B.P. 190 KINSHASA – XI
KATALAY MATUNGULU Jonathan
Gradué en Sciences
Mémoire de fin d’Etude présenté et défendu en vue de l’obtention du titre de Licencié en Sciences.
Groupe : Informatique
Option : Gestion
Sous la direction du Professeur Docteur :
KAFUNDA KATALAY Pierre
Année-Académique 2017-2018
EPIGRAPHIE
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et j’habiterai dans la maison de l’éternel jusqu’à la fin de mes jours
PSAUMES 23 :6
DEDICACE
Au créateur de cieux et de la terre, Seigneur Jésus-Christ, Dieu tout Puissant, l’assurance de ma vie, lui qui dit un mot et la chose S’accomplie, il est mon salut.
A mes très chers parents spirituels, Daddy et Mommy NGOY KABUYA, car Nous qui étions sans valeur, grâce à leurs révélations, nous sommes dans Le chemin de la délivrance et aujourd’hui, leur Dieu a roulé de dessus
De moi l’opprobre de ma famille.
A mes chers parents, MATUNGULU KALALA CALO et BUMBABO MAYIBA MARIE CLAIRE qui en tant que premiers éducateurs ne pouvaient avoir une minute de repos sans avoir pensé à notre formation intégrale.
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENT
Au terme de notre second cycle universitaire, l’opportunité nous est permise D’adresser nos sentiments de reconnaissance à tous ceux qui, de diverses manières, ont Contribué à notre formation intellectuelle.
Au professeur Pierre KAFUNDA KATALAY, directeur de ce travail, qui malgré ses
multiples occupations nous a offert sa disponibilité et sa direction ; mais aussi et surtout à Tshimuni Hervé, dont les orientations et la rigueur nous ont guidés à alimenter nos réflexions.
Nos remerciements sont adressés également à monsieur Emile MUBAMBA
Directeur au département du commissariat d’avarie, qui nous a facilité l’accès
aux données utiles à la réalisation de ce travail.
A mes frères : Prince Matungulu, Glody Matungulu, Arsène Matungulu, Josué
Matungulu
Nos remerciements s’adressent enfin à tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont été un support moral, spirituel et intellectuel tout au long de notre parcours sur la colline inspirée. Nous citons : Aristote Bassayi, Jessy Mutombo, Crédo Lialia, Aristote Mavungu , Salomon Ntumbabo ,Benjamine Temuna ,Derick Makumba, José Ifasso , Jude Dikana, Arnold Dikana, Paul Kanyiki, Fabrice Vunduawe, Armel NZUZI, Bénie BOKUNGU, Ruth Muadi, Sephora Lesambo, Berka Mengi, Christian Mbenda ,Glody Bobele ,Glody Ilongoy , Rex Ilonga, , Christian Kalonda, Jaures Kashila, Hillary Mbuyi, que tous ceux dont notre plume ingrate a mis dans les oubliettes, par économie de place et qui ont contribué de près ou de loin à ce travail, trouvent nos remerciements.
LISTE DES ABREVIATIONS
OCC : Office congolais de contrôle
S.I : Système d’information
POS : Plan d’Occupation des Sols
MOA : Maîtrise d’Ouvrage MOE : Maîtrise d’Œuvre B.I : Business Intelligence
ETL : Extract Transform Load
OLAP : OnLine Analysis Processus
OLTP : OnLine Transactional Processing
SGBD : Système de Gestion de Base de Données
KDD : Knowledge Discovery in Databases
ECD : Extraction des Connaissances à partir des Données
CRM : Customer Relationship Management
CDH : Classification Descendante Hiérarchique
MERISE : Méthode d’Etude et Réalisation Informatique par le Système d’Entreprise
UML : Unified Modeling Language
MCD : Modèle Conceptuel des Données MLD : Modèle Logique des Données SSMS : SQL Server Management Studio SSAS : SQL Server Analysis Service
SSIS : SQL Server Integration Service SSRS : SQL Server Reporting Service SQL : Structured Query Language
LISTE DES FIGURES
Figure 1. La diversité du SI ………………………………………………………………………………………………….5
Figure 2. La dimension managériale …………………………………………………………………………………..7
Figure 3. La diversification des ressources ………………………………………………………………………....8
Figure 4. Les fonctions de SI ……………………………………………………………………………………………….10
Figure 5. Les 4 visions du système d’information (Urbanisation des systèmes d’information)…………………………………………………………………………………………………………………….14
Figure 6. Parallélisme entre urbanisation d’une ville et celle des systèmes……………………….15
Figure 7. Les différentes architectures de système d’information………………………………………20
Figure 8. Architecture d’un système décisionnel…………………………………………………………………27
Figure 9. Architecture d’un entrepôt de données……………………………………………………………...30
Figure 10. Organigramme de l’OCC…………………………………………………………………………...........47
Figure 11. Diagramme d’Ishikawa de l’OCC……………………………………………………………………….48
Figure 12. Cartographie de la vue métier de l’OCC……………………………………………………………50
Figure 13. Cartographie de la vue fonctionnelle de l’OCC………………………………………………….54
Figure 14. Cartographie de la vue fonctionnelle cible………………………………………………………..55
Figure 15. Cartographie de système d’information …………………………………………………………...57
Figure 16. Flux d’information circulant entre divers processus…………………………………………..58
Figure 17. Détermination de la trajectoire…………………………………………………………………………59
Figures 18. Schéma MCD…………………………………………………………………………………………………...64
Figures 19. Schéma MLD…………………………………………………………………………………………………….65
Figures 20. Le diagramme de cas d’utilisations ………………………………………………………………….66
Figures 21. Le diagramme de classe…………………………………………………………………………………..66
Figures 22. Le diagramme des séquences…………………………………………………………………………..67
Figures 23. Le diagramme d’activités…………………………………………………………………………………67
Figures 24. La base de données de l’application…………………………………………………………………68
Figures 25. La modélisation multidimensionnelle………………………………………………………………69
Figures 26. La vue de source de données………………………………………………………………………….70
Figures 27. Le cube de l’application…………………………………………………………………………………..70
Figures 28. Déploiement du cube………………………………………………………………………………………71
Figures 29. Tableaux synthèse de contrôle de marchandise……………………………………………..72
Figures 30. Tableaux synthèse de marchandise contrôle ainsi que leur quantité………………72
Figures 31. Histogramme de marchandise contrôle ainsi que leur quantité……………………..73
Figures 32. Les interfaces utilisateurs……………………………………………………………………………….73
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Comparaison entre les données opérationnelles et décisionnelles…………………36
Tableau 2. Découpage du système d’information…………………………………………………………….53
Tableau 3. Dictionnaire des données……………………………………………………………………………….63
0.1. Aperçu théorique
Introduction
Le système d’information est aujourd’hui au cœur du fonctionnement de toute organisation, et son efficacité en conditionne les performances. Depuis une vingtaine d’années, le système d’information connait une imbrication et un empilement d’application ainsi que de nombreux développement spécifiques qui rendent leur évolution et leur maintenabilité coûteuses. Il apparaît une prise de conscience des Directeurs Générales et des Directeurs informatiques de la nécessité de décomplexifier et de modulariser le système d’information afin d’en simplifier la gestion, de le rendre plus rapide pour qu’il réponde mieux aux besoins métiers, en résumé, un système d’information plus évolutif est moins coûteux. Ainsi, l’urbanisation du système d’information est considérée comme une démarche bénéfique pour une entreprise qui veut piloter son système d’information et pour rendre son système d’information plus
évolutif.
En effet, les technologies de l’information nous génèrent une multitude de données comme jamais auparavant. Le problème n’est donc plus tant d’acquérir une masse de données mais de l’exploiter. Pour cela, il faut collecter les données de qualité, la normaliser, la classer, l’agréger et l’analyser pour l’exploiter afin d’en extraire une connaissance en vue de prendre la bonne décision au bon moment. Il s’agit ici de s’intéresser aux besoins des décideurs, à savoir, transformer les données en connaissance voir en prévision c’est-à-dire en information. Dans ce but, il est nécessaire de mettre en place un système particulier appelé « système décisionnel ». Ce système doit permettre de prendre de manière simple les chiffres recueillis pour mettre en lumière la conjoncture actuelle et indique la voie à suivre.
