Bonjour, nous sommes le 29/03/2024 et il est 06 h 00.


Notre sujet de recherche porte sur la question du réchauffement climatique dans la presse internationale. Cas de Radio France International (RFI).


Les projections des modèles climatiques présentées dans le dernier rapport du GIEC indiquent que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 à 6,4 °C supplémentaires au cours du XXIe siècle. Les différences entre les projections proviennent de l'utilisation de modèles ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre et utilisant différentes estimations pour les émissions futures. La plupart des études portent sur la période allant jusqu'à l'an 2100. Cependant, le réchauffement devrait se poursuivre au-delà de cette date, même si les émissions s'arrêtent, en raison de la grande capacité calorifique des océans et de la durée de vie du dioxyde de carbone et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère.



Des incertitudes sur la hausse de température globale moyenne subsistent du fait de la précision des modélisations employées, et des comportements étatiques et individuels présents et futurs. Les enjeux économiques, politiques, sociaux, environnementaux, voire moraux, étant majeurs, ils suscitent des débats nombreux, à l'échelle internationale, ainsi que des controverses. Néanmoins, l'impact économique, sociologique, environnemental voire géopolitique de ces projections est globalement négatif à moyen et long terme.



Divers changements observés dans le monde ont conduit à la conclusion de l'existence d'un réchauffement climatique planétaire. Le Global Humanitarian Forum, Think tank de Kofi Annan, estime dans la première étude relative à l'impact sur l'humain du réchauffement climatique en 2009, à 300 000 morts par an le nombre de victimes liées au réchauffement climatique qui affecte déjà 300 millions de personnes dans le monde. Le chiffre pourrait monter à 500 000 morts par an en 2030, avec un coût de 600 milliards de dollars par an. Ces chiffres ont été revus par les 10 plus grands experts sur le réchauffement climatique qui admettent une marge d'incertitude, le nombre de mort pouvant être plus grand ou plus élevé.



Notre problème général de recherche réside dans le fait que nous ne connaissons pas la manière dont un organe de presse international traite la question du réchauffement climatique. Ce problème général de recherche s’inscrit dans l’axe de la compréhension. Il s’agit d’une étude qualitative à visée descriptive.



Ainsi notre question générale est : de quelle manière un organe de presse international traite-t-il la question du réchauffement climatique ?


2. Revue de la Littérature

Bien avant nous des travaux portant sur le traitement des informations ont été réalisé à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), et nous en retenons trois.



Le premier est celui de Nadège Epongando intitulé « Couverture de la question du XIVe sommet de la francophonie par les médias congolais. Cas de la Rtnc ». Présentée en septembre 2013, l’auteur est parti de la question de recherche suivante : Comment la chaine Rtnc a-t –elle couvert le 14ème sommet de la francophonie tenue à Kinshasa? Elle a émis l’hypothèse selon le lequel la place accordée à un événement par un média est évalué en fonction de l’emplacement, de la fréquence de l’événement et du volume accordé par rapport aux autres. Elle a recouru à la méthode interprétative et à la conclusion selon laquelle l’ensemble d’éléments en rapport avec la francophonie occupaient 46,3% de l’ensemble d’éléments.





Le deuxième est celui d’Alain Jacques Mbikayi réalisé en septembre 2007 et intitulé « la couverture médiatique de la campagne électorale par les médias audiovisuels : « Cas de Radio Okapi ». L’auteur est parti de l’hypothèse selon laquelle : la place d’un événement dans les médias est fonction de son importance. En fait, celle-ci se mesure par quatre facteurs, à savoir: l’emplacement à la vitrine (à la une), la fréquence élevée, la durée moyenne plus longue et la complexité de traitement (recours à plusieurs genres).



Couvrir médiatiquement un événement pour un journaliste, c'est assurer la transmission des informations sur cet événement. Nous avons signalé dans notre introduction que toute situation conflictuelle devient une source presque intarissable d'information. Le public, les lecteurs, les auditeurs ou les téléspectateurs sont plus attirés par des nouvelles à sensation. Ainsi, le conflit offre au public parfois des informations au-delà de son entendement.

Le journaliste a donc pour mission dans des situations pareilles de fournir des informations qui, dans la mesure du possible, pourraient offrir une vision claire de l'événement.



Notre problème spécifique de recherche tient au fait que nous ignorons la manière dont RFI a traité les informations relative à la question du réchauffement climatique. Nous posons la question spécifique de recherche suivante : de quelle manière la RFI a-t-elle traité les informations relatives à la question du réchauffement climatique ?


