Bonjour, nous sommes le 11/02/2025 et il est 16 h 05.

Depuis toujours la communication constitue un élément vital tant pour l’homme que pour toute organisation. Elle permet de construire et d’entretenir une bonne image.


Lorsqu’elle est bien pratiquée, la communication est d’une grande utilité, et permet à l’organisation de se faire connaître .



Plusieurs gouvernements recourent aux différentes techniques de la communication pour promouvoir leur image dans un contexte des conflits ou soulèvement populaire, notamment l’organisation des points de presse et autres manifestations pour attirer l’attention du public.



La communication est une ressource majeure dans la sensibilisation des populations, notamment en rapport avec les événements et faits. Elle permet aux citoyens de comprendre le monde dans lequel ils vivent, de connaître les enjeux auxquels leur société est confrontée et de prendre de décisions éclairées.



Dans une société en proie aux profonds changements, à l’évolution sans cesse croissante, la communication est un instrument de notoriété indispensable pour la vie des individus et des organisations.



La communication, envisagée par Harold Lasswell, comme un processus d’influence et de persuasion, dépasse la simple transmission du message et introduit les notions de pluralité l’émetteurs et récepteurs avec pour finalité d’attirer l’attention, susciter l’intérêt, provoquer le désir et pousser à l’action.

S’agissant de la communication en période de crise ou des tensions politiques, chaque Etat cherche à sensibiliser la population et ceci en usant notamment des médias, pour attirer leur attention sur le problème.



Durant cette période, chaque gouvernement vise à convaincre la population, en organisant des rencontres avec la presse dans l’esprit de mobiliser le public. Elles peuvent prendre la forme de séances d’information ou de communication médiatiques passant par la Télévision, la Radio, les journaux. Le gouvernement congolais utilise les médias fait usage de la communication interpersonnelle pendant le point de presse pour faire passer son opinion.

Le porte-parole d’un gouvernement doit régulièrement donner la position officielle de son gouvernement par la tenue des conférences de presse par exemple et ce, devant un public (journaliste) comme étant des récepteurs. Le porte-parole, il est lui demandé de présenter à la fois un discours et d’une personnalité crédible en vue de bien vendre son discours auprès de ses interlocuteurs. Il est le principal responsable de l’image (positive ou négative) que l’opinion se fait de lui et du gouvernement au nom duquel il parle.





Le public qui perçoit les actions du gouvernement par les médias en fait diverses critiques et interprétations tout en ignorant la volonté initiale du gouvernement sur la prise de telle ou telle autre décision, et c’est le porte-parole qui a la charge de recadrer chaque fois les propos des médias, les positions des politiques opposants et même de la société civile en donnant une position officielle du Gouvernement sur le sens direct de ses décisions et sur tous les autres sujets qui concernent la marche de la société de manière générale.



Notre problème général de recherche est que nous voulons connaître comment un gouvernement est traité par ses différentes interventions lors de ses points de presse.



Nous n’avons nullement la prétention d’affirmer que nous sommes le premier à mener des recherches dans ce vaste champ de la communication des partis politiques. En parcourant des travaux antérieurs effectués à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, nous avons découvert des études réalisées dans ce domaine.

Dans ce lot, nous pouvons rappeler le travail d’Ebale Nguma Rébecca portant sur la problématique de l’image de l’énonciateur à travers le discours d’un porte-parole. Analyse des conférences de presse de Lambert Mende, ministre des médias . Travail présenté en septembre 2014. L’auteur pose la question de recherche suivante : quelle image du gouvernement congolais son porte-parole produit-il dans ses Points de presse et comment construit-il cette image? En guise d’hypothèse l’auteur a affirmé qu’un porte-parole veille toujours à construire une image positive de l’énonciateur. Il la construit en situant l’énonciateur sur des positions actantielle positives aussi bien dans son propos introductif que dans ses réponses aux questions de ses interlocuteurs. Dans la conclusion, l’auteur a validé son hypothèse de recherche.



Le deuxième travail est celui effectué par Itela Ipondo Sandra. Il est intitulé « le rôle d’un conseiller en communication dans un cabinet politique notamment dans le cabinet des vices présidents de la République ». Sa question de recherche est la suivante : quel est le rôle d’un conseiller en communication dans un cabinet politique, en l’occurrence dans les cabinets des vices présidents de la République ? Elle a émis l’hypothèse selon laquelle le rôle d’un acteur dans un système de communication est fonction des divers besoins éprouvés au sein du système. Par une analyse comparative, la chercheuse a démontré que ces besoins peuvent être de justifier certaines actions menées par l’homme (tel ou tel autre vice-président) soit fournir des explications des actes posés ou encore de légitimer son pouvoir. Dans sa conclusion son hypothèse de recherche a été validée.



Notre problème spécifique de recherche est que nous voulons connaitre comment le porte-parole du gouvernement congolais avait-t-il travaillé pour soigner l’image du gouvernement lors de sa conférence de presse axé sur les événements du 19 et 21 janvier 2015 ?

Le secrétariat Général à l’Information et à la Presse fonctionne à travers les structures issues de la mise en application de l’Ordonnance n° 82-027 du 19 mars 1982 fixant l’organisation et le cadre organique des Départements du Conseil Exécutif et du Commissariat Général au Plan. Ce texte permet de saisir la structure générale des Branches spécialisées du Parti – Etat et de l’Etat et dispose que le Département comprend au niveau central un Secrétariat Général, des Directions, des Divisions et des Bureaux (16).

A la suite de nombreux démembrements et remembrements consécutifs des remaniements de l’équipe gouvernementale, le Ministère de la Fonction Publique diffusa, en 1987, une note circulaire établissant la nécessité d’adapter les structures des services aux réalités de l’ »heure et invita les Administrations à préparer et à introduire des projets d’organigrammes en conséquence.