0.2. Problématique
En effet, La problématique de départ liée au concept d’urbanisation de système d’information est d’étudier comment refaire, moderniser et profiler des avancées technologiques, sans faire table rase du passé, et tout ceci dans une optique de limiter les coûts. Ainsi, concernant notre travail, la problématique qui se pose dans cette partie est la suivante : comment continuer à faire évoluer le système d’information de l’ « office congolais de contrôle »? Nous avons constaté au niveau du processus de pilotage, la grande partie de tâche qui se font manuellement, il y a l’absence d’un système informatique de gestion fiable et capable de gérer les informations et surtout lors de la transmission de documents administratifs et de certains rapports de terrain ce qui constitue un danger permanent pour cette institution, raison pour laquelle dans ce travail, nous tenterons de répondre aux questions suivantes :
▪ Comment continuer à faire évoluer le système d’information de
« l’Office Congolais de Contrôle » ?
▪ Comment aider le décideur à prendre la décision lors de
l’importation des produits ?
▪ Comment rendre son système informatique fiable ?
0.3. Hypothèse
Une hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l’on
pose à propos de l’objet de la recherche.
Partant de cette définition et compte tenu de multiple questions posées à la problématique, notre hypothèse consiste à faire le découpage de système d’information de l’Office congolais de contrôle, grâce à l’urbanisation de système d’information. Ensuite notre étude sera basée au « département d’exploitation dans son opération sur le commissariat des avariés » et ici, nous proposons la mise en place d’un système décisionnel qui permettra au pilotage de cette entreprise à prendre de décisions optimales lors de contrôle et vérification des marchandises à l’importation.
0.4. Choix et Intérêt du sujet
Notre sujet s’intitule « Urbanisation d’un système d’information et
prise de décisions à l’aide des outils de Business Intelligent »
La motivation vient des quelques soucis rencontrés lors de mon stage à la direction générale de l’Office Congolais de Contrôle. Dans le souci de faciliter le partage des informations et la gestion des agents avec l’urbanisation de système d’information et le système décisionnel.
0.5. Délimitation du sujet
Pour répondre aux normes scientifiques, nous sommes dans l’obligation de limiter notre travail dans le temps et dans l’espace, c’est-à-dire le domaine d’urbanisation de système d’information que nous avons choisi a plusieurs architectures mais nous nous sommes limités seulement sur l’architecture métier et l’architecture fonctionnelle.
o Dans le temps : notre étude est faite durant la période allant du mois de février
2019 au mois de mai 2019 ; cette période nous a permis de récolter les données
nécessaires à l’élaboration de ce travail scientifique.
o Dans l’espace : ici nous sommes bornés que sur le découpage du système d’information et ensuite la mise en place d’un système décisionnel, ceci fait l’objet de département d’exploitation précisément dans le commissariat des avaries.
0.6. Méthode et techniques utilisées
(1) Méthodes
Une méthode de travail est une marche à suivre pour réussir, ou, en abordant le travail sous un angle, elle est l’approche d’un problème. Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé les méthodes suivantes :
o Méthode Analytique : elle nous facilite l’étude des documents existants ;
o Méthode structuro-fonctionnelle : elle nous facilite la compréhension sur les attributions de différents services ;
(2) Techniques
Une technique est un rassemblement des procédés propres à un art. Dans le cadre de travail nous avons utilisé les techniques suivantes :
o La technique d’interview : nous avons eu à converser par jeux de questions réponses ;
o La technique documentaire : qui nous a aidé à consulter certains
ouvrages, revue, afin d’enrichir notre travail.
0.7. Difficultés rencontrées
Pour élaborer ce travail nous avons rencontrés les difficultés suivantes : lenteur de réponse de l’administration de l’entreprise, la rareté de certains documents dans notre domaine de travail.
0.8. Subdivision du travail
Outre l’introduction et la conclusion, le présent travail est reparti en quatre chapitres, à savoir :
o Le système d’information ;
o Urbanisation de système d’information ;
o Le système décisionnel ;
o L’application.
Chapitre I. Généralités système d’information [2], [5]
I .1 Définitions [2], [5]
Un système d’information est un système d’acteurs sociaux qui mémorise
et transforme des représentations via des technologies dès l’information et des modes opératoires.
Le système d’information de l’entreprise est la partie réelle constituée d’informations organisées, d’évènements ayant un effet sur ces informations et d’acteur qui agissent sur ces informations ou à partir de ces informations selon des processus visant une finalité de gestion et utilisant les technologies de l’information
Le système d’information est un ensemble organisé de ressources
matériels, logiciels, personnel, données, procédures etc…permettant d’acquérir, de traiter, de stocker des informations (sous forme de données, texte, images, son, etc…) dans et entre des organisations pour communiqué ou diffuser.
Le système d’information (SI) utilise de moyen humains matériels et méthodes :
➢ Les moyens humains sont composés de l’ensemble de personnes qui reçoivent, manipulent et émettent l’information (les utilisateurs, les concepteurs y compris) ;
➢ Les moyens matériels sont constitués de l’ensemble des machines, des degrés de technique plus au moins poussée, permettant de recevoir, des manipuler et émettre l’information. Ex : machine à écrire, machine à calculer, photocopieuses, télécopieurs, ordinateurs, papier, moyens de télécommunication, support de stockage etc.… ;
➢ Les méthodes sont l’ensemble d’outils de travail et de règles permettant de résoudre les différents problèmes de gestion.
I.2 Les différentes formes d’informations [2], [5]
➢ Les formes d’information manipulées par le système d’information sont très variées ;
➢ L’information écrite, structurée ou non, ayant pour origine des moyens
d’expression humains ou non ;
➢ L’information picturale, structurée ou non, ayant pour origine des moyens
d’expression humaine ou non ;
➢ L’information orale ou sonore, structurée ou non ayant pour origine des moyens d’expression humains ou non ;
➢ Les autres formes d’information : l’information tactile, l’information
olfactive etc.
I.3 Les dimensions d’un système d’information
I.3.1 la dimension informationnelle
Le SI dans sa dimension informationnelle est composé de sa nature, sa diversité et ses qualités
A. Nature
Les SI contiennent des informations sur des personnes, des évènements, des lieux et des objets importants dans l’organisation ou dans l’environnement. L’information est un renseignement qui apporte une connaissance, elle recouvre les données qui sont présentes sous une forme utile et utilisable par les personnes.
Les données, au contraire, sont des valeurs à l’état brut représentant des évènements qui ont lieu dans ou en dehors des organisations. Elles n’ont pas été organisées de façon à ce que les utilisateurs puissent les comprendre et s’en servir.
B. Diversité
L’information n’a de valeur qu’en raison de l’usage qui en est fait.
Sa diversité
L’information est un
support de processus
de l’entreprise
L’information est un support de cohésion sociale
Rôles de
l’information
L’information est un instrument de communication dans l’entreprise
L’information est un instrument de liaison avec l’environnement
L’information est un support de la connaissance individuelle
Figure 1. La diversité du SI
C. Critères de qualité
➢ La pertinence
➢ La fiabilité
➢ La disponibilité
➢ La confidentialité
➢ La valeur
➢ L’efficacité
➢ Etc.
I.3.2 La dimension organisationnelle
L’entreprise est organisée autour de processus empreints d’informations :
➢ L’information dans le processus :
o Un processus correspond à un ensemble d’activité ou d’opération, fonctionnellement liées par la production d’un résultat indéniable.
o L’évènement est alors un fait significatif donc l’apparition va déclencher une réponse dans l’organisation sous forme de déroulement d’activité, et de taches, d’opérations
➢ L’information entre processus :
o L’organisation est représentée par un ensemble de processus
interdépendants
o Ils peuvent être de nature opérationnelle (activité liée à la mission de l’organisation, par ex : réaliser une vente) ou managériale (activité liée au processus opérationnel de l'organisation par ex : comptabiliser le vente
I.3.3 La dimension managériale [2]
Les besoins en termes d’information diffèrent selon la position
hiérarchique du décideur
Dirigeant cadre supérieur
Cadres moyens contrôleurs
Gestionnaires d’opérations
Figure 2. La dimension managériale [2]
A. Stratégique
L’information d’origine externe principalement :
et le futur
Résumée, en champ large, peu répétitive, orientée vers le passée, le présent
B. Gestion, Tactique, Contrôle
Information d’origine interne surtout :
Agréger, champ limité à un domaine, périodicité orientée vers le présent et le passé proche.
