Bonjour, nous sommes le 04/12/2024 et il est 00 h 15.





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Epigraphes –

 

 

« Si personne ne peut plus ignorer l’urgence environnementale actuelle, peu encore sont ceux

qui font concrètement le pas vers des pratiques plus durables »

 

Karis Likay

 

 

« Quand on ne peut plus revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon

d’aller de l’avant»

 

                                                                                               Paulo Coelho                                                 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Dédicaces

  

Je dédie ce travail  

  

A mes parents, AKOYA LIKAY Paul (paix à son âme) et BOFATA WENGA Thérèse pour tout leur amour envers moi, pour le soutien indéfectible qu’ils m’ont toujours apporté tout au long de mon cursus académique.

A mes frères et sœurs, Taty KALIBA, Julienne KIMBEMBI, Roger KENANI, Divine KINKELA,  Jeannine LIKAY, Gassy LIKAY, Julie LIKAY, Georgine LIKAY, Espoir Likay, Patricia LIKAY, Dieumerci LIKAY, Caroline LIKAY, Excellence MWANGILWA, Dieumerci MBUSA, eux qui ne m’ont jamais abandonné aux moments les plus difficiles et m’ont toujours tenu main-forte durant ma vie académique.

A toute ma grande famille Likay, dont la liste de membres

n’est pas exhaustive, pour le soutien tant moral, matériel, financier que spirituel, qu’ils n’ont jamais cessé de faire montre pour moi.  

A ma meilleure amie Cynthia MWAMBA, à Rachel BAHATI et à tous mes amis et collègues de promotion, particulièrement ceux de BLK Consult Tech,  et tous ceux dont les noms ne sont pas cités ici.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Remerciements -

 

Que tout ce qui respire loue l’Eternel !

Nous adressons nos immenses gratitudes à Dieu, créateur du ciel et de la terre, maitre des temps et des circonstances, pour m’avoir accompagné et aidé à élaborer ce modeste travail.  

J’adresse mes sincères remerciements généralement aux

autorités administratives et académiques de l’Institut National du Bâtiment et des Travaux Publics, INBTP en sigle, et particulièrement au corps professoral et à la section Hydraulique et

Environnement pour l’attention distinctive et concourante à notre érudition scientifique qu’ils nous ont apportée durant notre formation d’ingénieur.

.  

Je remercie le Professeur MPIA NKANDA LUBOSA et

l’assistant TSHIBANGU MUYENZE Cédric, qui malgré leurs innombrables occupations, ont accepté de nous accompagner dans cette lutte en nous dotant des équipements nécessaires pour affronter notre scientifique destin qu’est ce travail. 

 

Trouvez par cette plume l’expression de ma gratitude vous

tous qui, de loin comme de près, avez contribué d’une manière ou d’une autre à l’aboutissement de ce modeste travail.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RESUMÉ

 

 

Le présent travail s’inscrit dans l’étude complète de

l’étude de l’élaboration d’un cahier des charges et des recommandations pour un projet d’aménagement de la cité sainte de Nkamba Nouvelle Jérusalem, en mettant un accent particulier dans la préservation des écosystèmes. Cette étude de l’aménagement de Nkamba est faite pour optimiser l’interaction et l’intervention qu’ont les services écosystémiques dans le domaine de l’aménagement du territoire de Nkamba. Il a été donc question d’étudier les mécanismes urbanistiques qui ne mettent pas en péril l’équilibre naturel du milieu, qui conservent te préservent les services écosystémiques identifiés et les maintiennent en état pour la population de Nkamba, qui est une région à vocation religieuse. Ces recommandations ont été faites en tenant compte des techniques de planification urbaine et des méthodologies utilisées pour la production des villes, selon les exigences édictées par les autorités de la République Démocratique du Congo, par le biais de son ministère d’urbanisme et Habitat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


ABSTRACT

 

This work is part of the study of the development of

specifications and recommendations for a development project for the city of Nkamba New Jerusalem, with particular emphasis in the preservation of ecosystems. This study of the development of Nkamba is made to optimize the interaction and intervention of ecosystem services in the field of Nkamba land use planning. It was therfore a question of studying the urban planning mechanisms which do not andanger the natural balance of the environment, which conserve and preserve the identified ecosystem services and maintain them in good condition for the good of the Nkamba population, which is a region with religious vocation. These recommendations were made taking into account the urban planning technics and methodologies used for the production of cities, according to the requirements decreed by the authorities of the Democratic Republic of the Congo, through its ministry of Urban Planning and Housing.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LISTE DES SIGNES ET ABBREVIATIONS

 

BTP

Bâtiment et Travaux Publics

CNUED

Convention des Nations Unies pour l’Environnement  et le Développement

CPC

Classification Centrale des Produits

CTCI

Classification Type de Commerce International

EP

Eaux Pluviales

ERC

Eviter, Réduire, Compenser

FAO

Organisation International pour l’alimentation et l’agriculture

GAS

Gaz à effet de Serre

GIEC

Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat

INBTP

Institut National du Bâtiment et des Travaux Publics

IPBES 

Intergovernmental Platform of Biodiversity and Ecosytemic Services

MEA 2005

Millenium Ecosystemic Assessment de 2005

NOAA 2019

National Oceanic and Atmospheric Administration

OCDE

Organisation de Coopération et de Développement Economique

PDU

Plan de Déplacement Urbain

PDU

Projet de Développement Urbain

PGA

Plan Général d’Aménagement

PLU

Plan Local d’Aménagement

RDC

République Démocratique du Congo

SE

Services Ecosystémiques

SDA

Schéma Directeur d’Assainissement

SDAU

Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme

SH ou HS

Système Harmonisé

TEEB

The Economics of Ecosystems ans Biodiversity

UICN

Union International de Conservation de la Nature

UNEP

United Nations Environment Program

UNSD

United Nations Statistics Division

UNESCO

Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

VET

Valeur Economique Totale

 

 

 

 

 

 

LISTE DES FIGURES

Figure 1

L’approvisionnement des services écosystémiques à partir du capital naturel : les liens entre les servies écosystémiques et le bien être humain.

p. 23

Figure 2

Le cycle global e l’eau : les principaux flux d’eau

p. 36

Figure 3

Le cadre conceptuel de la valeur économique totale des écosystèmes naturels

p. 40

Figure 4

Précipitations et températures moyennes mensuelles

p. 46

Figure 5

Fluctuation de la population de Nkamba pour 2018

p. 48

Figure 6

Phénomène de pollinisation

p. 59

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1

Liste des services d’approvisionnement

p. 24

Tableau 2

Quelques services de régulation

p. 27

Tableau 3

Catégorisation des services culturels

p. 29

Tableau 4

Catégorisation des services culturels selon le cadre de référence des statistiques culturelles de l’UNESCO

p. 32

Tableau 5

Biens et services de soutien fournis par les écosystèmes

p. 34

Tableau 6

Aperçu des approches et techniques d’évaluations des écosystèmes

p. 42

Tableau 7

Statistiques des toutes les festivités à Nkamba pour l’année

2018(seules les statistiques des pèlerins sont prises en compte)

p. 47

Tableau 8

Différentes zones du PGA

p. 71

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LISTE DES ENCADRÉS

Encadré 1

Importance des services de soutien

p. 34

Encadré 2

Les quatre fonctions essentielles qui se réalisent dans le sol, sur lesquelles repose le service de production

p. 35

Encadré 3

Différence entre évaluation des services écosystémiques et valorisation des services écosystémiques

p. 38

Encadré 4

Eviter – Réduire – Compenser les impacts sur le milieu naturel

p. 44

Encadré 5

Importance de concevoir des éco-quartiers pour l’aménagement de Nkamba

p. 78

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

- Epigraphes –....................................................................................................................................... a

- Dédicaces –.......................................................................................................................................... b

- Remerciements -.................................................................................................................................. c

RESUMÉ................................................................................................................................................. d

ABSTRACT............................................................................................................................................. e

LISTE DES SIGNES ET ABBREVIATIONS..................................................................................... f

LISTE DES FIGURES.......................................................................................................................... g

LISTE DES TABLEAUX...................................................................................................................... h

LISTE DES ENCADRÉS....................................................................................................................... i

TABLE DES MATIERES...................................................................................................................... j

 

0. INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................ 12

 Problématique .................................................................................................................. 13

 Formulation des hypothèses ............................................................................................ 14

 Objectifs de l’étude .......................................................................................................... 14

 Choix et intérêt du sujet ................................................................................................... 15

 Délimitation du sujet ....................................................................................................... 15

 Méthodologie de recherche ............................................................................................. 15

 Subdivision et plan de Travail ......................................................................................... 16

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SERVICES ECOSYSTEMIQUES et

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .......................................................................... 17

A. GENERALITES SUR LES SERVICES ECOSYSTEMIQUES ...................................... 18

A.1 GLOSSAIRE ................................................................................................................. 18

 Bref historique sur les services écosystémiques .......................................................... 21

A.2. TYPES DE SERVICES ECOSYSTEMIQUES ............................................................. 21

A.2.1. Les services d’approvisionnement ou de production ........................................... 24 A.2.2. Les services de régulation ..................................................................................... 26

A.2.3. Les services culturels ............................................................................................ 28

A.2.4. Les services de soutien ou de support, ou encore d’auto-entretient ................... 33

A.3 VALORISATION DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES ....................................... 37

 Objectif de la valorisation des services écosystémiques .......................................... 38

 La valeur économique totale (VET) ......................................................................... 39

 Méthodes de valorisation ou d’évaluation des services écosystémiques ................. 41

B.   PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .................................................................. 45

B.1   Situation géographique et géomorphologique de Nkamba ........................................ 45


 Sol ..................................................................................................................................... 45

 Végétation ........................................................................................................................ 46

 Population ........................................................................................................................ 47

B.2   Situation socio-culturelle et socio-économique .......................................................... 48

CHAPITRE II : IDENTIFICCATION DE SERVICES ECOSYSTEMIQUES DE NKAMBA

 .................................................................................................................................................... 50

II.1 Les services d’approvisionnement .................................................................................. 52 a. Cultures ......................................................................................................................... 52

b.                  Elevage .......................................................................................................................... 55

c.                   Pêche et piscicultute ..................................................................................................... 56

d.                  La végétation ................................................................................................................ 56

e.                   Eau douce ..................................................................................................................... 56 II.2 Les services de régulation ............................................................................................... 57

II.3 Les services culturels ....................................................................................................... 60

II.  4 Les services de soutien ................................................................................................... 66

II.5 Synthèse des Services écosystémiques retenus pour l’aménagement de Nkamba ....... 66

CHAPITRE III : ELABORATION D’UN CAHIER DES CHARGES ET

RECOMMENDATIONS POUR UN PROJET D’AMENAGEMENT DE NKAMBA (EN

FONCTION DE SES SERVICES ECOSYSTEMIQUES) ...................................................... 67

III.1.  La planification urbaine ............................................................................................... 68

III.2.  Processus de développement urbain ............................................................................ 69

III.3.  Aménagement de Nkamba ............................................................................................ 74

          I.          Méthodologie d’approche ............................................................................................ 75

A.       Du logement .............................................................................................................. 75

B.       De la voirie et de la gestion des eaux ....................................................................... 79

Conclusion ................................................................................................................................. 84

Références bibliographiques ..................................................................................................... 85

 

0. INTRODUCTION GENERALE

 

[1]L’érosion rapide de la biodiversité sous l’influence des comportements anthropologiques a stimulé dans le monde une réflexion sur les outils économiques utilisables pour inscrire sa protection dans le développement socio-économique intégré. De même qu’il est aujourd’hui largement admis, en théorie, que donner un prix aux émissions de gaz à effet de serre est le seul moyen de les réduire suffisamment, a été également ouverte la question de la valorisation de la biodiversité comme moyen de la protéger. Mais ce domaine s’avère encore plus complexe que celui des émissions de gaz à effet de serre.

Depuis plus de deux décennies, des réflexions ont changé de tournure et se sont dirigées aux sources des transformations (métabolismes) et catabolismes des conditions de vies des écosystèmes. Il s’agit d’étudier une approche d’équilibre entre la nature et ses occupants, une optimisation de l’utilisation des services écosystémiques en vue de maintenir stable cet équilibre de l’environnement dans un cadre de vie donné.

Face à cette pluralité d’enjeux pluridisciplinaires (économiques, politiques, urbanistiques, agricoles, etc.), une étude minutieuse s’avère indispensable pour faire interagir les humains avec leurs environnements.

Tout au long de son histoire, le développement économique s’est souvent caractérisé par une dégradation des écosystèmes, accélérée depuis les années 1970. Pourtant, les écosystèmes sont le support premier de la vie sur terre, et contribuent au bien-être humain. Dans les années 1990, il s’est élaborée la notion de « services écosystémiques » qui elle, pose des bases dans la quête de la construction et du maintien d’un écosystème équilibré, viable et vivable.

Dans le domaine d’aménagement du territoire, dans une approche de développement urbain durable (développement écologique), les services écosystémiques ont une très grande place.   [2]Il s’agit ici de la préservation des grands équilibres et des ressources naturelles de la planète. Face à une expansion urbaine croissante et mondialisée exprimée depuis une dizaine d’années, l’approche de développement durable s’est vue observée à des niveaux locaux et de collectivités, pour rechercher de solutions -transversales, conciliant économie, équité et environnement, - à l’épuisement des ressources naturelles et des écosystèmes.

Dans un environnement estimé plus ou moins stable, un souci majeur de faire de la cité de Nkamba une zone dument urbanisée s’est rendue manifeste depuis plus de trois décennies maintenant. Cette étude va donc consister à proposer un modèle d’aménagement écologique pour Nkamba, qui va tenir compte de préserver cet équilibre naturel. Elle s’inscrira en effet dans un contexte de construction écologique qui passe par la préservation ou l’introduction d’une « biodiversité urbaine ». Pour y parvenir, nous nous mettrons dans un exercice, celui de chercher à répondre à certain nombre de questions : comment interpréter cet engouement généralisé pour la « ville urbaine » ? Les projets d’aménagement de Nkamba inaugurent-ils véritablement aux nouvelles politiques urbaines ? La nouvelle façon de concevoir les aménagements de Nkamba prendra-t-elle en considération les relations entre sociétés urbaines et environnements naturels ? Saura-t-elle conjuguer les préoccupations écologiques et répondre à une fragmentation sociale de plus en plus forte des espaces de vie ?

D’une certaine manière, il s’agira de développer une approche qui vise à gommer l’opposition ville/nature pour celle qui consiste à la naturalisation de la ville de Nkamba, en produisant de façon endogène et artificielle les grands métabolismes, comme la valorisation des matières, par une gestion intégrée de rejet que l’on recycle (eau, déchets, polluants, …).

[3]Il s’agira également de produire des espaces naturels artificiels symboles du maintien de la biodiversité (trames vertes et bleues notamment) ; voir produire ou de maintenir une approche économique de la nature en la considérant comme une source de revenu dans le développement d’une agriculture urbaine, par exemple (Scheromm et Robineau*).

 

v Problématique

 

A l’heure où la crise n’est pas seulement économique, mais aussi sociale et environnementale, le bien-être et le bien-vivre dans un milieu deviennent une question primordiale, tant par des individus que pour l’action publique. Depuis quelques années, la solution semble passer par la nature et la biodiversité, même si beaucoup ne l’ont pas encore reconnu, qui sont capables d’agir contre certains méfaits dévastateurs (la pollution et les dépressions, par exemple)

 La notion de développement durable, apparue à la fin du XXème siècle, à la suite d’une montée en puissance des préoccupations environnementales, est une conciliation entre exigences de la protection et la préservation de l’environnement, et de développement socio-économique. C’est ainsi la gestion des milieux naturels, l’adaptation aux conditions climatiques de l’heure, le pilotage des services socio-écosystémiques délivrés par la biodiversité et le biotope s’y trouvant, est l’un des défis complexes que le domaine d’ingénierie écologique et/ou environnemental doit relever.

Depuis quelques décennies, le monde connait une transformation défavorable et une érosion de sa biodiversité, car la gestion des services écosystémiques n’est pas mise en exergue. Cette dégradation du biotope et de l’écosystème est majoritairement causée par l’entropie humaine, l’utilisation de certains services écosystémiques se fait au détriment d’autres services écosystémiques. Cependant, la restauration des milieux dégradés et la conception d’un nouveau biotope écologique fait réfléchir de nombreux scientifiques, pour préserver une relation favorable entre ces milieux naturels et leurs biocénoses.

Dans cette quête, la République démocratique du Congo n’est pas épargnée. Dans la cité de Nkamba, une zone urbano-rurale où nous avons choisi concentrer notre étude, de nombreuses études jaillissent depuis plus d’une décennie pour son processus d’urbanisation.

L’étude que nous allons mener se présente indispensable, car tenant compte des enjeux de développement durable de notre ère, et est une participation effective dans ce processus d’urbanisation, dans l’objectif de préserver la biodiversité et offrir une cité de Nkamba urbanisée et écologique.

