme appropriation à l’action de faire d’une chose sa propriété.34
I.2 Différents types d’appropriation
La typologie de Valerie Pringent vise à mettre en évidence le
processus d’appropriation dans sa complexité. Cette complexité est liée au fait que l’appropriation ne doit pas seulement être réalisée individuellement, mais aussi collectivement afin d’assurer une insertion de la nouvelle technique de communication. Pringent distingue deux principaux types d’appropriations, à savoir : l’appropriation individuelle et l’appropriation collective35
I.2.1 L’appropriation individuelle
Elle se réalise au niveau de l’individu seul au contact avec la
technique. Plusieurs facteurs déterminent ce type d’appropriation dont les principaux sont l’acquisition des connaissances, l’apprentissage et la personnalisation.
§ Dans l’acquisition des connaissances, la nouvelle technologie induit différents types de connaissances selon le degré de complexité des modes opérationnels36
§ Dans l’apprentissage, une nouvelle technologie induit une nouvelle culture. En effet, l’apprentissage en tant qu’ensemble des méthodes permettant d’établir chez les êtres vivants la connexion entre certains stimuli et certaines réponses, est lui-même tributaire de l’exercice, du degré de technicité, de l’habileté personnelle, mais aussi di niveau d’instruction. Le
34 Idem
35 PRINGENT,V.,L’appropriation d’une nouvelle technologie, Paris, Université de Sorbonne, 1994, p.4
processus d’apprentissage permet à chaque individu de mieux maîtriser le fonctionnement afin d’en faire un usage adéquat.
Schéma n°138 : Schéma de l’appropriation individuelle
De ces différents facteurs, Valerie Pringent définit plusieurs types
d’utilisations dont :
- Les réfractaires : c’est le groupe qui est le moins favorable à l’utilisation d’une nouvelle technique. C’est aussi le groupe où la connaissance de la technique, notamment ses fonctions possibles, se révèle la plus faible.39
- Les transfuges : constituent le groupe pour qui l’outil est, dans la plupart du temps, mal considéré. Ce groupe se divise en deux parties qui dénotent l’opposition dans le vécu. Il s’agit, d’une part, des convertis qui, équipés par nécessité s’adaptent progressivement à l’outil. Et d’autre part, les déçus qui sont découragés par les contraintes de la technique et de l’apprentissage.
- Les acquis : constituent un groupe minoritaire au sein de la société e se considèrent comme l’avant-garde des utilisateurs. Ils maîtrisent le
38 CN BANDESHA, Le déficit de la communication « Relation publique » au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, Mémoire de licence, 1998, p.51
39CN BANDESHA, op.cit., p.55
fonctionnement des nouvelles techniques, ce qui leur confère un certain pouvoir.
I.2.2 L’appropriation collective
De cette appropriation individuelle découle donc l’appropriation
collective. Cette appropriation se réalise dans un cercle plus large d’u groupe, d’une communauté ou d’une société. Plusieurs facteurs déterminent ce type d’appropriation. Nous en retenons trois à savoir : la confiance, la dynamique collective et la temporalité40.
a. La confiance : l’appropriation d’une technique de communication exige la certitude de communiquer avec la personne à qui s’adresse le message. Cette certitude repose, d’une part, sur la confiance fondée sur les pratiques du destinataire et, d’autre part, sur la technique de communication.41
b. La dynamique collective : l’appropriation ne doit pas seulement individuelle, mais elle doit être collective. Ainsi, seule une dynamique importante des acteurs autour de la nouvelle technologie peut garantir son succès.
c. La temporalité : le problème de la temporalité se pose dans la mesure où les différents utilisateurs ne s’approprient pas la technologie en même temps.
40 CN BANDESHA, op.cit, p.58
41 Idem, p.59
Schéma n°242 : Schéma de l’appropriation collective
I. La théorie de la persuasion
Le recours à cette approche se justifie dans la mesure où l’usage
et l’appropriation du préservatif féminin, une des finalités du marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin ne peut être atteint que si l’émetteur producteur du message parvient à persuader le public récepteur.
Nous recevons en permanence des communications destinées à nous influencer, ce, en lisant les éditoriaux politiques de nos journaux habituels, en écoutant le surnom d’un prêtre, en regardant une affiche de sécurité routière, en discutant avec un ami sur les nouveautés du salon de l’Auto, ou sur l’intérêt du dernier film de Rohmer.
La persuasion est potentiellement partout. La théorie de la
persuasion explore le processus psychologique par lequel nous utilisons l’information de ces messages pour changer ou ne pas changer nos opinions, sentiments, intentions et comportements. Son souci principal est celui de l’explication scientifique du mode d’influence des médias et des communications
42 CN BANDESHA, op.cit, p.55
publicitaires sur les comportements par opposition à beaucoup d’explications courantes de ce phénomène.
La persuasion est communément étudiée sous trois angles : celui
de la structure des médias, du contenu des messages et des effets des communications. La première approche est de type sociologique et politique. Les investigateurs abordent typiquement les questions suivantes : qui contrôle l’information, à qui appartiennent les médias, comment certains groupes influencent-ils la dissémination de l’information ? La seconde approche est entièrement concernée par le contenu latent : quelles sont les valeurs véhiculées, les signes et symboles courants ? Elle regroupe la linguistique, la sémantique, la sémiotique et l’anthropologie culturelle.
D’une certaine façon, ces deux courants de recherche partagent
le même postulat de base : les communications ont des effets persuasifs puissants. Une des implications de ce postulat est que l’investigation de ces effets ne présente pas qu’un intérêt limité : à quoi sert d’enfoncer une porte ouverte. De plus, les deux crédos de la psychologie répandue dans le public sont là pour fournir ce support théorique de ce postulat. Le chien de Pavlov et le petit coup de marteau sur le genou que nous administrent systématiquement les médecins nous rappellent la notion de reflexe : l’homme passif réagit automatiquement à certains stimuli. Heureusement, depuis Freud, nous savons que des mécanismes de défense venus des profondeurs de notre psychisme sont là pour assurer notre stabilité : seules les sournoises études de motivations permettent aux publicitaires de trouver la faille du public.
En effet, la théorie de la persuasion de Kapferer a pour but de
permettre au chercheur une maitrise systématique de l’environnement de la communication, notamment publicitaire. Cette théorie permet donc de mieux s’imprégner du contexte qui prévaut pour :
§ mettre à la disposition du public un message correct, complet, clair et cohérent ;
§ lui faire accepter ce message ;
§ suscitez chez lui un changement durable de comportement ;
§ éviter les erreurs « congénitales » à l’égard de la communication (celle de croire que la communication est un domaine sans règle solidement établies c’est-à-dire pouvant se faire n’importe comment et celle de croire en la toute-puissance des mass media comme si à elle seule, la communication de masse suffit pour changer les comportements).
En partant de la formule de Lasswell, « Qui dit quoi, à qui, par
quel canal, avec quels effets ? »43. L’on peut parvenir à définir le champ d’analyse qui correspond à chaque pôle de communication (Emetteur, Message, récepteur, canal, etc.).
A la suite de notre problématique et à la lumière de la théorie de
la persuasion, pour arriver à mobiliser l’attention du public, récepteur, en vue de modifier son comportement dans le sens de l’intention de l’émetteur, celui-ci élabore le message et utilise les canaux de communication. Il en ressort donc la nécessité de présenter l’émetteur dans la suite du travail, car, comme le soutien Meunier et Peraya, « identifier l’émetteur, c’est analyser les agents qui sont à la source de la communication et les mécanismes de production de l’information collective »44.
On comprend toute l’importance de la théorie de la persuasion
dans le cadre de cette recherche car elle nous donne un éclairage sur la compréhension des schémas physiologiques de l’individu et des facteurs spécifiques qui déterminent un comportement. Pour Kapferer, la persuasion est
43 ESCARPIT, R., Théorie générale de l’information et la communication, Paris, Hachette, 1976, p.183
44 Meunier et Peraya, Introduction aux théories de la communication, Bruxelles, De Boeck Université, 1993, p.33
le processus de modification des attitudes »45. Cette persuasion, selon le même auteur, est potentiellement partout. « Nous recevons en permanence des communications destinées à nous influencer »46. Ainsi se révèle l’importance mise sur l’influence du contexte dans le processus de persuasion des individus par la théorie de la persuasion.
En effet, pour arriver à comprendre le comportement du
récepteur, il est important de comprendre le contexte dans lequel il évolue. Si le contexte n’est pas nettement distingué, admis et confronté, des changements d’importance fondamentale ne peuvent survenir47. Pour Kapferer, la théorie de la « toute puissance » « de mass media » ne suffit pas à elle seule, pour faire changer le comportement au public récepteur, même si dans nos sociétés contemporaines un message pour produire des effets plus étendus et atteindre un public nombreux, passe généralement par des mass medias. Son efficacité devrait, par conséquent, être relativisée.
Le rôle des milieux sociaux, des groupes, des guides et leaders
d’opinions, des contacts directs, c’est-à-dire de la communication interpersonnelle sont aussi à prendre en compte dans le processus d’adoption des nouveaux comportements chez les individus. En effet, un individu peut être plus influencé par son milieu de vie et par les personnes qui forment son entourage que par le message des mass medias. Dans ces conditions, le « persuadeur » doit se soucier de modifier l’environnement plutôt que de produire un discours persuasif destiné à chaque individu. Cette observation est capitale dans le cas des problèmes de changement d’attitude dans les organisations, les entreprises ou dans une nation toute entière.
45 Jean – Noël Kapferer, Les chemins de la persuasion. Le mode d’influence des médias et de la publicité sur les comportements, Paris, Gauthier – Villars, 1978, p.6.
46 Idem, p.3
47 L. Fahey et R. Randall (sous la direction de), Stratégie, Technique, Concepts et méthodes pour faire évoluer la stratégie de l’entreprise, Paris, Maxima, 1997, p.261.
On peut ainsi, à ce niveau, comprendre l’importance de la
connaissance du contexte ou de l’environnement du récepteur dans la théorie de la persuasion. Fahey et Randall disent à ce propos que « sans conscience du pouvoir du contexte, nous continuons à nous heurter à un mur que nous ne pouvons pas voir »48.
Pour arriver à ne pas heurter ce mur « invisible », la théorie de la
persuasion définit un processus qui comprend cinq étapes : l’exposition au massage, le décodage du message, l’acceptation du message, la généralisation des effets et l’adoption du nouveau comportement. (C’est le changement du comportement dans le sens de l’intention de l’émetteur).
1. L’exposition au message.
C’est la phase la plus importante de la persuasion, car, sans
l’exposition au message, il est tout à fait difficile, voire impossible, d’arriver à un changement des comportements. L’exposition au message ne concerne pas seulement le fait d’avoir entendu parlé du message ou de l’avoir vu. Elle prend en compte les insuffisances pour ainsi parvenir à une exposition satisfaisante et suffisante.
Les principales raisons de l’exposition insuffisante sont : les
barrières linguistiques, le manque d’intérêt, le mauvais choix des medias, le niveau intellectuel du récepteur des messages. On notera à ce niveau que :
• les messages ne sont pas toujours ciblés, c’est-à-dire, élaborés en fonction de la psychologie et des valeurs propres à chaque cible.
• les véhicules de communication des différents milieux sociaux sont généralement peu utilisés (par exemple langue vernaculaire),
• les pesanteurs sociales telles que les inégalités de fortune de métier ou de localisation ne sont généralement pas prises en compte,
48 L. Fahey et R. Randall, op. cit., p. 20.
• les stratégies de communication sont souvent limitées aux seuls volets medias, négligeant les actions hors medias.
2. Le décodage du message.
Cette phase se rapporte à la communication du message par le
récepteur. C’est le rapport entre le sens attribué par la source et le sens attribué par le public. En effet, un message non compris ne permet pas à un individu de changer son comportement dans le sens voulu par l’émetteur.
On ne perdra pas de vue que la perception est sélective. Elle
procède des pré-requis, des idées préconçues, des aprioris et des stimuli. Or, les stimuli qui retiennent plus l’attention, sont ceux qui sont nouveaux et originaux. Il en découle qu’il faut bien encadrer l’exposition du public à la communication en la renouvelant périodiquement et de façon originale.
