Bonjour, nous sommes le 07/09/2024 et il est 13 h 40.


Notre sujet de recherche porte sur la communication participative des femmes mariées aux différentes campagnes sur la planification familiale à Kinshasa. Cas des femmes de la commune de Masina.


La planification familiale est un droit reconnu par la communauté internationale qui figure dans la charte des droits de l’homme (révisée en 1968).



Vu le déséquilibre entre la naissance démographique et la croissance économique (production) les représentants de 179 pays réunis au Caire en 1994 à l’occasion de la Conférence Internationale des Nations Unies sur la population et le développement (C.I.P.D) se sont convenus d’améliorer les soins de santé de reproduction et de mieux répondre aux besoins de la population.



Pour atteindre les buts de la C.I.P.D les pays représentés au Caire avaient décidé d’apporter chaque année une contribution de dix-sept milliards de dollars, dont le tiers fourni par les pays bailleurs de fonds et les deux tiers par les pays en développement.



Le constat actuel est que peu de pays en développement honorent les engagements pris. Les conséquences de cette attitude sont graves pour la santé des femmes et des enfants. Cinq ans après, les estimations indiquent qu’il y a chaque année 42 millions de naissances non souhaitées, 17 millions d’avortements et 9900 morts maternelles .



De ce fait, dans la deuxième phase de la campagne, l’Etat met également au point de nouvelles méthodes afin d’élargir les choix en matière de contraception pour les hommes et les femmes.

Cette situation est à la base de la relance des pourparlers pour que les pays en développement prennent les mesures nécessaires pour l’amélioration des soins de santé de reproduction et pour la réduction tant soit peu ce chiffre alarmant.



En République Démocratique du Congo, le secteur de la santé a été particulièrement affecté par les effets conjugués des guerres, de l’insécurité persistante, de la fuite du personnel soignant, de la pénurie des médicaments et l’impraticabilité des voies de communication etc. Fort de cette réalité, le Programme National de santé de Reproduction(PNSR) a lancé plusieurs campagnes de sensibilisations des familles congolaise pour résoudre tant soit peu le problème.



Notre problème général de recherche réside dans l’ignorance de la faible participation de la population aux différentes campagnes sur la planification familiale. Ce problème s’inscrit dans l’axe de l’explication.





Nous posons la question générale de recherche suivante : Quelle est le taux de la participation de la femme de la RDC dans la sensibilisation sur le planning familiale ?



Les recherches antérieures ont pris en charge la problématique sous-examen. Nous avons retenu deux. Le premier est le travail de Linho Kalungue portant sur le marketing social et la promotion de la planification familiale .

L’auteur s’est posé la question de recherche suivante, quelle spécificités du Marketing social sont prises en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action de communication visant le changement du comportement sexuel par la population en ce qui concerne les naissances désirable ?



L’auteur a formulé comme hypothèse que l’Association de Santé Familiale établit un réseau de communication efficace, qui constitue un élément clé pour garantir le succès du marketing social.



Pour mener son étude, Linho a recouru à la méthode descriptive appuyé par les techniques d’observation et entretien et a abouti à la conclusion selon laquelle l’Association de Santé Familiale (ASF) fait recours à la communication de masse et aux campagnes d’éducation générale.

Le deuxième est celui de Tshiala Kalombo Christelle portant sur l’impact de la communication sur la planification familiale auprès des populations Kinoises. Cas des habitants du quartier Kinsuka Pompage. Cette étude a été menée à 2016 . L’auteur pose la question spécifique suivante : quelle spécificité du marketing social prise en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action de communication visant le changement du comportement sexuel par la population en ce qui concerne les naissances désirables ?



A cette question, elle postule l’hypothèse selon laquelle l’impact d’une campagne sociale vis-à-vis du public cible dépend de l’efficacité des outils utilisés et du contenu des messages diffusés dans le but de changement de comportement.



Ayant recouru à la méthode analytique appuyée par les techniques d’enquête et a conclu que la campagne sur la planification familiale intéresse un grand nombre de public de la commune de Ngaliema quartier Pompage du fait que 48% des enquêtés sont pour cette campagne sur la planification familiale.



L’originalité de notre étude se situe dans l’analyse de la résistance à la communication pour le planning familial par les femmes mariées de la municipalité.



D’où notre question de recherche suivante: Qu’est ce qui est à la base des faibles participations des femmes mariées aux différentes campagnes sur la planification familiale?