C. Gestion des opérations
Information d’origine interne :
le présent.
Détaillée, champ restreint, répétitive, temps de réponse court, orientée vers
I .3.4 La dimension technologique
À la cour de deux dernières décennies, l’informatique a suivi une voie
strictement technique et opposée aux principes de pascal.
Les notions de système d’information peuvent être considérées comme une réaction contre cette déviation et comme un retour vers les besoins des utilisateurs : fiabilité, convivialité, transparence de l’outil, utilité réel, sens du concret…mais aussi l’intelligence artificielle (du moteur de recherche au jeu de go…)
Le management des SI est confronté à de problèmes de plus en plus complexes du notamment à :
➢ La multiplicité, l’hétérogénéité et l’obsolescence accélérée des matériels et
des logiciels ;
➢ L’explosion des phénomènes réseaux et télécommunications ;
➢ La diversification des niveaux d’intervention (holding, division direction,
groupe de travail, individu) ;
➢ L’explosion des besoins des utilisateurs tant pour les SI collectifs qu’individuels ;
➢ Les contraintes budgétaires renforcées ;
➢ La nécessite d’intégrer la stratégie de SI à la stratégie de l’organisation soit
comme support de cette stratégie soit comme arme de cette stratégie.
Evolution technologique : la diversification des ressources
Figure 3. La diversification des ressources (Source : Wikipédia .com)
I.4. les sous-systèmes d’un Système d’information
L’entreprise peut se décomposer en trois sous-systèmes :
➢ Le système de décision ou (pilotage) ;
➢ Le système d’information ;
➢ Le système opérant ;
I.4.1 Le système de pilotage ou décision (SP) [5]
Il exploite les informations qui circulent au sein de l’entreprise, il organise le bon fonctionnement du système, il décide des actions à conduire sur le système opérant et raisonne en fonction des objectifs et des politiques de l’entreprise.
I.4.2 Le système d’information (SI) [5]
C’est un système qui est chargé d’alimenter l’entreprise en informations (d’origine interne ou environnementale), de mémoriser ces informations en vue d’un besoin futur, de les traiter pour une meilleure compréhension et enfin de les communiquer aux autres sous - systèmes auxquels il est relié.
I.4.3 Le système opérant (SO) [5]
Le système opérant est un sous -système de l’entreprise qui assure le fonctionnement de l’entreprise en réalisant la production physique de biens ou services internes et externes.
Il reçoit les informations émises par le SP, et se charge de réaliser les taches qui lui sont confiées.
Il génère à son tour des informations en direction du système de pilotage donc il englobe
toutes les fonctions liées à l’activité propre de l’entreprise.
I.5. Rôles et fonctions du système d’information [2], [5]
I.5.1 Les rôles d’un système d’information
➢ Le système d’information aide à la prise de décision. Il met à la disposition des décideurs les information nécessaires à la prise de décision qui permet d’étudier les conséquences prévisibles des décisions, et fournit les informations, portant sur le futur ;
➢ Le système d’information permet de contrôler l’évolution de l’organisation, de détecter les dysfonctionnements internes, et les situation anormales . Ainsi, il est la mémoire collective de l’organisation en gardant une trace d’information partant sur le passé ;
Sa finalité est d’apporter un soutien aux processus de travail dans l’organisation (processus métier) selon trois modalités principales : fournir de l’information, assister le travail humain et automatiser le travail.
I.5.2 Les fonctions d’un système d’information
➢ L’acquisition ou le récolte de l’information : c’est le fait d’enregistrer une
information (support papier ou informatique) avant son traitement ;
➢ Le Stockage de l’information : c’est le fait de conserver l’information et sa protection soit du disque dur à l’entrepôt de données avec des dispositifs de sécurité ;
➢ Le Traitement de l’information : c’est la transformation et l’enrichissement d’une information en une nouvelle information ;
➢ La diffusion de l’information : mise à disposition de l’information auprès des
utilisateurs et conformément à leurs besoins.
Figure 4. Les fonctions de SI
I.6. Typologie d’un système d’information
La diversité des structures internes et des moyens dont disposent
l’entreprise est à l’ origine de la diversité des types de systèmes d’information.
❖ Typologie basée sur le degré de formation des moyens ;
❖ Typologie basée sur le critère du nouveau nombre d’utilisateurs : le système d’information doit offrir à plusieurs les moyens d’accéder à une information sure et fiable ;
❖ Typologie basée sur le critère du niveau de décision : qui est un type de système d’information destiné au personnel de direction de l’entreprise, permettant d’interroger des manques de données ,d’analyse, des modèles, etc.
❖ Typologie basée sur le critère de degré d’automatisation ;
❖ Le système d’information manuel : toutes les opérations sur l’information sont assurées par l’être humain sans l’intervention de la machine. C’est un système d’information révolu ;
❖ Le système d’information mécanisé : ici certaines opérations sûres sont
réalisées à l’aide des machines électromécanique spécialisées ;
❖ Le système d’information automatisé : avec ce système d’information, les opérations les plus significatives sur les informations sont assurées par des machines électroniques programmables effectuant des traitements automatiques.
I.7 conclusion
À la cour de deux dernières décennies, l’informatique a suivi une voie
strictement technique et opposée aux principes de pascal.
Les notions de système d’information peuvent être considérées comme une réaction contre cette déviation et comme un retour vers les besoins de l’utilisateur : fiabilité, convivialité et transparence de l’outil… la nécessite d’intégrer la stratégie de système d’information a la stratégie de l’organisation soit comme support de cette stratégie soit comme une arme de cette stratégie
Chapitre II. Urbanisation de système d’information [1], [2], [4], [6], [12], [13]
II.1 Urbanisation de système d’information [12], [13] II.1.1 Introduction
L’urbanisation des systèmes d’information est née vers les années 80 en
France dans le secteur bancaire et la démarche d’urbanisation est née de la volonté d’avoir un système d’information évolutif et peu couteux.
En effet, la plupart des évolutions au sein d’un SI se révèlent être couteuses et impactent souvent les autres composants du système entrainant ainsi des problèmes de cohérence et des freins à l’amélioration du système s’information.
Par ailleurs, l’évolution constante du SI engendre des redondances de
fonctionnalités et des chevauchements des flux de communication.
Au final, on se trouve avec un système d’information non conforme avec les processus métiers de l’organisation. La démarche d’urbanisation permet de
« ranger » son système d’information. Il s’agit d’établir ou ré-établir une relation entre les systèmes d’informatiques et la stratégie de l’entreprise. Le but étant de pouvoir intégrer progressivement les demandes d’évolutions du système d’information par approche rationnelle.
II.1.2 Origine et importance de l’urbanisation de SI [12], [13]
Les concepts de l’urbanisation de l’habitat humain (organisation des villes, du territoire) ont été réutilisés en informatique (notamment par Jacques sasson dans les années 1990 dans le secteur bancaire) pour formaliser ou modéliser l’agencement du système d’information (SI) de l’entreprise.
L’urbanisation de SI permet une bonne circulation de l’information au sein d’une organisation, afin de supporter les modifications éventuelles pouvant survenir dans le temps. Il vise aussi à augmenter l’apport de l’informatique à l’activité de l’entreprise par une meilleure flexibilité des SI et une croissance accrue des attentes des métiers.