La compréhension du message dans ce cadre est fonction : de la
vitesse de présentation de la communication, des médias retenus, de la simplicité des arguments, du nombre des arguments, de la façon dont les arguments sont organisés et induisent une conclusion, explicite ou non.
Arriver à un meilleur décodage du message implique donc une
approche multi média afin de réaliser la complémentarité des medias. La nécessité d’user des signes appartenant à l’univers culturel de la cible, facilite aussi la compréhension du message, donc le décodage. En outre, il est tout aussi nécessaire d’établir un lien entre le contenu des messages et les objectifs poursuivis.
3. L’acceptation ou non du message
Après avoir décodé, il est important de connaître si la personne a
accepté le message ou pas car, il y a une différence fondamentale entre connaître un message et l’accepter. Au niveau de l’acceptation interviennent généralement les a priori et les prérequis car en effet, dans la situation de communication, les individus arrivent déjà avec un ensemble structuré des opinions des croyances, des jugements et des attentes parfois non fondées. Une information reçue est donc naturellement confrontée à une structure cognitive (la connaissance) et évaluative (jugement) prédéterminée. Ce sont ces réponses cognitives qui déterminent si le message est ou non accepté.
4. La généralisation des effets
La théorie de la persuasion soutient que, pour qu’il y ait
changement de comportement, la personne mise dans une situation d’exposition au message, doit aussi accepter le message non pas seulement sur le plan cognitif, mais aussi sur le plan affectif et intentionnel.
La composante cognitive se rapporte aux opinions, tandis que la
composante affective et intentionnelle concerne les évaluations et les intentions d’action. En effet, il ne suffit pas d’accepter une communication pour qu’il y ait automatiquement une modification du comportement. Trois cas de figure peuvent être dégagés à ce niveau :
1. Une personne peut accepter le contenu du message publicitaire être favorable aux recommandations formulées dans le message et exprimer l’intention de les appliquer. Dans cette situation, « les 3 composantes » de l’attitude (cognitive, affective et intentionnelle) sont réunies et on peut aboutir à un changement de comportement.
2. La situation de la personne qui accepte le contenu du message publicitaire, c’est-à-dire de la personne qui accepte de modifier son opinion sur le produit ou service dont il est question dans la communication publicitaire, mais dont l’acceptation ne se traduit pas par une modification des évaluations. Dans cette situation, l’individu peut reconnaître le bien fondé du message, mais rejette ses recommandations et ne fait pas d’efforts nécessaires pour les appliquer ou pour adopter le nouveau service proposé. De manière générale, l’adoption de recommandation, l’évaluation déplacée des conséquences et par des doutes de la véracité du message.
3. La modification de l’évaluation peut aussi ne pas s’accompagner d’un changement d’intention. Dans cette situation, la personne exposée à la communication publicitaire accepte le message et les recommandations, mais n’exprime pas l’intention de le suivre. Le caractère couteux (l’effort qui nécessite le fait de suivre les recommandations de la communication) de recommandation et la non perception (le refus par l’individu) des implications de ces recommandations sont généralement les deux barrières qui empêchent l’individu de modifier ses intentions
5. Le changement ou l’adoption d’un nouveau comportement.
C’est la phase de l’application de la généralisation des effets. En
effet, le fait d’accepter le contenu d’un message, d’être favorable aux recommandations de ces messages et d’exprimer l’intention de les appliquer ne donne pas toujours lieu à un changement de comportement, même si les intentions donnent généralement lieu à l’action.
Le trait d’union entre les intentions et le comportement s’appelle
environnement ou le contenu. La théorie de la persuasion a démontré que l’individu développe les habitudes qui sont particulièrement sous contrôle de l’environnement. Celui-ci recèle des stimuli, qui, à force d’association, finissent par déclencher les comportements. Ainsi donc, la décision d’entreprendre une action ou d’adopter un produit dépend aussi de l’influence des facteurs spécifiques à la situation.
Par conséquent, le rôle des situations ou des exigences propres à
chaque situation est déterminant dans le changement de comportement. C’est dire que lorsque le contexte entourant l’occasion d’action est différent de la situation de communication, l’individu qui a manifesté l’intention de suivre les recommandations d’un message ne vas pas jusqu’au changement du comportement. C’est pourquoi la théorie de la persuasion recommande la gestion des situations complètes (contexte) dans lesquelles se trouve le public cible.
Cette gestion de situation, complète se fait grâce au feed-back, Kapferer souligne l’importance du feed-back en ces termes : « Le feed-back est l’élément essentiel de l’adaptation à un environnement en permanente évolution. Par le feed-back, l’organisme s’informe en permanence sa relation avec son environnement »49 .
Il reconnait en outre que « l’accomplissement de tout action n’est
possible que par existence d’un retour d’information ».
Hubert Jaoui et François Marie Pons abordent dans le même
sens. Pour eux, « le recueil de feed-back est vital. Il conditionne l’action ellemême, sa qualité opérationnelle et relationnelle. Ils ajoutent que le feed-back « c’est avant tout écouter et reformuler ». Le recueil du feed-back se fait de manière judicieuse par l’enquête, les études du marché et sondage d’opinion.
A la suite de Kapferer, Lionel Bellenger soutient : « pour qu’un
message gagne à l’efficacité de persuasion, il doit répondre à quatre critères (les 4 C de la persuasion). Il s’agit de la crédibilité, de la cohérence, de la consistance et de la congruence ».
La crédibilité du message est liée à l’efficacité des témoignages
ou aux œuvres sur la véracité des faits. La cohérence quant à elle, renvoie à une construction logique de démonstration, c’est-à-dire aux principes de clarté, de transparence et de lisibilité au niveau de l’enchainement du discours. Par contre, la constance du message veut qu’il y ait une continuité logique dans les différents discours ou messages diffusées par l’émetteur. Tandis que la congruence exige à ce que la communication s’adapte au besoin du moment.
49 Jean Noel Kapferer, op. cit., pp. 104-107
Conclusion partielle
Le premier chapitre s’est appesanti sur les assises théoriques de l’étude. Deux points ont été abordés. Le premier est relatif à la définition des concepts de base alors que le second expose le cadre théorique de l’étude.
Quant à l’approche définitionnelle, trois concepts ont été passés au peigne fin. Il s’agit de « marketing social », de « plan marketing » et « préservatif féminin ».
S’agissant du cadre théorique, deux théories sous-tendent notre recherche à savoir la théorie de l’appropriation et celle de la persuasion.
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons présenter l’Association de Santé Familiale, le système de communication de l’ Association de Santé Familiale et exposer une brève monographie de la commune de Matete.
Section I. Présentation de l’Association Santé Familiale
Nous allons tour à tour évoquer sa localisation, son historique, sa
mission, ses objectifs, les valeurs centrales du PSI, son organisation et son fonctionnement
1.1. Localisation
L’Association de Santé Familiale (ASF) est une ASBL dont la
mission est d’améliorer la santé de la population congolaise en fournissant des produits de santé de première nécessité pour la prévention des IST et le VIH/SIDA, la planification familiale, la lutte contre la malaria et la prévention des maladies d’origine hydrique.
Le siège social et administratif de l’Association de Santé Familiale (ASF) se situe à l’Immeuble USCT Bloc C n°4630 de l’Avenue de la Science dans la commune de la Gombe.
1.2. Aperçu Historique
L’Association de Santé Familiale est un organisme non
gouvernemental qui a comme objet social de créer, d’encourager et de soutenir toutes les actions susceptibles de promouvoir la famille. en assurant en 1990, L’Association de Santé Familiale a été agrée officiellement en 2001 par l’arrêté ministériel n° 064/CAB/J et GS/ 2001 du 10 décembre 2001.
Le projet Association de Santé Familiale (ASF) est un projet de
marketing social (PMS) crée le 25 mars 1990 par Population Service International(PSI), un groupe non lucratif basé à Washington, leader mondial du marketing social qui compte des projets dans plus de 70 pays.
Fondé en 1970, PSI est une organisation à but non lucratif qui fait
appel au marketing social pour améliorer la santé et sauver la vie par l'intermédiaire des différentes interventions.
1.3. Mission :
La mission de PSI est de se servir du marketing social afin de
fournir des produits, des services et des informations dans le domaine de la santé qui permettent aux personnes à faibles revenus ou d'autres personnes vulnérables de mener une vie plus saine.
L’Association a aussi comme mission de dispenser des services
sanitaires de la santé de reproduction et autres produits de santé. Il s’occupe également d’informer les personnes vulnérables et à faibles revenus afin de leur permettre de changer de comportement en vue de mener une vie saine.
Dès sa création, l’Association de Santé Familiale s’est attelée à
monter un système de distribution des préservatifs sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
En effet, avant les événements sociopolitiques difficiles de 1990,
le taux de propagation de Sida avait augmenté. Ce qui a nécessité une campagne rigoureuse de sensibilisation et des moyens efficaces de prévention. Mais, les pillages sont venus troubler l’ordre des choses. Car, chaque projet était soit pillé entièrement pour ne plus exister, soit fermé avec le départ précipité des bailleurs de fonds.
C’est dans ces circonstances douloureuses des départs massifs
des bailleurs de fonds que l’USAID a cédé à l’ASF, après inventaires, deux lots de dix-huit millions de préservatifs et tous les biens que détenait le projet de marketing social.
1.4. Objectifs
L’objectif principal qui lui est assigné est de contribuer à la lutte
contre la propagation du Syndrome d’Immuno Déficience Acquise (Sida), les Infections Sexuellement Transmissible (IST) à travers la distribution des préservatifs masculins et féminins de marque « prudence ».
Il s’agit également de trouver et d’offrir des conseils dans la
planification familiale à travers les gammes de contraceptifs « confiance » et de lutter contre le paludisme avec la moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Ces différentes luttes se font essentiellement à travers la publicité,
l’information et l’éducation par les mass-médias ainsi que la vente en grandes quantités des produits précités.
1. 5. Les valeurs centrales de PSI :
Les valeurs centrales de PSI sont les suivantes :
• Impact sanitaire à la base,
• Rapidité et efficacité du secteur privé,
• Décentralisation, 'innovation et esprit d'entreprise.
En RDC, PSI travaille en partenariat avec l'Association de Santé
Familiale (ASF), un organisme non gouvernemental à but non lucratif créé par
PSI en 1990 qui a comme objectif principal de créer, encourager et soutenir toutes les actions susceptibles de promouvoir la santé familiale en assurant l'amélioration des conditions élémentaires d'existence.
Actuellement, PSI/ASF mène des activités de marketing social
dans 11 provinces à travers ses 3 programmes :
§ Insecticide Traitement Net,
§ VIH/ Sida,
§ Planification Familiale
.
1.6. Organisation et Fonctionnement
A. Organisation Administrative
Sur le plan organisationnel en RDC, l'ASF compte une hiérarchie :
1. Le Bureau National ou de Représentation de l'ASF/ PSI en R.D. Congo chapeauté par le Responsable National, avec des Bureaux de ces trois Programmes :
§ Insecticide Traitement Net,
§ VIH/ Sida,
§ Planification Familiale,
Ces programmes sont gérés par des Program managé.
2. La Direction Provinciale de l'ASF dirigée par le Directeur Provincial.
Constituée par trois Coordinations à savoir :
- La Coordination du programme ITN
- La coordination du programme VIH/ Sida
- La coordination du programme Planification Familiale.
Pour les Agents de l'ASF nous avons :
1. les agents attachés à la Direction Provinciale :
- Agent chargé de la Logistique ;
- Agent chargé des finances ;
- Le chauffeur
2. Au niveau de la coordination du programme ITN
- Le Coordinateur du Programme ;
- Agents chargés de vente et IEC ;
3. Au niveau de la coordination du programme VIH
- Le Coordinateur du Programme ;
- Agents chargés de vente et IEC ;
4. Au niveau de la coordination du programme PF
- Le Coordinateur du Programme ;
- Agents chargés de vente et IEC ;
- Agents chargés de la Mobilisation Sociale.
