A l’état actuel, l’énergie-bois occupe une place très importante et se présente donc comme une ressource indispensable pour la vie de l’homme. L’utilisation de bois de feu et charbon de bois constitue un obstacle majeur à l’établissement des évaluations environnementales.
Cette consommation entraîne une dégradation de la forêt et de la diversité biologique et contribue au bouleversement des conditions microclimatiques par les effets de serres. Phénomène qui est défendu et combattu actuellement dans le monde, tel est le cas des recommandations du sommet mondial de la terre et sur le changement climatique par les effets de serre et les recommandations du congrès forestier mondial.
Les bilans des études faites relatives à l’énergie-bois confirment qu’à nos jours, il y a plusieurs bouleversements écologiques car, au fur et à mesure que les années passent, nous assistons à l’accroissement de la population et de ce fait, les besoins énergétiques deviennent davantage plus important avec leurs corollaires : l’augmentation de la population, de la demande par rapport à l’offre et la déforestation amplifiées ainsi que la perturbation de la biodiversité, la détérioration des infrastructures hydro-énergétiques existantes, le manque d’accès aux autres formes d’énergie, l’extrême pauvreté de la population cherchant un moyen de subsistance, la faiblesse dans l’application de la législation forestière et une politique de reboisement à but énergétique non soutenue.
Du fait de cette exploitation abusive des forets, certaines communes ou localités proches vivent déjà des conséquences néfastes pour lesquelles les solutions ne sont pour demain; si l’on n’introduit pas rapidement des méthodes culturelles améliorées de reboisement de ce patrimoine qui est l’écosystème.
La production de l’énergie de charbon de bois, connaît un accroissement exponentiel à cause de la croissance démographique rapide et la faiblesse d’utilisation des autres formes d’énergie. Cette augmentation aurait la pression sur les forets environnants des milieux urbains, ce qui se traduit par la destruction de l’écosystème naturel et la baisse de la richesse des sols.
Ainsi, la disparition progressive de la forêt entraîne une diminution de l’offre du charbon de bois par conséquent une surenchère sur ce produit. Ces manifestations de la crise ont leurs racines profondes dans le déboisement inconsidéré pour la production du charbon de bois et par la pratique d’une agriculture extensive.
Les forêts, en particulier périurbaines, jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement en bois de chauffe et en charbon de bois des grandes villes d’Afrique Centrale. La République Démocratique du Congo, où d’abondantes ressources forestières couvrent environ 155,5 millions d'hectares, fait partie des pays les plus pauvres du monde : ce pays occupe ainsi la 187ème et dernière place sur les 187 pays classés sur l’Index de Développement Humain en 2011. Selon les estimations, le bois énergie couvre 92% de la consommation d'énergie du pays. L'exploitation et la production du bois énergie se font en grande partie de manière artisanale et se concentrent dans les zones périurbaines.
La consommation d'énergie (consommation finale totale) de la République Démocratique du Congo en 2008 était de 21,7 millions de tonnes d'équivalent pétrole, dont environ 75% pour usage domestique, 22% pour usage industriel et 1% pour le transport. La biomasse (dont le bois énergie) couvre, selon les estimations, 92% de la consommation d'énergie du pays, suivi de l’hydroélectricité avec 4%, du pétrole avec 3% et du charbon minéral avec 1%. Plus de 90% de la demande de cette forme d’énergie relève du secteur de ménage.
La République Démocratique du Congo reste l’un des rares pays au monde doté d’importantes ressources hydroélectriques, son potentiel exploitable est évalué à 774 000 kWh, soit 35% du potentiel du continent africain et 8% du potentiel annuel mondial. Ce potentiel se traduit par une puissance exploitable connue de 88 400 MWh dont près de 44 000 MWh sont concentrés sur le barrage d’Inga. Cependant, ce barrage opère à 40% de sa capacité et la plupart de sa production est exportée au lieu de servir les besoins nationaux. En outre, la Société Nationale d’Électricité connaît de grandes difficultés de maintenance des installations pour la production, le transport et la distribution de l’électricité. Le taux d’accès à l’électricité dans le pays est estimé à une moyenne de 6%: 1% pour les zones rurales et 5% pour les zones urbaines.
Le taux d’électrification de Kinshasa est estimé à 60% (de façon irrégulière) avec une consommation d’électricité (basse tension) de 2 403 790 MWh pour 342 559 abonnés officiels et une consommation moyenne par habitant de 293 kWh en 2008.