Cette étude faite ex nihilo, consistera en une proposition d’un aménagement écolo des services écosystémiques, c’est-à-dire la proposition d’une cité non seulement urbanisée, mais aussi biodiversifiée, tenant compte de la transdisciplinarité de ces services : la géologie, la démographie (croissance), le transport, le service foncier, l’agriculture, la pollution et l’utilisation de l’énergie, la gestion des déchets, la politique de gouvernance, bref tout ce qui concours à un développement durable et écologique. A la fin de ce travail, nous serons en mesure de proposer un modèle phare d’aménagement des services socio-écosystémiques pour la cité de Nkamba. Ce modèle servira d’avant-coureur à toute étude qui concourra en une fin d’urbanisation écologique de la cité de Nkamba.

Face à cette problématique, celle d’offrir - à la biodiversité de Nkamba un aménagement viable et garantissant son équilibre naturel, - et la population de Nkamba un espace de vie répondant aux principes de développement durable, ce travail se mettra dans une position de solution aux différentes questions restées suspentes quant à l’étude d’un projet d’aménagement de Nkamba, en étudiant et identifiant ses différents SE, et en proposant à partir de ceux-ci, un plan d’aménagement urbanistique et écologique. Tel est le défi majeur auquel nous nous mettrons dans l’exercice de relever au terme de notre modeste travail. v Formulation des hypothèses

Les SE sont une notion presque encore méconnue de plusieurs chercheurs, car elle nécessite une connaissance approfondie du comportement et du fonctionnement des écosystèmes. Dans la modélisation d’un aménagement urbanistique et écolo de la cité de Nkamba en fonction de ses SE, nous devrons répondre à un certain nombre de questions présentées de la manière suivante :

ü  Les SE, quid ? Comment sont-ils subdivisés ?

ü  Quels sont les SE indentifiables à Nkamba, et intervenant dans la quête de son aménagement ?

ü  Comment arriver à mettre en place un cahier des charges pour l’aménagement de Nkamba, en fonction de ses SE identifiés, et garantissant l’équilibre de sa biodiversité ?

Tout au long de ce travail, nous tenterons de répondre à ces questions, l’une après l’autre, dans les différents chapitres que nous aborderons.

v Objectifs de l’étude

 

ü  Objectif général

Notre étude a pour objectif général de proposer des mécanismes et dispositions normatives d’aménagement qui tendent à urbaniser la cité de Nkamba, mais aussi et surtout, qui tiennent compte des enjeux de l’heure : du développement durable et du maintien et de l’équilibre des écosystèmes.

ü  Objectifs spécifiques

Pour atteindre cet objectif global, nous devrons tour à tour arriver à atteindre certains objectifs spécifiques, notamment :

-         Connaitre la situation géo-écologique de Nkamba

-         Connaitre et maitriser les SE offerts par la biodiversité de Nkamba

-         Faire bon usage de ces SE en vue de garantir un bon équilibre du rapport nature-hommenature dans la cité de Nkamba

 

v Choix et intérêt du sujet

Au terme de notre formation d’ingénieur en BTP, option Hydraulique et Environnement, nous serons appelés à comprendre, maitriser et apporter notre contribution dans l’étude du comportement et de la gestion de l’environnement dans son ensemble, et aussi de maitriser toutes les études s’inscrivant dans le domaine d’hydraulique. Le choix est l’intérêt portés à ce sujet « Mobilisation des SE : un nouveau regard vers l’aménagement de la cite de Nkamba Nouvelle Jérusalem », vont dans le sens de vouloir contribuer au maintien des écosystèmes en général, et ceux de Nkamba en particulier, en proposant un plan d’aménagement urbanistique et écologique. v Délimitation du sujet

Dans le temps, nous avons commencé l’étude de la cité de Nkamba en mai 2018, et celle-ci s’étendra pour une période de 15 ans. Dans l’espace, nous avons concentré notre étude pour une portion de la superficie de Nkamba, de 10km2. L’extension de cette étude s’avèrera indispensable dans l’espace avec l’accroissement progressif de la population et de pèlerins ou d’activités touristiques.

v Méthodologie de recherche

Pour arriver à des résultats escomptés, nous avons exploité un certain nombre de méthodes et techniques de recherche, à savoir : ü La méthode documentaire

Cette méthode a consisté à la consultation de nombreux ouvrages traitant de la gestion de l’environnement et de l’aménagement des territoires, de notes de cours (de l’INBTP et d’ailleurs), des articles publiés dans des revues internationales. ü La méthode d’interview

Cette méthode a permis de connaitre de nombreuses notions dans l’aménagement des territoires urbains. Il s’est agi de consulter des experts en environnement et en urbanisme, des dignitaires et responsables de l’église kimbanguiste, en vue de connaitre la situation géo-écologique de la cité de Nkamba.

ü La méthode d’observation

Avec un œil d’ingénieur, cette méthode nous a permis de s’enquérir de la situation in-situ du milieu en étude, et à l’identification de plusieurs facteurs pouvant servir à établir ce travail.

 

v Subdivision et plan de Travail

 

Le plan de notre travail se présente comme suit :

0. Introduction Générale

 

Chapitre I : Généralités sur les services écosystémiques et présentation de la zone d’étude

 

A.    Généralités sur les services écosystémiques

 

a.        Glossaire

b.        Types de Services Ecosystémiques

c.        Valorisation des Services Ecosystémiques

 

B.     Présentation de la cité sainte de Nkamba

 

a.      Situation géomorphologique

b.      Situation socio-culturelle et socio-économique

Chapitre II : Identification des services Ecosystémiques de Nkamba

a.      Services d’approvisionnement

b.      Services de régulation

c.      Services culturels

d.      Services de soutien

e.      Synthèse des Services retenus pour l’aménagement de Nkamba

Chapitre III : Elaboration d’un cahier des charges et recommandations pour le projet d’aménagement de Nkamba (en Fonction de ses Services Ecosystémiques).

III.1.    La planification urbaine

III.2.    Processus de développement urbain

III.3.    Aménagement de Nkamba

 

Conclusion

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES SERVICES ECOSYSTEMIQUES et PRESENTATION

DE LA ZONE D’ETUDE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A. GENERALITES SUR LES SERVICES ECOSYSTEMIQUES  A.1 GLOSSAIRE

 

1. Biodiversité

 

La définition du mot « biodiversité » est complexe, de par son champ d’action. Etymologiquement, il est composé de deux concepts : bio, du grec, qui signifie « vie » ; et diversité. D’une manière générale, la biodiversité désigne la variété des formes de vie sur terre.[4] La biodiversité est l’ensemble des relations établies entre les divers êtres vivants, et entre ceuxci et leur environnement.[5]

Elle est aussi définie comme toute information génétique contenue dans chaque unité élémentaire de diversité : un individu, une espèce, une population ou un écosystème.[6]

 

2. Ecosystème

 

En écologie, un écosystème est un ensemble formé par la relation d’une biocénose avec soc son biotope. Il désigne l’unité de base de la nature, dans laquelle les êtres vivants interagissent entre eux et entre eux et leur habitat.

 

3. Ecologie

 

C’est une partie intégrante de la grande discipline qu’est la science de l’environnement, qui est une science qui étudie les relations entre les êtres vivants (biocénose : animaux, végétaux, microorganismes, etc.), entre eux et ainsi qu’avec leur habitat ou l’environnement, et le tout formant l’écosystème.

 

4. Biocénose

 

C’est l’ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace écologique donné, ainsi que leurs organisations et leurs interactions. (Phytocénose, zoocénose, microcénose, mycocénose, pédocénose,…)

 

5. Biotope

Littéralement du grec ancien, un biotope est un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées relativement uniformes : flore, faune, fonge...

 

 

 

6. Services écosystémiques (ou services écologiques)

[7]Ce sont des services et/ou bénéfices que les écosystèmes, de par leur fonctionnement, apportent aux êtres vivants et qui contribuent au bien-être de la société et à la l’ensemble de ses activités (économiques notamment), classées comme bien commun et/ou public.

 

6. Déchets

 

[8]Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance ; matériau produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon (Déchets ménager ou assimilé, déchet industriel, déchet inerte, déchet ultime…).

 

7. Développement durable

 

[9]La notion de « développement durable » est apparue en 1980 dans un ouvrage intitulé « la stratégie mondiale de protection de l’environnement » et présenté par l’UICN. Le rapport Bruntland de 1987 remet à l’honneur la notion, qui sera consacré par le sommet de la Terre de Rio de Janeiro organisé par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement des Nations Unies en 1992. Le principe 1a de la Déclaration de Rio de Janeiro stipule que « les êtres vivants sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à la vie saine en harmonie avec la nature ».

 

[10]Depuis, la définition tendancielle du développement durable est le plus orienté vers « la mise en pratique d’un certain nombre de principes contribuant à l’amélioration du bien-être, d’avantage de justice sociale, et au respect des écosystèmes ».

 

8. Environnement

 

« Ce qui est autour, voisinage, contexte ».[11]

L’environnement tend à être perçu différemment par les administrations, qui en privilégient souvent les composantes physiques et les découpes thermiques (eau, air, fruit, déchets, milieux naturels) et par les individus, qui pensent surtout à la qualité de la vie au voisinage et à la nature.

 

Le centre euro-méditerranéen de l’environnement montre que le mot « environnement » signifie « cadre de vie » pour les cadres et les professions libérales, « ville, circulation » pour les artisans et les commerçants, « nature » pour les employés, « pollution » pour les industries, « voisinage » pour les agriculteurs.[12]

 

9.  Principe de Rio

 

[13]Le 14 Juin 1992, 178 Etats ont adopté la Déclaration de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement. 27 principes ont été énoncés, ils constituent le fondement du développement durable.

 

10. Rapport Bruntland, Notre Avenir à tous

 

Ministre de l’environnement de Norvège, Madame Gro Harlen Bruntland a présenté en 1987 un rapport intitulé « Notre avenir à tous » à la Commission des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement. Ce rapport est la base officielle du développement durable.

 

11. Ressources Naturelles

 

[14]S’engager pour un développement durable, c’est-à-dire évaluer nos modes de consommation des ressources naturelles : eau, combustibles fossiles et énergétiques, matières premières, biodiversité, espace et ressources foncières… Sous l’effet de la croissance démographique et économique en effet, les ressources renouvelables sont de plus en plus convoitées, exploitées, et menacées.

En tant qu’éléments constitutifs du patrimoine commun de l’humanité, elles doivent être valorisées et protégées.

Le choix de développement durable impose un partage plus équitable de l’accès aux ressources naturelles, économiques, culturelles et humaines, car ce partage participe pleinement à la notion d’équité sociale.

 

12. Urbanisation

 

[15]Action de se doter des structures et des formes urbaines d’espaces bâtis. La notion d’urbanisation s’applique à un ensemble d’opérations visant à construire de nouvelles structures urbaines. Ces opérations peuvent être désignées sous les termes suivants :

Conservation → Réhabilitation → Rénovation → Restauration → Réorganisation → Requalification → Réutilisation → Restructuration

 

13. Planification Urbaine

[16]Volonté des hommes d’organiser leur espace en fonction d’un projet déterminé et de contingences diverses : climatiques, économiques, politiques, sociales, culturelles, voire religieuses.

14. Aménagement du territoire

C’est une volonté politique d’inscrire les actions (les actions nationales, régionales ou locales) dans un cadre de cohérence spatiale. C’est surtout une politique volontaire de la part des pouvoirs publics, pour tenter d’agir sur l’organisation de l’espace, c’est-à-dire sur les rapports existant entre le fonctionnement de l’économie ou la vie des hommes, et la structure de l’espace dans lequel s’exerce le système économique et social.

v Bref historique sur les services écosystémiques

 

[17]Le terme « services environnementaux » apparait dans les années 70 à propos de la pollinisation, de la pêche et de la régulation du climat, avant d’être remplacé par les écologues par le terme « services écosystémiques ». Dans les années 90 apparaissent les premières évaluations économiques de ces services. Ce concept s’est beaucoup rependu après l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (Millenium Ecosystem Assessment, MEA) en 2005 assorti d’une définition et d’un cadre d’analyse. Ces évaluations furent le support d’une vague de sensibilisation massive des conséquences pour les sociétés de l’érosion de la biodiversité.

L’approche « services écosystémiques » est maintenant recommandée par les instances internationales (CBD, OCDE, UNEP) et nationales. La récente création de l’Intergovenmental Platform of Biodiversity and Ecosystem Services) n’en est qu’une confirmation. Loin de faire l’unanimité, ce concept polysémique a pourtant massivement réconforté les liens entre biodiversité, fonctionnement des écosystèmes et bien-être humain. Bien qu’il existe une pluralité d’acceptions de ce concept, nous retiendrons, pour notre étude, la définition la plus utilisée, celle du MEA, dans laquelle les services écosystémiques sont définis comme « les bénéfices que les écosystèmes fournissent aux humains ». Ils comprennent toutes les typologies des services écosystémiques, que nous allons aborder dans les prochains points.

 

A.2. TYPES DE SERVICES ECOSYSTEMIQUES

 

[18]La biologie montre que chacun des êtres vivants joue un rôle propre au sein d’un équilibre complexe, si bien que porter atteinte à une partie de la biodiversité a des conséquences souvent totalement incontrôlées sur cet équilibre.

Aujourd’hui, la science économique s’intéresse tout particulièrement aux services rendus par la biodiversité (ou par les écosystèmes), c’est-à-dire aux bénéfices que l’homme tire de la nature. Elle traduit l’impossibilité de remplacer un milieu par un autre pour rendre certains services comme une impossibilité de substitution entre milieux. Au niveau économique, il n’y a plus d’équivalence entre des écosystèmes semblables localisés de différents endroits de la planète : les services rendus sont, pour la plupart, intrinsèquement locaux.

[19]Selon le rapport du MEA, environ 60% des services écosystémiques sont dégradés ou utilisés de manière non durable aujourd’hui. Il est estimé que les activités humaines au cours des cinquante dernières années ont gravement impacté sur les écosystèmes. A titre d’exemple, entre 1950 et 1980 (une période de 30 ans), plus de terres ont été converties en systèmes de cultures agricoles qu’entre 1700 et 1850 (une période de 150ans). Par conséquent, un quart de la surface de la terre est utilisée en tant que système de production agricole à l’heure actuelle.

[20]Le cadre de services écosystémiques peut faciliter l’évaluation globale des écosystèmes en désagrégeant les terres en grandes catégories indépendantes (sévices écosystémiques) qui peuvent être évalués séparément à savoir :

ü  Les services d’approvisionnement ou de production

ü  Les services de soutien ou d’auto-entretient

ü  Les services de régulation

ü  Les sévices culturels

Ces classifications ont été établies pour servir de guide pour l’évaluation exhaustive des écosystèmes, et non comme « plan directeur ». La catégorisation utilisée par le MEA est la plus rependue.

La figure ci-dessous montre le lien entre les quatre catégories des services écosystémiques et le bien-être humain, basé sur les MEA en 2005.

2019


 

 


Figure 1 : L’approvisionnement des services écosystémiques à partir du capital naturel : les liens entre les servies écosystémiques et le bien être humain. (Source : La valeur des terres, ELD 2005, adopté de le MEA 2005)


A.2.1. Les services d’approvisionnement ou de production

 

[21]Les services d’approvisionnement correspondent aux produits obtenus par les écosystèmes.

Ce sont des services dont les humains ont plus conscience car il s’agit des produits fournis directement par ces écosystèmes ou par les agroécosystèmes. L’eau, les aliments, le bois et divers autres biens font partie des avantages matériels de ce que l’on appelle « services d’approvisionnement » que les écosystèmes fournissent aux populations. Il existe des marchés où un grand nombre de ces services font l’objet d’un commerce. Cependant, dans beaucoup des régions, les services d’approvisionnement sont la source directe des moyens d’existence des ménages ruraux. Quand c’est le cas, la valeur des services peut très légèrement dépasser les prix auxquels ils sont évalués sur les marchés locaux.

Le capital naturel s’associe au capital construit, humain et social pour produire la nourriture, le bois la fibre, l’eau, les combustibles les minéraux, les matériaux de construction et les abris, la biodiversité et les ressources génétiques, ou autres avantages « d’approvisionnement ». Par exemple, pour avoir le gain qui est fourni aux gens comme nourriture, il faut des outils (capital construit), des agriculteurs (capital humain) pour le produire.

L’agriculture, les forêts, la pêche sont influencés par tous les types des services écosystémiques et, à l’inverse, influent sur eux. Ci-dessous, on s’intéressera à l’interaction entre les différents systèmes de production et les types de services écosystémiques selon la typologie de l’initiative économique des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB, 2008-2010).

