Bonjour, nous sommes le 08/10/2024 et il est 02 h 59.


Le monde actuel est composé de trois catégories des pays. Il y a d’une part, des pays dits riches, et de l’autre part des pauvres, et enfin les pays riches émergents.


Les pays riches sont aussi appelés, pays développés, ou industriels avancés, pendant que les pays pauvres sont appelés pays sous – équipés, sous – développés, ou pays en développement, ou même pays à la recherche de leur développement ; tandis que la troisième catégorie est celle des économies émergentes, partiellement industrialisées et partiellement développées.



Ces trois groupes (catégories) des pays ont chacun ses caractéristiques qui le différencient, ou le distinguent. Les pays sous – développés se trouvent principalement en Afrique, en Asie, et en Amérique Latine. Parmi eux figure la République Démocratique du Congo notre pays.



Ce pays (RDC) connaît un déficit des capitaux, un déficit de main – d’œuvre qualifiée, un déficit des technologies appropriées, et un déficit d’Etat de droit, et de bonne gouvernance etc. pour la croissance et le développement de son économie.( )



Cette caractéristique de manque de capitaux paraît être la plus courante dans les pays en développement sans être propre au seul Congo – Kinshasa. La plupart des investissements qui se font en RDC en termes d’aide extérieure n’ont jamais atteint les objectifs pour lesquels ils ont été sollicités, à savoir, obtenir la croissance et le développement économiques.



Une étude approfondie devrait être menée sur l’état des lieux pour avoir structurel, une vue qui couvre à la fois la période coloniale et post – coloniale toujours en rapport avec des appels aux capitaux extérieurs, comme soutient par ailleurs, M. NZANDA BUANA KALEMBA dans son étude ( ).

Les besoins en capitaux financiers pour financer le développement du Congo deviennent de plus en plus aigus surtout à la période de post – indépendance, car ces besoins étaient satisfaits en terme de prêts non remboursables à l’époque coloniale, sous forme des investissements des sociétés du Nord vers les Entreprises nationales ex – coloniales.



L’endettement extérieur de la RDC est un endettement structurel, par ce qu’il connaît de différents déficits que nous avons déjà évoqués ci – haut. Il nous semble que malgré de nombreuses dettes extérieures contractées par le Congo, ces dernières n’ont pas donné de bons résultats.



La RDC est actuellement et comme dans le passé confrontée à plusieurs difficultés pour sa vie économique qu’elle ne peut pas résoudre toute seule. Elle doit en principe dans le cadre de la coopération s’ouvrir aux autres nations pour s’en sortir. C’est ainsi qu’elle est dans l’obligation de recourir à l’endettement extérieur socialement supportable pour pouvoir résoudre certains de ses problèmes socio – économiques, car elle manque des infrastructures sociales et économiques viables qui l’ont amenée à s’endetter ailleurs pour satisfaire les besoins socio – économiques de sa population. C’est pourquoi pour réaliser ses projets de développement, elle doit absolument recourir à l’emprunt extérieur auprès des Institutions Financières Internationales qui sont, la Banque Mondiale, et le Fonds Monétaire International (F.M.I) et autres institutions financières multilatérales.





En effet, aucun pays au monde ne peut en ce moment de la mondialisation des échanges, vivre en autarcie. Et pour avoir le concours des autres partenaires la RDC doit nécessairement passer par l’ouverture extérieure, tout en étant d’abord crédible, c.à.d. bien gérer ses propres ressources, et surtout les ressources empruntées de ses partenaires à titre des dettes remboursables.



C’est ainsi que nous cherchons à savoir dans la présente étude, si la RDC avait convenablement géré son endettement extérieur, puisque l’essentiel n’est pas seulement d’obtenir des Institutions Financières Internationales, ou autres partenaires extérieurs de l’argent à crédit, mais il faut aussi savoir bien gérer cet argent.