L’énergie-bois sert surtout à la cuisson des aliments des ménages où toute énergie est inaccessible ou très couteuses. Les congolais en général et les kinois en particulier utilisent pour la cuisine et certaines activités culinaires le combustible-ligneux comme source d'énergie principale. L'approvisionnement des dépôts de charbon de bois et bois de chauffage est assuré par les aires boisées de Kinshasa.
Les principaux problèmes et faiblesses du secteur de l’énergie électrique sont le cadre légal et institutionnel actuel inadapté à l’évolution du secteur (absence de régulation, de règles sur la concurrence, etc.), la vétusté des infrastructures électriques et électrification rurale au stade embryonnaire. Pour y parvenir, une série de questions a retenu notre attention, questions auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses aux cours de notre analyse.
1. Quid la balance entre la biomasse énergie et le niveau d’électrification dans la commune de Mont-Ngafula ? 2. Quels sont les impacts de la consommation de bois de feu sur les budgets des ménages et de la consommation des combustibles ligneux sur l’environnement ? C’est autour de préoccupations ci-haut énoncées que nous allons tenter de répondre tout au long de l’élaboration de ce travail.
3.2. SIFORCO (Société Industrielle et Forestière du Congo)
La SIFORCO est la société principale de Danzer opérant en République Démocratique du Congo. A l’époque de Mobutu, la société était connue sous le nom de Siforzal (Société Industrielle et Forestière Zaïre-Allemande). Au début des années 1990, la société produisait 40 % de la production industrielle nationale de grumes (alors d’un total de 500 000 m3 par an)et environ la moitié des 200 000 m3 de grumes exportées par an. Elle produit la majorité des exportations de placage du pays, lesquelles sont principalement constituées de Sapelli. La production de Siforco a diminué d’abord en 1996 et 1997, n’étant alors plus que 140 000 m3 de grumes par an, et encore plus en 1998, avec une production totale de 105 000 m3 par an. La société a aujourd’hui cessé ses activités d’abattage en RDC en raison des combats accrus dans la région.
L’institution allemande d’investissement et de développement, DEG, a une participation de 33 % dans la SIFORCO (15,5 millions de deutschemarks, 6,8 millions de dollars). Le rôle de la DEG, en tant que branche du ministère de développement allemand (BMZ) est de mettre en œuvre la politique gouvernementale de développement. Leur participation dans une société d’exploitation forestière soulève des questions quant au rôle pro-actif que la DEG joue auprès de Danzer pour l’encourager à pratiquer une gestion durable de la forêt. DEG affirme qu’elle promet certains aspects d’une exploitation durable dans le cadre de sa coopération continue avec Danzer.
SIFORCO a deux unités de transformation en République Démocratique du Congo. La plus récente est à Bumba, la deuxième à Maluku près de la capitale, Kinshasa, à l’extrémité navigable du cours du fleuve Congo. Grâce à sa filiale de transport, Cotraco, Danzer a pu continuer ses activités indépendamment des caprices de l’ONATRA, compagnie d’Etat chargée du transport fluvial.
Depuis 1983, SIFORCO a eu accès à neuf concessions couvrant au total 2,9 millions d’hectares, 60 % sont dans la province de l’Equateur près de Bongondanga et Bumba et le reste se trouve dans la province de l’Orientale, près d’Aketi. La plus grande concession dont jouit SIFORCO, couvrirait une superficie d’un million d’hectares entre Bumba et Basako sur la rive droite (nord) du fleuve Congo près de Lokoko.
Danzer se présente elle-même comme une société responsable, affirmant : « Nous essayons de ne pas considérer l’écologie et l’économie comme des forces incompatibles » et « Notre succès nous a toujours permis de prendre nos responsabilités sur le plan social ». Toutefois, les activités du groupe n’ont pas fait l’objet d’un audit social et environnemental indépendant qui pourrait vérifier ces affirmations. Si on en juge par ce que l’on sait de la situation sur le terrain, la réalité des impacts semble plus complexe. Des critiques formulées par les défenseurs des ressources naturelles ont incité la société récemment à faire des efforts pour contrôler certains des impacts environnementaux de ses activités, notamment concernant la chasse commerciale du gibier.
Une enquête sur les activités de SIFORCO par un défenseur des ressources naturelles menée en 1998 dans la concession de Mentole, sur la rive sud du fleuve Congo, a dévoilé des problèmes sociaux et environnementaux.
