En vertu des Arrêtés ministériels n°051/CAB/MIN/ECNT/93 du 20 octobre 1993 et 025/CAB/MIN/ECNT/94 du 28/01/1994 relatif à la classification des établissements hôteliers et similaires en République Démocratique du Congo et suivant l’ordre de mission n° 073/CAB.MIN/PRO/MIN.T.C&A/MKP/02/2012 du 08 août 2012 de Monsieur le Ministère Provincial des Mines, Tourisme, Cultures et Arts.

Le présent rapport traite sur les hôtels dans la Ville Province de Kinshasa dont le résultat est l’œuvre des Cadres et Agents de la Division Urbaine du Tourisme, obtenu lors de la dernière Mission de Classification des Unités Touristiques, effectuée du 08 août au 28 novembre 2012, sous l’initiative de Son Excellence Monsieur Ruffin BAYAMBUDILA MVIBUDULU, Ministre Provincial des Mines, Tourisme, Culture et Arts.

Pour y parvenir, nous avons surtout compté sur le savoir-faire et l’expérience des agents et cadres de la Division Urbaine car, cet exercice bien que de routine, a toujours été difficile suite à la complexité de la ville et à la florescence des unités hôtelières et surtout au manque des moyens financier et logistiques pouvant aider à meilleur accomplissement de la mission.

Ainsi, il existe 2 types d’hôtels selon leur classification ; à savoir :
• Hôtel homologués classé sans étoile ;
• Hôtel homologué classé avec étoile.

La Ville de Kinshasa dénombre 1.340 hôtels en raison de 1.067 hôtels homologués classés sans étoile soit 79,62 % contre 273 hôtels homologués classés avec étoiles soit 20,38 %. Ces chiffres démontrent alors qu’il y a d’énormes disparités entre les deux catégories dont l’origine peut s’expliquer par le manque d’une vision prospective de la planification et de l’aménagement urbain.

D’une manière globale, les hôtels homologués classés avec étoiles augmentent dans les communes du centre des affaires, les quartiers résidentiels et industriels, les cités planifiées où la population possède des revenus relativement élevés (Ex. ; Gombe, Limete, Bandalungwa, Matete, Lemba et quartier Ma campagne de Ngaliema).

Par contre, l’on constate une prolifération numérique des hôtels homologués non classés dans les communes et quartiers périphériques ou d’extension qui connaissent avec acuité des problèmes socio-économiques tels que les voies d’accès, l’électricité, les érosions, les faibles revenus, l’insécurité, etc. Il s’agit de Masina, Kimbanseke, Makala, Kinsenso, Selembao, Ngiri-ngiri, Ngaliema, N’sele y compris les communes urbano-rurales de Mont-Ngafula et Maluku.

Enfin, cette situation justifie la problématique du coût de la rente foncière dont la valeur économique varie d’une commune à l’autre et influence par conséquent la promotion des établissements hôteliers de la Ville Province de Kinshasa. Le cas de la commune de la Gombe dont les prix des chambres varient entre 50 $ à 4.000 $ ; tandis que la commune de Kimbanseke les prix des chambres varient entre 3.000 FC à 10.000 FC.

La croissance démographique spectaculaire que connait la Ville de Kinshasa entraine par le fait la croissance des hôtels à travers l’espace urbain.

Cependant, l’inventaire effectué sur le terrain met en évidence une divergence nette dans la répartition des hôtels selon l’espace (ou la commune), la catégorie, la capacité d’accueil et l’indice des prix des chambres, appartements et suites.

Ainsi, les différents tableaux qui en suivent, démontrent clairement les aspects susmentionnés.

REPARTITION DES HOTELS HOMOLOGUES CLASSES SANS ETOILE ET HOMOLOGUES CLASSES AVEC ETOILE

N°	HOTELS	NOMBRE	%
1	SANS ETOILE	1067	79,62
2	AVEC ETOILE	273	20,38
3	Total	1.340	100

TABLEAU SYNTHETIQUE DES HOTELS PAR CATEGORIE ET LEUR CAPACITE D’ACCUEIL

N°	Catégorie	Nombre d’hôtels	Pourcent	nombre des chambres	nombres des lits
A	0 étoile	1067	79,62	10.350	9.833
B	1étoile	180	13,4	3.109	3094
C	2étoiles	62	4,6	1.502	1478
5	Boîte Tomate	150	250	1,666
D	3étoiles	27	2,01	780	801
E	4 étoiles	1	2	55	76
F	5 étoiles	3	0,07	478	665
	Totaux	1.340	100	16.278	15.947

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L’évolution des hôtels dans la Ville Province de Kinshasa est un phénomène qui s’inscrit dans la croissance même de l’espace urbain car il se dégage de son analyse, l’existence de certaines corrélations entre l’extension spatio-temporelle de l’évolution des créations des communes d’une part et les infrastructures hôteliers qui y sont construites d’autre part.

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