Le programme Elargi de vaccination, en sigle le PEV, est un service spécialisé à caractère social et technique au sein du Ministère de la santé publique.
Il tire ses origines du succès enregistré par la campagne nationale d’Eradication de la variole, en abrégé C.N.E.V. qui fut crée par l’ordonnance présidentielle N°68/103 du 29 mars 1968 pour une durée de 10 ans.
Sur recommandation de la 30ème Assemblée mondiale de la santé en 1974 (Résolution 2757 al.1), le programme Elargi de vaccination (PEV) fut recommandé d’être crée dans chaque Etat membre de l’OMS, en y incorporant les antigènes suivants.
• Rougeole ; • Tétanos ; • Poliomyélite ; • Tuberculose ; • Coqueluche ; • Diphtérie.
- Après la certification de l’Eradication de la variole en 1978, le PEV fut introduit en RDC à travers 17 grandes villes en utilisant des équipes mobiles, héritées de la C.N.E.V.
- En 1982, avec l’adoption de la politique de soins de santé primaires (SSP) et la création de zones de santé(ZS) ; les 1 Politique nationale PEV, document réalisé avec l »assistance technique de BASICS II, édition de novembre 2001, P.1 activités du PEV furent intégrées dans les centres de santé (CS). Au même moment, un accord fut signé entre le gouvernement et celui des Etats-Unis d’Amérique par le biais de l’USAÏD, qui aboutit à l’insertion de deux autres volets dont la lutte contre les maladies diarrhétique (LMD) et la lutte Anti paludique (LAP).
- L’insertion des deux programmes ci-haut donna naissance au programme Elargi de vaccination et de lutte contre les maladies transmissibles de l’Enfance, en sigle PEV-LMTE.
- En 1986, le comité directeur du PEV recommanda au programme de s’occuper aussi des interventions de choléra et dysenteries bacillaires dans le cadre de la lutte contre les maladies diarrhéiques (LMD)
- Le PEV-LMTE fonctionna de facto de 1978 à1988,
- Le 12 Octobre 1988, les infections respiratoires Aigües (IRA), le Monkey pox et les fièvres hémorragiques virales furent officiellement intégrées de PEV-LMTE, par l’arrêté ministériel N° BUR /CE/SP/0033/88 portant création, organisation et fonctionnement du PEV-LMTE.
- A partir de 1991, la crise multiforme qu’à connue le pays avec l’interruption de la coopération bilatérale, a coupé le programme de l’essentiel de source de financement qui était à l’époque l’USAÏD.
- En 1995, suite à une épidémie de fièvre hémorragiques « virus Ebola », un comité de lutte fut crée, qui donna naissance à l’actuel comité de coordination inter – agence et dont la sous-commission « vaccination » joue le rôle de comité directeur du PEV-LMTE.
- En 1996, suite à la grave épidémie de poliomyélite dans la ville de Mbuji-Mayi commencée depuis 1995, le gouvernement et ses principaux partenaires l’UNICEF, OMS, Union Européenne, la section Belge de coopération et de CDC/Atlanta, c’est- à-dire les membres du comité directeur, décidèrent de relancer le programme sur base des résultats d’une évaluation externe.
II.2. MISSION ET OBJECTIF DU PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION
La mission du programme Elargi de vaccination est de contribuer à assurer une meilleure suivie de l’enfant congolais en réduisant la morbidité et la mortalité attribuable aux maladies suivantes : • La rougeole • La diphtérie • La tuberculose • La poliomyélite • La coqueluche • Tétanos néonatal • L’hépatite virale b • La méningite • Le paludisme • Le monkey pox • Les maladies diarrhéiques • Les infections respiratoires aigües • Les fièvres hémorragiques virales
Le PEV recourt à la vaccination pour protéger tous les enfants dont la vie est exposée aux maladies contagieuses parce qu’en 1995, plus de 1000 enfants ont été touchés par la poliomyélite au Kasaï –oriental, précisément dans la ville de Mbuji –Mayi et ses environs. 80% des enfants paralysés étaient âgés de moins de 5ans.
Le PEV/LMTE conçoit les stratégies et méthodes d’intervention afin d’assurer une assistance technique et logistique de base aux zones de santé, dans le cadre de la prévention ou de la prise en charge correcte de maladies précitées.
Ces stratégies et méthodes favorisent l’expansion de la communication auprès de la population cible.
A Kinshasa, la situation des enfants révèle que les infections respiratoires aiguës sont la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans, et le deuxième motif de consultation d’après une enquête du FFV/LMTE.
Un enfant congolais fait en moyenne 14 épisodes par an de crises respiratoires, contre 6 épisodes en général. La seconde place est occupée par les maladies diarrhéiques, cause également de mortalité.
Chez les enfants de moins de 5 ans, un enfant congolais fait en moyenne 6 épisodes de diarrhée par an. Le paludisme occupe la troisième place comme cause de morbidité des enfants .
Pour pallier cette situation, des journées consacrées aux campagnes de vaccination sont organisées pour lutter contre l’éclosion d’épidémies des maladies transmissibles de la petite enfance évoquées plus haut.
En effet, la vaccination complète et systématique d’un enfant avant son premier anniversaire contre les maladies cibles constitue un droit pour l’enfant et un devoir pour les parents, le gouvernement et la communauté nationale.
Elle est gratuite et obligatoire pour tous les enfants. A cette fin, l’Etat congolais s’engage à mobiliser les ressources nécessaires en mettant à contribution l’expertise et les facilités de partenaires qui sont spécialisés dans le domaine de la vaccination.
Les vaccins recommandés pour la RDC sont : - Les vaccins au bacille de Calmette et Guérin (BCG) contre la tuberculose ; - Le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC) ; - Le vaccin polio oral (VPO) contre la poliomyélite ; - Le vaccin anti - rougeoleux (VAR) contre la rougeole ; - Le vaccin anti - amiral (VAA) contre la fièvre Jaune ; - Le vaccin anti - tétanique (VAT) contre le tétanos maternel et néonatal.
II.6. CALENDRIER VACCINAL
La vaccination se fait suivant un calendrier vaccinal en vigueur dans le pays. Le tableau suivant représente le vaccin approprié suivant l’âge d’administration. Vaccin Age d’administration BCG et VPO A la naissance VPO et DTC 1 A 6 semaines VPO 2 et DTC2 A 10 semaines VPO 3 et DTC 3 A 14 semaines VAR et VAA A 9 mois VAT 1 Au 1er contact du mois VAT 2 4 semaines après VAT 1 VAT 3 6 mois après VAT 2 VAT 4 1 an après VAT 3 VAT 5 1 an après VAT 4
Les autres types de vaccin pourront être introduits au fur et à mesure de leurs disponibilités, la fonction des ressources mobilisées et confort mènent aux normes universelles recommandées par l’OMS pour le cas de notre pays.