Tableau 1 : Liste des services d’approvisionnement (Source[22])

Service

Nourriture

 

Définition

Exemples

Cultures

Parmi les services d'approvisionnement, celui de la production de nourriture est particulièrement important pour l'humanité. Ce sont des produits dérivés des plantes, des animaux ou des microorganismes

      Céréales

      Légumes

      Fruits

Elevage de bétail

Animaux élevés pour des usages ou consommations domestiques ou commerciaux

      Poulets

      Porcs

      Bovins

 

 

 

 

Pêche

Poissons sauvages capturés par chalutage ou autres méthodes non piscicoles

      Cabillaud

      Crabes

      Thons

Aquaculture

Espèces végétales et animales comestibles cueillies ou capturées en milieu sauvage

Fruits et noix Champignons

Service

Fibres

Définition

Exemples

Bois d'œuvre et fibres de bois

Produits sylvicoles récoltés dans les écosystèmes boisés naturels, des plantations ou sur des terres non boisés

      Bois rond industriel

      Pâte de bois

      Papier

Autres fibres

(coton, chanvre, soie)

Fibre non-sylvicoles et non-combustibles extraites du milieu naturel pour des usages divers

      Textiles (habillement, accessoires)

      Cordage (fil, corde

 

Service

Autres services

Définition

Exemples

Biomasse combustible

Matière biologique issue d'organismes vivants ou précédemment vivants, à la fois végétaux et animaux, servant de source d’énergie

      Bois de chauffe et charbon de bois

      Céréales pour production

d'éthanol

      Bouse

Eau douce

Masses d'eau intérieures, eaux de nappes, eaux de pluie et eaux superficielles destinées à des usages domestiques,

industriels ou agricoles

Eau douce pour boisson, nettoyage, réfrigération, procédés industries,

 

 

 

production d'électricité ou transports

Ressources génétiques

Gènes et données génétiques exploités en sélection animale, amélioration végétale ou en biotechnologies

Gènes exploités pour optimiser la résistance aux parasites des cultures

Biochimie, médicaments

naturels et produits pharmaceutiques

Médicaments (antibiotiques…), biocides (toxine Bt), adjuvants alimentaires

(alginates) ou autres matériaux biologiques issus des écosystémiques employés à des usages commerciaux ou domestiques

Echinacées, ginseng, ail Paclitaxel utilisé dans le traitement de cancers Extraits arboricoles utilisés comme pesticides

Ressources ornementales

Produits animaux et végétaux utilisés comme ornements

 

Fleurs Peaux et fourrures

 

 

Coquillages

 

A.2.2. Les services de régulation

 

[23]Le maintien de la qualité de l’air et du sol, la maitrise des inondations et des maladies ou encore la pollinisation des cultures font partie des « services de régulation » assurés par les écosystèmes. Ces processus fonctionnent ensemble pour rendre les écosystèmes propres, durables, fonctionnels et résilients face aux changements. Souvent invisibles, ces services sont de ce fait considérés pour la plupart comme allant de soi. Quand ils sont altérés, les pertes qui en résultent peuvent être importantes et difficiles à compenser. Les services de régulation permettent de modérer ou de réguler les phénomènes naturels.

Tableau 2 : Quelques services de régulation (Source[24])

Régulation du climat

Les écosystèmes influencent le climat à toutes les échelles, les changements d’usage des sols peuvent influer sur les températures et les précipitations d’une région donnée. A une échelle plus globale, ils affectent le climat en séquestrant du carbone (dans le sol ou dans la biomasse) et en admettant des gaz à effet de serre vers l’atmosphère (CO2, NO2, CH4)

Régulation de la qualité de l’air

Les prélèvent des produits chimiques de l’air ou au contraire, émettant des produits chimiques vers l’atmosphère, ce qui peut influencer la qualité de l’air

 

Régulation de la ressource en eau et de sa qualité

 

 

 

Les changements d’usage des terres peuvent modifier profondément les amplitudes des ruissellements, des inondations, de la recharge des aquifères, du potentiel de stockage de l’eau

 

Régulation de l’érosion

 

 

 

Le couvert végétal mais également les actions de bioturbation par les organismes du sol jouent un rôle important dans le contrôle de l’érosion et dans la prévention es glissements des terrains

 

Régulation   des      maladies agresseurs

et

des

bio-

Des changements dans les écosystèmes peuvent modifier l’abondance de pathogènes humains (choléra par exemple) ou altérer l’abondance des vecteurs des maladies

(comme les moustiques). D’autres changements peuvent également affecter la prévalence des bio-agresseurs

 

Pollinisation

La pollinisation est un service majeur pour la reproduction d’un grand nombre de végétaux ? Ce service peut être modifié par altération des écosystèmes

 

Purification de l’eau

Les écosystèmes aident à filtrer l’eau et à la débarrasser de ses impuretés ; dans les sols, certains produits toxiques sont dégradés ou assimilés par les organismes

 

Régulation des catastrophes naturelles

La conservation des écosystèmes côtiers comme les mangroves, peut réduire les dommages causés par les ouragans ou les tsunamis

 

A.2.3. Les services culturels

 

25Ce sont des avantages immatériels que les populations tiennent des écosystèmes. Ces services sont, notamment, l’inspiration esthétique, l’identité culturelle, le sentiment d’appartenance et l’expérience spirituelle liés à l’environnement naturel. En général, les services culturels auraient tendance à être surtout utilisés pour le tourisme, les loisirs et/ou les pratiques religieuses. Les services écosystémiques sont étroitement liés les uns aux autres et sont souvent associés aux services d’approvisionnement et aux services de régulation : la pêche artisanale, par exemple, est non seulement la source d’aliments et de revenus des pêcheurs, mais aussi leur mode de vie. Les services culturels font fréquemment partie des principales valeurs que les populations associent à la nature, d’où il est indispensable de les comprendre. Outre la pêche, l’agriculture, les forêts, sont influencés par tous les types de services écosystémiques et, à l’inverse, influent sur eux.

 

26Les services culturels représentent les opportunités d’expériences et de pratiques culturelles permises par l’existence d’un cadre naturel ou semi-naturel ou des éléments de biodiversité aux caractéristiques particulières. Les différents éléments de la biodiversité (les individus, les espèces, les paysages, les écosystèmes, …) sont à l’origine de nombreuses émotions et de sentiments. Les sentiments suscités et le sens accordé à l’expérience sont propres à chaque individu ; C’est pourquoi une même expérience ou un même service culturel sera qualifié d’inspiration, d’apprentissage, de spiritualité ou autres selon la personne qui le vivra. Ces expériences et pratiques culturelles apportent des bénéfices physiques, intellectuels, sociaux et/ou culturels.

 

 

 

                                                          

25 FAO-UN, « Services écosystémiques et biodiversité », 2020

Erick Blanchart, « Les services écosystémiques », Université Virtuelle Environnement et Développement durable, UVED, 2014

24,25  « Les services écosystémiques en Wallonie », les services culturels

v Classification des services culturels

La classification des biens et services culturels est très complexe en ce sens qu’elle n’est pas semblable d’une région à une autre. Cependant, nous tenterons de les classifier de différentes manières.

Ø Selon le MEA, les services culturels sont classés en quatre grandes catégories générales :

      Environnement de la vie courante Environnement pour des loisirs

      Sources d’expériences et de connaissance

      Sources d’inspiration et de valeurs

Tableau 3 : Catégorisation des services culturels (Source[25])

Environnement biologique des lieux de vie, de travail ou d’études

Proximité d’espaces ou d’éléments naturels par rapport au bâti, permettant une perspective sur ceux-ci, une expérience visuelle ou sonore sous-utilisation ou occupation directe de l’espace naturel en question. Il s’agit par exemple des perspectives vertes et bleues des résidences, bureaux, écoles, foyers pour personnes âgées, …

 

Environnement biologique des institutions de santé et de réhabilitation

Aménagements spécifiques comme les jardins et les potagers thérapeutiques réalisés dans les institutions de santé et de réhabilitation pour faciliter et accélérer les guérisons

 

Espace naturel partagé pour les activités quotidiennes

de plein air

Les espaces naturels ou semi-naturels dont l’usage est partagé et qui fournissent un cadre dont les conditions et caractéristiques permettent l’exercice d’activités humaines quotidiennes en plein air

 

Espaces naturels adaptés aux activités quotidiennes de plein air à usage exclusif

Espace de nature dont l’usage est réservé à certains utilisateurs ou à leurs propriétaires comme les jardins privés, les parcs d’entreprises, …

Espace naturel partagé pour des loisirs de plein air

Concerne les espaces naturels ou semi-naturels dont l’usage est partagé et qui fournissent un cadre dont les conditions et caractéristiques permettent l’exercice d’activités humaines de loisirs et de tourisme en plein air comme la randonnée, le vélo, le kayak, …

 

 

 

Espace naturel pour des loisirs de plein air à usage exclusif

Concerne les espaces naturels ou semi-naturels dont l’usage est partagé et qui fournissent un cadre dont les conditions et caractéristiques permettent l’exercice d’activités humaines de loisirs et de tourisme en plein air comme les parcs animaliers, les jardins botaniques, les golfs, les parcs d’aventures, …

 

Espace naturel partagé pour des activités productives

Concerne les espaces naturels ou semi-naturels dont l’usage est partagé et qui permettent de réaliser des activités qui permettent à la fois de profiter des espaces tout en assurant une bonne récolte de biens de production. C’est par exemple le cas de la pêche en rivière, la récolte de champignons, de fruits sauvages,

… dans les espaces d’accès publics

Espace naturel pour les activités de loisirs productives à usage exclusif

Concerne les espaces naturels ou semi-naturels dont l’usage est exclusif et qui permettent de réaliser des activités qui permettent à la fois de profiter des espaces tout en assurant une bonne récolte de biens de production. C’est par exemple le cas de la chasse en location, la coupe de bois de chauffage, de fruits, … dans les espaces privés ou d’accès réservé

Espace naturel et biodiversité servant de support à l’expérience de la nature

 

Concerne les espaces naturels ou semi-naturels qui permettent l’observation de la nature, d’espaces ou de communautés végétales ou animales, … ainsi que des interactions avec la nature

Espace naturel et biodiversité servant de support à l’éducation

Espaces les naturelles ou semi-naturelles et éléments de biodiversité qui sont utilisés pour des activités de découverte de la nature comme les classes vertes, stages à la campagne, les fermes pédagogiques, …

Espace naturel et biodiversité servant de support à la recherche scientifique

Espaces les naturelles ou semi-naturelles et éléments de biodiversité qui sont utilisés pour la recherche scientifique pour mieux comprendre le fonctionnement et la dynamique des populations d’espèces, des écosystèmes, des paysages, …

Espace naturel et biodiversité sources d’inspiration et de divertissement

Concerne les espaces naturelles et semi-naturelles inspirant une représentation ou une expression de sentiments de la beauté, … via la peinture, la sculpture, des films, des documentaires, de la photographie naturaliste, …

 

 

 

Espace naturel et biodiversité sources de valeurs patrimoniales et sentimentales

Espaces naturelles ou semi-naturelles, éléments de la biodiversité emblèmes d’un patrimoine collectif, familial ou individuel ayant une valeur sentimentale et effective

Espace naturel et biodiversité sources de valeurs symboliques et culturelles

Paysages typiques de tourbières, de landes, de pelouses calcaires, de forets cathédrales, de bocages, … ou espèces emblématiques ayant des valeurs symboliques et culturelles

Espace naturel et biodiversité sources de valeurs sacrées ou religieuses

 Lieu ou espace ayant une valeur sacrée ou religieuse

Espace naturel et biodiversité sources de valeurs intrinsèques d’existence et d’héritage

Espaces naturelles et formes de vie à qui on reconnait une valeur intrinsèque d’existence et d’une valeur de legs pour les futures générations. Cela concerne notamment espaces protégés, les paysages

extraordinaires, les espèces protégées, …

 

Ø Classification basée sur le cadre statistique de l’UNESCO FCS

Cette classification identifie les grands domaines sectoriels des biens et services culturels et les décline à l’intérieur de chacun avec une analyse de la chaine de valeur : de la création en passant par la production, la distribution, la diffusion et l’utilisation. Les dix catégories du cadre des statistiques culturelles UNESCO sont issues du travail de la division des statistiques effectué dans les années 80. 

 

N’ayant pas été révisé depuis, il ne tient pas compte de l’essor de nouvelles technologies et ne récence donc pas tous les biens et services culturels. Néanmoins, il peut nous servir de base et continuer de servir de référence dans de nombreux travaux de statistiques régionaux et nationaux.

 

 

 

 

Tableau 4 : Catégorisation des services culturels selon le cadre de référence des statistiques culturelles de l’UNESCO (Source[26])

Catégorie

Cadre statistiques culturelles

1.

Patrimoine culturel

1.1 1.2 1.3 1.4

1.5

Monuments historiques

Patrimoine archéologique

Patrimoine muséologique

Patrimoine archivistique

Autres formes de patrimoine culturel

2.

Imprimés et littératures

2.1 2.2

2.3

Livres et brochures

Journaux et périodiques

Services e bibliothèques

3 et 4

Musique et Arts de spectacles

3.1 3.2 4.1 4.2

4.3

 

3/4

Musique (exécution en public)

Théâtre musical

Théâtre

Danse

Autres arts du spectacle (risque, pantomime, etc.)

Enregistrement sonores et audiovisuels

5.

Arts visuels

Groupe A

5.1 5.2 5.3 5.4

5.5

Peinture

Sculpture

Arts graphiques

Artisanat d‘art (métiers d’art)

Autres formes d’arts visuels

Groupe B

5.6.1 5.6.2

Photographie créative (artistique) Photographie (autres)

6 et 7

Média audio et audio-visuels

6

6.1

6.2

 

Cinéma et photographie

Cinéma

Photographie

 

7.

Radio et télévision

7.1

7.2

6/7

Radio

Télévision

Vidéo

 

8.

Activités socio-culturelles

8.1

8.2

 

8.3

8.3.1 8.3.2

8.3.3

8.4

Vie associative

Etablissements polyvalents, pour les activités culturelles

Pratiques socio-culturelles

Pratiques individuelles

Vies familiales

Vies communautaires

Données inter-catégorielles

9.

Sports et loisirs

10.

Environnement et nature

10.1

10.2

Environnement naturel

Environnement urbain (qualité de la vie dans le cadre urbain

 

Généralement, sur le plan national, chaque pays adopte pour ses besoins spécifiques un cadre approprié sur des statistiques culturelles. Ces cadres nationaux de statistiques servent à délimiter et définir la notion de culture des biens et services. La typologie de l’UNESCO sert encore de référence et les cadres nationaux se définissant autour de ce cadre, tout en établissant leurs propres limites en précisant les domaines exclus ou non. Cela rend d’autant plus que difficile d’établir une liste consensuelle et exhaustive de biens et services culturels.

Sur le plan international, le cadre des statistiques culturelles se basent sur des nomenclatures par produits ou par activités afin d’établir la liste de biens et services culturels.

Parmi les travaux statistiques des organisations internationales, les listes des classifications de référence établies par la division de la statistique des Nations Unies (UNSD) ou d’autres organismes. On peut mentionner :

      La classification centrale des produits (CPC) : qui est basée sur les caractéristiques physiques des biens ou sur la nature des services

      La classification Type de commerce International (CTCI)

      Le système harmonisé (HS)

 

A.2.4. Les services de soutien ou de support, ou encore d’auto-entretient

 

Ce sont des services nécessaires à la production des autres services, c’est-à-dire qui créent les conditions de base au développement de la vie sur Terre. Ils préservent les processus des écosystèmes de base et affectent le bien-être humain indirectement par le maintien des processus nécessaires à l’approvisionnement, à la régulation et les services culturels. Ils diffèrent de ces trois autres catégories des services en ce sens qu’ils n’ont pas d’impact direct sur l’homme ou que ces impacts n’apparaissent qu’à long terme.

 

Encadré 1 : Importance des services de soutien

Les services de soutien sont difficilement quantifiables et manipulables par l’homme, et sont à la base des autres services.

[27]Par exemple, la formation des sols ou la production d’oxygène dans l’atmosphère sont étroitement liés à des activités biologiques remontant à plusieurs millions voire milliards d’années. Ces premières activités biologiques ont permis l’établissement de la vie telle que nous la connaissons actuellement. Ceci est aussi valable pour le cycle des nutriments et la production primaire qui sont deux phénomènes écologiques et biologiques de première importance pour la vie sur Terre et totalement intégrés dans la Biosphère depuis l’apparition de la vie sur Terre.

 

 

Tableau 5 : Biens et services de soutien fournis par les écosystèmes (Source[28])

Services

Définition

Exemples

Formation des sols

Les écosystèmes jouent un rôle dans les flux et le recyclage de nutriments par le biais des processus de décomposition et d’absorption

La décomposition de la matière organique qui contribue à la fertilité des sols (Azote, Soufre,

Phosphate, Carbone, …)

Production primaire

La formation de la biomasse est assurée par les végétaux par le biais de la photosynthèse et l’assimilation des nutriments

La transformation de la lumière du soleil et de nutriments en biomasse par les algues, formant ainsi la base e la chaine alimentaire des écosystèmes

Cycle de l’eau

Flux d’eau à travers les écosystèmes sous forme solide, liquide ou gazeuse

Transferts d’eau du sol aux végétaux, des végétaux à

l’air et de l’air aux pluies

 

 

v La production primaire

 

La matière organique végétale est issue de la photosynthèse. L’homme a donc appris à utiliser pour ses propres besoins la photosynthèse et le prélèvement des nutriments par les plantes. Face à l’augmentation des besoins alimentaires, l’accroissement de la production a pu être réalisé grâce au développement de nouvelles technologies (nouvelles variétés, fertilisation, irrigation) et à l’augmentation des surfaces cultivées.