B. Fonctionnement
Le fonctionnaire résidant de PSI/RDC, appelée Chief of
party(COP) de nationalité américaine a sous sa supervision, le Manager National du programme VIH. Ce dernier a sous sa responsabilité :
§ le coordonnateur du programme d’intervention (PIM) avec à sa charge les agents de sensibilisation dans les milieux des routiers et des animateurs des lieux d’ambiance appelés DJ (disc-jockey) ;
§ le département des ventes avec un manager des ventes avec, ayant sous sa supervision le coordonnateur des ventes ainsi que les agences de vente ;
§ le coordonnateur du programme militaire et policier (PMP) avec à sa charge les éducateurs mobiles formés par l’association dans les ventes milieux des militaires et policiers.
§ Le coordonnateur du programme commercial sex workers (SCW) c’est-àdire les agents chargés de sensibilisation des professionnels du sexe.
Le responsable du programme planning familial de nationalité
américaine ayant sous sa supervision le manager national du programme de planning familial. Celui-ci exerce son pouvoir sur :
§ Le coordonnateur clinique,
§ La coordonnatrice pharmacie ;
§ Le coordonnateur chargé de l’information, éducation et communication
(IEC) ;
§ Le responsable marketing ;
§ Le coordonnateur chargé de la qualité et ventes.
Le responsable du programme-association a aussi des départements fonctionnels notamment :
§ Le département administratif avec le manager des finances ayant sous sa supervision le coordonnateur en charge de la comptabilité ainsi que la charge de la caisse.
§ Le département de recherche avec le manager ayant sous sa supervision le coordonnateur de recherche ;
§ Le département de marketing avec le manager de marketing ayant sa supervision le coordonnateur de marketing avec trois responsables des marques.
C. Les activités de l’ASF
Les activités de l’Association de Santé Familiale sont reparties en
trois programmes principaux à savoir :
§ Le programme VIH avec les préservatifs masculins et féminins de marque « prudences » ;
§ Le programme de planning familial avec la gamme des produits contraceptifs « confiances » ;
§ Le programme malaria avec la moustiquaire imprégnée d’insecticide « Serena » et « Mama Serena ».
Il est à souligner que tous ces programmes sont opérationnels à
travers les différentes provinces de la RDC telle que : Kinshasa, Bas-Congo, Kasaï occidental, Bandundu et aussi en République du Congo à Brazzaville et à Pointe-Noire.
Actuellement, l’ASF vient d’étendre ses activités en insérant dans
sa structure organisationnelle deux autres programmes. Il s’agit du kit d’accouchement de marque « Délivrance »et de produit de purification d’eau appelé « Pure ».
D. Partenaires
Le partenaire principal de cette ONG, est le Ministère de la Santé,
en ce sens que cette institution qui s’occupe de la santé sur le plan national.
Les autres partenaires sont :
§ PNUD
§ UNICEF
§ UNFPA
§ USAID
§ UE
§ AID Christian
§ PNMLS
§ Les confessions religieuses (Eglise catholique, ECC, Armée du Salut,…).
§ Les partenaires bilatéraux (Pays-Bas, Canada,…).
Section II. Système de communication de l’ASF (Marketing
social de l’ASF)
Avant de se lancer dans la présentation du système de
communication de l’ASF, il importe de donner un bref aperçu du département de communication de l’ASF.
2.1 Département de communication de l’ASF
2.1.1 But et objectifs du département de communication de l’ASF
§ Le but que poursuit cette institution à travers le département de communication est de fournir des informations sur son fonctionnement, sa philosophie, ses activités, ses actions ainsi que ses perspectives d’avenir au grand public, aux bailleurs de fonds ainsi qu’aux partenaires.
Pour arriver à réaliser sa mission, le Département de
communication, média et diffusion a défini quelques objectifs notamment :
§ l’élaboration d’un document de communication, qui avait pour titre: Plan de communication annuel.
§ la formalisation et l’exécution de la politique communicationnelle de l’institution
2.1.2 Organisation et fonctionnement du département de communication de l’ASF
Le département de communication de l’ASF est dirigé par le coordonnateur national de communication. Ce dernier est assisté dans la réalisation des ses tâches par les différents coordonnateurs provinciaux de communication.
a. Tâches du coordonnateur national de communication
Le coordonnateur national de communication a entre autres pour tâches :
• La coordination et la supervision des différentes coordinations provinciales de communication ;
• L’approbation du plan de communication élaboré par chaque coordination provinciale ;
• L’évaluation des activités de la coordination provinciale.
b. Tâches du coordonnateur provincial de communication
Le coordonnateur provincial de communication exerce deux types d’activités : la mise en œuvre et la supervision des activités de communication. b.1 Les activités de mise en œuvre
• Développer en collaboration avec les zones de santé un plan de communication efficace et réaliste ;
• Faire valider ce plan au niveau de la coordination nationale de communication ;
• Répertorier dans la province, en collaboration avec le département de communication, tous les canaux efficaces pour une campagne de masse ;
• Développer le plan du media pour la province et par zone de santé (matériels imprimés, la diffusion des spots radio et TV) et en assurer le suivi ;
• S’assurer la quantification et la distribution des supports de communication dans les zones de santé, aires de santé et sites de distribution ;
• Suivre le budget de communication approuvé par la coordination nationale de communication
b.2 les activités de supervision
• Assurer la production des rapports de communication hebdomadaires, mensuels, trimestriels et annuels destiné à la coordination nationale de communication ;
• Assurer le suivi de la mise en œuvre du plan de communication avec toutes les parties prenantes ;
• Développer des stratégies de communication pour la résolution des problèmes spécifiques inhérents à une campagne de masse ;
• Assurer le suivi de l’exécution des contrats avec les agences de media
• Veiller à l’atteinte des résultats de la communication (suivi des indicateurs contractuels) ;
• Veiller à l’utilisation adéquate et efficace des supports de communication produits pour la campagne ;
• Apporter son appui technique pour toutes les activités de communication prévues ;
• Assurer les visites de supervision en matière de communication
2.2 Système de communication de l’ASF
Pour promouvoir le préservatif féminin, l’ASF a mis en place un système de communication dont voici les grandes lignes :
2.2.1 Objectifs
a. Objectif général
Favoriser non seulement l’utilisation du préservatif mais aussi surtout son appropriation à travers la communication pour le changement de comportement.
b.Objectifs spécifiques
• Faire connaitre le préservatif féminin à un large public
• Faire passer les messages de promotion du préservatif féminin à un large public.
2.2.2 Cibles
Deux cibles sont à distinguer :
La cible primaire : Naturellement, les actions de promotion du préservatif féminin dont destinées premièrement aux femmes. Cette cible présente un taux d’alphabétisation faible et st caractérisée par la croyance à plusieurs préjugés ; La cible secondaire : Egalement utilisateur du préservatif féminin, l’homme est la cible secondaire d’autant plus qu’il peut s’opposer à son utilisation
2.2.3 Stratégies
Pour atteindre les objectifs assignés, l’ASF recourt à une stratégie
reposant essentiellement sur la communication de masse en se servant des leaders d’opinion.
2.2.4 Moyens et actions de communication au sein de l’ASF
.
Les différentes actions de communication de l’ASF sont
contenues dans les documents publiés notamment la revue trimestrielle nationale « Info Sida » et la revue « Flash ». Nous allons également évoquer les actions entreprises par le truchement de la communication audiovisuelle et écrite et diverses autres actions.
2.2.4.1 Revue trimestrielle nationale «Info Sida»
Ce support a pour but la publication des informations sur les
activités et les événements de l’association au niveau national en exploitant les publications mensuelles de chaque province.
Notons que cette revue est publiée une fois tous les 3 mois en
raison de 4 fois par an; elle est rédigée essentiellement par le Directeur national de l’association.
Deux revues « Info Sida » ont été publiées pendant notre période
de recherche.
2.2.4.2 Revues flash
Le département de communication publie deux Revues Flash :
§ Revue flash info partenaires: c’est une revue consacrée spécialement à la présentation des partenaires de l’association. Le directeur national a la charge de sélectionner les différents partenaires dont les objectifs et réalisations seront publiés dans cette revue flash.
§ Revue flash aux stratégies: Elle est publiée une fois tous les mois. Elle est consacrée à la publication des différentes activités et stratégies de communication de L’ASF. Nous pouvons citer à titre indicatif des activités le traitement par le biais des Antirétroviraux(ARV), la prise en charge des personnes vivant avec le virus(PVV),…
Six revues flash ont été publiées pendant notre période recherche.
2.2.4.3 Communication Audio-visuelle et Ecrite
Le département de communication utilise aussi la télévision, la radio et la presse écrite dans sa stratégie de communication
la télévision : l’ASF organise des émissions télévisées à caractère culturel et sanitaire sur différentes chaînes de télévision entre autres, la Rtnc, la Rtvs, SSm,...
Six émissions ont été diffusées pendant notre recherche.
En dehors des émissions télévisées, l’ASF réalise d’autres
productions promotionnelles telles que :
§ Les films documentaires qui visent les activités que réalisent cette association et ses objectifs. Aucun film documentaire n’a été produit pendant notre période de recherche.
§ Les pages magazines à la télévision. Six pages magazine ont été diffusés.
§ Les séries télévisées qui portent sur le Sida et les moyens de se prémunir.
Les films sont diffusés dans des endroits publics.
§ ASF a produit deux spots promotionnels pour la télévision, diffusés entre janvier et juin 2013, ainsi que des spots de télévision additionnels en collaboration avec des centres de santé et de fournisseurs de services de planification familiale, dans le but des les diffuser massivement dans les salles d’attente pour promouvoir l’usage de moyens contraceptifs modernes sur le long terme.
S’agissant du reportage l’ASF a fait passer à travers la télévision les activités qu’elle a organisées. Nous citons à titre illustratif les formations, conférences, journées de réflexion, visites de bailleurs, journée mondiale du Sida. Six reportages ont été diffusés pendant notre période de recherche.
la radio: L’ASF organise des émissions sur le Sida dans quelques chaînes de radio dans le but d’informer la population de l’existence du préservatif féminin. Les radios suivantes sont utilisées : Topcongo ; Rtg@, Digital et Rtnc. Le choix de ces chaînes est motivé par leur audience.
Huit émissions de vulgarisation et de sensibilisation ont été réalisées à raison de deux émissions par chaine.
la presse écrite
ASF utilise la presse écrite pour faire connaitre à la communauté
congolaise son existence et ce qu’elle fait :
§ les journaux : ASF entre en contact avec quelques maisons de presse, afin de publier ses adresses et les messages du Directeur National.
ASF travaille avec quatre journaux de la place. Il s’agit du Potentiel, de l’Observateur, du Phare et de l’Avenir. Dix articles ont été publiés pendant notre période de recherche.
2.2.4.4 Autres actions
Les panneaux publicitaires : pour informer le public de l’existence du préservatif féminin, l’ASF utilise également les panneaux avec comme message « la protection au féminin ». Ces panneaux sont implantés dans des endroits stratégiques et de grande affluence de la ville pour faciliter la visibilité. Voici quelques endroits où l’on trouve les panneaux de l’ASF : Place victoire, Terminus Lemba, sur l’avenue des Huileries, sur le Boulevard Lumumba à la hauteur du quartier 1 Ndjili…
En outre, l’ASF a mis en place une ligne verte dont voici les
numéros : 0810800000 et 0998003001.Cette ligne permet au public d’appeler gratuitement en vue d’avoir des réponses à leurs préoccupations.
Voici les actions organisées pendant la période de nos recherches.