Grâce à l’assistance du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’ensemble des projets d’organigrammes révisés fit l’objet d’un examen approfondi lors des rencontres de Goma en 1989, de la Cité historique de la Nsele en 1992 et des Etats Généraux de la fonction Publique tenus à l’Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe en 1995



En 2013 et 2014, certains membres de la majorité présidentielle proposent une révision de la constitution incluant notamment la modification du nombre de mandat du président de la république, permettant au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat (ou quatrième mandat si celui de la transition de 2001 à 2006 est compté). L’opposition, l’Église catholique, certaines personnalités proches du pouvoir et des membres de la communauté internationale se sont opposés à cette proposition. Ce projet est finalement abandonné .

En 2014, des projets de changement de constitution pour permettre aux présidents au pouvoir de briguer de nouveaux mandats sont aussi présent dans d’autres pays d’Afrique, notamment au Burundi, au Burkina Faso, au Congo-Brazzaville et au Rwanda. Au Burkina Faso, les manifestations contre ce changement de la constitution ont conduit à la deuxième révolution burkinabé et la démission du président burkinabé Blaise Compaoré.

Le 5 janvier 2015, le gouvernement dépose un projet de loi portant sur la modification de la loi électorale du 25 juin 2011, disposant que la liste électorale «doit être actualisée en tenant compte de l’évolution des données démographiques et de l’identification de la population» . Le président de la république, au pouvoir depuis 2001, élu démocratiquement en 2006 et réélu en 2011, ne peut pas se présenter aux prochaines élections prévues pour 2016.

Selon le gouvernement, il est possible que les élections soient reportées à 2017. L’article 8 sur l’identification de la population et l’article 13 lié à la parité ont divisé les députés lors du débat. Pour certains le recensement de la population permettra à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de disposer d’un fichier central et d’évoluer sur des bases saines, d’autres estiment que le recensement ne doit pas être lié aux élections et pose le risque de retarder les prochaines élections présidentielles et législatives. L’article 13 lié à la parité, qui a été supprimé à la suite d’un amendement, prévoyait que « dans une circonscription de plus de 2 sièges, un tiers des candidats présentés sur une liste est de l’autre sexe ». La loi augmente la caution exigée aux candidats à l’élection présidentielle de 50 000 à 100 000 dollars.



Le projet de loi modifiant la loi électorale est adopté par l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo le samedi 17 janvier 2015 à 23h30, sans les députés de l’opposition qui ont boycotté les séances de l’examen du projet de loi .

Le Sénat devait procéder à l’examen du projet de loi le lundi 19 janvier 2015, mais reporte l’examen à plusieurs reprises lors des manifestations. Le 19 janvier 2015 à Kinshasa, des chefs de partis politiques de l’opposition, dont Franck Diongo et Vital Kamerhe, projetant une marche pacifique pour protester contre l’adoption de la loi, indiquent qu’ils ont été « séquestrés par la police nationale » dans les sièges de leurs partis et ensuite libérés vers 15h30. Jean-Claude Muyambo est lui aussi séquestré au siège de l’UNC, où il avait passé la nuit par précaution après avoir rencontré Vital Kamerhe9. Des manifestations prennent place à Ndjili près de l’aéroport, à Kalamu et autour de l’université de Kinshasa.

Des voitures et des bus sont incendiés et certains participants se mettent à piller des magasins. Des policiers tirent sur des étudiants manifestant près de l’université.



Les manifestants s’organisent à l’aide des réseaux sociaux sur Internet, notamment avec le hashtag « Telema /telema lève toi» en lingala) sur Twitter et publient plusieurs vidéos des manifestations.

À la suite des manifestations, Internet, les SMS et la 3G ont été coupés le 20 janvier 2015 dans le pays et ont été rétablis le 8 février 2015.

Le 21 janvier 2015, le FIDH estime qu’il y a 42 morts à Kinshasa et plusieurs blessés dans d’autres villes du pays.



Le 22 janvier 2015, l’archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo appelle au calme, demandant «d’arrêter des tueries, d’arrêter de placer Kinshasa dans un état de siège qui est tout à fait inutile, et surtout d’arrêter de tuer la population».



Lors des manifestations à Kinshasa, des bus des compagnies de transport public Transco et Transkin ont été endommagés, la maison communale de Ngaba a été vandalisée.

Le 23 janvier 2015, le Sénat amende le projet de loi, retirant la condition préalable du recensement et de l’identification au déroulement des élections, et l’adoptant par vote peu avant midi.

À Goma, les manifestations ont été dispersées par la police à coups de gaz lacrymogène. Il y aurait eu plusieurs arrestations et des tirs ont été entendus. Trois manifestants ont trouvé la mort. Des manifestations ont lieu en matinée pour le cinquième jour consécutif.



L’Assemblée nationale et le Sénat ayant voté en des termes différents du projet de loi, une commission mixte paritaire des deux chambres du Parlement est chargée de proposer un texte à soumettre à l’adoption des deux chambres. Le 25 janvier 2015, le projet de loi révisée est voté par les députés de l’Assemblée nationale après l’audition du rapport par la commission mixte paritaire des deux chambres .

À Lubumbashi, les policiers et les militaires sont déployées dans des quartiers pour dissuader les manifestations. Le 20 janvier 2015, Étienne Tshisekedi appelle à une mobilisation pour forcer le «régime finissant» du président Joseph Kabila à quitter le pouvoir. Le gouvernement congolais avait revu à la hausse le bilan des manifestations au cours d'une conférence de presse, organisé par le porte-parole du gouvernement. Il a parlé de 27 morts au lieu de 14 annoncés précédemment.



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