Encadré 2 : Les quatre fonctions essentielles qui se réalisent dans le sol, sur lesquelles repose le service de production

[29]Les travaux de la littérature scientifique montrent que le service de production repose sur 4 fonctions essentielles se réalisant dans le sol :

ü  La transformation des matières carbonées

ü  Le recyclage des nutriments

ü  Le maintien de la structure du sol

ü  La régulation des populations de pathogènes (Kibblewhite et al., 2008)

Dans le cadre d’agriculture mécanique intensive, ces fonctions ont été réalisées par l’homme (travail du sol, apports de fertilisants et de pesticides, irrigation…)

 

Les nouveaux modèles d’agriculture durable se baseront donc sur le processus écologique naturel du sol pour les réaliser.

 

Si la production de la nourriture a nettement contribué au développement de l’humanité elle a souvent, ces dernières années, été reconnue comme l’une des principales activités affectant de façon négative les autres services écosystémiques.

Le défi que nous aurons à relever au terme de ce travail sera donc de proposer un aménagement qui tiendra compte de favoriser des pratiques d’ingénieries et d’urbanisme permettant une meilleure durabilité des écosystèmes, tout en doublant la production des services d’approvisionnement qui croissent avec la population de Nkamba.

 

v Le cycle de l’eau

L’eau est un élément essentiel est indispensable pour la vie sur Terre. Tout au long du cycle, l’eau passe par différents processus et change entre les trois phases : solide, liquide et gazeuse. Elle transite entre différents réservoirs - l’air, les nuages, l’océan, les lacs, la végétation, la neige, es glaciers – et elle joue ainsi un rôle dans le système de la terre (NOAA 2019).[30]

La figure ci-dessous représente les principaux processus du cycle de l’eau. (Source : NOAA 2019)

 

 

 

 

 

2019

Figure 2 : Le cycle global e l’eau : les principaux flux d’eau

 

Nous nous obtenons de donner plus de détails pour chacune ces processus. Nous nous intéressons à ce service de support car l’eau est un élément vital pour la substance humaine. Elle est utilisée dans l’alimentation humaine, dans les applications industrielles, dans l’irrigation pour l’agriculture, ans l’hydro-électricité, pour l’élimination des déchets et pour les loisirs.

Des majeures menaces pèsent sur l’eau, et l’humanité rentrera dans ce que nous appelons couramment « la guerre de l’eau », et ce à la suite de nombreuses utilisations humaines. D’où une attention particulière doit être portée sur la gestion des ressources en eau, car certains facteurs aggravants dont les changements climatiques et la croissance de la population moniale pourraient contribuer à l’épuisement de ces ressources en eau, et ce au détriment des écosystèmes.

Le cycle de l’eau intervient dans de nombreux écosystèmes et fournit divers services écosystémiques aux êtres vivants. Il est difficile de classer le cycle de l’eau exclusivement dans l’une des catégories ; services de soutien, de régulation ou d’approvisionnement (MEA 2005,

2). Par exemple, les précipitations constituent la principale source d’eau pour les services de soutien. Ensuite, les écosystèmes repartissent les précipitations entre les processus d’évaporation, de recharge et de ruissellement, ce qui correspond aux services de régulation.

L’eau est également indispensable à la consommation humaine, ce qui représente un service d’approvisionnement (Falkenmark et Forke, 2003).

Voici quelques exemples de certains services écosystémiques dans lesquels le cycle de l’eau intervient (Coates et al. 20013) :

ü  Les zones humides : jouent un rôle majeur dans la régulation des flux des eaux de surfaces et des eaux souterraines.

ü  Dans les sols : la rétention d’eau est essentielle pour fournir suffisamment d’eau pour la croissance des plantes. Par exemple, la désertification est essentiellement due à la perte de l’eau dans les sols.

ü  La végétation et la couverture terrestre : constituent des composantes majeures du cycle de l’eau

ü  Les écosystèmes peuvent être considérés comme « les infrastructures naturelles de l’eau », qui ont un fonctionnement similaire à celui des infrastructures construites par l’homme et jouent par conséquent un rôle essentiel dans la gestion de l’eau.

 

A.3 VALORISATION DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES

 

La question de la valorisation ou de l’évaluation de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes a suscité un large débat tant au sein de la communauté scientifique qu’auprès des décideurs publics susceptibles d’en utiliser les résultats.[31] La croissance de la population humaine et l’augmentation de l’urbanisation intensifient les demandes imposées aux écosystèmes, ce qui met les services écosystémiques davantage en péril.[32] L’évaluation et l’estimation de la valeur économique sont des premières étapes importantes pour traduire la mesure dans laquelle les services écosystèmes contribuent à l’agriculture, à l’élevage et à la pèche (ou inversement) et donc, aux économes nationales. Le fait de connaitre la valeur de ces services est un élément important pour promouvoir le renforcement des investissements en faveur de leur gestion.

Pour concevoir les stratégies en faveur de systèmes de production réellement durables, il faut comprendre et reconnaitre en quoi ils dépendent des services écosystémiques et en quoi ils soutiennent ces services.[33][34] L’une des évaluations actuelles fortes autour de la problématique des services écosystémiques consiste à recourir à l’analyse économique, et plus particulièrement, à l’évaluation monétaire, traduisant par-là même l’influence des travaux de Costanza et plus généralement, des économistes de la biodiversité décrit ci-dessus.[35][36]

Même s’il n’y a pas de prix d’échange sur le marché, il est indispensable de faire apparaitre clairement à la société et au monde économique la valeur des services rendus par la biodiversité et les écosystèmes afin de jeter les fondements de réponses (publiques et privées) plus efficaces. Sinon, les bénéfices que nous retirons de ces biens (souvent de nature publique) seront négligés ou sous évalués dans les décisions.[37]

Encadré 3 : Différence entre évaluation des services écosystémiques et valorisation des services écosystémiques. (Source[38])

Ø  Une évaluation des services écosystémiques offre une vue holistique des services écosystémiques, en se concentrant principalement sur l’interaction des différents processus et fonction.

Ø  A l’inverse, une valorisation des services écosystémiques attribue des valeurs à ces processus et fonctions, générant des données pour déterminer les couts et avantages sociaux relatifs des services (Value ES 2018)

 

Cependant, ces deux notions ont très souvent été confondues en ce sens qu’ils poursuivent toutes un objectif : celui de la mise en valeur des services écosystémiques en vue de les traiter à leurs justes valeurs, et protéger les écosystèmes.

 

 

v Objectif de la valorisation des services écosystémiques

 

Plus personne ne semble mettre en doute l’idée que la biodiversité et un bon fonctionnement des écosystèmes contribuent au bien-être social (Daily, 1997, MEA, 2005, Diaz et al. 2006).

L’objectif poursuivi est de promouvoir une meilleure compréhension de la véritable valeur économique des services fournis par les écosystèmes, ainsi qu’à offrir des outils économiques tenant dûment compte de cette valeur (TEEB, 2008, p. 09).

L’évaluation des services écosystémiques est présentée de façon récurrente comme une condition d’une politique de conservation efficace, même au-delà du cercle des économistes. Elle peut étayer et guider les analyses et les décisions afférentes à des nombreux enjeux.

Le MEA identifie les trois principales raisons qui motivent les évaluations des écosystèmes :

ü  Evaluer la contribution globale des écosystèmes au bien-être humain

ü  Comprendre comment ils le font

ü  Evaluer l’impact relatif aux actions alternatives et ainsi guider la prise e décision

L’évaluation des services écosystémiques est une activité technique et interdisciplinaire qui fournit un ensemble pratique des procédures permettant de comprendre ce qu’un choix en matière de gestion peut faire gagner ou perdre, ainsi que les dimensions humaines de tels effets.

Elle peut aider les gestionnaires à mieux appréhender et régler d’éventuels problèmes et réduire les conflits.

 

 

2019

v La valeur économique totale (VET)

 

[39]La notion de valeur économique totale (VET) s’est établie depuis deux décennies comme le cadre intégrateur qui vise à traduire dans une perspective instrumentale de l’ensemble de ces raisons, en distinguant entre valeurs d’usage, d’option, de non-usage, de même qu’entre usages présents et usages futurs. Bien que cette notion soit généralement mobilisée pour agréger des valeurs de non-usage, elle comprend ainsi les usages marchands pour lesquels les évaluateurs doivent s’assurer que le prix reflète vraiment la valeur sociale.

Ainsi, le MEA souligne que la production de bois de construction ou de chauffe compte généralement pour moins du tiers de la valeur des forets dans huit pays méditerranéens (Merlo et Croitoru, 2005).

La prise en compte d’une évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques plus large que les seules valeurs d’usage direct apparait déterminante, mais doit faire l’objet appréciation nuancée.

ü  Les valeurs d’usage correspondent à :

      L’utilisation directe à travers l’usage des prestations des écosystèmes directement consommables ; L’utilisation indirecte à travers les avantages tirés des fonctions assurées par les écosystèmes ;

      L’utilisation future ou valeur d’option à travers les usages potentiels des écosystèmes. Ces valeurs peuvent être liées à un marché existant ou non.

ü  Les valeurs de non-usage correspondent au consentement à payer par des individus pour préserver un bien qu’ils n’utilisent pas effectivement, qu’ils ne peuvent pas envisager d’utiliser ou qui leur est impossible d’utiliser (Pearce et al., 2006). Ces valeurs comprennent :

      Les valeurs d’héritage à travers la conservation pour les générations futures ;

      Les valeurs d’existence à travers la valeur placée sur l’existence même de l’écosystème

 

La figure 3 illustre les cadres d’évaluation économique totale des écosystèmes naturels. Il met en évidence le fait que certains des écosystèmes soient tangibles que d’autres. Par exemple, les valeurs d’usage direct qui comprennent la production de nourriture, de bois, de biomasse et d’autres d’externalités sont plus tangibles que les valeurs d’existence. Par conséquent les méthodes d’évaluations de la valeur monétaire des biens plus tangibles sont plus simples à appliquer que celles des biens moins tangibles.

 

Figure 3 : Le cadre conceptuel de la valeur économique totale des écosystèmes naturels (Source[40])

 

 

Bref, l’évaluation monétaire proposée par la VET reste l’objet de critiques qui se réfèrent principalement à trois types de raisons conceptuelles et pratiques :

      Les problèmes d’information et de formation des préférences. Les agents n’ont pas une information ni une compréhension suffisante des enjeux que leurs préférences soient cohérentes avec leurs intérêts bien compris ;

      Les problèmes de composition. La valeur totale peut être sensiblement différente de la somme de composantes ;

      Les problèmes d’incongruité. Les préférences qui s’expriment révèlent-elles d’un utilitarisme élargi ou d’attitudes d’engagement ?

 

 

 

 

v Méthodes de valorisation ou d’évaluation des services écosystémiques

Valoriser un service écosystémique c’est donner de la valeur aux écosystèmes et à la biodiversité. Cette valorisation, ou cette évaluation, est un processus qui consiste le plus souvent à donner une valeur sous-forme monétaire ou pouvant être comptée, mais aussi par des méthodes et mesures utilisées par d’autres disciplines. 

[41]Quatre approches s’offrent aux évaluateurs :

1. Les méthodes déductives

Les économiques des services environnementaux sont déduites à partir des couts qui seraient engagés si ces services venaient à disparaître ou à être altérés. Les méthodes déductives regroupent la méthode des couts évités, la méthode des couts substituts et la méthode des couts de remplacement. Ces méthodes sont relativement intuitives et sont généralement mieux comprises et acceptées dans le cadre des discussions avec les acteurs. Cependant, elles ne permettent pas de prendre en compte l’ensemble de la valeur économique associée aux écosystèmes naturels (et notamment la valeur de non-usage) et s’avèrent difficiles à mettre en œuvre lorsque l’on s’intéresse simultanément à plusieurs services (problèmes de doubles comptes), les uns étant parfois dépendants des autres.

2. Les méthodes des préférences révélées

Les méthodes des préférences révélées déduisent la valeur des services rendus par l’environnement à partir des situations existantes et des décisions effectivement prises par des individus. L’ambition de ces méthodes est d’observer les comportements des utilisations des écosystèmes qui sont sensés traduire leurs préférences et donc la valeur qu’ils accordent aux ressources naturelles. On retrouve dans cette catégorie la méthode des prix de marché, la méthode des couts de transport et la méthode des prix hédoniques. Ces méthodes permettent de désagréger la valeur économique totale ; cependant la somme des valeurs économiques obtenue ne représente pas forcément la valeur économique totale, du fait que certains usages sont tangibles et leurs prix sont difficiles à estimer.

3. Les méthodes des préférences déclarées

Les méthodes des préférences déclarées permettent d’estimer la valeur d’un écosystème (ou de l’une de ses fonctions) en utilisant un marché substitut fictif, qui permet de pallier l’absence d’un marché réel sur lequel serait fixé le prix de l’écosystème.

Elles regroupent entre autres, la méthode d’évaluation contingente et la méthode d’analyse conjointe. Ces méthodes permettent d’appréhender globalement la plus grande diversité de valeurs (d’usage et de non-usage) et in fine, de mieux comprendre la complexité de la valeur économique totale d’un écosystème naturel. Cependant, la désagrégation de la valeur économique dans les différents usages est très complexe.

4. La méthode du transfert de bénéfices (ou de transfert de valeurs)

La méthode du transfert de bénéfices consiste à utiliser les résultats d’études similaires existantes pour estimer la valeur monétaire d’un écosystème naturel. Elle fait donc recours à des données secondaires. Cette méthode permet en général d’obtenir une première approximation de la valeur d’un bien ou d’un service environnemental. Cette dernière peut être complétée en fonction des besoins (utilisations politique, etc.) par une étude primaire du type d’évaluation contingente ou coûts de transport.

Le tableau suivant présente un bref aperçu critique des principales approches et techniques monétaires d’un écosystème. Il décrit la capacité des techniques à capter les différentes valeurs économiques des écosystèmes, quelques-uns de leurs avantages et inconvénients.

Tableau 6 : Aperçu des approches et techniques d’évaluations des écosystèmes (Source[42] : Bouscasse et al., 2005 ; UICN, 2005 ; Rodriguez, 2008)

Approches

Techniques

Nature de la valeur

Avantages

Inconvénients

Les méthodes déductives

Méthodes es couts substituts et des couts e remplacement

Valeurs d’usage direct, indirect

Méthode

intuitive

Ne permet pas d’évaluer la valeur de nonusage

Méthode des préférences déclarées

Evaluation contingente

Valeurs d’usage direct, indirect et de non-usage

Peut être utilisé pour tous les types de valeurs

Soumis à plusieurs biais Forte demande de données

Modélisation de choix

Valeurs d’usage direct, indirect et de non-usage

Peut être utilisé pour tous les types de valeurs sans biais

Analyse complexe Besoin important de

données

 

Evaluation économique

participative

Valeurs d’usage direct, indirect et de non-usage

Peut être utilisé pour tous les types de valeurs Faible demande de données

Subjective

Méthode des préférences révélées

Analyse des prix de marché

Valeurs d’usage

direct Produits commercialisés

Reflète les prix du marché Application plus limitée

Besoin important en données

 

Méthodes

basées sur les couts

Valeurs d’usage indirect

Reflète les prix du marché Application plus limitée

Besoin important en données

Méthodes de productivité

Valeurs d’usage indirect

Reflète les prix du marché Application plus limitée

Besoin important en données

Méthodes de dépenses préventives

Valeurs d’usage indirect

Reflète les prix du marché Application plus limitée

Besoin important en données

Méthodes des couts de voyage

Valeur touristique

Reflète les prix du marché Application

plus limitée

 

Besoin important en données

Méthodes des prix hédonistes

Valeur d’usage associée au changement de qualité environnementale

Reflète les prix du marché Application plus limitée

 

Besoin important en données

Méthode de

transfert e bénéfices

Vérification d’études antérieures empiriques

Valeurs d’usage direct, indirect et de non-usage

Faible demande de données Efficacité-cout

 

Etudes existantes non applicables

 

v L’évaluation monétaire n’est pas le seul moyen de reconnaitre les biens et services fournis par les écosystèmes et la biodiversité

[43]Dans un contexte d’information importante, reconnaitre la valeur des services écosystémiques dans les projets d’aménagements passe d’abord par une application plus explicite aux services écosystémiques des cadres règlementaires intéressant la biodiversité et les milieux naturels.

Ainsi, en France, la loi Grenelle 2 a explicitement étendu l’application de la séquence « Eviter, Réduire et Compenser » (ERC) aux continuités écologiques.

La récente doctrine ERC (voir l’encadré 4) prend en compte les services rendus par les écosystèmes. En l’absence de système d’information global, l’identification de ces enjeux passe par une analyse territoriale. Celle-ci peut s’appuyer sur des documents régionaux ou locaux, comme les schémas de cohérence écologique identifiant les éléments clés e la Trame bleue et verte, les atlas et paysages.

Encadré 4 :

 Eviter – Réduire – Compenser les impacts sur le milieu naturel (France)

En France, l’évitement, la réduction et si possible la compensation des impacts sur l’environnement des projets d’aménagements (et donc l’internalisation des impacts) sont des mesures prévues depuis la loi de 1976 relative à la protection de la nature. Devant un constat mitigé sur la mise en œuvre et le suivi dans le temps de ces obligations réglementaires, le ministère français du développement durable avait lancé en 2010 un programme de travail visant à améliorer la mise en œuvre de la séquence « éviter, réduire et compenser » les atteintes au milieu naturel. Un comté de pilotage national avait été installé, dans lequel les différents acteurs concernés sont représentés, et a permis une concertation autour de ces travaux.