64
N° |
Date |
Activités |
Objectif général |
Lieu |
Résultats attendus |
Public cible |
Supports de communication |
Résultats obtenus |
1. |
13 janvier 2013 |
Distribution des préservatifs féminins |
Informer le public de l’existence de préservatif féminin |
Place Victoire, Terminus et Super Lemba, 7ème Rue Limete et à Masina et Ndjili quartier 1 |
Distribuer plus de 1000 préservatifs |
Les prostituées |
Dépliants |
732 préservatifs ont été distribués |
2. |
20 février 2013 |
Distribution des préservatifs masculins et féminins |
Informer et sensibiliser sur le VIH/Sida |
Place Victoire, Terminus et Super Lemba, 7ème Rue Limete et à Masina et Ndjili quartier 1 |
Distribuer plus de 5000 préservatifs |
Prostituées, et les hommes trouvés sur place |
Dépliants, |
3875 préservatifs distribués |
3. |
16 mars 2013 |
Distribution des préservatifs masculins |
Informer et sensibiliser sur le VIH/Sida et les IST |
Place Rond point Ngaba, Victoire, Super Lemba, Gambela, 7ème Rue Limete, entrée quartier 1 Ndjili, Marché de la Liberté, UPN, Kintambo magasin |
Distribuer plus de 10000 préservatifs |
Les routiers |
Dépliants, revue |
8959 préservatifs distribués |
65
4. |
10 avril 2013 |
Distribution des préservatifs féminins |
Informer sur le VIH/Sida, planification familiale |
Grand marché, Gambela, Marché de Matete, Marché de la Liberté |
Distribuer plus de 10000 préservatifs |
Ménage, commerçants, |
Dépliants, revue sur le VIH/Sida et la planification familiale |
7561 préservatifs des préservatifs |
5. |
18 mai 2013 |
Caravane motorisée |
Informer et sensibiliser sur le préservatif féminin |
Grandes artères de la ville de Kinshasa |
Passage de la caravane à travers la ville |
Grand public |
T-shirts, casquettes, dépliants, brochures,… |
La caravane a sillonné les grandes artères de Kinshasa |
ASF Congo, utilise en dehors des moyens de communication
énumérés ci- haut : le théâtre et le sponsoring.
a) théâtre : ASF constate que les pièces de théâtre sont très suivies. C’est pourquoi, elle utilise des artistes pour véhiculer des messages.
b) le sponsoring : Le sponsoring dont il est question ici est de deux ordres :
Le premier se rapporte à des émissions radio et TV: certaines
émissions à grande audience peuvent se présenter comme des véritables opportunités pour véhiculer des messages.
Le second est en rapport avec certains évènements sportifs et
culturels (la Coupe d’Afrique des nations, etc.) L’ASF profite des espaces mis à sa disposition pour faire passer les messages se rapportant à la promotion du préservatif féminin. C’est le cas de la phase finale de la CAN 2013 au mois de janvier et février 2013.
Pendant ces tranches achetées, l’association peut dépêcher ses
représentants pour parler de ses activités et en même temps de participer, en tant que sportifs, à l’animation des programmes.
Section III. Présentation de la commune de Matete
3.1 Historique
A l’arrivée des colons Belges au Congo, l’espace géographique
actuelle comprenant la commune de Matete était occupée par des sujets Teke et Humbo. La commune de Matete a été créée par décret-loi du 11 octobre 1959. Le nom Matete vient du nom de la petite rivière qui prend sa source vers le MontAmba. Au terme de l’ordonnance n°82/008 du 25 fevrier1982 la population de Léopoldville était divisée en deux catégories suivant des regroupements. Les regroupements ruraux comprenaient l’ensemble des indigènes appartenant à de tribus hétérogènes auxquelles était appliqué un statut extra-coutumier.
Vers la fin de l’année 1957, Léopoldville devenait une entité ou province autonome de la province de Léopoldvile avec des communes comme : Kalamu, Kinshasa, Kintambo, Léopoldville, Kalina(Gombe), Limete, Ngaliema, Ngiri-Ngiri, Saint Jean(Linguala), Dendale( Kasa-Vubu). Le 02 janvier 1959, Monsieur Mbunga Jean est nommé Bourgmestre de la commune.
3.2. Cadre juridique
Le siège administratif de la commune de Matete est situé au
quartier Tomba, sa situation juridique est constatée par les textes suivants :
§ décret-loi de 1959 du gouverneur général du Congo Belge portant organisation des communes ;
§ ordonnance loi n°82/008 du 25 février 1982 portant statut de la ville et organisation territoriale politique et administrative de la République Démocratique du Congo ;
3.3 .Situation géographique
L’entité décentralisée de Matete est bornée :
§ Au nord par la commune de Lemba (Rivière Matete) ;
§ Au sud par la commune de Kisenso (Avenue de la Frontière) ;
§ A l’est par la commune de N’djili (Rivière N’djili) ;
§ A l’ouest par la commune de Lemba (Rivière Matete, Boulevard Lumumba)
§ Ces limites géographiques ont été déterminées par l’ordonnance loi n°68/024 du 20 janvier 1968.
3.4 .Superficie
La commune de Matete a une superficie de 4,88 km2 (488 ha) avec
une densité de 55.078 habitants/km2.
3.5 .Population
Jusqu’à ce jour, les statistiques de la commune de Matete ne
donnent pas des chiffres fiables sue le nombre d’habitants de la commune de Matete étant donné le retard pris dans l’organisation du recensement. Les estimations de 2004 font état d’une population estimée à 268.781 habitants.
3.6 .Organisation admministrative
L’entité décentralisée de Matete comprend les quartiers suivants :
Anunga, Baboma, Bahumbu 1 et 2, Bantandu 1 et 2 ,Banunu 1 et 2,Bateke 1 et 2,
Batende1 et 2,debonhomme,Kinda1 et 2, Kinsaku, Kinzazi, Kunda 1 et 2 ,Kwenge
1 et 2 ,lokele 1 et 2, Lokoro, Maindombe, malandi 1 et 2,mandina ,Mboloko,
Mongo, mpudi,mutoto,Ngilima1 et 2 ,Ngufu, Pululu1 et 2, Singa1 et 2,Tomba,
Viaza, Vitamine 1 et 2
3.7. Services administratifs
Ces services comprennent :
§ Le secrétariat de la commune ;
§ Les finances : ce service s’occupe de la comptabilité de la commune ;
§ Le budget : il élabore toutes les pièces comptables ;
§ L’état-civil : greffier de la commune
§ Le centre d’ordonnancement est composé :
§ Du bourgmestre ;
§ Du bourgmestre adjoint ;
§ Du comptable ;
§ De l’ordonnateur délégué ;
§ Du mandataire du budget ;
§ Des vérificateurs
L’actuel Bourgmestre s’appelle Bailon Gaibene
3.8. Objectifs et attributions
En tant qu’entité politico-administrative du Ministère de l’intérieur,
la maison communale de Matete est au service de ses administrés.
A cet effet, il lui revient entre autres :
§ de participer au développement de sa juridiction en particulier et de la nation en général ;
§ d’assurer la satisfaction des besoins de ses administrés ;
§ d’assurer le maintien de la paix, garantir la sécurité publique et le bon fonctionnement de ses services publics dans sa juridiction.
Conclusion partielle
Pendant le deuxième chapitre, nous nous sommes évertués à
présenter nos deux cadres de recherche en l’occurrence l’Association de Santé Familiale ayant entre autres pour mission la promotion du préservatif féminin et la Commune de Matete dans laquelle s’est déroulée notre enquête sur la réception du marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin. En outre, nous avons estimé important de présenter en amont le système de communication de l’ASF précédé par un bref aperçu des départements de communication de l’ASF.
CHAPITRE III : ANALYSE DU MARKETING SOCIAL APPLIQUE PAR L’ASF DANS LA PROMOTION DU PRESERVATIF FEMININ.
Introduction
Ce chapitre est consacré à l’analyse du marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin. Il comprend trois sections, la première a pour objet le protocole méthodologique de la recherche, la seconde présente les résultats de l’enquête et la troisième interprète les résultats.
Section I. Protocole méthodologique
Le protocole méthodologique résulte de l’opérationnalisation des
concepts de notre hypothèse. Ainsi pour choisir la ou les technique(s) de validation de l’hypothèse, il nous faut au préalable opérationnaliser les concepts de notre hypothèse pour en dégager les indicateurs.
A titre de rappel, nous avons postulé que :
L’échec du marketing social développé par une organisation a
comme causes les faiblesses du système de communication mis en place.
De cette hypothèse, nous dégageons les concepts suivants à
opérationnaliser : marketing social, organisation et système de communication déficitaire.
1.1 Marketing social
a. Définition conceptuelle
C’est la conception, la mise en œuvre et le contrôle des
programmes conçus pour promouvoir une idée ou une pratique sociale auprès d’un groupe cible.50
Trois étapes du marketing social ressortent de cette définition :
• La conception : c’est au cours de cette étape qu’on procède à des études et à des analyses pour définir les principaux objectifs de la stratégie adoptée. Nous pouvons la comparer au marketing analytique
• La mise en œuvre : c’est l’application de la stratégie définie dans la conception. Nous pouvons l’assimiler au marketing opérationnel.
• Le contrôle : c’est l’évaluation de la stratégie. Elle peut intervenir pendant l’exécution ou à la fin du programme.
50 KAYEMBE, T., op cit , p.85
b. Définition opérationnelle
Concept |
Dimensions |
Composantes |
Indicateurs |
Marketing social
|
Conception d’un programme pour la promotion d’une idée ou d’une pratique sociale |
|
Elaboration des objectifs en termes d’idée ou de pratique soustendues par des stratégies et moyens |
Mise en œuvre du programme |
|
Campagne de communication en vue de l’adhésion à l’idée ou à la pratique |
|
Contrôle du programme |
|
Suivi et évaluation du programme |
1.2. Organisation
a. Définition conceptuelle
C’est l’ensemble des moyens structurés, constituant une unité de
coordination, ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continue, en vue d’atteindre un ensemble d’objectif partagé par l’ensemble de ses membres.51
Cette définition souligne qu’une organisation combine les moyens
mis à sa disposition et crée une synergie entre les membres la constituant pour réaliser les objectifs lui assignés.
b. Définition opérationnelle
Concept |
Dimensions |
Composantes |
Indicateurs |
Organisation
|
Moyens
Unité de coordination Ensemble d’objectifs
Règles de fonctionnement |
|
Personnel, argent, temps
Hiérarchie, organigramme Réaliser le profit, rendre service Statut, règlement d’ordre intérieur
|
1.3. Déficit du système de communication
a. Définition conceptuelle
Un système de communication est dit « déficitaire » si l’on constate des failles au niveau du système de production.52
51 P.Robbins cité dans www.wikipedia.org/organisation
52 www.wikipedia.org/systeme de communication
Cette définition impute l’échec des actions de communication par une organisation à l’émetteur ou producteur du message.
b. Définition opérationnelle
Concept |
Dimensions |
Composantes |
Indicateurs |
Déficit du système de communication
|
Système de production |
|
Objectifs mal définis Manque de stratégies appropriées Insuffisance de moyens |
C’est en fonction de ces indicateurs que nous avons notamment construit notre questionnaire d’enquête.
Echantillon
La Commune de Matete constitue l’univers de l’enquête. Notre
échantillon est constitué de 120 personnes choisies selon la technique aléatoire probabiliste, à raison de 60 hommes et 60 femmes. Cette municipalité comprend 42 quartiers ayant chacun en moyenne 5 rues. Ce qui donne un total de 210 rues pour toute la commune. En divisant le nombre de rues (210) par l’échantillon (120), on obtient un ratio de 1,75 que l’on peut arrondir par excès à 2. Deux (2) représente le nombre de personnes à interroger par rue à raison d’un homme et d’une femme.
Section II. Résultats de l’enquête
Le questionnaire d’enquête est en annexe du travail
Nous allons présenter les résultats de l’enquête dans une
distribution statistique. En effet, chaque question donne lieu à un tableau comprenant des lignes et des colonnes. Les lignes représentent les différentes réponses obtenues, tandis que les colonnes, au nombre de trois, présentent les axes de réponses, la fréquence des indices et le taux de ce derniers.
Nous présentons ce résultat en deux temps : d’abord les données concernant les femmes, et ensuite celles relatives aux hommes.
A. Femmes Item 1 : Connaissance de l’ASF
Tableau n°1 Répartition des enquêtés selon la connaissance ou l’ignorance de l’ASF.
