Bonjour, nous sommes le 08/10/2024 et il est 03 h 35.


La finance est l’une des fonctions les plus importantes dans le fonctionnement et dans l’organisation d’une entreprise, notamment celle d’une institution bancaire.


Dans l’analyse économique, l’entreprise est considérée comme la cellule de base de la production. La théorie classique de la firme lui assigne un objectif de maximisation du profit en fonction de ses recettes et de ses coûts, et présuppose l’existence d’un centre de décision unique.



Une bonne gestion de l’entreprise suppose une mobilisation des ressources financières adaptées aux besoins de ses activités. Ces ressources doivent être utilisées à bon escient afin de générer des bénéfices qui permettront à l’entreprise de rembourser ses dettes éventuelles, de réaliser des investissements afin de se développer. Ainsi, la bonne gestion des finances conditionne la survie de l’entreprise car celles-ci laissent un trait dans toutes les activités de l’entreprise.



Pour financer son activité, l’entreprise dispose deux possibilités : recourir aux fonds propres ou à l’emprunt. Les entreprises recourent à la dette pour financer leurs opérations. Dans une optique de gestion financière, on distingue fréquemment les dettes selon leur degré d’exigibilité, allant des dettes de court terme aux dettes de moyen et long terme. Les dettes de moyen et long termes sont les plus couramment contractées pour financer le cycle d’investissement alors que les dettes de court terme financent le cycle opérationnel.



On peut distinguer:
 les dettes à court terme d’exploitation : principalement les crédits fournisseurs ;
 les dettes à court terme hors exploitation : impôt sur les sociétés à payer au fisc, charges sociales à verser, avances et acomptes reçus sur commandes,...
 les dettes à court terme bancaires, consenties par des partenaires financiers.

Si une entreprise n’est pas bien gérée, elle peut facilement se retrouver en situation d’insolvabilité. Ce qui peut aboutir à une cessation de son activité voire à une mise en liquidation. Par insolvabilité, on entend l’incapacité qu’éprouve une entreprise à s’acquitter d’une dette par manque de liquidité à un moment donné. Cette situation peut arriver à toute entreprise qui ne prend pas suffisamment conscience de l’importance d’une bonne et d’une gestion saine de ses finances, et ce, même dans le cas où l’entreprise connait une bonne activité économique .



Le degré d’endettement d’une entreprise a une incidence sur sa sécurité et son indépendance financière d’une part, et sur son développement et sa rentabilité d’autre part.



L’entreprise est généralement devant un dilemme : la recherche de la sécurité et de l’indépendance financière exige la réduction de l’endettement, tandis que son développement et sa rentabilité sont facilités par un recours à l’endettement.



Sur ce, l’analyse financière demeure un instrument de suivi, d’évaluation et de contrôle de gestion. Cette analyse financière permet d’apprécier les conditions d’équilibre financier (au travers de l’endettement) et de la rentabilité d’une entreprise, de mener une étude de sa solvabilité et de préconiser les mesures appropriées que doivent prendre ses dirigeants.





Il est donc indispensable que les dirigeants disposent des indicateurs de gestion qui les renseignent sur la situation financière de l’institution bancaire et qui leur permettent de prendre des décisions adéquates à des moments opportuns pour assurer la croissance de l’entreprise.



De ce qui précède, nous nous posons les questions suivantes:
 la Rawbank finance-t-elle ses activités sur base des emprunts ? Et comment se présentent-ils?
 Quel est l’effet du levier financier sur la rentabilité de l’entreprise?


3. ETAT DE LA QUESTION

Le sujet choisi n’est pas une première apparition encore moins une nouvelle analyse dans cette institution qui constitue l’espace de notre étude. Plusieurs travaux, rapport et réflexions ont certainement déjà abordé cette question. Nous avons lu les recherches ci-après :



- l’étudiante NEBULA Mirabel de l’université de Kinshasa, qui a porté sur l’analyse des déterminants d’endettement des petites et moyennes entreprises en République Démocratique du Congo, cas de la BOULANGERIE KIENKO.