En mars 2012, ce comité de pilotage avait adopté un document de doctrine (10), qui visait à transcrire dans les pratiques des maitres d’ouvrages, de leurs prestataires, des services de l’Etat et des collectivités territoriales les obligations découlant des textes législatifs et réglementaires (notamment de ceux issus du Grenelle de l’environnement) en précisant, de manière pragmatique, les principes qui les guident, dans le souci d’améliorer la qualité des projets tout au long de leurs processus d’élaboration et de leurs vies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

B.1 Situation géographique et géomorphologique de Nkamba 

  

Nkamba n’est pas encore une ville comme telle, car sa physionomie actuelle ne correspond pas encore aux normes d’urbanisme qui en déterminent le caractère et le statut de ville. Naturellement, il a toujours l’aspect d’une zone rurale mais en pleine phase de transformation et d’urbanisation, ce qui le fait ressembler de plus en plus à une cité plutôt qu’à une ville.  

Nkamba nouvelle Jérusalem est située dans le Kongo-Central, province de la république démocratique du Congo, dans le district de Cataractes, territoire de Mbanza-ngngu, secteur de Ntimansi. Comme dit ci-haut, la cité est placée entre les trois Congos, le coordonnées géoréférentielles de cette dernière sont 5°01’34’’ Sud, 14°35’35’’Est[44]. Son territoire se trouve à la frontière avec l'Angola, au Sud-ouest de la République démocratique du Congo ; à l'est se trouve le territoire de Tshikapa (Kasaï Occidental) ; à l'ouest se trouve le Territoire de KasongoLunda ; au nord-ouest, celui de Feshi et au nord celui de Gungu (District du Kwilu). Le territoire est actuellement au centre d'un contentieux territorial avec l'Angola, portant notamment sur les localités de Shayimbwanda, Shayingi et Shakadiata. Ces localités se trouvent entre les bornes frontalières numérotées 20, 21, 22 et 23 sur le 7e parallèle sud.  

 

v Sol   

Nkamba a un sol argilo-sablonneux, il est dans son ensemble favorable aux cultures vivrières, maraichères et pérennes tropicales. Le relief du sol est constitué des hautes montagnes aux rochers massifs, tel que le Mont Cristal ou Mont Bangu, des herbacées et quelques vallées. Le sol et le sous-sol du Territoire de Nkamba est très riche d’abord pour l’agriculture, et regorge beaucoup de matières premières non exploitées[45]

v Climat :  

Nkamba est dominé par un climat tropical et qui comporte deux saisons : la saison sèche de quatre mois (de mi-mai à mi-septembre) marquée par une nébulosité constante ainsi que des précipitations presque nulles ; la saison des pluies (interrompue au mois de Février) qui prend le reste de l’année. La saison des pluies est caractérisée par des précipitations concentrées généralement sur une dizaine de jour par mois. La moyenne annuelle de ces précipitations arrive jusqu’à 900mm. Ce climat permet à la cité sainte d’entretenir une température moyenne annuelle assez uniforme qui oscille autour de 25°.

 

 

 

 

 

v Hydrographie  

La région se divise en bassin versant qui, d’Est en Ouest, sont ceux des rivières de Kamba, kwilu et lukunga. Le bassin versant de l’inkisi et du kwilu occupent la plus grande partie de la superficie totale de la région. La zone est baignée par le fleuve Congo dans la partie Nord, à l’Est par la rivière inkisi.

Figure 4 : Précipitations et températures moyennes mensuelles

  

 

v Végétation  

La végétation de la région est composée essentiellement des savanes boisées guinéennes et des savanes herbeuses. Il n’existe cependant pas des forêts. Il ne reste dans la région que des petites forêts et des lambeaux forestiers : c’est toujours, à quelque rares exceptions, des forets secondaires. On note cependant deux types de forêts : la forêt de Bangu et les forêts dites de Zumbu. La forêt de Bangu est caractérisée par une association de la savane et de la forêt. Celle-ci couvre les fonds des vallées et les flancs de collines plus lourds, tandis que la savane se situe sur les sommets. Les Zumbu sont des forêts de petites dimensions d’origine anthropique qui proviennent de l’invasion par l’essence forestière des anciennes réserves des savanes appelées Nkunku.[46]  

v Population 

[47]La population de Nkamba s’est considérablement accrue depuis l’avènement de Simon Kimbangu en 1921, qui a suscité de la curiosité et de l’intéressement à ce petit village qui comptait moins de 100 habitants à cette année-là. Actuellement, d’après les dernières statistiques du bureau du patrimoine de Nkamba, la population stable de Nkamba est estimée à 10.000 habitants. La cité étant reconnue à vocation religieuse, cette population est très variable au cours de l’année en fonction des pèlerins qui rentrent et sortent de Nkamba, et surtout des manifestations religieuses et commémorations de l’église qui font sauter au cinquième voir au sixième la population de Nkamba.

Le tableau et le graphique suivant montrent la fluctuation de la population de Nkamba au cours de l’année 2018. 

Tableau 7 : Statistiques des toutes les festivités à Nkamba pour l’année 2018(seules les statistiques des pèlerins sont prises en compte)

Mois

Date

Evènement

Nombre de personne

 Janvier 

Le 1er  

Le 04 

Fête de la presse kimbanguiste 

Fête des étudiants kimbanguistes   

345

1841

 

 Février 

Le 12 

Fête de volontaire kimbanguiste  

3462

Mars 

Le 17 

Le 22 

Fête flutiste Kimbanguiste  

Fête des protocoles kimbanguistes 

14817

38789

Avril 

Le 06 

Le 12

 

Le 27 

Anniversaire de la création de l’église  

Anniversaire de l’obtention des premières cartes de clergé par Maman Muilu. 

 

Commémoration du décès de Maman Muilu

Marie, fête dédiée aux Mamans Kimbanguistes 

4457 

1163

 

21245 

Mai 

Le 25 

Anniversaire de la naissance du deuxième fils de Simon Kimbangu, fête des écoles conventionnelle kimbanguistes 

2745 

Juin  

Le 6 

Commémoration de l’envahissement de la cité sainte, fête de la fanfare kimbanguiste   

3644 

Juillet 

Le 8 

Le 17 

 

Le 26 

Anniversaire de la mort de Papa Diangienda 

Anniversaire des de la chorale des enfants kimbanguistes 

Fête du clergé kimbanguiste 

3186 

5367 

 

2368 

Aout 

Le 04 

Le 16 

Fête de la jeunesse kimbanguiste  

Fête du groupe des guitaristes kimbanguistes   

8632 

2192 

Septembre 

Le 12 

Fête de la naissance Simon Kimbangu 

4232 

Octobre 

Le 12 

Anniversaire du décès de Simon Kimbangu et naissance de Simon Kimbangu Kiangani 

6418 

Novembre 

Le 15 

Fête de l’Association des Enfants des Pasteurs Kimbanguistes 

1844 

Décembre 

Le 24 

Fête du Groupe Théâtrale Kimbanguiste

3782 

 

Figure 5 :

 

 

B.2 Situation socio-culturelle et socio-économique

 

Nkamba constitue pour les kimbanguistes un véritable carrefour pour le trois Kongos (Angola, Brazzaville et Kinshasa), distant de KINSHASA la capitale de la RDC d’environ 225 kilomètres, il n’est accessible que par voie carrossable ou aérienne. En arrivant sur place, les pèlerins ou les visiteurs découvrent essentiellement une chaine des sept collines reliées entre elles, et formant ainsi une sorte de ceinture autour de la cité sainte où est érigé un gigantesque temple de 100 mètres de long, 50 mètres de large et 25 mètre de hauteur. La communauté kimbanguiste est considérée comme la Nouvelle Jérusalem et est donc la source et le siège social et administratif du « Kimbanguisme ».

Pour mieux comprendre la situation socio-culturelle de Nkamba, nous l’avons subdivisé en trois différentes parties :

v La colline sainte ou Mbanza (en kingongo) est le lieu de plus important de Nkamba. Il renferme d’importants éléments religieux et socio-culturels du kimbanguisme. Elle est séparée de la colline de Ngombe-Kinsuka par la rivière Sima, que les kimbanguistes considèrent comme « eau bénite ». C’est le lieu où on trouve plus de 90%des bureaux administratifs de l’église kimbanguiste.

v Les neuf (9) villages ou camps qui entourent la colline sainte, nommés en kinkongo « les kizungidila ». Ils servent de lieux de ménages (habitations) et regorgent de nombreuses activités commerciales et socio-éducatives (écoles, hôpitaux,…)

 

v Les villages lointains de la colline sainte (situés à plus de cinq kilomètres de celle-ci) :

ils servent majoritairement de lieux d’agro-industrie, de fermes, d’élevages de bétails et autres activités aéroportuaires et maritimes.

 

ü Santé

La cité de Nkamba est constituée jusque-là de deux grands hôpitaux : l’hôpital kimbanguiste de Yanda et celui de Ngombe-Kinsuka, et des centres de santé dans les différents camps qui entourent la colline sainte. Le taux de fréquentation aux installations hospitalières n’est pas très important, d’abord parce qu’on n’assiste pas à beaucoup d’épidémies ni endémies, mais aussi parce que la majeure partie de la population se traite des médicaments traditionnels et croit aux guérisons spirituelles.

ü Education

On retrouve à Nkamba deux grandes écoles qui sont consacrées à la scolarisation des enfants. On note ainsi un taux brut de scolarisation assez faible, car les activités éducatives et scolaires sont bouleversées par des manifestations religieuses. 

 

ü Agriculture, Pisciculture et Elevage

Ils sont les activités principales de la population de Nkamba. La fertilité des terres de Nkamba et ses conditions climatiques rendent l’agriculture très facile, bien que majoritairement faite d’une manière traditionnelle (par manque des outils et appareils adaptés pour industrialiser ce secteur). La communauté kimbanguiste a développé ce qu’elle appelle « opération TOLONA PE TO BOKOLA », qui veut dire littéralement en français « Opération Cultivons et Elevons

(du bétail) ». C’est à travers cette opération que la plus grande partie des ménages fait ce qu’on peut appeler ici des fermes domestiques, ou des élevages domestiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE II : IDENTIFICCATION DE SERVICES ECOSYSTEMIQUES DE NKAMBA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exercice de l’identification des services écosystémiques dans un écosystème donné est d‘autant plus complexe que la compréhension de la notion de « Services écologiques ou Services écosystémiques ». Les critères d’identification des SE d’un milieu font objet de plusieurs recherches et débats des scientifiques depuis le MEA 2005, car les servies écologiques ont des capacités de fonctionnement endogènes et exclusivement liées d’un milieu à un autre. Par exemple, les biens et services rendus par les écosystèmes dans une zone à basse altitude et humide ne peuvent pas être identifiés, identiques ou encore fonctionnels de la même manière que ceux rendus dans des écosystèmes d’une zone à haute altitude et chaude.

Il sied de signaler aussi que l’identification des services écosystémiques n’est pas inclusive, c’est à dire qu’elle ne peut être constituée de toutes les ressources naturelles que regorge un milieu donné. Un SE ne peut être identifié que s’il est mobilisé et utilisé comme ressource. C’est ainsi que la mobilisation des SE identifiables poursuit toujours un objectif et a toujours une fin bien précise, selon l’étude ou selon la recherche.

D’autres parts, les SE sont utilisés ou mobilisés pour es fins culturels, spirituels, agricoles, … Mais pour notre travail, l’identification de SE se fait dans l’objectif de pouvoir élaborer un cahier de charges, proposer une ligne directive écologique dans le projet d’aménagement territorial de Nkamba Nouvelle Jérusalem.

 

v Méthodes utilisées

 

Identifier les services écosystémiques dans un milieu donné demande une expertise particulière en gestion et fonctionnement des écosystèmes, une connaissance et maitrise du milieu naturel étudié, car il n’y a pas de méthodes phares et expresses pour identifier les SE, ceux-ci étant des variables fonctionnelles indépendants d’un milieu à un autre.

Le chercheur que nous sommes devons comprendre les SE, leurs différents types et découvrir les valeurs de ceux-ci dans notre zone d’étude. Les méthodes que nous nous sommes servis, en fonction des certains indicateurs naturels, sont :

ü  La descente personnelle sur terrain pour établir une observation stratifiée du vécu quotidien de notre zone d’étude et de ses différentes caractéristiques naturelles. C’est par cette méthode que découle toutes les autres. Cette première méthode, la plus importante dans notre démarche, nous a permis de palper du doigts les différents SE identifiables, mobilisés ou mobilisables en vue de proposer un cahier de charges plus représentatif de différentes fonctions naturelles de Nkamba, de son biotope et de sa biocénose, en vue d’élaborer un plan général d’aménagement plus soucieux de nouvelles politiques de développement durable.

 

Pendant notre promenade de recherche, il s’est révélé que de nombreux ressources, dans leurs divergences de nature, convergent toutes pour le maintien de l’équilibre écologique de Nkamba et du rapport qu’il existe entre sa population et sa culture.


L’interview des hauts dignitaires de Nkamba intervenant dans des départements du patrimoine de l’église kimbanguiste.  Nkamba étant réputé zone culturelle et spirituelle, cette deuxième approche nous a permis d’identifier dans la plus grande part de nombreux services culturels, touristiques et religieux, étendards et fiertés du kimbanguisme. Elle nous a également permis de comprendre que la mobilisation de ces différents services culturels serait la base d’un aménagement écologique et équilibré pour Nkamba.

 

ü  La consultation et interview des différents experts/spécialistes et es populations quant aux différents bénéfices qu’ils tirent de leurs milieux naturels dans leurs vies quotidiennes.

 

Les services écosystémiques ne sont appelés « ressources naturelles » que lorsqu’ils sont identifiés et mobilisés. Cependant, l’identification de différents SE utilisés comme ressources naturelles est un exercice quasi complexe. Il est donc plus judicieux de côtoyer les consommateurs directs de bienfaits qu’offrent ces services. La proposition d’une ligne directive pour le projet d’aménagement de Nkamba devrait ainsi capitaliser et inclure tous les aspects du vécu de la population, ce en vue de conserver et maintenir l’équilibre et le rapport entre l’homme et la nature.

 

Des services d’approvisionnement aux services de régulation, en passant par les services culturels jusqu’aux services de soutien, nous avons identifiés de ressources mobilisables pour un aménagement équilibré pour Nkamba, que nous exposons, d’une part dans des tableaux, et d’une manière détaillée et phrasée, d’autre part.

 

II.1 Les services d’approvisionnement

 

a. Cultures

 

L’agglomération de Nkamba regorge de nombreuses activités agricoles. La majorité de la population vit donc par les bienfaits que leur offre la fertilité des terres de leurs écosystèmes.

D’une part, les activités agricoles servent de cultures de plantes nourricières, et celles utilisées pour des fins médicinales et spirituelles, d’autre part.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cultures de riz

 

 

ü  Cultures de palmiers

 

 

 

Cultures de manioc

 

 

ü  Cultures de maïs

 

 

 

Cultures dd’arbres fruitiers (manguiers, avocatiers, papayiers, safoutiers, …)

ü  Des jarins urbzins (poireaux, oignnons, amarantes, …)

 

 

 

ü  Cuktures de patates douces

 

b. Elevage

 

Nkamba regorge de nombreuses activités d’elevage de betail et d’autres especes anmaklles, notamment :

ü  Des vaches

ü  Des chevres

ü  Des poues

ü  Des canards

ü  Des cochons d’Inde ü Etc.

 

 

 


c. Pêche et piscicultute

 

La pêche et la piscisulture font partie des activités phares ses services d’approvisionnment de Nkamba. Il y a une diversité d’espèces dans des étangs de piscicultures.

 

Il sied de signaler que la chasse des animaux dit sauvages est prohibé à Nkamba. Cette interdiction est motivéé dans le sens de preserver la ressource faunique, mais surtout de respecter les cultures spirituelles de la doctrine kimbanguiste.

 

d. La végétation

 

Nkamba est une zone à grande variété vegetale et majoritairement boisée. Il s’y opère une bonne politique très stricte de la conservation de ces espèces vegetales. L’utilisation industrielle pour des fins de construction ou autres activités des bois est très normalisée. Les bois sont abattus suivant les normes edictées par le ministère de l’Environnement et Developpemnt Durable (MEDD), car cette vgétation joue des rolesecologiques majeurs, que nous aborderons dans les services de regulation, notamment dans la photosythèse (qui est une composante importante dans le cycle de l’eau).

 

e. Eau douce

 

Nkamba est riche dans le domaine hydrographique. Plusieurs cours ‘eau le traverse e part et d’autre, et son soustratum est riche en eau douce. Ces cours d’eeau permettent aux populations de pratiquer e l’aquaculture et pour esusages menagers (car Nkamba n’est pas encore dessevi en eau potable par hydro-electricité). Ces cours d’eau sont dument alimentées par des précipitations abondates qu’offre le relief de Nkamba.