II.1.3 Quelques définitions liées à l’urbanisation
✓ Nous appelons urbanisation, démarche qui consiste à rendre le système d’information plus apte à servir la stratégie de l’entreprise et à anticiper les changements dans son environnement ;
✓ L’urbanisme du système d’information est la démarche qui consiste à définir un système d’information cible qui puisse s’adapter et anticiper les différents changements (stratégiques, organisationnels, juridiques, etc.) touchant l’organisme ;
✓ Plan d’urbanisme du système d’information est la réunion de la définition du système d’information cible et des règles d’urbanisme avec la trajectoire à suivre pour atteindre ce système d’information cible ;
✓ L’urbanisation du système d’information est la mise en œuvre d’une démarche d’urbanisme.
II.1.4 Les acteur de l’urbanisation
Les principaux acteurs de l’urbanisation de système d’information sont :
Les maitres d’œuvre, les maitres d’ouvrage et le développeur du système d’information.
a) Maitre d’ouvrage
Il est chargé de la définition des besoins et des financements. Il a comme profil, dirigeant de l’organisme capable d’appréhender globalement la problématique du métier ;
b) Maitre d’œuvre
Le maitre d’œuvre est chargé de la conception du SI. Il est professionnel opérationnel en général de l’ingénieur architecte, capables d’aligner les processus et le SI sur la stratégie métier de l’organisation ;
c) Développeur
Il est chargé de la mise en place et du développement du SI. C’est un professionnel de l’informatique (prestataire, ingénieur, technicien en TIC).
II.1.5 Urbanisation d’une ville et urbanisation de système d’information
[12], [13]
II.1.5.1 Urbanisation des villes
L’urbanisation des villes est l’ensemble des plans et des actions cohérentes qui permettent l’organisation optimale des fonctions spatiales, économiques, sociales et environnementales des territoires.
L’objectif est d’aboutir à une représentation de la ville qui prenne en compte les besoins des citadins et les moyens dont dispose la collectivité pour une gestion optimale et durable de son espace.
II.1.5.2 Urbanisation de système information
L’urbanisation du système d’information d’une entité ou organisation (entreprise ou administration) est une discipline d’ingénierie informatique consistant à faire évoluer son système d’information pour qu’il soutienne et accompagne de manière efficace et efficiente les missions de cette organisation et leurs transformations.
Dans l’urbanisation de SI, plusieurs visions sont également mises en
avant : une vision métier, vision fonctionnelle, vision applicative et vision technique.
Figure 5. Les 4 visions du système d’information (Urbanisation des systèmes
d’information) Source : [12], [13]
L’amélioration peut s’effectuer au niveau de chaque visions indépendamment des autres, d’un côté la vision métier (processus métiers) et la vision fonctionnelle (système d’information) et de l’autre, le couple des visions applicative et technique (système informatique).
Donc, pour comprendre les objectifs d’urbanisation du système d’information, il sera mieux de donner d’abord l’importance de la gouvernance du système d’information. La gouvernance permet d’assurer la performance du processus du SI et cette urbanisation contribue fortement à une meilleure gouvernance du SI lorsqu’elle vise à :
✓ Améliorer l’agilité du SI afin de le faire évoluer au même rythme que la stratégie de l’organisation ;
✓ Définir les règles, principes de construction progressive du SI ;
✓ Assurer des états stables du SI ;
Capitaliser le patrimoine applicatif dans le cadre d’une modernisation
progressive du SI.
II.1.5.3 Etude comparative entre l’urbanisation d’une ville et l’urbanisation de
système d’information [4], [6], [12], [13]
La figure suivante donne un parallélisme possible entre l’urbanisation d’une ville et celle de système d’information (SI)
Urbanisation d’une ville Urbanisation des SI
Organisation, processus et réglementation
Organisation des pouvoirs publics, habitants, forces de l’ordre, organisation des services de police, réglementation en matière de
construction…
Organisation et processus métier Organisation des administrations, agents, usagers, processus métiers, procédures de travail et réglementation associées…
Cas d’usages/ services Organisés en zone/ quartier/ bloc Se loger, se déplacer, travailler,
étudier, se distraire, faire des courses,
se soigner…
Fonctionnalités et données Organisés en zone/ quartier/ bloc Scolarité de l’élève, sécurité intérieure, comptabilité générale, paye…
Bâti et équipement Logement, bâtiments divers, moyen de sécurité, équipement lié à la gestion
des déchets…
Applications, composants logiciels Application métiers (ex CHORUS), logiciels et outils transverses (ex messagerie
Réseaux et équipements
d’infrastructure
Energie, eau, transport, télécommunication
Serveurs, PC, imprimantes réseaux de télécommunication sites hébergement
Figure 6. Parallélisme entre urbanisation d’une ville et celle des systèmes
II.1.6 Démarche d’urbanisation de SI
La démarche d’urbanisation des systèmes d’information consiste à transformer, mutualiser, réutiliser et aligner les actifs (et donc les ressources) d’une organisation (équipement, personnels, projets, processus, données) avec ses caractéristiques opérationnelles propres, sa stratégie d’évolution et son champ de contrainte, le tout dans un cadre formel, compréhensible et partagé.
II.1.6.1 Approche de la démarche de l’urbanisation de SI
Nous distinguons trois approches de la démarche d’urbanisation des systèmes d’information, à savoir : l’approche top-down, l’approche bottom-up et l’approche transversale ciblée.
II.1.6.1.1 L’approche top down ou approche descendante
Cette approche est basée sur un ensemble de règles requérant de définir précisément chaque couche inferieure concernée. Cela consiste à l’étude globale du processus et de l’organisation métier pour descendre vers l’architecture technique d’un système d’information.
II.1.6.1.2 L’approche bottom up ou approche ascendante
Cette approche consiste à l’étude de l’architecture technique d’une plate-
forme pour monter vers l’organisation métier.
II.1.6.1.3 L’approche transversale ciblée
Elle consiste à une étude d’un périmètre limité du système d’information, pour modéliser les dimensions (métiers, fonctionnelles, techniques) souhaitées du système d’information, et essentiellement celle-ci, sans être obligé de modéliser tous les objets du système.
II.1.6.2 La méthodologie
Dans la démarche d’urbanisation, la méthodologie à suivre est la suivante :
✓ La modélisation de la stratégie ;
✓ La cartographie des systèmes existants (métier, fonctionnels, applicatifs, techniques) ;
✓ La détermination des systèmes cibles (métier, fonctionnels, applicatifs, techniques).
Pour bien urbaniser un système d’information, il faut connaitre les éléments suivants :
• Connaitre le système actuel ;
• Etablir la cartographie du système d’information actuelle ;
• Définir des règles et des contraintes d’évolution ;
• Définir un système d’information cible, aligné sur la stratégie de l’entreprise.
Déterminer la trajectoire à suivre pour atteindre ce système d’information
cible.
II.1.6.3 Principe de base de l’urbanisation
savoir :
L’urbanisation du système d’information répond à deux règles de bases, à
• Une application doit appartenir en « cible » à un seul bloc ;
• Les dépendances doivent respecter les notions de cohérence forte/couplage faible :
▪ Entre les applications ;
▪ Au sein d’une application : entre les différents modules ;
▪ Au sein d’un module : entre les composants.
Les principes de bases de l’urbanisation de système d’information se
présentent comme suit :
• Réorganiser le système d’information en appliquant deux idées
maitresses :
▪ Cohérence forte/couplage faible : définir les blocs pour lesquels les données et les traitements présentent une forte cohérence (cohérence forte) et une frontière bien limitée avec les blocs connexes (couplage faible) ;
▪ Encapsulation : le bloc est propriétaire de ses données et de ses traitements et sont masqués pour les autres blocs. Un bloc ne peut accéder aux données d’un autre bloc qu’en faisant appel aux services que propose celui-ci.
• A ma frontière de chaque bloc, les échanges avec l’extérieur se
font :
▪ Au moyen d’interfaces publiques ;
▪ Par l’intermédiaire d’une infrastructure fédérative (web
services,…ou interfaces).
Les évolutions successives permettant d’atteindre la cible s’effectueront
par assemblage de briques fonctionnelles ou techniques.