CHAPITRE II-CHAMP D’ETUDE

Ce chapitre présente le Programme National de Santé de la Reproduction et la commune de Masina notre lieu d’investigation. Il est divisé en deux sections, la première porte sur le a présentation du PNSR et la seconde la commune de Masina. Nous allons évoquer la situation géographique, historique ainsi que l’organisation et fonctionnement.



Le programme national de santé de la reproduction en sigle PNSP, a vu le jour sous forme d'un projet de services de naissances désirables (PSND) en 1982.


Section II-Présentation de la commune de Masina

L’actuelle commune de Masina a été bâtie sur les terres jadis occupées par les peuples Teke et Humbu, Comme nous l’apprend l’histoire, et qui habitent le Pool Malebo de part et d’autre du fleuve Congo.



Il y a quelques temps, les vestiges de cette occupation Teke Humbu étaient encore visibles avec des cimetières aujourd’hui devenus zones habitées .

Dans sa configuration actuelle, la commune de Masina voit le jour dans les premières années qui suivent l’indépendance de la RD. Congo. Il faut rappeler que les lendemains de l’indépendance furent suivis des sentiments divers chez beaucoup de Congolais : tribalisme, xénophobie, séparatisme, etc. La multiplicité des partis politiques formés essentiellement à base tribale n’a pas favorisé la coexistence pacifique entre les ressortissants de différentes provinces.



Cette situation ne concernait pas seulement la partie Est de la ville de Léopoldville, mais aussi la partie Ouest avec la naissance d’autres agglomérations comme Camp Luka de Kintambo, Bumbu et Selembaô qui ont vu le jour dans les circonstances analogues.

Ainsi donc, Masina deviendra une zone annexe rattachée à la commune de N’djili. Et cela, jusqu’au 30 Mars 1968, date de la création officielle de la commune de Masina par l’ordonnance loi n° 68- 042 du 23 janvier 1969.



La commune de Masina est située dans la partie Est de la ville province de Kinshasa. Elle est bâtie sur un terrain non accidenté, quand bien même l’absence de l’urbanisation se fait sentir dans certains coins avec la présence de plusieurs têtes d’érosion .



Au terme de l’arrêté ministériel des affaires intérieures n°69- 042 du 23 janvier 1969, les limites de la commune de Masina ont été définies de la manière suivante :
1. Au Nord : par le fleuve Congo (frontière avec la République du Congo. Jusqu’à son intersection avec la rivière Tshangu),
2. A L’Est : par la rivière Tshuenge jusqu’à son intersection avec le boulevard Lumumba ;
3. A l’Ouest : par la rivière N’djili jusqu’à son embouchure avec le fleuve Congo.
4. Au Sud : l’axe du boulevard Lumumba compris entre la rivière N’djili et la rivière tshuenge.



La commune de Masina s’étend sur une superficie de 69,70 km2. La population totale pour l’exercice 2008 est de 516.540 habitants, il faut signaler que la commune est l’une des plus peuplées de la capitale. Elle vient en troisième position après celles de Kimbanseke et Ngaliema.

La commune de Masina est subdivisée en 21 quartiers lesquels quartiers sont dépourvus de la personnalité juridique, et sont :
1. quartier Abattoir ;
2. quartier Boba ;
3. quartier Congo ;
4. quartier Efoloko ;
5. quartier Imbali ;
6. quartier Kivu ;
7. quartier Kimbangu ;
8. quartier Kasai ;
9. quartier Lokali ;
10. quartier Lubamba ;
11. Quartier Mafuta Kizola ;
12. Quartier Mandiangu ;
13. Quartier Mapela ;
14. Quartier Matadi ;
15. Quartier Mfumu Nsuka.
16. Quartier Nzuzi wa mbombo ;
17. Quartier Pelende ;
18. Quartier sans fil ;
19. Quartier Television ;
20. Quartier Tshangu ;
21. Quartier Tshuenge

 Il est à noter que sur les 21 quartiers, cinq (5) ont été reconnus par l’arrêté Ministériel en 1975. Il s’agit de Lokari , Télévision , Congo, Tshangu , et Tshuenge. Tandis que les 16 autres ont été créés par la décision du conseil de zone portant n° 003/086 du 28/05/1986. La commune sollicite l’intervention des autorités tant urbaines que nationales pour la reconnaissance de ces 16 autres quartiers par un arrêté Ministériel ;

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