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
20 |
33 |
Non |
40 |
67 |
Total |
60 |
100 |
Sur 60 personnes enquêtées, 20 soit 33% ne connaissent l’ASF
tandis que 40 soit 67% ne connaissent pas l’ASF
Item 2 : Connaissance de la revue Flash Tableau n°2. Répartition des enquêtés selon la connaissance ou l’ignorance de la revue Flash
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
10 |
17 |
Non |
50 |
83 |
Total |
60 |
100 |
De ce tableau, 10 enquêtées soit 17% connaissent la revue Flash
alors que 50 enquêtées soit 83% ne la connaissent pas.
Item 3 : Lecture de la revue Flash Tableau n°3. Répartition des enquêtés selon la lecture de la revue Flash
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
2 |
20 |
Non |
8 |
80 |
Total |
10 |
100 |
Sur 10 enquêtées qui connaissent la Revue Flash, 2 soit 20 % ont
déjà lu la Revue Flash tandis que 8 soit 80% ne l’ont pas encore lu.
Item 4 : Emission télévisée de l’ASF Tableau n°4. Répartition des enquêtés selon les émissions télévisées de l’ASF
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
18 |
30 |
Non |
42 |
70 |
Total |
60 |
100 |
Il ressort de ce tableau que sur 60 personnes enquêtées 18 soit 30 % ont déjà suivi une émission organisée par l’ASF alors que 42 soit 70% ne l’ont pas encore suivi.
Item 5 : Thème de l’émission Tableau n°5. Répartition des enquêtés selon le thème de l’émission
Réponses |
Fréquence |
% |
Préservatif masculin |
9 |
50 |
Préservatif féminin |
3 |
17 |
Autres |
6 |
33 |
Total |
18 |
100 |
Sur les 18 personnes enquêtées qui ont suivi une émission
organisée par l’ASF, 9 soit 50 % ont porté sur le préservatif masculin, 3 soit 17% sur le préservatif féminin et 6 soit 33% sur les autres thèmes non explicités ici.
Item 6 : Langue de l’émission Tableau n°6 Répartition des enquêtés selon la langue de l’émission
Réponses |
Fréquence |
% |
Français |
10 |
56 |
Lingala |
8 |
44 |
Kikongo |
0 |
0 |
Tshiluba |
0 |
0 |
Swahili |
0 |
0 |
Total |
18 |
100 |
Sur les 18 personnes enquêtées qui ont suivi une émission
télévisée de l’ASF, 10 soit 56% l’ont suivi en français, 8 soit 44% l’ont suivi en lingala, aucune soit 0% en Tshiluba, aucune soit 0% en swahili
Item 7 : Rapports sexuels Tableau n°7 : Répartition des enquêtés selon les rapports sexuels
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
52 |
87 |
Non |
8 |
13 |
Total |
60 |
100 |
Sur 60 personnes enquêtées, 52 soit 87% ont déjà fait des rapports
sexuels alors que 8 soit 13% ne l’ont pas encore fait.
Item 8 : Partenaires des rapports sexuels Tableau n°8. Répartition des enquêtés selon les partenaires des rapports sexuels
Réponses |
Fréquence |
% |
Partenaire sérieux |
30 |
58 |
Partenaire non sérieux |
12 |
23 |
Partenaire sérieux et non sérieux |
10 |
19 |
Total |
52 |
100 |
Ce tableau illustre que sur 52 personnes qui ont déjà fait les
rapports sexuels, 30 soit 58% le font avec des partenaires sérieux, 12 soit 23% le font avec des partenaires non sérieux et 10 soit 19% le font avec des partenaires sérieux et non sérieux.
9 : Utilisation du préservatif
Tableau n°9 Répartition des enquêtés selon l’utilisation du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
31 |
60 |
Non |
21 |
40 |
Total |
52 |
100 |
En ce qui concerne l’utilisation du préservatif, ce tableau nous
renseigne que sur 52 personnes qui ont déjà fait les rapports sexuels, 31 soit 60% utilisent le préservatif alors que 21 soit 40% ne l’utilisent.
10 Raisons de la non utilisation du préservatif n°10. Répartition des enquêtés selon les raisons de la non utilisation
du préservatif
Réponses |
|
Fréquence |
% |
Fidélité et confiance en mon partenaire |
|
5 |
24 |
Imposition de mon mari |
|
3 |
14 |
C’est indigne d’utiliser le préservatif |
|
4 |
19 |
Absence d’intérêt |
|
1 |
5 |
L’usage des préservatifs provoque maladies |
des |
4 |
19 |
Autres |
|
4 |
19 |
Total |
|
21 |
100 |
Selon les résultats de ce tableau, 5 enquêtées soit 24% n’ont pas
utilisé le préservatif parce qu’elles sont fidèles et ont confiance en leurs partenaires, 3 soit 14% ne l’utilisent pas parce que cette non utilisation résulte de l’imposition de leurs maris, 4 soit 19% n’en font pas usage parce qu’elles estiment que c’est indigne d’utiliser le préservatif, une seule soit 5% affirme que le non usage du préservatif est du à l’absence d’intérêt, 4 soit 19% ne l’utilisent pas que le préservatif provoque des maladies et 4 soit 19% ont évoqué diverses raisons non explicitées ici.
11 Fréquence d’utilisation du préservatif n°11. Répartition des enquêtés selon la fréquence d’utilisation du
préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Souvent |
6 |
19 |
Parfois |
9 |
29 |
Rarement |
7 |
23 |
Occasionnellement |
9 |
29 |
Autres |
0 |
0 |
Total |
31 |
100 |
D’après ce tableau, 6 soit 19% utilisent souvent le préservatif, 9
soit 29% l’utilisent parfois, 7soit 23% en font usage rarement, 9 soit 29% l’utilisent de manière occasionnelle et aucune soit 0% n’a donné une autre fréquence que celles reprises ci-haut.
Item 12 : Raisons de l’utilisation du préservatif Tableau n°12. Répartition des enquêtés selon les raisons de l’utilisation du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Protection contre les IST et les grossesses indésirables |
31 |
100 |
Autres |
0 |
0 |
Total |
31 |
100 |
Ce tableau indique que toutes les personnes enquêtées soit 100%
utilisent le préservatif pour se protéger contre les IST et les grossesses indésirables.
13 Source qui vous a conseillé/motivé à utiliser le préservatif
n°13. Répartition des enquêtés selon la source du conseil ou de la motivation du préservatif féminin
Réponses |
|
|
Fréquence |
% |
Le médecin (l’hôpital) |
|
|
4 |
13 |
L’église |
|
|
0 |
0 |
L’entourage/amis |
|
|
3 |
10 |
L’entourage /famille |
|
|
1 |
3 |
Le spot à la télévision |
|
|
2 |
6 |
Les affiches publicitaires |
|
|
0 |
0 |
Les messages des ONG |
|
|
0 |
0 |
Les messages de l’ASF |
|
|
0 |
0 |
Existence des maladies grossesses indésirables |
et |
des |
21 |
68 |
Autres |
|
|
0 |
0 |
Total |
|
|
31 |
100 |
De ce tableau, il se dégage que parmi les 31 personnes qui
utilisent le préservatif, 4 soit 13% l’ont utilisé suite à l’avis du médecin, aucune soit 0% ne l’a utilisé suite aux conseils reçus à l’église, 3 soit 10% en ont fait usage consécutivement aux recommandations des amis, une seule soit 3% l’a utilisé suite aux recommandations des membres de la famille, 2 soit 6% l’ont utilisé suite aux messages diffusés dans les spots publicitaires, soit 0% ne la utilisé suite aux messages contenus dans les affiches publicitaires, aucune soit 0% n’en a fait usage consécutivement aux messages diffusés par l’ASF, 21 soit 68% l’ont utilisé par crainte des maladies et des grossesses indésirables et aucune soit 0% n’a évoqué les raisons non explicitées ici.
14 Canal ayant permis la connaissance du préservatif n°14. Répartition des enquêtés selon le canal ayant permis la
connaissance du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Publicité (télévision/radio /affiche) |
41 |
68 |
Bouche à oreille |
15 |
25 |
Comme ça |
4 |
7 |
Autres |
0 |
0 |
Total |
60 |
100 |
Ce tableau renseigne que 41 personnes enquêtées soit 68% ont
appris l’existence du préservatif par la publicité, 15 soit 25% l’ont appris de bouche à oreille, 4 soit 7% l’ont connu à la volée et aucune soit 0% ne l’a appris par d’autres canaux non repris ici.
Item 15 Connaissance du préservatif féminin Tableau n°15. Répartition des enquêtés selon la connaissance ou l’ignorance du préservatif féminin
|
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
|
43 |
72 |
Non |
|
17 |
28 |
Total |
|
60 |
100 |
De ce tableau, il ressort que 43 enquêtées soit 72% connaissent le
préservatif féminin tandis que 17 soit 28% ne connaissent pas le préservatif féminin.
16 Part de ceux qui ont déjà vu le préservatif féminin
Tableau n°16. Répartition des enquêtés selon la part de ceux qui ont déjà vu le préservatif féminin
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
17 |
28 |
Non |
43 |
72 |
Total |
60 |
100 |
En ce qui concerne la part de ceux qui ont déjà vu le préservatif
féminin, 17 soit 28% ont déjà vu le préservatif tandis que 43 soit 72% n’ont pas encore vu le préservatif féminin.
Item 17 Utilisation du préservatif féminin Tableau n°17. Répartition des enquêtés selon l’utilisation ou non du préservatif féminin
|
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
|
2 |
3 |
Non |
|
58 |
97 |
Total |
|
31 |
100 |
A propos de l’utilisation du préservatif féminin, 2 personnes
enquêtées soit 3% ont déjà utilisé le préservatif féminin alors que 58 soit 97% ne l’ont pas encore utilisé.
18 : Raisons d’utilisation du préservatif féminin n°18. Répartition des enquêtés selon les raisons d’utilisation du
préservatif féminin
Réponses |
Fréquence |
% |
Curiosité |
2 |
100 |
Total |
2 |
100 |
2 Personnes enquêtées soit 100% affirment qu’elles ont utilisé le préservatif féminin simplement par curiosité.
Item 19 Raison de la non utilisation du préservatif féminin
Tableau n°19. Répartition des enquêtés selon les raisons de la non utilisation du préservatif féminin
Réponses |
Fréquence |
% |
Jamais vu |
5 |
9 |
On n’en parle pas trop |
11 |
19 |
Ça ne m’intéresse pas |
16 |
28 |
C’est difficile à utiliser |
7 |
12 |
J’aime que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme |
7 |
12 |
Ma religion ne me permet pas |
2 |
3 |
Autres |
10 |
17 |
Total |
58 |
100 |
Ce tableau illustre que 5 personnes enquêtées soit 9% n’utilisent
pas le préservatif féminin parce qu’elle ne l’ont jamais vu, 11 soit 19% ne l’utilisent pas parce qu’on n’en parle pas trop, 16 soit 28% n’en font pas usage car elles ne trouvent aucun intérêt à l’utiliser, 7 soit 12% n’en font pas usage parce que le
préservatif féminin est difficile à utiliser, 7 soit 12% ne l’utilisent pas parce qu’elles préfèrent que ça soit l’homme qui porte le préservatif féminin et non la femme, 2 soit 3% ne l’utilisent pas car leurs religions ne leur permettent pas et enfin 10 soit 17% ont poussé des raisons non explicitées ici.
Item 20 : Age Tableau n°20. Répartition des enquêtés selon l’âge
Réponses |
Fréquence |
% |
Moins de 18 |
6 |
10 |
18-25 |
23 |
38 |
26-35 |
22 |
37 |
36-45 |
7 |
12 |
46-55 |
0 |
0 |
Plus de 55 |
2 |
3 |
Total |
60 |
100 |
De ce tableau, il se dégage que sur 60 personnes enquêtées, 6
soit 10% ont moins de 18 ans, 23 soit 38% ont l’âge compris entre 18 et 25, 22 soit 37% ont l’âge compris entre 26 et 35, 7 soit 12% ont l’âge compris entre 36 et 45, aucune soit 0% n’a l’âge compris entre 46 et 55 et enfin 2 soit 3% ont plus de 55 ans.