CHAPITRE II : LA PRESENTATION DE RADIO FRANCE INTERNATIONALE

La Radio France internationale, généralement désignée par son sigle RFI, est une Radio publique française qui diffuse à Paris et partout dans le monde. C'est l'une des stations de radio internationales les plus écoutées au monde, avec BBC world service, Voice of America et la Deutsche Welle. RFI émet 24h/24 dans le monde entier en français et 12 autres langues, en FM, en ondes courtes et en ondes moyennes, sur le câble, sur Worldspace et sur www.rfi.fr .

Sa diffusion commence dès 1931. D'abord nommée le poste colonial, elle devient Paris mondial en 1938, Radio Paris en 1939, RTF Radio Paris en 1945, puis ORTF Radio Paris en 1965, avant de prendre le nom de Radio France internationale en 1975 .



Le Poste Colonial : 1931 – 1938. Le 06 mai 1931, au cours de l'exposition coloniale internationale, est lancée le poste colonial, station de radio en ondes courtes destinée à l'empire colonial français via trois fréquences : Asie, Afrique, Amérique. Les premières émissions ont eu lieu au sein même de l'exposition puis envoyées par un câble jusqu'à pontoise où se trouvent les deux premiers émetteurs de 15 kW chacun .



Elle diffuse les cours de la bourse et des programmes culturels comme des pièces de théâtre. Fin décembre, l'équipe du Poste colonial s'installe au boulevard Haussmann. Elle se met à diffuser des séquences en anglais et en espagnol. Le 31 mai 1933, apparaît la redevance pour le droit d'usage des récepteurs radios, ainsi que la taxe sur les lampes de réception, qui financent la station. La même année, l'Allemagne nazie lance ses premières émissions en ondes courtes vers l'Europe et l'Amérique du Nord.



Durant l'été 1931 (plusieurs mois après le lancement), des journaux néo-calédoniens de Nouméa arrivent en métropole, datés du 7 mai 1931, relatant les principaux propos du discours inaugural de l'exposition. C'est ainsi qu'est née la révolution de l'information, informer dans l'immédiat, toute la planète. Les ondes courtes en ont été le premier vecteur.



Dans les années 1930, la radio devient un moyen de propagande. Conscient de ces enjeux, Georges Mandel, ministre des Postes, souhaite que le Poste Colonial diffuse lui aussi pour les pays étrangers. En décembre 1935, il fait voter par le parlement un projet de construction d'un centre d'émissions d'ondes courtes, constitué de 6 émetteurs de 100 kW.

En 1936, le Front Populaire arrive au pouvoir, et ne considère pas le Poste Colonial comme une priorité. Le nouveau ministre des PTT abandonne même la construction du centre de noyau, ce qui provoque la protestation des parlementaires. La guerre d’Espagne a pour conséquence l'augmentation de la diffusion de nouvelles en espagnol à partir d'avril 1937. Des journaux en Japonais, Russe, Grec, serbe, polonais et dans les langues scandinaves font leur apparition. Le 23 mars 1938, l'émetteur de 25 kW des Essarts-le-Roi est inauguré. Le Poste Colonial est alors renommé Paris Ondes Courtes, puis une semaine plus tard Paris Mondial.


1.2.1. La guerre des ondes : 1940 - 1944

La France coupée en quatre : zone libre, zone occupée, départements annexés et du Nord de la France directement sous administration militaire allemande .



Le 22 juin 1940, la France signe l'amnistie. Elle est partagée en deux zones : Nord et Sud. Le gouvernement, installé à vichy, se sert des ondes courtes pour maintenir un lien avec les colonies. C'est ainsi que naît la voix de la France qui émet vers le monde arabe, l'Espagne, le Portugal, l'Amérique latine, l'Amérique du nord et la Roumanie. En novembre 1942, les Allemands et les Italiens envahissent la zone Sud et une partie de l'Empire colonial échappe au contrôle de Vichy. Les relais d'Alger et de Rabat ne peuvent être utilisés, à cause du débarquement allié en Afrique du nord. Pour compenser cette perte, est créée une nouvelle station de radio nommée La France Fidèle, qui diffuse en français et en arabe. En 1944, une troisième station en ondes courtes est créée : La France Musulmane, qui émet en arabe et en berbère .



Rattachée au ministère de l'Information et de la Propagande de Philipe Henriot, elle fonctionne cinq mois. Le 17 août 1944, les Allemands font sauter les émetteurs d'allouis, ce qui empêche la diffusion des ondes courtes françaises.



La France libre du général De Gaulle s'exprime à la BBC, mais dispose bientôt de sa propre radio en ondes courtes : Radio Brazzaville. À l'origine, un ancien responsable de Paris Mondial qui crée avec son demi-frère un émetteur. Les Américains envoient ensuite un émetteur plus puissant en pièces détachées. Le 18 juin 1943, Charles De Gaulle l'inaugure. Le 22 juin 1944, De Gaulle signe à Alger un décret nationalisant toutes les stations.