Pour ce qui est de la durabilité pour l’environnement, les activités d’exploitation forestière de Danzer ont conduit directement ou indirectement à un déclin des populations de bonobos, une espèce rare et menacée de primates ne se trouvant qu’en République Démocratique du Congo et dont des populations viables se trouvent principalement aux environs des rivières Lomako et Yekokora. L’une au moins des concessions de la société se trouve près d’une forêt qui contenait auparavant de fortes densités de bonobos. On estime que la population de bonobos est de 10 000 à 25 000 animaux. Danzer a cherché à contrecarrer les efforts des défenseurs des ressources naturelles en se procurant à l’avance une région importante de forêt au sud de Bumba pour laquelle les défenseurs des ressources naturelles voulaient une protection juridique. Bien qu’en 1989 Danzer ait rendu au gouvernement 821 000 hectares situés entre les rivières Lomako et Yekokora, la société a néanmoins continué à abattre des arbres dans cette région.
Section 1 : L’histoire de la commune de Mont-Ngafula
Dans cette section, nous allons analyser l’histoire de la commune et ses données géographiques. En effet, la commune de Mont-Ngafula fut jadis au grand village situé dans un territoire suburbain et qui se trouvait sur la terre des peuples HUMBU, qui en sont natifs et propriétaires. Elle tire son origine de deux mots à savoir : Mont (qui signifie Colline, Montagne) et Ngafula (nom du chef /Kapita du village).
Avant les années 60. Cette partie de la ville de Kinshasa avait connu une immigration du peuple TEKE, venu pour la plupart de la partie Sud-ouest de la République du Congo Brazza et dans la même période, un autre groupe, LARIS, bien que formant une petite minorité vint s’installer à cotes des TEKE qui les avaient précédés.
En 1959, Mont–Ngafula est devenu par décret-loi du 13 Octobre 1959 portant organisation des communes et des villes notamment en ses articles 117 à 123, une zone annexe et a cessé d’être un grand village des BAHUMBU et par le même fait, il a été détaché du territoire de Kasangulu dont il dépendait et fut rattaché à la ville de Kinshasa. En 1967, la zone annexe entre dans le statut spécial des communes suburbaines par ordonnance-loi n° 67-117 du 10 Avril 1967 portant organisation territoriale administrative et politique.
Section 2 : Acte de la création et date de l’entité territoriale
Aux environs de 1968, la commune de Mont-Ngafula était créée par ordonnance présidentielle n° 8 – 24 du 20 janvier 1968 et est entrée dans le statut des communes urbaines de la capitale. Cependant, l’actuelle commune de Mont-Ngafula a été intégrée dans celle-ci et a eu le statut de commune par l’arrêté n° 69 – 0042 du Ministère de l’intérieur du 23 janvier fixant les communes de Kinshasa au nombre de 24.
La commune de Mont-Ngafula est située au Sud-Ouest de la ville province de Kinshasa. Elle est bornée au : - Nord par les communes de Makala, Selembao, Lemba et Kisenso ; - Sud par le territoire de Kasangulu (Province du Bas-Congo) ; - A l’Est par les communes de Ndili, Kimbanseke et N’sele ; - A l’Ouest par la commune de Ngaliema et la République du Congo Brazza.
La commune de Mont-Ngafula a une superficie de 358.90 Km carrée.
La commune de Mont-Ngafula connait un micro climat avec les mêmes fluctuations que le climat de Kinshasa. Ce micro climat tropical chaud et humide modéré tire son origine des brises de colline qui à un certain moment de la journée souffle de bas de vallée vers les sommets on y apportant une certaine fraicheur.
Deux types de sols caractérisent la commune de Mont-Ngafula à savoir les sols de collines et ceux de vallées. En effet, les sols de collines sont couverts par la prétendre blanchâtre où il y a prédominance de sable fin de teinte jaune ocre. Les seconds semblent être les plus fertiles et sont donc constitués des limons. C’est ce qui explique la forte concentration des activités agricoles dans les vallées comme celles de la Funa, de Lukaya et de la Lukunga.
Notent que la commune de Mont–Ngafula est trainée par une multitude de petites rivières de direction sud–nord qui se jettent dans le fleuve Congo à l’Ouest et dans la rivière de Ndjili à l’Est. Toutes ces rivières sont de faibles dimensions et intarissables. Leur régime est dicté par le rythme de pluies et nous citerons la Lukaya, la Boyen, la Lutega, la Ngudiabaka et la N’djili.