 

 

II.2 Les services de régulation

 

v A Nkamba, le pricipal service de régulation s’est avéré etre la vegetation (les blois ou la foret). Elle joue un immense role dans des nombreux domaines naturels ; c’est ainsi qu’une rigueur et attention particulieres sont fixées vers ce service ecosystémique. Notre travail consistera à proposer un amenagement qui va beaucoup plus favoriser la trame verte à tous les niveaux. Nous avons constaté que les autorités ecclesiatiques de Nkamba s’impliquent dors et deja dans cet exercice, celui de la preservation de l’espece verte, avec l’opération dite de « reboisement » qu’ils ont lancée depuis plus de cinq ans.

 

 

La végétation :

 

ü  Régule le climat : facteur influent de la photosythèse

ü  Régule la ressource en eau et sa qualité : faciliite l’infiltration es eaux dans le sol, qui recharge les bappes souttéraines et améliore leurs qualités

ü  Regule les catastrophes naturelles : le relief de Nkamba l’expose à des très forts courants d’air, susceptibles de causer des catastrophes liéesb aux mouvements des vents. La végétation sert donc de barrière (brise-vent) et d’obtacle à des vents violets qui pourraient mettre en danger les ecoystèmes et perturber ainsi l’équiklibre naturel du milieu. Elle protège aussi les sonstructions contre les risques d’affouillement des fondations, au péril des populations

 

ü  Regule et diminue les risques à l’érosion : Nkamba est une zone montagneuse et au sol argilo-sableux ; avec des fortes précipitations annuelles, la végétation est le seul atou qui protège les terres de Nkamba contre les erosions et glissements des terrains.

 

ü  Purifie l’eau : la végétation est un filtre naturel dans la purification naturelle des eaux. Sa preservton est donc indispensable au maintien de la qualiité de l’eau de la zone en étude

 

v La pollinisation

 

Beaucoup n’ont pas encore decouvert des multiples bienfaits de ce phénomène ; mais la pollinisation est un phénomène naturel qui joue le role de jardinnier dans le processus de regénération des espèces végétales dans un milieu donné.

[48]Chez les plantes à fleur (angiospermes et gymnospermes), le transport du pollen des organes de reproduction male (etamines) vers le (ou les) organes de reproduction femelles (pistil) qui va permettre la reprodustion sexuée. La pollinisation est une étape préalable à la fécondation dans le cycle de vie de ces plantes. Ce transport a lieu soit à l’intérieur des fleurs

(autopollinisation), soit par pollinisation croisée (le poklen d’une fleur se depose sur les stigmates d’une autre fleur de la meme espèce). Dans ce dernier cas, les vecteurs de pollinisation peuvent etre biotiques (zoogamie assurée par les oiseux, insectes…) ou abiotiques (les agents de transport du pollen sont le vent – mode appelé anémogamie -, l’eau – mode appelé hydrogamie- …). 

 

Figure 6 : Phénomède de pollinisation

 

II.3 Les services culturels

De tous les SE , les services culturels sont les plus importants pour Nkamba, pas par leur fonctionnement car les servives ecosystémiques intéragissent toujours entre eux et sont complémentaires, mais parce qu’ils garantissent un rapport social efficace qui lie les populations et la nature, mais surtout celles-ci et leur doctrine spirituelle : le kimbanguisme.

Nous l’avons dit ans le chapitre précedent Nkamba est la source et le siège social et aministratif e kl’eglise kimbanguiste. Cette religion prone plusieurs valeurs qui, selon elle et sa octrine, garantissent une bonne communication spirituelle entre l’homme et Dieu. Ils sont une légion, ces services cuklturels, mais nnous donnerons ici les services culturels les plus remarquables et les plus innispensavles à prenre en compte dans un projet d’amenagment.

v Dans la colline sainte

 

ü  De nombreux interdits sur lz colline sainte, etendards de la culture kimbanguiste : on y marche toujours les pieds nus, on n’y fait pas d’activités commerciales, on ne crit ni ne  court dans la colline sainte, on crache ni ne salive pas qua on s’y trouve.

ü  Des arbres (fruitiers et non fruitiers) : selon la doctrine et la croyance kimbanguiste, tous les arbres environnants le saint temple seraient des anges protecteurs de celui-ci. Il ont donc un caratère sacré, et il est strictement innterit de cueillir les fruits de ces arbres.

ü  Des lieux sacrés (embklematiques) du kimbanguisme :

 

ü  Le mausoléé : appellé en kikongo « ki nlongo », clest le lieu ou se trouve le corps de Simon Kimbangu, son epouse Mwilu Kiawanga Marie, et ses trois fils (respectivement Kisolokele Lukelo Charle, Dialungana Kiangani Salomon et Diangienda Nkuntima Joseph), les épouses des deux derniers fils et Maman Mikala. C’est le lieu sacré le plus important e la colline sainte et est le lieu de recueillkement et de prières.

 

 

ü  Le temple ou « tempelo » en kikongo : Il mesure 100 mètrre de long, 50 m e large et 25 m e haut. Il a une capacité ‘accueil de 37.000 places, nombre de familles releguées et deportées après l’arrestation de Simon Kimbangu, en 1921.

 

 

 

ü  La résidence du chef sprituel : historiquement, cette résidence est construite à 10 m de où se trouvait la cabane de Simon Kimbangu de 1921. Elle est l’habitat du chef soprirtuel et reprsésentant légal de l’église kimbanguiste.

 

 

 

ü  Le musée Simon Kimbangu : encore en construction depuis Avril 2016, le musée Simon Kimbangu est, ou mieux sera, le symbole et le gardien de l’histoire et de la culture kimbanguiste. Il est considéré par les kimbanguistes comme le cerveau de l’histoire de l’Afrique et du monde.

 

 

 

ü  La carte d’Afrique se dessina naturellement et miraculesemennt dans les sol la carte d’Afrique. Les kimbanguistes racontent que c’est à cet endreoit que Dieu a pris la terre qui a servi à la fabrication du premier homme sur Terre.

 

 

ü  Lieu de l’arrestation de Simon Kimbangu par l’autorité coloniale belge, le 12 sepetembre 1921

 

 

v A l’extérieur de la colline sainte

 

ü  La terre et l’eau bénite – sima -, sont sacrées pour les kimbanguistes. Elles font partie des services culturels (mais aussi d’approvisionnment) les plus importants à la communauté de Nkamba. Outre son utilisation pour des fins spirituelles, la terre  de Nkamba est un excellent matérieu de constrution, le plus utilisé dans les constructions courantes à Nkamba, et qui s’adapte très bien aux conditions clmatisues et aux températures très elevées de la zone d’étude.

 

 

 

ü  Le site de Tadi ( Ndimba Nkenga) :  au moment de l’envahissement de la cité sainte de Nkamba, le 06 Juin 1921 par l’autorité coloniale belge pour arreter Simon Kimbagu et sa famiille, ceux-ci furent miracleusement sauvés. Selon les kimbanguistes, grace à sa puissance divine d’omniprésence, Simon Kimbangu rejoignit sa compagne et ses enfatns en une fraction de secone seulement, ils furent deplacés spiriturllrmrnt de Nkamba à Ndimba Nkenga, où ils trouverent refuge.

ü  Le palmier où Simon Kimbangu transforma une amende pourrie en une noix excellente devant son jeune ami Kumpenda ( 1er miracle opéré par Simon Kimbangu)

 

 

ü  Zumbu dia Kela

 

Lieu où Simon Kimbangu recu de Jesus-Christ le 18 Mars 1921, le sceptre Divin (baton), appellé en kikongo « Mvuala lu lendo »

ü  L’aérodrome de Nkamba

 

Cet endroit est considéré comme service culturel car c’est fut à cet endroit que Simon Kimbangu preophétisa en 1921 la future construction d’un gran aéroport qui servirait de cadre d’accueil pour acceder à Nkamba

ü  Muanzi a kienga

 

C’est à cet endroit que Simon Kimbangu fut miraculeusement deposé par des anges, et regardait comment la cité de Nkamba était envahie, le 06 juin 1921.

 

L’histoire et la communauté de nkamba regorge de nombreux mistères et d’inombrables secrets que nous devrions identifier et mobiliser comme services culturels. Ces services sont imortants pour la communuaté et la culture spirituelle kimbanguiste et devraient etre pris en compte lors d’un projet d‘amenagemnt eventuel, car ils sont des sources d’inspirations sprituelles et touristiques susceptibles de un garantir uequilibre ecologique entre les populations et les ecosystèmesde la zone d’étude.

 

 

II. 4 Les services de soutien

 

Nous l’avons dit dans le premier chapitre, les services de soutien ou de support sont difficilement quantifiables et manipulables par l’homme, car leur processus de formation et de fonctionnement est naturel. Ils permettent le bon fonctionnment des trois auttres SE et intéragissent  entre eux.

De la formation des sols, en passant par la production primaire jusqu’au cycle de l’eau, il y a la végétation qui joue un role tres important pour le maintien respectivement de la géologie, de la formation de la biomasse et de l’équilibre climatique et écologique. A Nkamba, on retrouve donc un potentiel incontournable de ressources naturelles des services de soutien qu’il sied de preserver et de proteger.

 

II.5 Synthèse des Services écosystémiques retenus pour l’aménagement de Nkamba

 

L’etude que nous consacrons pour l’amenagement de Nkamba a pour objectif de proposer un amenagement qui tienne compte du maintier de son écologie et de la preservation des SE qu’offre son écosystème. Après les avoir identifiés, il sied de faire uj choix selectif des SE retenus pour porposer cet amenagement.

Pour le cas qui nous concerne, nous retenons que nous tiendrons compte de tous les 4 types de SE identifiés enve de proposer un amenagement qui n’exclut aucun aspect ecosystémique et qui garantit un devemloppement durable pour Nkamba.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE III : ELABORATION D’UN CAHIER DES CHARGES ET RECOMMENDATIONS

POUR UN PROJET D’AMENAGEMENT

DE NKAMBA (EN FONCTION DE SES

SERVICES ECOSYSTEMIQUES)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.1. La planification urbaine

 

Les stratégies et politiques de planification urbaine contribuent largement à la croissance économique, au développement social ainsi qu’à la durabilité et à la résilience environnementale. Les stratégies et politiques de planification urbaine qui privilégient la compacité du milieu et la connectivité de ses ressources intrinsèques produisent en générale des configurations et des formes urbaines plus durables. En revanche la naissance et l’extension des villes spontanées ont donné naissance des villes/régions beaucoup plus étalées, alors que l’étalement des villes net leurs périphéries renforcent les configurations de mobilité non durables et aggravent ou accentuent leurs altérations. Par contre, la connectivité des villes favorise un environnement accessible, qui produit peu de dioxyde de carbone par exemple, et qui est centré autour de l’homme et son milieu de vie. La panification urbaine et le design urbain ont une incidence profonde sur la création de villes et de régions mieux intégrées socialement, car une planification spatiale inadaptée, doublés d’une mise en œuvre médiocre, contribuent à la ségrégation sociale, enracinant ainsi les inégalités et les tensions dans la population du milieu[49]. La planification urbaine et territoriale permet de donner naissance à des villes et régions plus résilientes. La planification devient facteur de résilience quand elle intègre la vulnérabilité aux risques et aux incidences du réchauffement climatique, qui exposent les biens et la population aux dégâts et à la destruction.

Ainsi, la capacité des autorités locales est cruciale pour créer et mettre en œuvre des plans qui tiennent compte des besoins de la communauté et du contexte local. La participation du public contribue ainsi à améliorer les résultats de la planification, en prenant en compte des distincts de divers groupes, comme ceux des femmes, des jeunes et des communautés indigènes. L’urbanisation peut apporter des avantages écologiques, telles notamment l’usage des ressources et à la croissance verte, étant donné que les formes urbaines et le choix liés à l’infrastructure d’aujourd’hui influent sur les comportements à moyen et long terme de ces villes et/ou régions.

Dans l’assemble, la compréhension croissante et évolutive de la ville en tant qu’écosystème favorise d’importantes innovations en matière de planification. Dans ce contexte, l’aménagement du territoire joue un rôle dans la préservation des ressources naturelles et des SE, en promouvant les formes urbaines moins exigeantes en ressources, qui protègent les terres agricoles et qui préservent les zones importantes sur le plan écologique et socio-culturel. Les plans d’aménagement et d’urbanisme doivent ainsi être adaptés aux situations locales. Les infrastructures vertes intégrées dès les premières étapes de l’aménagement réhabilitent les écosystèmes dans et autour des villes et leur permet d’apporter de nombreux services naturels écologiques dont les villes dépendent, en préservant les réserves de biodiversité et en améliorant la connectivité entre les paysages (Melbourne, Australie).

 

 

 

 

III.2. Processus de développement urbain

Aménager une ville revient à suivre un processus d’une très grande envergure car il s’agit d’inclure tous les aspects naturels, géographiques, socio-culturels, économiques, environnementaux, etc. de la cité en étude.

En République Démocratique du Congo, il n’y a pas encore de loi environnementale de base préparée. Les normes de qualité de l’environnement pour l’air, l’eau, le sol et le bruit n’ont pas encore été promulguées. Toutes fois, la constitution du pays, en ses articles 49 al. 1 et 53, ainsi que des décrets et arrêtés ministériels établissent la gestion des questions relatives à la protection de l’environnement.

Le ministère congolais de l’urbanisme et habitat précise que pour aménager ou urbaniser un site, il revient de détenir d’un projet de développement urbain, qui permet d’élaborer des politiques et techniques de planification urbaines efficaces. Le plan général d’aménagement d’établir des bases d’urbanisme, qui mènent ensuite vers la conception ou l’élaboration d’un Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) du site en étude.

a. Projet de développement urbain (PDU)

[50]Le PDU est un projet du ministère congolais d’urbanisme et habitat qui a pour objectif d’améliorer la gouvernance urbaine et apporter la transparence en matière de gestion des villes. Il se concentre sur deux aspects majeurs :

-         La production de l’habitat (maisons, écoles, hôpitaux,…)

-         La production des routes (et voiries)

 

b. Plan général d’aménagement (PGA)

Toute commune ou ville doit disposer d’un outil privilégié pour déterminer et maitriser les conditions et l’organisation de son développement. Cet outil est le plan général d’aménagement.

v Importance du PGA

Il permet : - D’offrir aux citoyens la possibilité de connaitre l’étendue de leurs droits, mais aussi de prendre conscience de leurs responsabilités individuelles dans l’évolution de leur cadre de vie collectif ;

-         De donner à l’administration des moyens de répondre rapidement aux demandes des administrés, tout en mettant à bien le plan par des actions incitatrices programmées cohérentes et concertées ;

-         D’éviter que des décisions hâtives ou mal fondées viennent compromettre l’avenir

-         D’aider les élus locaux à gérer le territoire communal tout en assurant la satisfaction des besoins des habitants

-         Le PGA étant, pour le maire et ses conseillers, un outil d’autant plus utile et adapté à la situation locale qu’il sera le reflet de leurs choix, et le fruit d’un travail élaboré en

commun

v Composition du PGA

Le PGA précise les éléments nécessaires au développement d’une entité territorial. Il se compose d’un rapport de synthèse, de documents graphiques, d’un règlement et, éventuellement, d’annexes.

ü Le rapport de synthèse

Il résume les principales données portant sur le territoire de la ou des communes concernées, dans les domaines géographiques (naturel et bâti), humain, culturel, économique, et expose des conclusions. Il doit notamment exprimer les volontés d’aménagement des autorités locales, les motifs et les profondes de leurs décisions, des problèmes et des difficultés que leurs mise en œuvre pourraient soulever.

ü Les plans graphiques : ils déterminent :

 

-         La répartition du sol en différentes zones d’urbanisme

-         Le tracé de principe de principales zones à conserver, à modifier ou à créer

-         Les emplacements réservés aux équipements, aux logements sociaux, aux principales installations d’intérêt général et aux espaces publics

-         L’indication des espaces naturels à maintenir, à développer ou à protéger

-         Les zones dans lesquelles l’habitat insalubre devra être réservé

 

ü Le règlement

Il fixe en particulier les règles. C’est une règlementation des densités, d’occupations et  servitudes, relatives à l’utilisation du sol. Le règlement peut comporter l’interdiction de construire et établir l’ordre de priorité de réalisation des équipements et des infrastructures.

 

Contenu du règlement d’un PGA

Le règlement fixe les règles applicables aux terrains compris dans les diverses zones du territoire couvert par le plan d’aménagement.

A cette fin, le règlement du PGA doit :

-         Déterminer l’affectation dominante des sols par zones en précisant l’usage principal qui peut en être fait

-         Edicter, en fonction des situations locales, les prescriptions relatives à l’implantation des constructions par rapport aux voies, aux limites séparatives aux autres constructions.

 

v Différentes zones du PGA

Le PGA est divisé en zones auxquelles s’appliquent des prescriptions précises visant à règlementer une utilisation rationnelle du sol :

-         Les zones d’urbanisme, dites « zones U », pour lesquelles les capacités des équipements publics existants, encours de réalisation ou projetés permettant d’admettre immédiatement des constructions ;

-         Les zones naturelles, dites « zones N », destinées à assurer la protection d’un espace naturel, de l’activité agricole ou de tout site dont la conservation ou l’isolement est nécessaire.

