Le syndrome urémique et l’hyperkaliémie ont été associés de façon significative à la perte de la diurèse résiduelle initiale. Le taux de mortalité était de 29,2%. L’encéphalopathie urémique et l’hyperkaliémie constituent les principales causes de décès avec respectivement 42,1% et 36,8% de cas. La MRCt a une fréquence hospitalière de 10,5% et touche essentiellement les hommes (sexe ratio de 2/1) avec 64,6%. Quatre-vingt cinq pourcent des patients avec MRCt devaient bénéficier d’une dialyse mais n’ont pas été dialysés faute de moyen. La diurèse résiduelle était conservée (diurèse résiduelle = 500ml) pour 76,9% des patients. La GNC constitue la principale cause de MRC avec 49,2%. L’HTA constitue la principale co-morbidité au cours de la MRC avec 89,2% de cas.
La maladie rénale chronique (MRC) constitue un problème majeur de santé publique aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement (1). C’est une affection chronique progressive contribuant énormément à la morbidité et la mortalité(2). Elle est la douzième cause de décès et la dix-septième cause d’invalidité dans le monde(3). Sa prévalence comme son incidence ont augmenté de manière étonnante au cours des dernières années dans le monde entier(4). Son ampleur réelle en Afrique demeure inconnue. Les sujets africains de race noire semblent être également susceptibles à la MRC sans pouvoir pour la majorité d’entre eux, bénéficier d’un traitement approprié(3). L’ampleur réelle de la maladie rénale chronique en Afrique demeure inconnue. Malgré les progrès réalisés dans l’identification et la prévention de la maladie rénale chronique et le traitement de la phase terminale de la maladie, ces domaines restent un grand défi en Afrique sub-saharienne à cause du manque des ressources nécessaires.
En République Démocratique du Congo, la prévalence globale de la maladie rénale chronique est de 12% dans la population générale, est de 0,2% au stade terminal, mais 3% seulement sont conscients de l’état de leurs reins(5). Le taux d’admission des patients insuffisants rénaux chroniques terminaux à l’épuration extra-rénale est corrélé au produit national brut (PNB) (6) ; ce qui fait que beaucoup des patients sont en stade terminal sans être dialysés. La diurèse résiduelle est associée à une amélioration de la survie et de la qualité de vie aussi bien chez les patients en dialyse péritonéale que chez les hémodialysés chroniques. Elle peut être conservée, diminuée ou annulée (7). La diurèse résiduelle retarde et/ou réduit les complications hémodynamiques et cardiovasculaires chroniques chez les patients avec MRC(8).