1.2.2. La remise en route : 1945 - 1946

Le 1er janvier 1945, les émissions vers l'étranger renaissent, vers l'Europe et l'Afrique du Nord. La station comprend bientôt vingt sections, dont la dernière à apparaître est celle en arabe, en avril 1945.

Les émissions en allemand cherchent quant à elles à démoraliser l'ennemi. La section espagnole, elle, est considérée comme prioritaire car Franco est encore au pouvoir en Espagne.



Enfin, la section nord-américaine diffuse ses programmes sur les ondes des principaux réseaux américains, et rencontre du succès. En juin 1945, commence la construction d'émetteurs ondes courtes à Allouis. À la fin de l'année 1945, trois cent employés travaillent pour la diffusion vers l'étranger qui émet dans les langues suivantes : français, anglais, allemand, bulgare, arabe, danois, norvégien, suédois, espagnol, portugais, hongrois, italien, néerlandais, polonais, tchèque, slovaque, grec, serbo-croate et slovène. 46 pays reçoivent ces programmes diffusés avec trois émetteurs d'une puissance de 150 kW. La démission De Gaulle en janvier 1946 entraîne le remplacement du directeur nommé en 1944. La même année est lancée la diffusion en finnois.



Inauguration de la maison de la radio le 14 décembre 1963. Alors que les chaînes radiophoniques françaises viennent d’être réorganisées, Rtf-inter est devenue France Inter, Rtf-promotion, France culture et Rtf-haute-fidélité, France musique. Le général de Gaulle inaugure leur nouveau siège à paris, au bord de seine la maison de la radio et sa forme arrondie fait sensation.


1.2.3. La naissance de RFI

Le 06 janvier 1975 naît Radio France internationale (RFI). Elle est financée par la redevance, et appartient au groupe Radio France depuis la loi d'août 1974. L'orientation de la station change : au lieu d'émettre sur la planète entière elle doit désormais se concentrer vers l'Afrique, ce qui permettra de faire des économies. En effet RFI dispose de 20 émetteurs mais d'aucun relais, ce qui rend sa réception difficile. La Chaîne Sud est alors créée. Elle émet 17h30 par jour vers l'Afrique, dont 16h30 en français et une heure en anglais .

La rédaction centrale s'africanise et se réorganise. De nouvelles émissions sont créées grâce aux économies réalisées au paravent : Rencontre avec, Carrefour en 1975, L'important c'est la santé, futur Priorité santé, la même année, ou encore Mondial sport toujours en 1975. La présidente de Radio France obtient l'extension des émissions en ondes courtes. Le 06 février 1976, est créée la Chaîne Ouest destinée à la côte ouest de l'Amérique du Nord et à l'Amérique centrale.

Elle émet cinq heures par jour et reprend les programmes de France Inter. Le 1er mars 1977 est créée la Chaîne Est, destinée à l'Europe centrale et orientale, qui retransmet à ses débuts les émissions de France Inter. Le 7 mars de la même année, le portugais revient à l'antenne avec une heure quotidienne destinée au Portugal, qui connaît alors une transition vers la démocratie.



Le 10 mai 1981 le socialiste François Mitterrand est élu président de la république. En 1981, un comité de coordination des rédacteurs de RFI conteste l'action de la direction de RFI installée par Valéry Giscard d’Estaing, Michèle cota, nouvelle présidente de Radio France, choisit Hervé Bourges pour diriger la station. Le 28 septembre 1981, une nouvelle grille de programmes est lancée. De nouvelles émissions apparaissent, notamment Canal tropical, Le petit charbonnier illustré. Les programmes de France culture et de France Inter représentent la moitié des émissions diffusées sur RFI.

Le 1er février 1981, un centre émetteur est lancé au Gabon avec quatre émetteurs de 500 kW chacun. En janvier 1982, Hervé Bourges s'installe à la tête de RFI. Son but est de rendre irréversible le développement de la station. Il fait adopter un plan quinquennal par un comité interministériel le 1er mars 1982. RFI devra se développer sans idée de domination en décolonisant l'information. La relance de RFI est accélérée par le coup de force de Jaruzelski en Pologne le 13 décembre 1981, qui fait ressusciter la section polonaise de RFI dès le 17 décembre.

Une loi du 29 juillet 1982, fait de RFI une société nationale, filiale de Radio France. Le 05 septembre 1982, le russe est recréé, puis le roumain le 1er janvier 1985 et le serbo-croate au début de 1986. Le 1er octobre 1982, RFI s'ouvre à l'Amérique latine en français, espagnol et portugais. Au début de 1985 un centre guyanais est ouvert (3 émetteurs de 500 kW, en 1984). La part des émissions de France Inter et de France culture dans la programmation diminue. Le 29 septembre 1985, RFI commence d'émettre en ondes moyennes en région parisienne.

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