II.1.7 Procédure d’élaboration d’un plan urbanisme
II.1.7.1 Plan d’urbanisme
Plan d’urbanisme du système d’information est la réunion de la définition du système d’information cible et des règles d’urbanisme avec la trajectoire à suivre pour atteindre ce système d’information cible.
II.1.7.2 La modélisation de la stratégie
II.1.7.2.1 Les objectifs poursuivis
Les objectifs d’une formalisation explicite de la stratégie s’articulent
autour de trois axes :
• Structurer la complexité du système d’information, cet objectif consiste à organiser le travail même de l’urbaniste, soit répartir le travail de définition des descriptions des contributions des acteurs de l’organisation ;
• Faire évoluer le système d’information par l’identification des conséquences de toute évolution stratégique de l’adaptation nécessaire du système d’information, des systèmes informatiques, leurs composants applicatifs et leurs infrastructures de fonctionnement ;
• Maintenir le système d’information par l’identification des conséquences de toute évolution d’un quelconque composant pour réadapter le système d’information à la stratégie.
II.1.7.2.2 Formalisme de la stratégie
La stratégie organise le traitement des sujets de préoccupations dont il est recommandé de formaliser une liste. Ainsi, les bonnes pratiques formalisent la stratégie en deux diagrammes qui sont :
• Le diagramme de causes et effets d’Ishikawa : il s’agit d’une
formalisation des contributions nécessaires à un objectif souhaité.
• Le diagramme de chaine de valeur de porter : il s’agit d’une
identification de processus nécessaires à un objectif souhaité.
II.1.7.2.3 Règle de construction d’un diagramme d’Ishikawa
• Les objectifs sont syntagmes verbaux ;
• Les objectifs ne comportent ni « ou » ni « et » de choix ou de factorisation « ou » ;
• Le diagramme comporte un et un seul effet principal d’objectif
contributeur.
II.1.8 La cartographie est un référentiel d’entreprise et sa réalisation
II.1.8.1 Notion de la cartographie de SI
La cartographie est un référentiel d’entreprise et sa réalisation se mène comme un projet métier transverse, avec ses propres spécificités ; sa mise en place nécessite un engagement fort du management car beaucoup d’acteurs différents sont
impliqués.
Pour aboutir à un système d’information urbanisé, il faut commencer par
connaitre le système existant et bien cerner ses périmètres fonctionnel et technique.
Ainsi, pour faire du système d’information un atout pour l’entreprise, il faut cartographier et définir un plan stratégique pour en connaitre l’évolution en se donnant les moyens de faire vivre cette cartographie et susciter le besoin de l’utiliser.
La mise en place d’une cartographie de système d’information demande
de respecter les éléments suivants :
a) Les notions de zones, quartiers et blocs pour découper le système
d’information ;
b) Les règles de l’urbanisme informatique ;
c) La cartographique et de représentation fixée.
(a) La notion de zone, quartier et bloc
❖ Une zone : Une zone de SI est définie de manière à correspondre aux préoccupations du temps et/ou des métiers de l’entreprise. Une zone est subdivisée en quartiers.
❖ Un quartier : il est défini par la nature des informations traitées.
Un quartier peut se subdiviser en bloc.
❖ Un bloc : un bloc est un ensemble de données et de traitements homogène dans une activité de l’entreprise, le bloc est le composant de base de l’entreprise, il est composé de traitements portant sur un seul niveau d’agrégation.
(b) Les règles de l’urbanisme informatique
L’urbanisme du système d’information ne définit pas la structure interne des blocs, mais il en définit les règles d’échanges et d’interaction, ces règles d’urbanisme peuvent varier suivant l’approche utilisée et doivent être bien définies au préalable.
Ces règles sont :
• Un bloc appartient à un seul quartier, un quartier à une zone.
Donc un bloc à une seule zone ;
• Un bloc est autonome : chaque bloc doit présenter une cohérence fonctionnelle interne forte et un couplage le plus faible possible avec les autres blocs ;
• Un bloc à deux points d’ancrage (Evénement à traiter +CR
d’exécution ;
• Un bloc est asynchrone ;
• Une donnée ne peut être mise à jour que par un bloc et un seul ;
• Un bloc émet des résultats normalisés ;
• Toute communication entre blocs transite par le système de gestion de flux.
II.1.8.2 Définition de la cartographie de SI
La cartographie est l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques, intervenant à partir des résultats d’observations ou de l’exploitation d’une documentation et de l’établissement de cartes.
La cartographie de système d’information est un outil pour la maitrise et la mise à jour du système d’information, c’est pour cela qu’elle doit être pérennisée de façon à être une image la plus exacte et la plus exhaustive de système d’information à tout moment.
II.1.8.3 Les différents types de cartographie de SI
Plusieurs types des cartographies sont utilisés pour mettre en place un système d’information (cartographie métier, cartographie fonctionnelle, cartographie applicative, cartographie technique, etc.) qui peuvent être réalisées pour détruire les systèmes existants et/ou le système cible. Comme pour la cité, la cartographie d’un système d’information est à la fois basée sur une approche méthodologique et sur une démarche de communication.
Figure 7. Les différentes architectures de système d’information (source :
wikipédia.com)
II.1.8.4.1 La cartographie métier
Elle consiste à une structuration du système d’information par les activités de l’entreprise ou de l’organisme vis-à-vis de ses processus métiers qui contribuent à la stratégie de l’entreprise. Elle décrit donc l’ensemble de processus métier et des activités de l’entreprise que le système d’information doit supporter. Cette cartographie est représentée par trois processus :
• Processus de pilotage : il est stratégique pour l’organisation, il fixe les grandes orientations pour l’entreprise, il définit la finalité et les objectifs de l’organisation, et par conséquent il détermine tous les autres processus ;
• Processus opérationnel : le processus de la chaine de valeur de
l’entreprise destiné à créer de la valeur pour ses clients ;
• Processus de support : est un périphérique au métier de l’entreprise et
soutient son activité.
Il fournit des services, des moyens techniques et financiers, des ressources humaines et matérielles aux processus opérationnels de l’entreprise.
II.1.8.4.2 la cartographie fonctionnelle
Elle offre un cadre de structuration cible des informations et traitements nécessaires au processus métier. Elle répond à la question QUOI ? Sans tenir compte des acteurs et de l’organisation. La finalité d’une telle étude est la structuration du système d’information en blocs fonctionnels communicants.
Chaque bloc (zone, quartier ou ilot) doit présenter une cohérence fonctionnelle interne forte et un couplage le plus faible possible avec les autres blocs.
II.1.8.4.3 La cartographie applicative
Elle décrit l’ensemble des matériels logiciels de base et technologies utilisés. Il s’agit de la structuration et de dimensionnement des moyens d’infrastructure technique à mettre en œuvre pour informatiser l’activité de l’entreprise ou de l’organisme.
II.1.8.5 Les objectif de la cartographie de SI
consistent à :
Les objectifs spécifiques de la cartographie de système d’information
• Maîtriser et piloter le système d’information ;
• Modéliser les cibles ;
• Faciliter les études d’impacts ;
• Améliorer la maîtrise de couts informatiques.
D’où, les cartographies sont au cœur de la démarche à suivre pour un projet d’urbanisation de système d’information.
II.1.8.6 quelques outils de la cartographie de SI
Dans un premier temps, un outil de représentation peut être suffisant afin
d’assurer la communication sur l’architecture.
Des outils tels que Visio permettent d’assurer l’aspect communicationnel et visualisation de l’architecture. Au-delà de ceux-ci, il faut des outils tels qu’Aris, Méga, Proforma ou Case Wise, ces outils possèdent toutes les fonctions de modélisation, représentation et de gestion de référentiel.
Un système d’information urbanisée favorise la pérennisation de ses
cartographies, car :
• Il rend ses évolutions plus faciles à piloter ;
• Il induit une cartographie plus claire ;
• Il induit une cartographie plus exhaustive.
II.3 conclusion
L’urbanisation de système d’information est une discipline de l’ingénierie informatique permettant de faire évoluer le système d’information et le système information informatique au même rythme que la stratégie et l’organisation.
