Notre étude porte sur la problématique du consensus télévisuel au sein des couples kinois. Comme tout média conçu et produit par une culture particulière et consommée par une société donnée, la télévision a des effets certains sur les opinions ou l’ensemble des jugements que l’on se fait à propos d’un objet, et de l’agir des individus.
Depuis un certain temps, nous assistons à l’ampleur que les images télévisées ont pris dans le quotidien des couples kinois qui préfèrent passer leurs journées devant le petit écran. Cet engouement des couples pour la télévision cache de nombreuses choses, qui ne cadrent, malheureusement pas, avec l’évolution de notre société.
La télévision est responsable pour une grande part de ce problème qui est à la base des troubles, des disputes, de l’incompréhension, dans les couples kinois en général et en particulier ceux du quartier Kingabwa. C’est pour dire que devant l’écran, le goût et les couleurs ne se disputent dans les couples. Chacun a ses préférences. Notre problème d’ordre général se pose donc de la manière suivante : quelle est l’attitude des couples placés devant l’écran de la télévision.
La consommation de la télévision a déjà fait l’objet de plusieurs travaux. Le premier est celui de Mwinga Denise intitulé « l’influence de la télévision sur le comportement des adolescents. Cas de la commune de Kalamu». Sa question de recherche était la suivante : quel est l’impact de la télévision CEBS sur les adolescents de la commune de Kalamu ? L’auteur a émis l’hypothèse selon laquelle bon nombre d’adolescents de Kalamu suivent la CEBS parce que cette télévision les intéresse notablement en enrichissant la culture générale, par rapport à d’autres adolescents qui suivent d’autres chaînes. Dans sa conclusion, elle affirme que la télévision CEBS est bien reçue chez les jeunes adolescents de Kalamu.
La deuxième étude est celle de Nicole Rukeba Chikuru intitulé « influence de la télévision sur la campagne de changement des mentalités. Cas de la commune de Bandalungwa » L’auteur est partie de la question : Quel rôle joue la télévision dans le changement des mentalités des kinois ? Elle a émis l’hypothèse selon laquelle, la télévision joue un rôle important dans la vie des téléspectateurs. Elle conclut que les médias exercent une influence sur le comportement du public consommateur. Ils procèdent au changement de leur comportement.
Par rapport à notre problématique, nous posons la question suivante : y a-t-il divergence ou consensus par rapport à la consommation de la télévision au sein des couples ?
Le temps et l’espace sont deux facteurs indispensables pour circonscrire toute recherche qui se veut scientifique. Dans l’espace, nous nous sommes intéressée au quartier, Kingabwa dans la commune de Limete parce qu’il est hétérogène et proche de notre milieu de résidence. Nous allons étudier la problématique du consensus télévisuel et particulièrement élevé dans le quartier. Dans le temps, notre étude se limite à la période couverte par nos investigations. Il s’agit de la période allant de janvier à août 2013.
Le quartier Kingabwa est un ancien village des autochtones « Teke ». Il longe le fleuve Congo au pool Malebo. Avec l’évolution de l’urbanisme, ceux-ci donnèrent leur place aux peuples « Yeke » suivis d’autres tribus venant de diverses communes de la capitale. Après cette immigration, les Teke trouvèrent leur refuge à Mombele où ils trouvèrent mieux d’y vivre définitivement .
Vers les années 1956, administrativement, ce quartier fut reconnu par les colonisateurs comme un quartier (zone annexe) de la ville de Léopoldville.
Le quartier Kingabwa fut dirigé par plusieurs chefs dont nous citons quelques-uns : Moleko, Nzoy, Kidiongo, Sala de 1976 à 1978, Ekofo Ndeke de 1978 à 1982, Madame Bafofo – Mboyo, l’adjoint, monsieur Makani Ebengo, de 1983 à 1998, de 1998 à 2006 madame Mete Pinda et l’adjoint Ndombe Ilonga et enfin Madame Kevani Ngobila, l’adjoint Mazuku Maketa de 2006 à ce jour.