Tableau 8 : Différentes zones du PGA (source[51])

UA : Zone urbaine

Centre-ville à forte densité, composé d’immeubles pouvant avoir plusieurs étages, construits en contiguïté et à l’alignement, privilégiant l’habitat et le commerce

 

UB ; Zone urbaine

Une zone urbaine UB est définie comme devant recevoir des habitations individuelles ou collectives et les installations destinées aux activités qui sont le complément naturel de l’habitat. Les bâtiments construits en retrait de l’alignement

 

UC : Zone résidentielle

Cette zone est destinée à recevoir de l’habitat pavillonnaire ou collectif peu dense avec commerces et les activités complémentaires de l’habitat. Les bâtiments doivent respecter une distance d’isolement par rapport aux limites

séparatives et sont en retrait de l’alignement

 

UD : Zone rurale

Cette zone, non équipée, se caractérise par un habitat diffus très dispersé

 

UE             :              Secteur

d’équipement

 Un secteur d’équipement est destiné à recevoir uniquement les équipements nécessaires pour

satisfaire es besoins collectifs de la population

 

US : Zone d’activités secondaires

Elle est réservée au groupement d’installations industrielles, artisanales, commerciales ou d’entrepôts dont le voisinage n’est pas désirable dans les zones d’habitat

 

UT : Zone touristique protégée

Elle est destinée exclusivement à l’implantation d’activités touristiques majeures telles qu’hôtels, clubs, centres de loisirs, etc., et leurs annexes. Sont tolérées les activités agricoles à titre provisoire, mais sans infrastructure ou construction, ainsi que l’habitat nécessaire au fonctionnement et à la surveillance des activités touristiques.

 

 

 

NA : Future Zone

d’urbanisation

 

 

NAS : Future zone d’activités secondaires

Les zones NA ou NAS sont des zones naturelles qui sont destinées à être urbanisées de façon organisée à plus ou moins long terme à l’occasion, soit d’une modification du PGA, soit de la création d’une zone d’aménagement concerté ou de la réalisation d’opérations d’aménagements ou de constructions compatibles avec un aménagement cohérent de la zone. Les occupations et utilisations du sol rendraient ultérieurement ces zones impropres à l’urbanisation sont interdites.

 

NB : Zone naturelle ordinaire

C’est une zone desservie partiellement par des équipements qu’il n’est pas prévu de renforcer et dans laquelle des constructions ont déjà été édifiées. Elle n’est pas destinée à recevoir une urbanisation organisée ni spécialement à protéger pour la qualité des sites, paysages ou des richesses agricoles. Peutêtre admis, sous certaines conditions, un habitat dispersé.

 

NCA : Zone agricole protégée

C’est une zone à forte valeur agronomique qu’il convient de protéger de l’urbanisation pour assurer sa pérennité. Elle est destinée à recevoir toutes les activités et exploitations liées à l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture. Est seulement tolérée, la construction des bâtiments et installations nécessaires aux activités agricoles, d’élevage et d’aquaculture, et les habitations nécessaires à ces exploitations

 

NCF : Zone

d’exploitation forestière

Une zone d’exploitation forestière est une zone qu’il y a lieu de protéger de l’urbanisation en raison de ses richesses sylvicoles. Seules peuvent être autorisées les occupations et utilisations du sol directement liées à la gestion ou à l’exploitation de la foret

 

NCC : Cocoteraie

Une cocoteraie est une zone qu’il convient de protéger de l’urbanisation en raison de la valeur agricole des terres ? Est admis la construction de bâtiments et installations nécessaires aux activités agricoles, forestières ou d »élevage et des habitations nécessaires à ces exploitations

 

NCE : Zone de protection  de captage d’eau

Elle est destinée à protéger les ressources en eau en assurant à la fois le maintien des nappes et leur qualité. Sont réglementées ou interdites, les installations ou constructions de quelque nature que ce soit, ainsi que certaines occupations du sol polluantes, certains usages ou activités du sol ou du sous-sol en saison de leur caractère polluant ou des risques qu’ils font courir à la population

NA : Zone de site protégé

Destinée à la conservation d’un site naturel ou urbain et à sa protection en raison de la qualité des sites, des milieux naturels et leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique. Cette protection peut être plus ou moins restrictive. Sont règlementées ou interdites les installations ou constructions de quelque nature que ce soit

NA : Massifs forestiers

Les massifs forestiers sont des zones naturelles à protéger en raison de la valeur du site et de la qualité écologique de la foret. Sont réglementées ou interdites les installations ou constructions qui ne sont pas liées aux activités touristiques ou à la gestion de la foret

NA : Zone de risques ou de nuisances

Les zones de risques ou de nuisances sont à protéger de l’urbanisation en raison de l’existence de risques naturels (inondations, glissements de terrains, …) mais aussi de risques ou de nuisances résultant de l’activité humaine. Elles comprennent notamment : les zones inondables NRi, les zones de glissement de terrains NRg et les zones d’exploitation aux houles NRh.

Sont interdites ou soumises à des prescriptions spéciales, les occupations du sol, installations ou constructions de quelque nature que ce soit

 

c. Elaboration du Schéma Directeur d’Aménagement d’Urbanisme (SDAU)

 

Il convient de rappeler que la RDC s’est engagée dans le processus de décentralisation depuis le partage de 11 dernières provinces en 26 nouvelles provinces. Ceci a permis d’apporter une réforme de l’administration locale élaborée dans un double but de régionalisation (urbanisation) et de participation des populations au développement durable de leurs provinces respectives. Parallèlement à ce processus, il s’est ajouté le système e planification qui a conne lui aussi une mutation progressive considérable.

Il s’est alors développé une bonne politique d’élaborer des stratégies de développement des collectivités territoriales décentralisées, s’appuyant sur une politique d’aménagement du territoire qi tienne compte des stratégies et programme nationaux spécialisés.

Dans cette vision de gestion des problèmes de développement durable, notre étude consiste donc à donner une coloration et/ou perception environnementale jusqu’ici négligées dans le processus d’aménagements des territoires congolais, et qui ont comme conséquences négatives de nombreuses catastrophes et érosion de la biodiversité, impactant ainsi la survie des écosystèmes.

 

v Processus d’élaboration du SDAU

Le processus d’élaboration du SDAU requiert un énorme arsenal de documents de planification et fait intervenir des acteurs et spécialistes en plusieurs domaines de la vie en même temps, car c’est une tâche qui demande d’être traite avec beaucoup de précision.

La méthodologie d’approche de l’élaboration des SDAU peut varier d’un pays à un autre, mais généralement, il s’articule autour des cinq étapes suivantes :

-         Un diagnostic de la situation actuelle du site à aménager et des stratégies adoptées au niveau du secteur local

-         Une collecte de données indispensables à l’étude et à l’élaboration du SDAU

-         Faire un zonage de développement et établir des grandes options et orientations de développement en perspectives

-         Etablissement d’une fiche de synthèse du SDAU

-         Adoption et validation du SDAU

C’est autour de cette logique que notre étude va se consacrer à l’élaboration d’un cahier des charges qui va servir de guide pour l’aménagement de Nkamba.

 

III.3. Aménagement de Nkamba

 

Dans le processus de la production des villes et régions, nous avons constaté que l’aspect environnemental ou écologique n’est pas n’est pas pris en considération. Depuis l’avènement du MEA 2005, construire sans adopter des nouvelles politiques de développement durable, c’est-à-dire sans tenir compte de l’environnement, est dorénavant qualifié de construction anarchique, car celles-ci optimisent le maintien des écosystèmes et leur préservation.

Pour l’aménagement de Nkamba, nous mettrons un accent particulier sur la prise en compte des SE qu’elle regorge, leurs interactions entre eux et entre eux et la population. 

Les points précédents relatifs au processus d’aménagement des territoires en RDC nous montrent qu’aménager un site revient à concevoir un projet d’une très grande envergure et demande beaucoup de moyens notamment techniques, mythologiques, financiers logistiques,…

En effet, notre étude étant limitée dans le temps, nous nous limiterons ici qu’à l’élaboration d’une boite à outils, d’un cahier des charges et recommandations écologiques qui vont servir de guide pour un projet d’aménagement de Nkamba. Ce cahier des charges va s’inspirer des méthodes précitées d’élaboration d’un PGA et d’un SDAU, où nous ne prendrons que des grandes lignes directives et orientations qui aboutiraient à produire la ville de Nkamba.

Etant encore une zone en envol d’urbanisation, passer directement) proposer un SDAU serait précoce et prématuré car Nkamba n’a pas encore bénéficié de suffisantes études urbanistiques (le PGA, le PDU, etc.) pouvant servir de base et de références pour un projet d’aménagement. Notre étude va donc servir de vitrine pour de nombreuses autres études éventuelles qui se feront pour un aménagement et une urbanisation effectifs de Nkamba.

 

I.        Méthodologie d’approche

 

Le projet d’aménagement dépend d’un territoire à un autre. Outre les SE qui sont intrinsèquement liés d’un territoire à un autre, il y a aussi des caractéristiques géologiques, topographiques et géographiques qui impactent directement dans un projet d’aménagement et qui doivent être pris en considération.

Pour l’aménagement de Nkamba, nous allons adopter une méthodologie qui consistera au choix du type du bâti (logement), des équipements publics (hôpitaux, écoles, marchés,…) et des espaces non-bâtis (espaces verts, agricultures, élevage,…) et à partir desquels nous allons associer des services écosystémiques de Nkamba pour enfin établir des recommandations et directives pour un éventuel projet d’aménagement, tout en préservant la biodiversité. Ces recommandations et directives tiendront compte des caractéristiques, de la culture, de l’aspiration spirituelle, de l’économie (moyens disponibles pour la mise en œuvre d’un projet d’aménagement de Nkamba), bref de ses SE et leurs valorisations.

 

A. Du logement

Dans la superficie où nous avons choisi consacrer notre étude, la production de logements va être proposée selon que la cité de Nkamba a été scindée en trois parties : dans la colline sainte, dans les camps entourant la colline sainte et dans des sites lointains de plus de 5Km de la colline sainte.

La végétation (trame verte) intervient dans tous les niveaux des services écosystémiques identifiés à Nkamba. Dans les services d’approvisionnement, elle sert de source de nourriture : dans les services de régulation, elle intervient dans la formation des sols, et garanti la protection des terres contres des érosions et glissements ; dans les services culturels, elle est une source d’inspiration spirituelle culturelle pour la population de Nkamba. C’est ainsi qu’une attention particulière devrait être accordée à cette ressource naturelle lors d’un projet d’aménagement de Nkamba.

v Dans la colline sainte

L’étude de la production de logements dans la colline sainte devrait être faite pour la vérification de normes urbanistiques et écologiques pour des espaces susceptibles de recevoir plus de monde, car la colline sainte est beaucoup plus utilisée comme lieu de culte, de rassemblements de toutes les couches de la population, et pour la construction des bureaux administratifs. Les habitations ne sont pas identifiées ici, toutes fois, toutes les constructions actuelles et celles éventuelles à venir devraient être faites en tenant compte des normes urbanistiques et écologiques. La gestion des eaux (pluviales et usées) doit être faite pour éradiquer de nombreux risques croissants (d’affouillement des fondations des constructions, d’arrachement du couvert pédologique et de déracinassions de la végétation).

La colline sainte étant le lieu le plus important de Nkamba, une attention approfondie devrait être placée dans l’étude de la préservation de tous les services (en majorité culturels et spirituels) qu’elle regorge, notamment l’’implantation d’une végétation qui doit former une sorte de couronne pour favoriser l’infiltration (diminuer le taux d’imperméabilité du sol) et diminuer le ruissellement agressif qui menace la configuration et la topographie du terrain, des constructions et des voiries.

 

v Dans les camps

Les foyers sont au cœur d’enjeux environnementaux importants. De la construction  à son exploitation, une habitation a un impact réel sur son environnement[52]. C’est dans ces camps qu’on retrouve la majeure partie de la population de Nkamba. Il y existe des zones ou sont construites des maisons d’accueil des pèlerins, visiteurs et touristes qui se rendent à Nkamba (Nzanza-Bisadi, Nkendolo,…).

Le projet d’aménagement et/ou la production de logements doit privilégier la connectivité et la mixité de la population et ses activités, et éviter de créer des mouvements pendulaires, à quelque exception près, quand la majeure partie de la population se rend aux manifestations religieuses dans la colline sainte, par exemple. Les habitations doivent être construites en tenant compte des activités de la population (pêche, agriculture, etc.).

Ainsi, le taux d’occupations des terres pour produire les logements doit être diminué, pour favoriser des espaces publics réservés pour la pratique de l’agriculture péri-urbaine, de la pisciculture, etc. et éviter à faire intervenir des déplacements de longues distances qui demanderaient des véhicules ou autres moyens de transport sources des émissions des GAS, nuisibles à la biodiversité.

Pour mieux détailler la politique écologique et de la préservation des services écosystémiques à adopter pour la production de logements à Nkamba, nous partons des éléments constitutifs d’un habitat durable.

 

Ø Concevoir des éco-quartiers

Les éco-quartier sont l’une des politiques environnementales et de développement durable adoptées pour la production de logement. C’est un espace de vie où on favorise le lien entre enjeux écologiques-économiques-et socio-culturels. L’objectif de concevoir des éco-quartiers à Nkamba consiste à atteindre un très haut niveau de performance en matière de biodiversité, d’énergie, d’éco-mobilité ou encore de diversité sociale[53]. Le but est de concilier autant que possible les enjeux environnementaux dans le but de réduire l’impact du bâti sur la nature.

 

 

 

Ø Réduire des consommations énergétiques

Il faudra qu’à Nkamba soit développée la notion d’éco-énergie, d’énergie verte ou d’énergie propre, c’est-à-dire recourir aux énergies renouvelables pour éviter la production excessive des GAS. Il faudra ainsi faire appel aux sources d’énergies propres telles que le soleil (utiliser des panneaux thermiques et photovoltaïques), la biomasse (fraction biodégradable des produits et déchets et des résidus d’origine biologique), la géothermie (l’exploitation de la production thermique de la terre). La pratique la mieux économe sera la plus favorable.

Ø Réduire la consommation de l’eau

L’idée est d’optimiser l’utilisation des EP. Nkamba possède un potentiel hydrologique important, il est caractérisé par des pluies abondantes au cours de l’année. Il faut donc recourir à ces EP pour être utilisées pour l’arrosage des champs et/ou jardins, pour le nettoyage de la voie publique ou pour alimenter les eaux des WC. Ø Gestion des déchets

La gestion des déchets est une étape très capitale dans l’aménagement de territoires. Pour Nkamba, il faudra qu’une bonne politique de gestion des déchets soit mise en place. Il faudra limiter leur production, adopter des bonnes techniques pour le tri sélectif après rejet, mais aussi et surtout pour leurs transformations et utilisations pour des fins utiles telles que : compost

(pour l’agriculture), la fabrication des matériaux de construction (pavés…) ou comme source d’énergie.

Ø Les matériaux de construction utilisés

Pour faire de Nkamba une ville écologique, il y a lieu de faire des choix de matériaux de construction écologiques qui ne mettent pas en péril son équilibre naturel. Il faudra ainsi recourir au sol argileux de Nkamba pour la fabrication des briques en terres (adobes ou cuites) car l’argile est réputée avoir des caractéristiques thermiques susceptibles de réguler naturellement la température dans les constructions et éviter ainsi de faire recours aux appareils d’air conditionné, produisant des gaz nocifs à la survie des écosystèmes. Dans la même logique de la régulation thermique, il faudra aussi tenir compte des directions des vents pour faciliter une aération naturelle des habitations.

L’utilisation des bois comme matériau de construction doit être très bien règlementée. Cette recommandation est aussi valable pour tous les types de matériaux de construction pouvant intervenir dans la production de logements à Nkamba.

 

Ø L’éco-quartier et la mobilité (le transport)

La mobilité de la population n’est pas non-plus un facteur écologique à négliger dans un projet d’aménagement. La production de logements pour Nkamba doit ainsi être faite en minimisant  des déplacements de longues distances, pour limiter le recours aux moyens de transport non écologiques, pouvant produire excessivement des GAS.

Il faudra en effet produire un Plan de Déplacement Urbain (PDU), qui va règlementer et étudier une mobilité écologiquement acceptable pour Nkamba. L’éco-mobilité est donc une politique d’utilisation des transports doux (vélos, transport en commun, marche à pied, pirogues et/ou bateaux,…).

Ainsi, l’agriculture étant l’une des activités phares de la population de Nkamba, il faudra ainsi créer des zones vertes non aedificandi pour uniquement être utilisées pour l’agriculture urbaine, évitant des mouvements pendulaires. Minimiser l’espace du bâti pour maximiser l’espace réservé à l’agriculture sera donc la politique la mieux adaptée pour l’aménagement et la production de logements de Nkamba.

 

Figure: exemple d'une agriculture urbaine en France

Dans la même logique, il faudra mettre en place une certaine mixité lors de la production des équipements publics : hôpitaux, marchés, écoles, lieux de divertissement, etc. tout en ayant à l’esprit que Nkamba est une cité ayant beaucoup plus des activités socio-culturelles et majoritairement consacrée à l’inspiration spirituelle.