Elle doit permettre de faciliter le positionnement des métiers et les données au cœur du système d’information. Pour bien urbaniser, il y a une démarche que nous devons suivre, cette démarche doit être intégrée avec la planification et la gestion de projet, la conduite de projet et enfin la production et la gestion des infrastructures (notamment en lien avec le processus ITIL de gestion des changements).
Chapitre III. Système décisionnel [3], [7] [8], [12], [13] [15]
III.1 L’entreprise
III.1.1 Définitions
Une entreprise est une organisation dotée d’une mission et d’un objectif
métier, elle doit gérer sa raison d’être et sa pérennité au travers de différents objectif (sécurité, développement, rentabilité) par voie de conséquence, cette organisation humaine est dotée d’un centre de décision.
III.1.2 Problématiques
Ce titre amène naturellement à définir la position de l’entreprise par rapport au sujet Data warehouse, Datamining. Une entreprise se doit en permanence de pouvoir se situer face à la concurrence, mais également par rapport à la demande et a ce qu’elle peut offrir. C’est sur ces points qu’un système d’information décisionnel intervient.
III.2 Notion du décideur [3], [7] [8], [12], [15] III.2.1 Le décideur et son rôle
Le décideur peut être le responsable de l’entreprise ou d’une organisation
quelconque, le responsable d’une fonction ou d’un secteur.
Il est donc celui qui engage la pérennité ou la raison d’être de l’entreprise, il doit s’entourer de différents moyens lui permettant une prise de décision la plus pertinente. Parmi ces moyens, les data warehouse ont une place primordial, en effet, ils contiennent les données de toutes les activités de l’entreprise.
Le principal problème réside dans l’exploitation de ces informations, pour
cela, il est temps de bien penser le Dataminig.
III.2.2 le besoin du décideur
Pour faire face à la concurrence qu’engendre la mondialisation, les
entreprises doivent être
De plus en plus performantes et rapides dans leurs prises de décisions. D’autre part, les volumes de données suivent un accroissement continu pouvant atteindre plusieurs Téraoctets pour une société.
Bien entendu, ces informations ne se trouvent pas sur un système unique. Ceci pose la problématique suivante : Comment prendre des décisions sur
la base d’informations issues de systèmes hétérogènes n’aillant pas de moyens pour
communiquer facilement entre eux.
Le Datawarehouse répond en partie à cette problématique. En effet, cette base de données regroupe l’ensemble des informations de l’entreprise de façon cohérente dans le but de faciliter l’analyse et la prise de décision.
III.2.3 la décision
Nous pouvons dire que, une décision est le résultat d’un processus comportant le choix conscient entre plusieurs solutions envie d’atteindre un objectif. L’efficacité des services d’une entreprise dépend de la qualité de ces décisions, donc améliorer l’habilité à prendre des décisions, c’est optimiser l’usage des ressources dont dispose l’entreprise.
III.2.4 les processus de la prise de décision
La technique du processus décisionnel comporte cinq (5) étapes :
• Définir le problème : le problème à résoudre est souvent présenté dans des termes Vagues et peut être difficile à identifier. Il arrive que ce que nous croyons être le Problème ne soit en réalité qu’un symptôme et si l’on s’attaque qu’au symptôme, on n’arrivera jamais au fond du problème. Avant de pouvoir être plus précis, il faut donc Que la définition initiale parle du problème tel qu’il se présente ;
• Rassembler les faits et les données : il faut rassembler tous les renseignements
Pertinents car le manque de faits probants diminue grandement la qualité
et l’efficacité de décision ;
• Evaluer et interpréter les faits et les données : pour être efficace, il est souvent Nécessaire de traiter une quantité considérable de renseignements en utilisant une Méthode de classification des données recueillies en les groupant en catégories avec les critères communs ;
• Etablir plusieurs solutions : il faut toucher d’envisager toutes les solutions
possibles
visant à atteindre les objectifs sous juger de leur valeur objective. Au cours de cette Étape, l’imagination doit avoir libre cours en provoquant des réactions en chaîne, car d’une idée peut en jaillir une autre ;
• Décider (choisir une décision) : c’est ici qu’il faut évaluer, juger, critiquer. Il faut tenir Compte du pour et du contre pour chaque solution, évaluer leurs avantages et leurs désavantages.
III.3 le système décisionnel [3], [7] [8], [12], [13] [15] III.3.1 introduction
Depuis que l’on stock de l’information, on cherche toujours à l’exploiter, qu’elle serve de base à nos prises de décision. C’est ainsi dans une entreprise, les systèmes d’informations de gestion ont été historiquement structurés en deux sous- systèmes : l’un dit opérationnel qui prend en charge la réalisation des opérations au jour le jour, et l’autre dit décisionnel qui fournit d’information pour définir la stratégie, piloter les opérations et analyser les résultats pour la bonne prise de décision.
En effet, aujourd’hui les technologies de l’information nous génèrent une multitude de données comme jamais auparavant. Le problème n’est donc plus tant d’acquérir une masse de données mais de l’exploiter. Pour cela, il faut collecter les données de qualité, la normaliser, la classer, l’agréger et l’analyser pour l’exploiter afin d’en extraire une connaissance en vue de prendre la bonne décision au bon moment.
Il s’agit ici de s’intéresser aux besoins des décideurs, à savoir, transformer les données en connaissance voir en prévision c’est-à-dire en information. Dans ce cas, il est nécessaire de mettre en place un système particulier appelé « système décisionnel
». Ce système doit permettre de prendre de manière simple les chiffres recueillis pour mettre en lumière la conjoncture actuelle et indique la voie à suivre.
Un système décisionnel ne remplace pas les systèmes opérationnels qui font fonctionner l’entreprise, mais il vient ‘y intégrer en y extrayant des données afin d’en diffuser la connaissance de la manière la plus facilement exploitable par les personnes concernées. Le système opérationnel n’est pas, à priori, modifié par la mise en place du système décisionnel, ce dernier vient le compléter par une exploitation avancée de l’information.
C’est ainsi les organisations ont pour la plupart mis en place leur système opérationnel pour être efficaces et réactives, elles doivent maintenant, pour être proactives déployer un système décisionnel.
La mise en place d’un système décisionnel permet d’apporter les réponses efficaces à tous les niveaux de l’entreprise : cet aspect décisionnel est présent dans les organisations depuis de nombreuses années, il revêt l’apparence de rapports et de tableaux de bord.
Un système décisionnel est donc avant tout un moyen qui a pour but de faciliter la définition et la mise en œuvre de stratégie gagnante. Il va en particulier aider au pilotage des plans d’actions (prévision, planification, suivi), à l’apprentissage (acquisition de savoir-faire, de connaissance, de compétences) et à la réalisation d’innovation incrémentale (adaptation du modèle d’affaires : produits/services, organisation, etc.).
III.3.2 Définitions de quelque concept [3], [7] [8], [12], [13] [15]
Un système décisionnel appelé aussi « Business Intelligent » est un
ensemble des technologies destinées à permettre aux collaborateurs de l’entreprise d’avoir accès et de comprendre les données de pilotage plus rapidement de sorte qu’ils prennent de décision meilleure à temps pour enfin atteindre les objectifs de leur organisation.
Cette nouvelle utilisation de l’information contenue dans les bases opérationnelles des entreprises a donné lieu à l’élaboration de nouveau système dédié à l’analyse et à la prise de décision.
Ce système regroupe un ensemble d’information et d’outil mise à la disposition de décideur pour supporter de manière efficace la prise de décision. Ainsi, un système décisionnel peut être considéré comme un système d’information dédié aux applications décisionnelles. Donc, le système décisionnel (ou encore système informatique d’aide à la décision « SIAD »), c’est un ensemble des moyens informatiques et techniques destinés à améliorer la prise de décision.
L’informatique décisionnel (ou BI pour Business Intelligence) peut être définie comme étant un ensemble des moyens, des outils et des méthodes permettant de collecter, consolider, modéliser et restituer les données de l’entreprise dans le but d’apporter une aide à la prise de décision. Son avantage ou importance est de permettre aux responsables de la stratégie d’une entreprise d’avoir une vue d’ensemble de l’activité traitée.