En menant son étude, son objectif était d’analyser d’une part la relation qui existe entre les variables spécifiques des PME et de leurs dirigeants qui influent sur l’obtention des crédits et de l’autre part, leur niveau d’endettement par rapport à l’environnement de la RDC.

Elle a aboutit aux résultats selon lesquels : les variables pris en compte par les bailleurs de fonds pour l’octroi de crédit sont: la rentabilité et l’expérience c’est- à- dire la durée de vie. Par rapport à notre étude, notre préoccupation est de vérifier l’impact de l’endettement sur la rentabilité financière dans une banque.



l’étudiant TSHILOMBO TUMBA de l’Université de Lubumbashi dont le sujet a porté sur : « Analyser le niveau d’endettement et leur différent mode dans une entreprise privée. Cas de la DHL International.



Arrivé au bout des résultats selon lesquels les principales variables qui entrent en ligne de compte dans la structure d’endettement à DHL sont : la rentabilité, la durée de l’entreprise et la taille. Ces critères influencent positivement sur son niveau d’endettement.


SECTION I. NOTIONS SUR L’ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière peut être définie comme une démarche, qui s’appuie sur l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers (donc de tout le monde…), ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa solvabilité (risque potentiel qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements…), et enfin son patrimoine. On voit bien l’intérêt :



› Pour le dirigeant : l’analyse permet de mesurer la performance de sa propre gestion, de la comparer à celle de ses concurrents directs, et éventuellement de mettre en œuvre des actions correctrices. Elle permet aussi, et surtout, d’apprécier la solvabilité de ses clients (intérêt financier direct) et de ses fournisseurs (intérêt stratégique) en analysant leurs propres bilans. Un dirigeant se pose des questions très simples : « Mes clients seront-ils capables d’honorer leurs engagements », ou, plus prosaïquement, « de payer mes factures ? ». « Puis-je compter durablement sur mes fournisseurs ? En cas de difficulté, ne seront-ils pas tentés de “rogner” un peu sur la qualité des marchandises ou des matières qu’ils me livrent ? Pourront-ils tenir leurs délais de livraison ? Dans le doute, ne dois-je pas de mon côté commencer à diversifier mes sources d’approvisionnement ? »

Pour les co-contractants (les tiers qui se trouvent en position d’exécuter des contrats avec l’entreprise, essentiellement les clients et les fournisseurs) : au-delà de la solvabilité immédiate du partenaire, comme on vient de le voir, l’analyse financière va aussi permettre de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation commerciale. Il ne faut jamais oublier que, dans la vie des affaires, il y a un enjeu permanent de rapport de forces : en tant que client, je « pèse » combien chez tel fournisseur ? En tant que fournisseur, quel est mon taux de pénétration chez tel client On comprend aisément qu’une entreprise qui réaliserait 30 ou 40 % de son activité (en finance on dira « ... de son chiffre d’affaires ») avec un seul client, serait soumise à toutes ses exigences, parfois à tous ses caprices (demandes de remises, d’échelonnement de paiements, etc.). Les bilans des clients et des fournisseurs constituent à cet égard une mine de renseignements (certaines entreprises ne publient pas leurs comptes au Greffe du Tribunal de Commerce dont elles dépendent – et payent l’amende prévue dans ce cas par le législateur – pour éviter précisément d’en apprendre trop à leurs clients ou fournisseurs. Ce n’est pas toujours un bon calcul : tout finit toujours par se savoir, même si c’est avec retard… et, surtout, les affaires ne peuvent vivre qu’à travers une certaine transparence.