Encadré 5 : Importance de concevoir des éco-quartiers pour l’aménagement de Nkamba

 

L’implantation des éco-quartiers dans le projet d’aménagement de Nkamba mettra en exergue une connectivité et une coopération sociale et culturelle entre les individus et entre eux et leur environnement.

Cette implantation doit développer une culture participative, car un éco-quartier ne peut fonctionner correctement que si les habitants participent à sa vie.

 

 

v Dans des sites lointains

Dans un projet d’aménagement, le zonage est l’une des étapes importantes. Il s’agit d’élaborer une étude de distribution spatiale des terres destinées aux différentes activités d’une ville. Pour Nkamba,  ce zonage devrait non seulement être fait en respectant les normes urbanistiques, mais aussi et surtout, répondre aux nouvelles politiques de développement durable (et écologiques). 

L’objectif de cet aménagement et de maximiser de capital naturel au service de l’homme (de gérer et de maintenir stables les services que les écosystèmes rendent aux populations de Nkamba).

Dans ces sites, situés assez loin de la colline sainte et des ménages, pour optimiser la mixité urbaine, on devra procéder à l’installation -des activités qui nuisent le plus le bon fonctionnement (écologique) de la biodiversité, bien que essentielles à la survie de ces populations (l’agro-industrie, l’industrie susceptible de produire plus de GAS), -des activités liées à l’élevage (fermes d’élevage du bétail et/ou de volailles).

 

B. De la voirie et de la gestion des eaux

 

Nkamba est une zone en altitude, d’où la conception des voies routières et des techniques de gestion des eaux (pluviales, vannes et des ménages) doivent être efficaces. Les services d’approvisionnement et de régulation de Nkamba facilitent en partie cet aménagement des voies publiques et l’assainissement.

 

Ø Pour la voirie

Notre étude projette pour une durée de 15 ans la construction des routes en terres argileuses battues. Outre le côté économe de ce choix, il y a aussi une motivation de la préservation des services spirituels (religieux) que les populations de Nkamba tirent de la terre de leur terre (nous avons expliqué dans les chapitres précédents que la plus part du temps, les populations de Nkamba marchent et circulent pieds nus, ce pour respecter leurs cultures kimbanguistes, et valeurs spirituelles qui considèrent sacrées le terre de Nkamba).

Une autre manière écologique à adopter pour la construction des routes de Nkamba serait le développement de la politique des déchets, leurs transformations et utilisations en pavés propres. La pierre est aussi considérée comme matériau de construction écologique.

Des mesures d’entretien et de conservation en états des routes sont indispensables, car l’argile est réputée avoir des faibles performances géotechniques une fois en contact avec l’eau. Lors des événements pluvieux, des barrières de pluie doivent être implantées pour interdire toute circulation sur la chaussée 15 à 30 minutes après une averse (en fonction de son intensité et de la hauteur de l’eau.

 

 

 

 

 

 

Les végétations (arbres) doivent être implantées le long des accotements des voiries pour plusieurs raisons écologiques et économiques :

-         Elles servent de couronne, barrières qui protègent les voiries des risques d’érosions (sachant que Nkamba est une zone haute, d’où le risque de mouvements des terrains est élevé)

 

Source : www.google.com

 

-         Elles permettent le lessivage et la filtration (épuration) des eaux des matières inorganiques et des combustibles (huile de moteur, gasoil, essence, …) qui sont rejetés par les véhicules roulant sur la chaussée, pouvant ainsi dégrader la configuration du sol.

Les végétations filtrent les eaux et les purifient d’une grande partie de leurs impuretés avant d’être rejetées dans la nature (par ruissellement ou par infiltration ou percolation).

 

Ø Pour la gestion des eaux

Naturellement, la végétation reste la technique la plus propre et efficace pour limiter les dégâts liés au ruissèlement agressif des eux (pluviales notamment) à Nkamba. Le projet d’aménagement de Nkamba doit ainsi favoriser la création des espaces verts pour, non seulement augmenter la perméabilité des sols, mais aussi pour protéger et/ou éradiquer des problèmes d’érosions et glissement des terrains qui sont de plus en plus croissantes depuis plus d’une décennie maintenant.

[54]Au XIXème siècle, les techniciens ont commencé à dimensionner des systèmes d’assainissement selon le modèle « tout à l’égout ». Ce système s’était révélé efficace jusqu’à commencer à atteindre ses premières limites avec la croissance démographique considérablement constatée après deuxième guerre mondiale (engorgements, inondations, problèmes et difficultés de purifier les eaux et rejet non écologique dans la nature,…). L’augmentation des flux dus aux rejets d’eaux usées fut à l’origine d’une réflexion et d’un nouveau système plus environnementaliste : le réseau séparatif.

Le bilan réalisé dans les années 70 a prouvé qu’un grand écart persistait entre les résultats escomptés et ceux réellement obtenus. C’est à la suite de ce constat qu’apparaissent les prémisses d’un nouveau mode de gestion jugé beaucoup plus écologique que les deux premières : la gestion alternative, accompagnée de techniques nouvelles pour certaines, d’inspiration plus ancienne, plus traditionnelle pour d’autres, que l’on appelle « techniques alternatives ». Pour réussir, lors d’un projet d’aménagement de Nkamba, la gestion des eaux, il faudra mettre en place des documents normatifs qui règlementeront ce domaine. Parmi ces documents, nous pouvons citer :

ü  Le plan local d’urbanisme (PLU)

ü  Le schéma directeur d’assainissement

ü  Le règlement

Parmi les techniques alternatives, on retiendrait pour Nkamba :

1. Les puits d’infiltration ou d’injection

 

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2. Des tranches drainantes

 

Source : www.google.com

 

3. Des noues

 

Source : www.google.com

 

 

 

 

 

 

4. Des bassins de rétention

 

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5. Des réservoirs souterrains

 

Source : www.google.com

 

 

 

 

Conclusion

 

« Quand on mène une bataille sans connaitre son ennemi, c’est une bataille perdue d’avance ».

Nul n’ignore que le constat fait aujourd’hui sur la dégradation de la biodiversité est dû à l’anthropisation des écosystèmes. Pourtant, l’homme lui-même mène ses activités dans ces écosystèmes qu’il met à mal. C’est ainsi que ce dernier cherche à résoudre ou à atténuer les impacts négatifs environnementaux de l’heure. Ce qui revient à concevoir des cadres de vie sains et plus soucieux du maintien de l’équilibre écosystémique. 

Le présent travail est une participation dans cette nouvelle dynamique de développement durable dans notre pays la République Démocratique du Congo. C’est-à-dire, une contribution dans la quête de la préservation de l’équilibre naturel de l’écosystème de Nkamba. Les études et les techniques d’aménagement des territoires devraient ainsi chercher à solutionner des problèmes environnementaux, car ils sont le soubassement de la vie sur terre.

Les services écosystémiques sont une manière concrète de comprendre le fonctionnement d’un écosystème donné. Ils sont le fondement de l’équilibre écologique car, ils englobent tous les processus naturels et caractéristiques intrinsèques des écosystèmes.

Notre travail a ainsi consisté à mettre en place des mécanismes et normes pouvant mener à la production d’un projet global d’aménagement écologique pour la cité de Nkamba Nouvelle

Jérusalem. Nous avons mis à la disposition des acteurs et spécialistes d’aménagement des territoires et d’urbanisme de la RDC en générale, et des autorités de Nkamba en particulier, un outil et une étude pouvant servir de guide et/ou d’avant-projet pour un projet d’aménagement de cette future ville. Nous avons constitué une boite à outils, un cahier des charges, qui contient des dispositions normatives pour aménager et urbaniser la ville de Nkamba, tout en mettant un accent important sur les services écosystémiques qu’elle regorge. Pour nous, la préservation de son équilibre naturel et écologique conditionnement la durabilité de ce territoire.

Nous avons précisé dans notre introduction que cette étude constitue une vitrine, c’est-à-dire qu’elle est faite ex-nihilo. Elle n’est donc pas exclusive, et est susceptible de contenir des imperfections et bénéficier ainsi de remarques de la part du monde scientifique. Nous le mettons donc à la portée d’organismes nationaux ou internationaux, de l’église Kimbanguiste, de bailleurs des fonds, etc. Il constitue un document ou un projet de société répondant à un problème réel, dont sa mise en application ou son exécution constituerait un bien-être pour toute l’humanité en générale et pour la communauté et/ou pour la population de Nkamba, en particulier.

A tous les lecteurs de ce travail, nous demandons d’en faire bon usage et nous nous mettons dans une position d’ouverture pour toutes suggestion et/ou recommandations pour pouvoir faire mieux dans le reste de l’étude et du processus d’aménagement écologique de Nkamba, ou de tout autre territoire de la RDC ou d’ailleurs.

 

 

 

 

Références bibliographiques

A. Ouvrages et Articles

 

1.      Aspe Chantale, « Sociologie de l’environnement, Etude présentée au CEME à Marseille, France 1993

2.      Aurélien Boutaud, « le développement durable : penser au changement ou changer le pensement ? », 2004

3.      BLONDEL, 2005

4.      BOEF, 2008

5.      Céline Brandeleer, « Logement vert, logement durable ? Enjeux et perspectives », Mars 2011

6.      Centre de documentation sur l’urbanisme, METL, Villes et développement durable, Paris 1998 7. Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable, Actions 21, déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, Nations Unies, New York, 1993

8.      Dictionnaire Larousse, 1996

9.      ELD Campus, Juila Hebbrecht, Identification et sélection des services écosystémiques, Septembre 2019

10. Isabelle Hajek, Philippe Hamman et Jean-Pierre Lévy, « De la vie durable à la nature en vile »

11. Jean-Michel Salles, article « Evaluer la biodiversité et es services écosystémiques, comment et avec quels résultats ? », 2010/4 (Vol. 18)

12. Loi n°75-633 du 15 juillet 1975, dite « loi déchets »

13. Philippe Méral, « Le concept de services écosystémiques en économie : origine et tendances récentes », 2012

14. Planification et design urbain, New York, 31 mai 2015

15. Stéphanie Carrierrère et Joachim Claudet, « Services écosystémiques)

16. UICN France, « Services écologiques »

17. UICN, Jacques Somda, Aboubacar Awaïss, « Evaluation économique des fonctions et services écologiques des écosystèmes naturels », 2013

18. Xavier Bonnet, Elen Lemaitre-Curri, « Les services écosystémiques et leur valorisation », annales des Mines – Responsabilité et Environnement 2012/4 (N°68)

 

B. Notes des cours

 

1. INBTP, LUSAMBA KIBAYA Michel, Cours d’urbanisme et habitat, 2019

 

C. Mémoire

 

Université François-Rabelais/Tours, « La gestion écologique des eaux pluviales en milieu urbain », 2007

 

D. Webographie

 

1.      Erick Blanchart, « Les services écosystémiques », Université virtuelle environnement et développement durable, UVED 2014

2.      MEA 2005, 1/http : //www.milleniumassessment.org/en/about-html

3.      « Les services écosystémiques en Wallonie », les services culturels

4.      Sp.pdu@pdu-rdc.org

5.      Wikipédia

6.      www.google.com

7.      www.fao.org, Services Ecosystémique et Biodiversité, FAO-UN 2020

8.      www.climatedata.org

9.      www.urbanisme.gov.pf

 

 

 

 



[1] Xavier Bonnet, Elen Lemaitre-Curri, « Les services écosystémiques et leur valorisation », annales des Mines – Responsabilité et Environnement 2012/4 (N°68), p.21

[2] Isabelle Hajek, Philippe Hamman et Jean-Pierre Lévy, « De la vie durable à la nature en vile », p. 12

[3] Isabelle Hajek, Philippe Hamman et Jean-Pierre Lévy, « De la vie durable à la nature en vile », p. 13

[4] Wikipédia

[5] BOEF, 2008

[6] BLONDEL, 2005

[7] « Services écologiques », sur UICN France

[8] Loi n°75-633 du 15 Juillet 1975 dite « loi déchets ».

[9] Aurélien Boutaud, « le développement durable : penser au changement ou changer le pensement ? », p. 558, 2004

[10] Centre de documentation sur l’Urbanisme, METL, Villes et développement durable, Paris, 1998

[11] Dictionnaire Larousse, 1996

[12] Aspe Chantale, Sociologie de l’environnement, Etude présentée au CEME à Marseille, France, 1993

[13] Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED), Action 21, Déclaration de Rio sr l’environnement et le développement, Nations Unies, New York, 1993, p. 1-5

[14] Aurélien Boutaud, « le développement durable : penser au changement ou changer le pensement ? », p. 570, 2004

[15] Dictionnaire Larousse, 1996

[16] INBTP, « Cours d’urbanisme et habitat », Professeur Lusamba Kibaya Michel, p. 159, 2014

[17] Article : « Services écosystémiques », Stéphanie Carrière et Joachim Claudet, p. 45

[18] Xavier Bonnet, Elen Lemaitre-Curri, « Les services écosystémiques et leur valorisation », annales des Mines – Responsabilité et Environnement 2012/4 (N°68), p.2

[19] MEA, 2005, 1 / http : //www.milleniumassessment.org/en/About-html

[20] ELD Campus, Juila Hebbrecht, Identification et sélection des services écosystémiques », p. 07, Septembre

[21] FAO-UN, « Services écosystémiques et biodiversité », 2020 / www.fao.org

[22] Erick Blanchart, « Les services écosystémiques », Université Virtuelle Environnement et Développement durable, UVED, 2014

[23] FAO-UN, « Services écosystémiques et biodiversité », 2020

[24] Erick Blanchart, « Les services écosystémiques », Université Virtuelle Environnement et Développement durable, UVED, 2014

[25] « Les services écosystémiques en Wallonie », les services culturels

[26] « Notes sur les listes des biens et services culturels », CLT/CPD, UIS Paris, Septembre 2004

[27] Erick Blanchart, « Les services écosystémiques », Université Virtuelle Environnement et Développement durable, UVED, 2014

[28] Tableau adapté par le World Ressources Institute à partir des rapports du MEA, 2005  

[29] Erick Blanchart, « Les services écosystémiques », Université Virtuelle Environnement et Développement durable, UVED, 2014

[30] ELD Campus, Juila Hebbrecht, Identification et sélection des services écosystémiques », p. 12, Septembre

[31] Jean-Michel Salles, article « Evaluer la biodiversité et es services écosystémiques, comment et avec quels résultats ? », 2010/4 (Vol. 18), p. 414

[32] Article : Boite à outils des services écosystémiques « Réalisation et utilisation d’une évaluation des services écosystémiques aux fins de prises de décision – Boite à outils interdisciplinaire à l’intention des gestionnaires et des analyses », p. 03

[33] FAO-UN, « Services écosystémiques et biodiversité : Evaluation et estimation e la valeur économique », p.

[34] , 2020

[35] Philippe Méral, « Le concept de services écosystémiques en économie : origine et tendances récentes », p.

[36] , 2012

[37] Xavier Bonnet, Elen Lemaitre-Curri, « Les services écosystémiques et leur valorisation », annales des Mines – Responsabilité et Environnement 2012/4 (N°68), p.22

[38] ELD Campus, Juila Hebbrecht, Identification et sélection des services écosystémiques », p. 28, Septembre

[39] Jean-Michel Salles, article « Evaluer la biodiversité et es services écosystémiques, comment et avec quels résultats ? », 2010/4 (Vol. 18), p. 414

[40] UICN, Jacques Somda, Aboubacar Awaïss, « Evaluation économique des fonctions et services écologiques des écosystèmes naturels », p. 13, 2013

[41] Jean-Michel Salles, article « Evaluer la biodiversité et es services écosystémiques, comment et avec quels résultats ? », 2010/4 (Vol. 18), p. 414

UICN, Jacques Somda, Aboubacar Awaïss, « Evaluation économique des fonctions et services écologiques des écosystèmes naturels », p. 18, 2013

[42] UICN, Jacques Somda, Aboubacar Awaïss, « Evaluation économique des fonctions et services écologiques des écosystèmes naturels », p. 20, 2013

[43] Xavier Bonnet, Elen Lemaitre-Curri, « Les services écosystémiques et leur valorisation », annales des Mines – Responsabilité et EnviroAnnement 2012/4 (N°68), p.26

 

[44] www.climatedata.org 

[45] www.climatedata.org  

[46] www.climatedata.org

[47] Bureau de la Ville Sainte de Nkamba, Novembre 2020   

[48] www.wikipedia.com, consulté le 16 décembre 2020

[49] Planification et design urbain, New York, 31 mai 2015, p. 06

[50] sp.pdu@pdu-rdc.org

[51] www.urbanisme.gov.pf

[52] Céline Brandeleer, « Logement vert, logement durable ? Enjeux et perspectives », p.87, Mars 2011

[53] Céline Brandeleer, « Logement vert, logement durable ? Enjeux et perspectives », p.154, Mars 2011

[54] Mémoire de recherche : Université François-Rabelais/Tours, « La gestion écologique des eaux pluviales en milieu urbain », p.03, 2007

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