Or, une bonne gouvernance financière ne peut s’asseoir que sur l’orthodoxie. Se trouvant devant cette situation d’un pays à déficits multidimensionnels et multiformes, nous allons poser les questions de recherche suivantes :



1. Quelle est l’évolution du volume de l’endettement extérieur de la RDC, de 1970 à 2012, et à quoi a – t – il servi ? Parce que la dette publique extérieure congolaise date de la période des vaches grasses des années 1960 et suivantes…
2. Est – ce que l’endettement public extérieur de la RDC a – t – il généré, ou provoqué un développement économique quelconque dans ce Pays ?
3. Quels sont les investissements auxquels cet endettement extérieur a donné lieu ? investissements rentables, ou non rentables ?
4. Quel est l’impact de l’endettement extérieur sur la croissance et le développement économique du Congo ?
5. Quelles sont les principales pistes de solutions possibles de la recherche actuelle d’un ajustement économique, socialement supportable et susceptible de promouvoir en même temps la croissance à long terme de l’économie congolaise ? la réponse sera donnée dans le chapitre IV de cette présente étude.
6. Est – ce que les dirigeants politiques congolais de Kinshasa, parviennent – ils à affecter et à gérer convenablement des fonds que donnent à crédit les partenaires extérieurs ?



Voici autant des questions auxquelles nous allons tenter de répondre au cours de la présente recherche.

En résumé nous disons que les questions qui sont posées dans cette problématique sont de savoir si la RDC avait – elle bien géré son endettement public extérieur, et si celui – ci avait – il provoqué le développement économique et financier de notre pays ?

La présente étude porte le titre de « l’Endettement Public Extérieur, et le Développement Economique et Financier de la RDC » de 1970 à 2012, période à laquelle la RDC est entrée dans le système de l’endettement extérieur public.


I. ORIGINE, ou NAISSANCE DE L’ENDETTEMENT EXTERIEUR

L’origine de l’endettement extérieur doit être analysée d’un double point de vue, c’est-à-dire d’un point de vue théorique où les besoins et les causes réels de financement extérieur peuvent être perçus à partir des comptes nationaux, et de modèle de cohérence macro-économique, tandis que du point de vue pratique, l’endettement extérieur est contracté à partir des sources diverses de financement en provenance de l’extérieur d’un pays vers ce dernier.



Il s’agira ici de l’origine théorique, ou causes réelles lointaines, effet du colonialisme et pratique provenant des diverses sources de financement extérieur comme c’est signalé ci – haut.

1° Du point de vue théorique : les paysans écrasés par des dettes des colonialistes perdaient d’abord leurs terres, et adoptant la conception occidentale de la propriété privée et celles – ci deviennent négociables comme d’autres biens.



Ensuite, le secteur agricole était intégré dans la commercialisation, les cultures de subsistance devenant ainsi marginalisées, d’où les moyens d’existence des agriculteurs sont aussi devenus vulnérables. Ce qui a suscité une nouvelle classe des gros agriculteurs propriétaires qui exercent une certaine puissance de commercialisation sur les petits agriculteurs.



Sous le nouveau régime juridique, les obstacles coutumiers qui s’opposaient à ces destitutions ont disparu. Les premières victimes ont été les paysans devenant aussi dépendants, car dépossédés de leurs terres.

L’augmentation des impôts prélevés par les gros propriétaires (et dans le cas de ces derniers, la pression fiscale exercée par les Etats, notamment en Inde par East India Company).est un autre facteur qui a accru la dépendance des ruraux (sous – équipés) à l’égard des préteurs.

Une enquête menée dans le Caumpore (Inde) en 1971 indique qu’une fois la dette contractée, il est difficile de s’en libérer spécialement en cas de mauvaises récoltes (Witcombe 1972pages 162-1963). Le rendement des prêts consentis aux paysans est souvent devenu si élevé, que les propriétaires fonciers eux – mêmes leur avancent de l’argent, Il leur est beaucoup plus facile qu’aux préteurs de récupérer leur dû, tout juste après la récolte. Mais les uns et les autres obligent les agricultures à leur rembourser l’argent à un moment ou les marchés sont abondamment garnis et ou les cours sont au plus bas ( ).