21 Profession
n°21. Répartition des enquêtés selon la profession
Réponses |
Fréquence |
% |
Fonctionnaire |
5 |
8 |
Commerçant |
9 |
15 |
Ménagère |
14 |
23 |
Employé |
7 |
12 |
Etudiant /Elève |
15 |
25 |
Activités manuelles |
4 |
7 |
Prostituée |
2 |
3 |
Cadres de bureau |
1 |
2 |
Autres |
3 |
5 |
Total |
60 |
100 |
Ce tableau nous montre que parmi 60 personnes enquêtées, 5 soit 8% sont des fonctionnaires, 9 soit 15% sont des commerçantes, 14 soit 23% sont des ménagères, 7 soit 12% sont des employées, 15 soit 25% sont des étudiants ou élèves, 4 soit 7% exercent des activités manuelles, 2 soit 3% sont des prostituées, une seule soit 2% est cadre de bureau et enfin 3 autres soit 5% ont d’autres professions non mentionnées ici ou tout simplement une partie d’entre elles sont des sens emplois.
Item 22 Niveau d’études Tableau n°22. Répartition des enquêtés selon le niveau d’études
Réponses |
Fréquence |
% |
Diplôme d’Etat |
28 |
47 |
Gradué/licencié |
21 |
35 |
Post-licence |
0 |
0 |
Certificat d’études primaires |
9 |
15 |
Autres |
2 |
3 |
Total |
60 |
100 |
Quant au niveau d’études, 28 personnes enquêtées soit 47% ont
un diplôme d’état, 21 soit 35% ont un diplôme de graduat ou de licence, aucune soit 0% n’a entrepris les études post-licence, 9 soit 15% possèdent un certificat d’études primaires et enfin 2 autres soit 3% ont des diplômes non explicités ici ou tout simplement n’ont pas étudié.
23 Religion
Tableau n°23. Répartition des enquêtés selon la religion
Religion |
Fréquence |
% |
catholique |
18 |
30 |
Protestant |
11 |
18 |
Kimbanguiste |
0 |
0 |
Musulman |
0 |
0 |
Eglises de réveil |
28 |
47 |
Autres |
3 |
5 |
Total |
60 |
100 |
Selon les résultats de ce tableau, 18 enquêtées soit 30% sont
catholiques, 11 soit 18% sont protestantes, aucune soit 0% n’est kimbanguiste, aucune soit 0% n’est musulmane, 28 soit 47% fréquentent les églises de réveil et 3 autres soit 5% appartiennent à d’autres confessions religieuses non reprises ici ou tout simplement ne fréquentent aucune église.
B. Hommes Item 24 Connaissance de l’ASF Tableau n°24 Répartition des enquêtés selon la connaissance ou ignorance de l’ASF
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
14 |
23 |
Non |
46 |
77 |
Total |
60 |
100 |
Sur 60 personnes enquêtées, 14 soit 33% connaissent l’ASF
tandis que 46 soit 77% ne connaissent pas l’ASF
Item 25 : Connaissance de la revue flash Tableau n°25. Répartition des enquêtés selon la connaissance ou l’ignorance de la revue Flash
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
13 |
22 |
Non |
47 |
78 |
Total |
60 |
100 |
De ce tableau, 13 enquêtées soit 22% connaissent la revue Flash
alors que 47 enquêtées soit 78% ne la connaissent pas
26 Lecture de la revue Flash n°26. Répartition des enquêtés selon la lecture de la revue Flash
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
4 |
31 |
Non |
9 |
69 |
Total |
13 |
100 |
Sur 13 enquêtées qui connaissent la Revue Flash, 4 soit 31 % ont
déjà lu la Revue Flash tandis que 9 soit 69% ne l’ont pas encore lu
Item 27 Emissions télévisées de l’ASF Tableau n°27. Répartition des enquêtés selon les émission télévisées de l’ASF
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
21 |
35 |
Non |
39 |
65 |
Total |
60 |
100 |
Il ressort de ce tableau que sur 60 personnes enquêtées 21, soit 35 % ont déjà suivi une émission organisée par l’ASF alors que 39 soit 65% ne l’ont pas encore suivi.
Item 28 Thème de l’émission
Tableau n°28. Répartition des enquêtés selon le thème de l’émission
Réponses |
Fréquence |
% |
Préservatif masculin |
12 |
57 |
Préservatif féminin |
6 |
29 |
Autres |
3 |
14 |
Total |
21 |
100 |
Sur les 21 personnes enquêtées qui ont suivi une émission
organisée par l’ASF, 12 soit 57 % ont porté sur le préservatif masculin, 6 soit 29% sur le préservatif féminin et 3 soit 14% sur les autres thèmes non explicités ici.
Item 29 : Langue de l’émission Tableau n°29 Répartition des enquêtés selon la langue de l’émission
Réponses |
Fréquence |
% |
Français |
13 |
62 |
Lingala |
8 |
38 |
Kikongo |
0 |
0 |
Tshiluba |
0 |
0 |
Swahili |
0 |
0 |
Total |
21 |
100 |
Sur les 21 personnes enquêtées qui ont suivi une émission
télévisée de l’ASF, 13 soit 62% l’ont suivi en français, 8 soit 38% l’ont suivi en lingala, aucune soit 0% en tshiluba, aucune soit 0% en swahili
Item 30 Rapports sexuels Tableau n°30. Répartition des enquêtés selon les rapports sexuels
Rapports sexuels |
Fréquence |
% |
Oui |
54 |
90 |
Non |
6 |
10 |
Total |
60 |
100 |
Ce tableau indique que 54 personnes enquêtées soit 90% ont déjà
fait des rapports sexuels alors que 6 soit 10% ne l’ont pas encore fait.
31 Partenaires des rapports sexuels n°31. Répartition des enquêtés selon les partenaires des rapports
sexuels
Réponses |
Fréquence |
% |
Partenaire sérieux |
32 |
53 |
Partenaire non sérieux |
10 |
17 |
Partenaire sérieux et non sérieux |
18 |
30 |
Total |
52 |
100 |
32 personnes enquêtées soit 53% font les rapports sexuels avec
des partenaires sérieux, 10 soit 17% le font avec des partenaires non sérieux, 18 soit 30% le font tant avec des partenaires sérieux que non sérieux.
Item 32 : Utilisation du préservatif
Tableau n°32. Répartition des enquêtés selon l’utilisation ou non du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
41 |
76 |
Non |
13 |
24 |
Total |
54 |
100 |
S’agissant de l’utilisation du préservatif, 41 personnes enquêtées
soit 76%utilisent le préservatif tandis que 13 soit 24% ne l’utilisent pas.
Item 33 Raisons de la non utilisation du préservatif Tableau n°33. Répartition des enquêtés selon les raisons de la non utilisation du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Fidélité et confiance en son partenaire |
5 |
38 |
Absence d’intérêt |
3 |
24 |
Autres |
5 |
38 |
Total |
13 |
100 |
D’après ce tableau, 5 personnes enquêtées soit 38 % n’utilisent
pas le préservatif parce qu’elles sont fidèles et ont confiance en leurs partenaires, 3 soit 24% n’en font pas usage parce qu’elles ne trouvent aucun intérêt à l’utiliser et 5 soit 38% parce qu’elles ont avancé diverses raisons non explicitées ici.
Item 34 Fréquence d’utilisation du préservatif
Tableau n°34. Répartition des enquêtés selon la fréquence d’utilisation du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Souvent |
14 |
34 |
Parfois |
9 |
22 |
Rarement |
11 |
27 |
Occasionnellement |
7 |
17 |
Autres |
0 |
0 |
Total |
41 |
100 |
Sur 41 personnes enquêtées qui utilisent le préservatif, 14 soit 34%
l’utilisent souvent, 9 soit 22% l’utilisent parfois, 11 soit 27% l’utilisent rarement, 7 soit 17% l’utilisent de manière occasionnelle et aucune soit 0% l’utilise à une autre fréquence.
35 Raisons de l’utilisation du préservatif n°35. Répartition des enquêtés selon les raisons de l’utilisation du
préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Protection contre les IST et les grossesses indésirables |
40 |
97 |
Le préservatif permet d’éviter l’éjaculation précoce |
1 |
3 |
Autres |
0 |
0 |
Total |
41 |
100 |
En ce qui concerne les raisons de l’utilisation du préservatif, 40 soit 97 affirment qu’elles l’utilisent pour se prémunir contre les IST et les grossesses indésirables, seulement une personne enquêtée soit 3% l’a utilisé pour éviter l’éjaculation précoce et aucune n’a ‘émis une autre raison non explicitée ici.
Item 36 Source qui vous a conseillé/motivé à l’utilisation du préservatif Tableau n°36. Répartition des enquêtés selon la source du conseil ou de la motivation du préservatif
Source |
|
|
Fréquence |
% |
Le médecin (l’hôpital) |
|
|
3 |
7 |
L’église |
|
|
1 |
2 |
L’entourage/amis |
|
|
4 |
10 |
L’entourage /famille |
|
|
2 |
5 |
Le spot à la télévision |
|
|
2 |
5 |
Les affiches publicitaires |
|
|
0 |
0 |
Les messages des ONG |
|
|
0 |
0 |
Les messages de l’ASF |
|
|
0 |
0 |
Existence des maladies grossesses indésirables |
ou |
des |
29 |
71 |
Autres |
|
|
0 |
0 |
Total |
|
|
41 |
100 |
De ce tableau, il se dégage que parmi les 41 personnes qui
utilisent le préservatif, 3 soit 7% l’ont utilisé suite à l’avis du médecin, une seule soit 2% l’a utilisé suite aux conseils reçus à l’église, 4 soit 10% en ont fait usage consécutivement aux recommandations des amis, 2 soit 5% l’ont utilisé suite aux recommandations des membres de la famille, 2 soit 5% l’ont utilisé suite aux spots diffusé à la télévision, aucune soit 0% ne la utilisé suite aux messages contenus dans les affiches publicitaires, aucune soit 0% n’en a fait usage consécutivement aux messages diffusés par l’ASF, 29 soit 71% l’ont utilisé par crainte des maladies et des grossesses indésirables et aucune soit 0% n’a évoqué les raisons non explicitées ici.
Item 37 Canal ayant permis la connaissance du préservatif
Tableau n°37. Répartition des enquêtés selon le canal ayant permis la connaissance du préservatif
Réponses |
Fréquence |
% |
Publicité (télévision/radio /affiche) |
39 |
65 |
Bouche à oreille |
16 |
27 |
Comme ça |
5 |
8 |
Autres |
0 |
0 |
Total |
60 |
100 |
De ce tableau, 39 personnes enquêtées soit 65% ont appris
l’existence du préservatif par le biais de la publicité, 16 soit 27% l’ont connu de bouche à oreille, 5 soit 8% l’ont appris comme ça et aucune soit % ne l’a appris par d’autres canaux non explicités ci-haut.
38 Connaissance du préservatif féminin n° 38. Répartition des enquêtés selon la connaissance ou
l’ignorance du préservatif féminin
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
47 |
78 |
Non |
13 |
22 |
Total |
60 |
100 |
A propos de la connaissance du préservatif, 47 personnes enquêtées soit 78% connaissent le préservatif féminin alors que 13 soit 22% ne le connaissent pas.
Item 39 Part de ceux qui ont déjà vu le préservatif
Tableau n°39. Répartition des enquêtés selon la part de ceux qui ont déjà vu le préservatif
|
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
|
21 |
35 |
Non |
|
39 |
65 |
Total |
|
60 |
100 |
Ce tableau nous indique que 21 personnes enquêtées soit 35% ont
déjà vu le préservatif féminin tandis que 39 soit 65% ne l’ont pas encore vu.
40 : Utilisation du préservatif féminin n°40. Répartition des enquêtés selon l’utilisation ou non du préservatif féminin
|
Réponses |
Fréquence |
% |
Oui |
|
2 |
3 |
Non |
|
58 |
97 |
Total |
|
60 |
100 |
Ce tableau nous renseigne que 2 enquêtées soit 3% utilisent le
préservatif tandis que 58 soit 97% ne l’utilisent pas.