La population est de 294.904 habitants dont 293.125 Nationaux et 1.779 étrangers recensés en 2011. Sa densité est de 823 hab./Km2.
En effet, la commune de Mont-Ngafula compte 20 quartiers à savoir : Mama Yemo, Mazamba, Masanga-Mbila, Matadi-Kibala, Lutendele, Plateau II, Plateau I (Masumu), Mbuki, Vunda-Manegna, N’djili-Kilambu, CPA/Mushie, Kimbwala Mitendi, Mitendi, Musangu et Mama Mobutu. Nous nous retarderons à décrire les quartiers qui ont fait l’objet de notre enquête.
5.1. Quartier Ndili-Kilambu
Créé en 1967, ce quartier à vocation agro-pastorale sur une grande étendue a une superficie de 14 Km2 qui s’étend sur 9 localités, est borné à l’Est par la commune de Kimbaseke, la commune de Nsélé ainsi que le quartier Vunada-Manenga, l’Ouest par le quartier Plateau I, au Nord par la commune de Kisenso et au sud par le quartier Kimwenza.
Créé en 1967, ce quartier à vocation agro-pastorale sur une grande étendue a une superficie de 14 Km2 qui s’étend sur 9 localités, est borné à l’Est par la commune de Kimbaseke, la commune de Nsélé ainsi que le quartier Vunada-Manenga, l’Ouest par le quartier Plateau I, au Nord par la commune de Kisenso et au sud par le quartier Kimwenza.
Ses localités sont : Lemba Imba, Lemba Lukaya, Kintuadi, Pikasi, Kilambu II, Kilambo I, Kaka Ngyesi, Kilambu Village et Masika. Il compte une population éstimée à 15.383 habitants dont 15.289 Nationaux et 97 Etrangers. 5.2. Quartier Musangu Il fut sur décision n°019/99 du 07/07/1999 du bourgmestre Emmanuel Musangu MUTEBA. Il compte 11 localités qui sont : - Au nord par le quartier Mama Mobutu - Au Sud par le quartier Mitendi - A l’Est par le quartier Matadi-Kibala - A l’ouest par le fleuve Congo Il compte 11 localités qui sont : Minkoti, Mikabu, Matonge, Aveugle, Ngudi Baka, Molende Tshikapa II, Jeune Foire, télécom, télécom II et Lukunga I et II. Sa population est de 10.684 habitants dont 10.624 Nationaux et 60 Etrangers.
5.3. Quartier Kimwenza De la zone annexe en 1948, époque coloniale, aujourd’hui le quartier Kimwenza, voila les différentes péripéties qu’a connu ce vaste quartier. Du poste d’Etat en 1970, il prend une autre appellation, la collectivité de Kimwenza. Sa superficie avoisine 84 Km2. Il a une population de 15.416 habitants dont 15.155 Nationaux et 261 Etrangers. Le quartier Kimwenza est limité : - Au Nord par le quartier Ngansele - Au Sud par le térritoire de Kasangulu (province du Bas-Congo) - A l’Est par les quartiers Ndjili Kilambu et Plateau II - A l’Ouest par le quartier Matadi-Mayo Il compte 14 localités qui sont : Kimwenza–Gare, Matuba, Kimbala, Manfunfu, Kinsiona, Kimwenza–Mayulu, Kimwenza Mission, Trois Maison, (Mosengo), Mbenkana, Ngadi, Mangala–Buba, Ntadi, Kwammouth et Kingatoko.
5.4. Quartier Vunda–Manenga Sa création remonte vers les années 1977, année à la quelles il faisait encore partie du quartier Ndjili Kilambu. Ce nom trouve son fondement de la multitude des villages qui portent les noms de Vunda et de Manenga. Bien qu’il soit un quartier de la ville de Kinshasa. Il a une forme rurale, car composé de plusieurs petits villages qui sont regroupés en 8 localités suivantes : Manenga, Mbolo, Mavoka, Matimpa, Vunda Mongo, Luangu et Masengi. Sa population est de 5.771 habitants dont 5.743 Nationaux et 28 Etrangers. Le quartier Vunda–Manenga, situé entre la commune de N’sele et le poste frontalier de Yanda dans la province du Bas–Congo sur la route de Ndjili Brasserie en se rendant vers la mission catholique de N’sanda, c’est-à-dire en suivant le prolongement de la rivière Ndjili à 30 Km.