Le quartier Kingabwa est limité à l’Est par les rues Bosuka et Bokele, voisinage avec le quartier Mbamu, à l’ouest par la rivière Kalamu, au nord par le fleuve Congo et enfin au Sud par les avenues Lumumba et poids lourds.
L’hydrographie du quartier Kingabwa est composée de (du) : • Lav rivière Ngwele qui se jette dans le fleuve au niveau de quartier Kingabwa ; • La rivière Kalamu ; • Le ruisseau Kwamataba.
Le quartier Kingabwa est subdivisé en sept localités qui sont dirigées par les chefs de localités suivants : • Localité Ebale Congo : le chef de localité messieurs Malonga, Adjoint Shungu ; • Localité Moleko : chef de localité Lopitalo ; adjoint Masumbuku ; • Localité Nzenze : chef de localité, messieurs Apuka, adjoint Buende • Localité Kwamataba : cheftaine de localité, madame Sema Bokomo, sans adjoint ; • Localité Madrandele : cheftaine Aicha, sans adjoint ; • Localité Pêcheurs : chef de localité, messieurs Leza Avinamo, adjoint Makita ; • Localité Bribano : une grande partie déménagée par l’hôtel de ville.
Le quartier Kingabwa comme tout autre, est une entité des centres vers les années 1986 le colonisateur fut reconnue comme quartier (zone annexe).
En 1982, vu l’ordonnance loi n°82008 du 25 février 1982 portant organisation territoriale, politique et administrative en République du Zaïre a permis au quartier de se subdiviser en sept localités, il s’agit de : • Ebale Congo ; • Moleko ; • Mama-Nzenze • Mandrandele ; • Kwamataba ; • Pêcheur ; • Bribano
Mais aujourd’hui, le quartier Kingabwa est surpeuplé de la population de l’Equateur et le travail le plus répandu l’Est la pêche et l’agriculture.
La situation de la population est annexée dans le tableau synoptique soit une population de 36.397 habitants dont 36.286 congolais et 115 étrangers.
Le quartier Kingabwa a un seul établissement supérieur et universitaire nommée Université Cardinal Malula sur l’avenue Kingabwa. On compte plus de six écoles secondaires et dix écoles primaires, parmi ces écoles il y a des établissements privés et professionnels.
La situation économique n’a pas connu de changement positif dans ce domaine durant toute l’année. Les sociétés et les entreprises elles sont classifiées de la manière suivante : a. Avenue piroquier - Café carioca - Kerrygold - Décortiqueuse b. Avenue Brasserie - Société de fabrication de bidon ; - Pégal ; - Brasserie Simba ; - Zapac ; - Décortiqueuse café - Fabrication de sachets et bougies ; - Bracongo ; - Usine de fabrication Whisky c. Avenue de métallurgie - Socimex ; - Savonnerie Kin ; - Ports des sociétés pétrolières d. Avenue métallurgie - Ami-Congo ; - Pen ; - Sogalkin ; - Forest ; - Sogagec ; - Congo futur ; - Boulangerie pain ; - Port maman Ingalu e. Avenue Kingabwa - BAT ; - Congo futur ; - Agence en douanes ; - Scierie Lomata - Dépôt Kansebu ; - Société Promatel - Société Soforma ; - Polex, - Teddy Paint ; - Boulangerie Kena f. Avenue de la plaine - Fabrication produits de beauté ; - Congo transport - MK Usine de mousse et tôles - Siforco ; - Langi Congo - Scierie Aceko - Scierie ITB g. Avenue Boboto - Office des routes TP - Imprimerie graphic System - Sindco SPRL ; h. Avenue Mandrandele - Société africaine de transport ; - Telbcabo ; - Microcom ; - Sofoco ; - Sany ; - Sogecor - Sofia - XL média ; - Vidi bois i. Avenue des poids-lourds - GTM - Iveco - Doreco - Moulins à manioc : 20 - Marchés : • Coin wamba • Coin kingabwa et Assoba • Coin Idi-Amin et du fleuve