Item 41 Raisons d’utilisation du préservatif féminin Tableau n°41. Répartition des enquêtés selon les raisons d’utilisation du préservatif féminin
Raison |
Fréquence |
% |
Curiosité |
1 |
50 |
Absence du préservatif masculin |
1 |
50 |
Total |
2 |
100 |
Evoquant les raisons d’utilisation du préservatif féminin, une personne enquêtée soit 50% affirme l’avoir utilisé par assouvir sa curiosité alors qu’une personne enquêtée aussi soit 50% l’a utilisé parce qu’elle ne disposait pas du préservatif masculin.
42 Raisons de la non utilisation du préservatif féminin n°42. Répartition des enquêtés selon les raisons de la non
utilisation du préservatif féminin
Réponses |
Fréquence |
% |
Jamais vu |
5 |
9 |
On n’en parle pas trop |
8 |
14 |
Ça ne m’intéresse pas |
14 |
24 |
C’est difficile à utiliser |
6 |
10 |
J’aime que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme |
11 |
19 |
Ma religion ne me permet pas |
2 |
3 |
Autres |
12 |
21 |
Total |
58 |
100 |
Ce tableau illustre que 5 personnes enquêtées soit 9% n’utilisent
pas le préservatif féminin parce qu’elles ne l’ont jamais vu, 8 soit 14% ne l’utilisent parce qu’on n’en parle pas trop, 14 soit 24% n’en font pas usage car le préservatif féminin ne leur intéresse pas, 6 soit 10% n’en font pas usage parce qu’elles estiment que le préservatif féminin est difficile à utiliser, 11 soit 19% ne l’utilisent pas parce qu’elles aiment que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme, 2 soit 3% ne l’utilisent pas car leurs convictions religieuses ne leur autorisent pas et enfin 12 soit 21% ont évoqué diverses et multiples raisons non explicitées ici
Item 43 Age Tableau n°43 : Répartition des enquêtés selon l’âge
Réponses |
Fréquence |
% |
Moins de 18 |
3 |
5 |
18-25 |
22 |
37 |
26-35 |
26 |
43 |
36-45 |
7 |
12 |
46-55 |
2 |
3 |
Plus de 55 |
0 |
0 |
Total |
60 |
100 |
Selon les tranches d’âge, 3 enquêtées soit 5% ont moins de 18
ans, 22 soit 37% ont l’âge compris entre 18 et 25, 26 soit 43% ont entre 26 et 35 ans, 7 soit 12% ont l’âge compris entre 36 et 45, 2 soit 3% ont entre 46 et 55 et aucune soit 0% n’a plus de 55 ans.
Item 44 : Profession Tableau n°44 Répartition des enquêtés selon la profession
Profession |
Fréquence |
% |
Fonctionnaire |
6 |
10 |
Commerçant |
3 |
5 |
Ménagère |
0 |
0 |
Employé |
17 |
28 |
Etudiant/Elève |
20 |
33 |
Activités manuelles |
10 |
17 |
Prostituée |
0 |
0 |
Cadres de bureau |
0 |
0 |
Autres |
4 |
7 |
Total |
60 |
100 |
Ce tableau nous informe que sur 60 personnes enquêtées, 6 soit 10% sont fonctionnaires, 3 soit 5% exercent des activités commerciales, aucune soit 0% n’est ménagère, 17 soit 28% sont des employés, 20 soit 33% sont des étudiants ou élèves, 10 soit 17% exercent des activités manuelles, aucune soit 0% n’est prostituée, aucune soit 0% n’est cadre de bureau et 4 soit 7% exercent des professions non reprises ici ou sont sans emploi.
Item 45 Niveau d’études Tableau n°45 Répartition des enquêtés selon le niveau d’études
Réponses |
Fréquence |
% |
Diplôme d’Etat |
33 |
55 |
Gradué/Licenciée |
23 |
38 |
Post-Licence |
0 |
0 |
Certificat d’études primaires |
1 |
2 |
Autres |
3 |
5 |
Total |
60 |
100 |
Par rapport au niveau d’études, 33 personnes enquêtées soit 55%
ont un diplôme d’état, 23 soit 38% sont graduées ou licenciées, aucune soit 0% n’a entrepris des études post-licence, une seule soit 2% a un certificat d‘études primaires et 3 soit 5% possèdent un niveau d’études non explicité ci-haut ou simplement n’ont pas étudié.
Item 46 Religion Tableau n°46. Répartition des enquêtés selon la religion
Religion |
Fréquence |
% |
Catholique |
23 |
38 |
Protestant |
11 |
18 |
Kimbanguiste |
1 |
2 |
Musulman |
0 |
0 |
Eglises de réveil |
21 |
35 |
Autres |
4 |
7 |
Total |
60 |
100 |
Quant à la religion, 23 enquêtées soit 38% sont catholiques, 11 soit 18% sont protestantes, une seule soit 2% est kimbanguiste, aucune soit 0% n’est musulmane, 21 soit 35% fréquentent les églises dites de réveil et 4 soit 7% fréquentent les autres églises ou simplement ne fréquentent aucune église.
Section III. Interprétation des résultats
Nous allons interpréter les résultats de notre enquête en dressant
un tableau synthétique à visée comparative des données que nous avons relevées dans l’enquête.
Tableau n°47. Synthèse des résultats de l’enquête
Rubrique |
Femmes |
% |
Hommes |
% |
1. Connaissance de l’ASF |
Oui Non
|
33 67 |
Oui Non |
23 77 |
2. Connaissance de la revue flash |
Oui Non |
17 83 |
Oui Non |
22 78 |
3. Lecture de la revue flash |
Oui Non |
20 80 |
Oui Non |
31 69 |
4. Emission télévisée de l’ASF |
Oui Non |
30 70 |
Oui Non |
35 65 |
5. Thème de l’émission |
Préservatif masculin Préservatif féminin Autres |
50 17 33 |
Préservatif masculin Préservatif féminin Autres |
57 29 14 |
6. Langue de l’émission |
Français Lingala Kikongo Tshiluba Swahili |
56 44 0 0 0 |
Français Lingala Kikongo Tshiluba Swahili |
62 38 0 0 0 |
7. Rapports sexuels |
Oui Non |
87 13 |
Oui Non |
90 10 |
8. Partenaires des rapports sexuels |
Partenaires sérieux Partenaires non sérieux Partenaires sérieux et Partenaire non sérieux |
58 23 19 |
Partenaires sérieux Partenaires non sérieux Partenaires sérieux et Partenaire non sérieux |
53 17 30 |
9. Utilisation du préservatif |
Oui Non |
60 40 |
Oui Non |
76 24 |
10. Raisons de la non utilisation du préservatif |
Fidélité et confiance en mon partenaire Imposition de mon mari C’est indigne d’utiliser le préservatif Absence d’intérêt L’usage des préservatifs Provoque des maladies Autres
|
24
14 19
5
19 19 |
Fidélité et confiance en mon partenaire Absence d’intérêt Autres |
38
24 38 |
11. Fréquence d’utilisation du préservatif |
Souvent Parfois Rarement Occasionnellement Autres |
19 29 23 29 0 |
Souvent Parfois Rarement Occasionnellement Autres |
34 22 27 17 0 |
12. Raisons de l’utilisation du préservatif |
Protection contre les IST et les grossesses indésirables Autres |
100
0 |
Protection contre les IST et les grossesses indésirables Le préservatif permet d’éviter l’éjaculation précoce Autres |
97
3
0 |
13. Source qui vous a conseillé/motivé à utiliser le préservatif |
Le médecin (L’hôpital) L’Eglise L’entourage/Amis L’entourage/Famille Le spot à la télévision Les affiches publicitaires Les messages des ONG Les messages de l’ASF Existences des maladies et éviter les grossesses |
13 0 10 3 6 0 0 0 68 |
Le médecin (L’hôpital) L’Eglise L’entourage/Amis L’entourage/Famille Le spot à la télévision Les affiches publicitaires Les messages des ONG Les messages de l’ASF Existences des maladies et éviter les grossesses |
7 2 10 5 5 0 0 0 71 |
14. Canal ayant permis la connaissance du préservatif |
Publicité (télévision/radio/affiche Bouche à oreille Comme ça Autres |
68 25 7 0 |
Publicité (télévision/radio/affiche Bouche à oreille Comme ça Autres |
65 27 8 0 |
15. Connaissance du préservatif féminin |
Oui Non |
72 28 |
Oui Non |
78 22 |
16. Part de ceux qui ont déjà vu le préservatif féminin |
Oui Non |
28 72 |
Oui Non |
35 65 |
17. Utilisation du préservatif féminin |
Oui Non |
3 97 |
Oui Non |
3 97 |
18. Raisons d’utilisation du préservatif féminin |
Curiosité |
100 |
Curiosité Absence du préservatif masculin |
50 50 |
19. Raisons de la non utilisation du préservatif féminin |
Jamais vu On n’en parle pas trop Ça ne m’intéresse pas |
9 19 28 |
Jamais vu On n’en parle pas trop Ça ne m’intéresse pas |
9 14 24 |
|
C’est difficile à utiliser J‘aime que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme Ma religion ne me permet pas Autres |
12 12
3 17 |
C’est difficile à utiliser J‘aime que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme Ma religion ne me permet pas Autres |
10 19
3 21
|
20. Age |
Moins de 18 18-25 26-35 36-45 46-55 Plus de 55 |
10 38 37 12 0 3 |
Moins de 18 18-25 26-35 36-45 46-55 Plus de 55 |
5 37 43 12 3 0 |
21. Profession |
Fonctionnaire Commerçant Ménagère Employé Etudiant /Elève Activités manuelles Prostituée Cadres de bureau Autres |
8 15 23 12 25 7 3 2 5 |
Fonctionnaire Commerçant Ménagère Employé Etudiant /Elève Activités manuelles Prostituée Cadres de bureau Autres |
10 5 0 28 33 17 0 0 7 |
22. Niveau d’études |
Diplôme d’état Graduée/Licenciée Post-Licence Certificat d’études primaires Autres
|
47 35 0 15
3 |
Diplôme d’état Graduée/Licenciée Post-Licence Certificat d’études Primaire Autres
|
55 38 0 2
5 |
23. Religion |
Catholique Protestant Kimbanguiste Musulman Eglises de réveil Autres |
30 18 0 0 47 5 |
Catholique Protestant Kimbanguiste Musulman Eglises de réveil Autres |
38 18 2 0 35 7 |
De ce tableau synthétique, il se dégage les observations
suivantes :
-En général, moins de la moitié d’enquêtées connaissent l’ASF. Particulièrement, plus de femmes connaissent l’ASF comparativement aux hommes. Cette situation est due certainement à l’intérêt que les femmes accordent à la planification familiale, un des piliers des actions de l’ASF ;
- Plus de la moitié des enquêtés ne connaissent pas la revue Flash
- Curieusement même parmi les personnes enquêtées qui connaissent
la Revue Flash, plus de la moitié ne l’a pas encore lu;
- Plus de la moitié de personnes enquêtées n’ont pas encore suivi une émission télévisée organisée par l’ASF ;
- Plus de la moitié des émissions réalisées par l’ASF ont porté sur le préservatif féminin ;
- Plus de la moitié des émissions suivies par les personnes enquêtées ont été produites en lingala et français.