La maturité des systèmes décisionnels peut être illustrée en cinq étapes :
▪ Les tableaux de bord (Que s’est-il passé ?) ;
▪ L’analyse (Pourquoi ?) ;
▪ La prédiction (Que va-t-il se passer ?) ;
▪ L’aide opérationnelle (Qu’est-il en train de se passer ?) ;
▪ L’entrepôt Actif (Que faire ?).
III.3.3 Problématique
III.3.3.1 Pourquoi le décisionnel ?
A titre de rappel, le décisionnel ne concerne souvent que les entreprises qui gèrent un historique de leurs événements passés (faits, transactions etc.). Les entreprises qui viennent de naître n'ont souvent pas besoin de faire du décisionnel car elles n'ont pas encore besoin de catégoriser ou de fidéliser leurs clients.
Le souci majeur pour elles serait plutôt d'avoir le maximum de clients et c'est après en avoir récupéré un grand nombre qu'elles penseront certainement à les fidéliser et leur proposer d'autres produits susceptibles de les intéresser.
C'est ce que l'on appelle Customer Relationship Management (CRM ou gestion des relations clients).
III.3.3.2 Qui a besoin du décisionnel ?
Les décideurs sont les principaux utilisateurs des systèmes décisionnels. Les décideurs sont généralement des « marqueteurs » ou analystes en général. Ces derniers établissent généralement des plans marketing qui leur permettent de mieux cibler leurs clients, de les fidéliser etc. Et pour cela, ils ont besoin d'indicateurs et des données résumées de leurs activités (ils n'ont souvent besoin de détail que pour des cas spécifiques).
Par exemple, contrairement aux systèmes relationnels où les utilisateurs chercheront à connaître leurs transactions pour faire un bilan, les systèmes décisionnels quant à eux cherchent plutôt à donner un aperçu global pour connaître les tendances des clients (d'où l'opposition des deux modes [quantitatif contre qualitatif]).
III.3.4 Fonction et architecture d’un système décisionnel [7] [8], [12], [13] [15]
III.3.4.1 Les fonctions d’un système décisionnel
Tout système d’information décisionnel, telle que le sont le Data warehouse mettent en œuvre cinq (5) fonctions fondamentales :
✓ La collecte : la collecte des données brutes dans leurs environnements d'origine, ce qui implique des activités plus ou moins élaborées de détection et de filtrage, car un excédent de données, un défaut de fiabilité ou un trop mauvais rapport signal/bruit sont pires que l'absence de données ;
✓ L’intégration : L’intégration des données, c'est-à-dire leur regroupement en un ensemble technique, logique et sémantique homogène approprié aux besoins de l'organisation ;
✓ La diffusion : c’est la distribution d’information élaborée à partir des données dans des contextes appropriés aux besoins des individus ou des groupes de travail utilisateurs ;
✓ La présentation : Elle correspond à des conditions de mise à disposition de
l’information (contrôle d’accès, personnalisation, ergonomie,…) ;
✓ L’administration de donnée : C’est la gestion du dictionnaire de données et le processus d’alimentation de bout en bout, car le système d’information décisionnelle doit-être lui-même piloté.
Dans la pratique, la fonction de la collecte et celle d’intégration sont étroitement liées entre elles et sont généralement associées à l’entrepôt. De même, la diffusion et la présentation sont fortement orientées sujet, tournées vers l’utilisateur et sont métiers, manipulant des contenus à forte valeur ajoutée informationnelle et non des données brutes ; elles sont donc fortement imbriquées logiquement et techniquement.
III.3.4.2 l’architecture d’un système décisionnel
L’architecture ci-dessous est une bonne représentation pour avoir une
vision générale d’un système décisionnel :
Figure 8. Architecture d’un système décisionnel
L’architecture d’un système décisionnel met en jeu quatre éléments essentiels : les sources de données, l’entrepôt de données, les magasins de données et les outils d’analyse et d’interrogation.
❖ Les sources de données : Elles sont nombreuses, variées, distribuées et autonomes.
Elles peuvent être internes (Bases de production) ou externes (Internet, Bases des partenaires) à l’entreprise ;
❖ L’entrepôt de données : C’est le lieu de stockage centralisé des informations utiles pour les décideurs. Il met en commun les données provenant des différentes sources et conserve leurs évolutions ;
❖ Les magasins de données : Ce sont des extraits de l’entrepôt orientés sujet. Les données sont organisées de manière adéquate pour permettre des analyses rapides à des fins de prise de décision ;
❖ Les outils d’analyse : permettent de manipuler les données suivant des axes d’analyses. L’information est visualisée au travers d’interfaces interactives fonctionnelles dédiées à des décideurs souvent non informaticiens.
III.3.5 Les apports des systèmes décisionnels
Les apports des systèmes décisionnels sont multiples et peuvent être classés en deux catégories :
o L’amélioration de l’efficacité de la communication et de la distribution des
informations de pilotage ;
o L’amélioration du pilotage des entreprises résultat des meilleures décisions,
prises plus rapidement.
Si le premier point est aisément compréhensible, c’est-à-dire présente peu de risque de mise en œuvre et pose peu de problème d’évaluation, ce n’est clairement pas en revanche une source de gains significative. Il sera très difficile, le plus souvent, de justifier les coûts d’un projet sur cette seule promesse.
La seconde catégorie à nettement plus de potentiel de gains, mais il faut bien connaître que les risques de ne pas atteindre les objectifs initiaux sont réels, sans parler des énormes difficultés d’évaluation des bénéfices escomptés. Les bénéfices de ce type le plus souvent cités sont les suivants :
✓ Unicité des chiffres, une seule vérité acceptée par tous ;
✓ Meilleure planification ;
✓ Amélioration de la prise de décision ;
✓ Amélioration de l’efficacité des processus ;
✓ Amélioration de la satisfaction des clients et des fournisseurs ;
✓ Amélioration de la satisfaction des employés.
III.3.6 Les caractéristiques des systèmes décisionnels
Les systèmes d'information se sont souvent développés par domaine d'activité : financier, commercial, marketing, etc. L’information accumulée est très diverse et elle est gérée par des systèmes hétérogènes. Le but de ces systèmes est de fournir aux organismes l’infrastructure nécessaire pour réaliser leurs tâches quotidiennes.
Un grand besoin d’intégration de ces systèmes, dit transactionnels, est ressenti afin de permettre à tous les acteurs de disposer des informations relatives à leurs centres d’intérêts.
Ces informations doivent pouvoir être accessibles et faciles à interroger par le décideur en fonction de son secteur d'activité (marketing, économique).
L’approche adoptée pour répondre à ce besoin est de regrouper les informations disparates, après les avoir prétraitées, au sein d'un unique espace de stockage de données intégrées par sujet. L’analyse de ces données par des requêtes interactives devient alors possible et permet de prendre rapidement de meilleures décisions.
Différents outils d’analyse peuvent être greffés sur cet espace tel que les outils d’analyse interactive, les outils de fouille de données permettant l’extraction de nouvelles connaissances et les requêtes fournissant des tableaux de bord aux différents acteurs de la décision.
III.4 Quelques outils de prise de décision
Dans cette section, nous présentons d’une manière globale, quelques concepts de base relatifs aux systèmes décisionnels en passant par l’entrepôt de données (DATAWERAHOUSE), le magasin de données (DATA MART), la modélisation multidimensionnelle et la fouille de données ( DATA MINING) qui est la technique d’exploration de données.
III.4.1 Data warehouse (Entrepôt de données) III.4.1.1 Définitions
Un entrepôt de données (ED) ou data warehouse (DW) est défini comme
étant « une collection de données intégrées, orientées sujet, non volatiles, historisées, résumées, disponibles pour l’interrogation et l’analyse ; et organisées pour le support d’un processus d’aide à la décision». Cette définition met l’accent sur les caractéristiques suivantes :
➢ Intégrées : Les données de l’entrepôt proviennent de différentes sources
éventuellement hétérogènes.