CHAPITRE II. SYSTEME BANCAIRE ET PRESENTATION DE LA RAWBANK

Le système bancaire congolais peut être présenté en trois catégories à savoir :
• les institutions bancaires et créatrices de monnaie,
• les institutions financières accessoirement monétaires et
• les autres institutions financières non bancaires.
Le système bancaire comme nous l’avons dit au chapitre premier, renvoi à l’esprit de totalité ou de l’ensemble des institutions financières d’un pays. En RDC, il est composé de cinq catégories d’institutions sous le contrôle de la Banque centrale du Congo.


2.2. PRESENTATION DE LA RAWBANK

La RAWBANK est une banque commerciale indépendante congolaise créée en mai 2001 avec autorisation de la banque centrale du Congo, dirigée par Monsieur Thierry Taeymans. La banque offre plusieurs services financiers. Elle fut la première banque congolaise à offrir des services MasterCard. La banque est basée à Kinshasa et possède d’autres succursales. RAWBANK S.A.R.L est autorisée à exercer l’activité de banque commerciale par décret présidentiel N*040/2001.



Le siège social de la RAWBANK se situe dans la ville de Kinshasa sur le boulevard du 30 juin au n*3487, immeuble concorde dans la commune de la Gombe. Suivant les dispositions statutaires régissant ses activités. La banque peut sur décision du conseil d’administration, transférer son siège social a tout autre endroit de la République Démocratique du Congo, établir les sièges, succursales, agences, bureaux, tant en RDC qu’à l’étranger sans réserves de l’autorisation de la banque centrale.


2.2.3. HISTORIQUE DE LA RAWBANK

La RAWBANK située en République Démocratique du Congo, est une banque indépendante de droit congolais. C’est une société par action à responsabilité limitée(SARL) créée en mai 2001 par un acte notarié. Cette banque est régie par un statut des lois et des règles en vigueur sur toute l’étendue de la RDC. Elle est constituée pour une période de 30ans à partir de la date de promulgation du décret présidentiel autorisant sa création. Elle offre des conseils financiers les cours des transactions financières.

Depuis son entrée sur le marché bancaire congolais, la RAWBANK n’a cessée de croitre grâce à sa ligne novatrice des produits et services, couplées de ses techniques modernes de management. La RAWBANK est progressivement devenue un acteur financier de premier plan en République Démocratique du Congo. Ce développement s’inscrit dans le cadre d’une organisation précise et contrôle conformément aux prescrits légaux et réglementaires en vigueur et aux normes d’éthique de déontologie et de complainte les plus strictes.



En effet, RAWBANK offre un paquet complet de divers produits complets et de service financiers pour les entreprises et les particuliers. Première banque congolaise à avoir intégré le réseau international SWIFT, société privée dont l’objet est d’assurer le fonctionnement d’un réseau international de communication électrique, pionnière dans la distribution des cartes de crédit MasterCard en RDC.



Grace à sa disposition d’expansion, la RAWBANK a déjà ouvert des succursales à Matadi, à Lubumbashi, Goma, Kisangani, Bukavu, Kolwezi, Likasi et sera très prochainement représentée dans presque toute l’étendue du pays, toutes les grandes villes du pays. Elle met ainsi tout en œuvre pour faciliter les activités financières de sa clientèle.


Analyse de l’impact de l’endettement sur la Rentabilité Financière de la RAWBANK.

Les matériels qui ont été utilisés pour mener cette étude sont les états financiers, notamment le bilan et le tableau de formation de résultat pour une période allant de 2009 à 2014.

Avant d’aborder l’analyse proprement dite des états financiers, nous avons effectué certains travaux préalables. Il s’agit particulièrement, nous avons procédé au retraitement et reclassement des états financiers en éliminant les non-valeurs actives et passives, en reclassant les postes selon leur durée de liquidité (en actif) et exigibilité (au passif). Puis nous avons regroupé les postes en masses significatifs tels que présentés dans le tableau ci-dessous :



La structure du capital économique varie selon le courant conceptuel dans lequel s’inscrit l’analyste. Il y a, à ce sujet, quatre courants.



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