- Avec presque la même fréquence chez les hommes et chez les femmes, la majorité de personnes enquêtéesa déjà eu des rapports sexuels (87% chez les dames et 90 % chez les messieursPlus de la moitié de personnes enquêtées onteu les rapports sexuels avec des partenaires sérieux tant chez les hommes que chez les femmes (58% pour les dames et 53% pour les messieurs). Une bonne frange d’enquêtées le fait avec des partenaires non sérieux, 23% chez les femmes et 17% chez les hommes. Celles qui le font tant avec les partenaires sérieux que non sérieux représentent une proportion de
19% chez les femmes et 30% chez les hommes ;
- Les hommes utilisent plus le préservatif avec un taux de 76% comparativement aux femmes avec un taux de 60%. De ce fait, les femmes utilisent moins le préservatif (40%) comparativement aux hommes (24%);
- Cinq raisons ont été évoquées par les femmes pour justifier la non utilisation du préservatif. Nous pouvons relever entre autres la fidélité à l’égard de son partenaire (24%), l’imposition de mon mari (14%), l’absence d’intérêt (5%). Enfin, deux raisons (c’est indigne d’utiliser le préservatif et l’usage des préservatifs provoque des maladies) et les autres raisons non explicitées ici enregistrent un même taux de 19 % toujours chez les femmes. Contrairement aux femmes, les hommes n’ont avancé que deux raisons (fidélité et confiance en son partenaire et absence d’intérêt) et diverses autres raisons non explicitées ici. « Fidélité et confiance en son partenaire » est l’argument avancé par le plus grand nombre d’enquêtés tant chez les hommes que chez les femmes. Plus d’hommes (24%) ne voient pas d’intérêt à l’utilisation du préservatif comparativement aux femmes (5%). « Fidélité et confiance en son partenaire » et les diverses autres raisons non évoquées ici partagent la même fréquence de 38% chez les hommes ;
- Toutes les personnes enquêtées chez les femmes affirment avoir utilisé le préservatif pour se protéger contre les IST et les grossesses indésirables. Même raison chez les hommes exceptés seulement 3% qui utilisent le préservatif pour éviter l’éjaculation précoce ;
- S’agissant des sources qui ont soit conseillé soit motivé l’usage des préservatifs, la majorité tant chez les messieurs que chez les dames, la motivation vient plus de la crainte des maladies et des grossesses indésirables. Le médecin (l’hôpital), les amis, la famille et les spots télévisés ont presque la même proportion de part et d’autre ;
- La publicité constitue la principale voie par laquelle les personnes enquêtées ont pris connaissance du préservatif avec presque la même fréquence, 68% chez les femmes et 65% chez les hommes. Pareil pour le Bouche à oreille qui vient en deuxième position, 25% chez les femmes et 27% chez les hommes.
Même situation pour les personnes enquêtées qui l’ont appris à la volée, 7% chez les dames et 8% chez les messieurs
Egalement pour les enquêtées qui l’ont connu à travers d’autres canaux non exploités ici ;
- La plupart de personnes enquêtées connaissent le préservatif féminin mais ce sont les hommes qui le connaissent plus avec 78% par rapport aux femmes avec 72%. Par conséquent, les enquêtées qui ne le connaissent pas représentent une proportion faible avec 28% chez les femmes et 22% chez les hommes ;
- Fort malheureusement, cette même majorité d’enquêtées qui connaissent le préservatif féminin ne l’ont jamais vu, 72% chez les femmes et 65% chez les hommes ;
- Curieusement, toujours cette même majorité ne recourt pas au préservatif féminin avec la même proportion, 97% chez les hommes et les femmes. De ce fait, seuls 3% aussi bien des hommes que des femmes l’utilisent ;
- Les 3% des femmes n’ont utilisé le préservatif féminin que pour satisfaire leur curiosité alors que la moitié des hommes l’ont également utilisé pour assouvir leur curiosité et l’autre moitié à l’absence du préservatif masculin ;
- Qu’il s’agisse aussi bien des femmes que des hommes, l’argument majoritaire avancé pour justifier la non utilisation du préservatif féminin est l’absence d’intérêt, 28% chez les femmes et 24% chez les hommes. Ensuite l’argument « on n’en parle pas trop » avec 19% chez les femmes et diverses autres raisons non mentionnées ici avec 21% chez les hommes. Et les diverses autres motivations suivent avec 17% chez les femmes. Puis les raisons « c’est difficile à utiliser » et « j’aime que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme avec la même part de 12% chez les femmes et « j’aime que ça soit l’homme qui porte le préservatif et non la femme » et on « n’en parle pas trop » avec respectivement 19% et 14% chez les hommes. Les raisons « jamais vu » et « ma religion ne me permet pas » partagent la même part de 9% et 3% de part et d’autre.
- La majorité de personnes enquêtés ont l’âge compris entre deux intervalles : le premier entre 18 et 25 et le second entre 26 et 35 alors
que les deux derniers intervalles à savoir 46-55 et plus de 55 contiennent le moins de personnes enquêtées ;
- Quant à la profession, c’est la catégorie « étudiant/élève » qui vient en tête tant au niveau des hommes que des femmes.
En ce qui concerne les femmes, ce sont les ménagères qui viennent en seconde position du fait qu’il est difficile et rare de rencontrer les hommes ménagères. C’est pourquoi chez les hommes, ce sont les employés qui occupent la seconde position. La proportion des prostituées est nulle chez les hommes car elle ne concerne que les femmes.
- En ce qui concerne le niveau d’étude, les diplômés d’état et les gradués ou licenciés occupent respectivement la première et la seconde position aussi bien chez les hommes que chez les femmes. La part de ceux qui ont entrepris les études post-licence est nulle tant chez les hommes que les femmes.
- A propos de la religion, les personnes enquêtées qui fréquentent les églises dites de réveil constitue la catégorie la plus nombreuse chez les dames alors que chez les messieurs, c’est plutôt les catholiques. Les protestants enregistrent la même fréquence de 18% aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
De tous ces résultats, on peut retenir que notre hypothèse a été
validée dans la mesure où l’échec du marketing social développé par l’ASF est du aux faiblesses de son système de communication.
En effet, les résultats issus de l’enquête attestent que le public
s’est bien adapté au préservatif masculin comparativement au préservatif féminin. Cette incapacité du récepteur à s’adapter au préservatif féminin découle du système de communication de l’ASF qui ne tient pas compte des facteurs exogènes et endogènes du récepteur.
S’agissant des facteurs exogènes, les facteurs sociaux et plus
spécialement la religion influence l’utilisation du préservatif féminin. En prônant la fidélité et la confiance en son partenaire, l’église, par exemple, déconseille ipso facto l’utilisation du préservatif féminin.
Bien que la majorité de personnes enquêtées connaissent le
préservatif féminin, le déficit d’exposition demeure toujours d’autant plus dans la mesure où celles-ci ne l’ont jamais vu. Comment voulez-vous que les gens utilisent un outil qu’ils n’ont jamais vu ? C’est là tout le blocage.
Le décodage du message pose également problème. Bon nombre
de messages sont élaborés en français, ce qui peut causer l’incompréhension dans le chef du récepteur. ASF a intérêt à élaborer des messages en swahili, kikongo et tshiluba d’autant plus Kinshasa est une ville cosmopolite.
A propos des facteurs endogènes, les facteurs psychologiques
jouent un rôle prépondérant dans l’adoption du message par le public. Les deux canaux à savoir « bouche à oreille » et « comme ça » véhiculent de multiples et divers préjugés constituant ainsi des obstacles à la communication. Parmi ces préjugés, nous pouvons relever entre autres : l’usage du préservatif provoque des maladies, c’est indigne d’utiliser le préservatif féminin, c’est difficile à utiliser alors que bon nombre ne l’ont pas encore utilisé,…Sur ce, l’ASF devra intégrer dans émissions des messages visant à éliminer tous les préjugés.
L’ASF concentre trop d’actions sur la cible primaire alors que la
cible secondaire influence considérablement l’usage du préservatif féminin.
Conclusion partielle
Le troisième chapitre évalue le marketing opérationnel de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin. Pour parvenir à cette fin, nous avons recouru à la technique de sondage. Notre échantillon est constitué de 120 personnes tirées par la technique aléatoire probabiliste à raison de 60 hommes et 60 femmes.
Les résultats de l’enquête ont permis de valider notre hypothèse. En effet, le système de communication de l’ASF a montré plusieurs faiblesses à la base de l’incapacité du public à s’adapter au préservatif féminin.
CONCLUSION
Notre travail a porté sur le marketing social de l’ASF dans la
promotion du préservatif féminin chez les habitants de la commune de Matete.
Nous sommes parti du constat selon lequel plusieurs organisations
notamment l’ASF mènent des campagnes de sensibilisation pour la promotion aussi bien du préservatif masculin que du préservatif féminin. Cependant, celles entreprises pour le préservatif féminin ne produisent pas des résultats escomptés.
Nous avons posé la question spécifique de recherche suivante : Quels sont les facteurs qui entravent le marketing social de l’ASF à l’adoption du préservatif féminin par les habitants de la commune de Matete ?
A cette question, nous avons émis l’hypothèse suivante : l’échec du
marketing social développé par une organisation a comme causes les faiblesses du système de communication.
Nous nous sommes rabattus sur la méthode sociologique qui nous
a permis d’étudier ces faits sociaux mis en exergue à travers cette étude.
Quant aux techniques, nous avons recouru à l’analyse
documentaire, à l’entretien, à l’observation et à l’enquête par questionnaire.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres : le premier a porté sur
les assises théoriques, le second sur la présentation de l’ASF, son système de communication et la commune de Matete et enfin le troisième sur l’analyse du marketing social de l’ASF dans la promotion du préservatif féminin.
Après enquête, nous avons abouti à la conclusion selon laquelle
l’incapacité du public à s’adapter au système de communication élaboré par l’ASF en vue d’obtenir l’adhésion du récepteur est imputable à ce même système de communication déficitaire qui ne tient pas compte des facteurs endogènes et des facteurs exogènes du récepteur.
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14. PRINGENT, V., L’appropriation d’une nouvelle technologie, Paris, Université de Sorbonne, 1994.
15. REISS, E., Le marketing durable, Paris, Eyrolles, 2006.
16. REISS, E., Le marketing éthique, Paris, Village mondial, 2004. 17. SAMUELSON, P., L’économique I, Paris, Armand Colin, 1997.
18. VRACEM P. et BOUTON B., Les fondements du marketing, Bruxelles, De Boeck, 1997.
19. VRACEM P. et BOUTON B., Les fondements du marketing, Bruxelles, De Boeck, 2002.
II. Dictionnaires et encyclopédies
1. Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse(GDEL), Ed.Larousse, Paris, 1983.
III Articles
1. MASLOW, A. , « Theory of human motivation » in PsychoLogical, Quebec review, 2006
IV. Autres documents
1. OMS, Interventions prioritaires, préventions, traitement et soins du VIH/Sida dans le secteur de santé, Paris, OMS, 2010
2. ONU/Sida sur la transmission du VIH, Paris, ONU/Sida, 2010
V. Notes de cours
1. MAZINGA MASHIN, Marketing, cours inédit, 1èrelicence, IFASIC, Kinshasa, 2010.
2. NDEKE ALEY, Theories du marketing, cours inedit, 1èrre license, IFASIC, Kinshasa, 2010.
VI. TFC et memoires
1. BANDESHA CN, Le déficit de la communication “Relations publiques” au
Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, Memoire de licence, IFASIC,
Kinshasa, 1998
2. MAFUTA BUA, Marketing social et stratégies de communication du PNMLS dans la lutte contre le Sida, Mémoire de licence, IFASIC, Kinshasa, 2011
3. NSAMALANDA MAKANZU, L’appropriation du preservatif feminin vulgarisé par l’ASF par les femmes et filles de la commune de Kasa-Vubu, Mémoire de licence, IFASIC, Kinshasa, 2012.
VII. Webographie
1. American, Marketing association in www.wikipedia.org
2. Onu/Sida, Les statistiques sur le Sida in www.who.int.org
[1] Onu/Sida, les statistiques sur le Sida in w.w.w.Who.int.org, page consulté le 05/janvier/2013.
[2] MAFUTA,B, Marketing social et stratégies de communication du PNMLS dans la lutte contre le Sida, mémoire inédit, Kinshasa, Ifasic,2011,p2.
[3] NSAMALANDA,M, L’appropriation du préservatif féminin vulgarisé par l’ASF par les femmes et les filles de la commune de Kasa Vubu, mémoire inédit, Kinshasa, Ifasic, 2012,p2.
[4] NDEKE, A, « Theories du marketing », cours inédit L1, Kinshasa, IFASIC, 2010,p.3.
[5] American, Marketing associat, in www.wikipedia.com
[6] KOTLER, Ph., et les autres, Marketing management, Paris, Publiunion, 2010,p.458 7 VAN, V-P, et BOUTON, B., Les fondements de marketing, Bruxelles, De Boeck, 1997, p.32 8NDEKE, A, Op.cit.