Souvent un petit paysan est contraint de vendre la majeure partie de sa récolte pour payer son loyer et s’acquitter de sa dette (intérêt et capital). Le peu qui lui reste est insuffisant pour entamer un nouveau cycle de production, ou pour faire vivre sa famille, et il lui faut donc faire des nouveaux appels aux prêteurs. Une fois pris dans cet engrenage; il lui est malaisé d’en sortir et il est finalement amené à hypothéquer ou à vendre ses terres. Il n’a alors le choix qu’entre deux solutions soit devenir un fermier ou un métayer sur ses terres hypothéquées soit allé chercher du travail à la ville.



Il n’y a donc pas de doute que les contraintes de réoganisation de discipline : d’austérité, de réforme, de libération, et de lutte contre le gaspillage que le couple Banque Mondiale et FMI impose aux pays membres (ses pays clients) ont engagé nombre de ces derniers dans la voie de l’assainissement nécessaire de leurs économies respectives.

Cependant avec des résultats variables et en touts cas pas toujours aussi évidents et spectaculaires, que les experts du Fonds, et de la Banque Mondiale proclament volontiers.



Et parce qu’elles sont, sinon à l’origine en bonne partie, responsables de ce renversement des tendances nettes aux profits de pays en développement, que les contraintes de la conditionnalité ont soulevé les vives préocaupations des pays emprunteurs. C’est dans ce contexte, que nous voyons dans les pages qui suivent, les différntes mesures de stabilisation et d'ajustement prises par la RDC en concertation avec les Institutions de BRETTON – WOODS pour assainir les cadres macro, économiques congolais.



Ces mesures constituent des exigences des bailleurs de fonds avant la reprise de la coopération et d'accéder à leurs ressources financières. Les ajustements structurels ont été créés par les FMI et BM pour le cadre macro-économique des pays en crise économique. Ces ajustements concernent notamment, les finances publiques, l'administration publique, le secteur monétaire et financier, le secteur industriel, et le commerce extérieur.



L'origine du recours à l'emprunt extérieur est principalement provoquée par l'insuffisance des ressources financières propres ne permettant pas à un pays donné de faire face aux besoins de son économie nationale.

L'endettement extérieur constitue un élément de la dynamique économique. Il représente une des possibilités auxquelles les Etats du monde peuvent recourir, en vue de faire face aux chocs qui affectent leurs économies locales.

Cependant, si le recours à l’endettement extérieur a permis à certains Etats, comme les Etats-Unis d’Amérique et l’Australie ( ), de prendre leur envol économique, la situation n’est pas la même, s’agissant des pays de l’Afrique Subsaharienne que nous allons objectivement décrire dans les pages suivantes de cette recherche plus spécialement la R.D.C.



Confrontés aux déséquilibres financiers, à la montée de l'endettement extérieur, et à la stagnation de la production pendant la décennie des années 80, les pays d'Afrique au Sud du Sahara ont été contraints à privilégier les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel) par rapport aux politiques de développement et aux plans à moyen terme.

L'approche en termes d'ajustement structurel est tout naturellement devenue dominante quand il fut impossible de nier le gaspillage de ressources attachées à une politique d’investissement incontrôlée, à l’inefficacité de l'économie administrée, et au poids des fortes distorsions introduites dans le système des prix.

Ainsi dans la très grande majorité des pays du Continent Africain sont mises en œuvre depuis plusieurs années, des mesures de régulation conjoncturelle visant à rétablir les équilibres budgétaires; et des paiements extérieurs, dont le but est de créer les conditions d'une reprise de la croissance économique.



Même si l'on décèle çà et là, encore des résistances face à la rigueur qu’impliquent de telles politiques et face à la crainte de perte de souveraineté qu'elles font naître, aucun pays africain n'a échappé à la logique de l'ajustement portée par les Institutions Financières Internationales.

Les instruments de l'ajustement structurel sont largement inspirés de la théorie économique dominante et dans le cas de l'Afrique, ses prescriptions de politique économique sont largement standardisées. Les programmes d'ajustement offrent des résultats encore peu probants sur le rétablissement des conditions de la croissance économique.

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