L’intégration consiste à résoudre les problèmes d’hétérogénéité des systèmes de
stockage, des modèles et sémantique de données ;
➢ Orientées sujet : Après leur intégration dans une sorte de source globale, les données sont réorganisées autour de thèmes, contrairement aux données des systèmes transactionnels généralement organisées par processus fonctionnel.
L’intérêt de cette organisation est de disposer de l’ensemble des informations utiles sur un sujet, le plus souvent transversal aux structures fonctionnelles et organisationnelles de l’entreprise, c’est-à-dire chaque décideur d’une entreprise doit disposer d’une vue sur les informations qui lui sont pertinentes, et qui peuvent influer dans ses décisions pour une meilleure exploitation de ces données ;
➢ Non volatiles : Dans un entrepôt, tout se conserve, rien ne se perd : cette caractéristique est primordiale dans les entrepôts de données. En effet, et contrairement aux bases de données classiques, un entrepôt de données est accessible en ajout ou en consultation uniquement.
Les modifications ne sont autorisées que pour des cas particuliers
(correction d’erreurs…etc.) ;
➢ Historisées : La conservation de l’évolution des données dans le temps, constitue une caractéristique majeure des entrepôts de données. Elle consiste à s’appuyer sur les résultats passés pour la prise de décision et faire des prédictions ; autrement dit, la conservation des données afin de mieux appréhender le présent et d’anticiper le futur.
➢ Résumées : Les informations issues des sources de données doivent être agrégées et réorganisées afin de faciliter le processus de prise de décision.
➢ Disponible pour l’interrogation et l’analyse : Les utilisateurs doivent pouvoir consulter les données en fonction de leurs droits d’accès. L’Entrepôt de données doit comporter un module de traitement des requêtes, exprimées dans un langage, doté d’opérateurs puissants, pour l’exploitation de la richesse du modèle.
Bref, un data warehouse permet d’agréger et de consolider les données afin de les exploiter. Mais son intérêt est de conserver la trace des données produites après l’application des règles de gestion et cela est rendu possible grâce aux métadonnées, c’est à dire les «données sur les données».
Ces métadonnées permettent de stocker des informations telles que le nom de la base de production dont la donnée est extraite, la date et l’heure de la dernière extraction, la fréquence de mise à jour de cette information.
III.4.1.2 Architecture de Data warehouse (l’entrepôt de données)
La figure ci-dessous montre l’architecture générale d’un entrepôt de données. Cette architecture présente les processus et les outils qui s’appliquent aux données.
Elle répond aux comment : comment récupérer les données sources, comment leur donner une forme répondant aux besoins et comment les placer à un endroit accessible ? Les outils, les utilisateurs, le code, tout ce qui donne vie à l’entrepôt de données fait partie de l’architecture.
Figure 9. Architecture d’un entrepôt de données
Dans l’architecture précédente, un seul espace de stockage est défini pour les données décisionnelles : l’entrepôt de données. I intégrer un grand volume de données centralisées et, en même temps, de répondre à des requêtes des utilisateurs concernant un thème, un métier ou une analyse spécifique.
L'entrepôt de données centralise les données issues de plusieurs sources (bases de production de l'entreprise, fichiers textes, documents web, etc.). Ces données sont fusionnées dans l'entrepôt qui est généralement une grosse base de données (SQL Server, Oracle etc.).
Une fois l'entrepôt confectionné, les données sont arrangées suivant des secteurs d’activités particulières et ensuite extraites dans des serveurs d'analyse ou serveurs OLAP sous forme de cubes de données afin d'être analysées. Enfin, des générateurs d'états (Requêtes ou Rapports) sont utilisés afin de présenter le résultat aux utilisateurs finaux ou décideurs (ex: analystes marketing).
Nous distinguons là deux problématiques indépendantes :
➢ La gestion efficace des données historisées et centralisées ;
➢ La définition d’un sous ensemble de données autour d’un thème particulier afin
de répondre aux besoins spécifiques de ses utilisateurs.
Au regard de notre architecture précédente, nous avons généralement trois étapes clés :
➢ L’intégration : Elle consiste à extraire et regrouper les données, provenant de sources multiples, et hétérogènes. Un certain nombre de problèmes est à résoudre à ce niveau : les données doivent être filtrées, triées, homogénéisées et nettoyées.
Les sources de données sont souvent diverses et variées et le but est de trouver des outils ETL (Extraction / Transformation / Loading) afin d’extraire les données, de les nettoyer, de les transformer et de les mettre dans l'entrepôt de données.
Donc, un outil ETL (Extraction/ Transformation/Loading) permet à partir de diverses sources de données, d'extraire de l'information, de faire des transformations afin de nettoyer les données et de charger des données utiles dans l'entrepôt de données.
✓ L’Extraction (Extract) : consiste à faire la lecture et l’extraction de données
du système source ;
✓ La transformation (Transform) : c’est la tâche la plus complexe et qui demande beaucoup de réflexion. Elle présente les grandes fonctionnalités suivantes :
Nettoyage des données ;
o Standardisation des données ;
o Conformité des données ; o Gestion des tables de fait ; o Gestion des dimensions ;
o Affectations des clés de substitution.
✓ Le chargement (Load) : Il permet de transférer les données vers leur destination
finale, c’est-à-dire l’entrepôt.
➢ La structuration : Cette étape consiste à réorganiser les données, dans des magasins afin de supporter efficacement les processus d’analyse et d’interrogation, et d’offrir aux différents utilisateurs, des vues appropriées à leurs besoins.
➢ L’interrogation et l’analyse : L’exploitation de l’entrepôt, pour l’aide à la
décision peut se faire de différentes façons, dont :
✓ L’interrogation à travers un langage de requêtes,
✓ La connexion à des composants de report, pour des représentations graphiques et tabulaires,
✓ L’utilisation des techniques OLAP (OnLine Analytical Process),
✓ L’utilisation des techniques de fouille de données (Data Mining).
III.4.1.3 Les techniques de réalisation d’un data warehouse (l’entrepôt de
données)
Il existe pratiquement trois techniques ou approches pour mettre en place un Data warehouse. Il s'agit de :
➢ La technique Bottom-up, prônée par Kimball,
➢ La technique Top-Down, prônée par Inmon,
➢ La technique Middle-out ou Hybride qui dérive des deux premières approches.
A. La technique Top-Down
Cette technique consiste à concevoir l’entrepôt intégralement. D’où la nécessité de connaitre à l’avance toutes les dimensions et tous les faits.
L’objectif ultime de cette technique est de livrer une solution technologiquement saine basée sur des méthodes et technologies éprouvées des bases de données.
Avantage
• Offrir une architecture intégrée : méthode complète ;
• Réutilisation des données ;
• Pas de redondances ;
• Vision claire et conceptuelle des données de l’entreprise et du travail à
réaliser.
Inconvénients
• Méthode lourde ;
• Méthode contraignante ;
• Nécessite du temps.
B. La technique Bottom-up
Cette approche consiste à créer les data marts un par un puis les regrouper
par des niveaux intermédiaires jusqu'à l’obtention d'un véritable entrepôt.
Cette technique a pour objectif de livrer une solution permettant aux usagers d’obtenir facilement et rapidement des réponses à leurs requêtes d’analyse.
Avantages
• Simple à réaliser ;
• Résultats rapides ;
• Efficace à court terme.
Inconvénients
• Pas efficace à long terme ;
• Le volume de travail d'intégration pour obtenir un entrepôt de données ;
• Risque de redondances (car réalisations indépendantes).
C. La technique Middle-out ou technique hybride
Cette approche, comme son nom l’indique, est un mix des deux premières approches. On commence par concevoir un modèle de données de l'entreprise en même temps que les modèles spécifiques, c’est-à-dire concevoir intégralement l'entrepôt de données (toutes les dimensions, tous les faits, toutes les relations), puis créer en même temps des divisions plus petites et plus générales.
Avantages
• Développement d’un modèle de données d’entreprise de manière itérative
;
• Possibilité de recharger les cubes ;
• Possibilité de garder les faits et les dimensions dans leur détail de grain le plus fin ;
• La possibilité de créer des agrégats ;
• Une plus grande flexibilité à retraiter les données,